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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est midi, je suis très heureux de vous retrouver en ce samedi, c'est votre Midi News Week-end, votre heure d'information de la mi-journée du samedi, une heure pour nous poser et décrypter.
00:09Je vous présente notre équipe du samedi dans quelques instants, mais tout de suite, il fait partie de cette équipe le samedi dorénavant.
00:14C'est Mickaël Dosantos pour un premier tour de l'actualité. Bonjour Mickaël.
00:18Bonjour Thierry, bonjour à tous. Sébastien Lecornu renonce à l'utilisation de l'article 49.3, mais les oppositions en veulent davantage.
00:25Leur Assemblement National attend des ruptures dans le discours de politique générale du Premier ministre mardi prochain.
00:31Le PS veut une rupture sur le fond, pas que sur la forme.
00:34En fin de leur côté, les Républicains craignent une coalition des démagogues.
00:37La France Insoumise maintient, elle, son idée de motion de censure.
00:41La Sécurité sociale fête, elle, ses 80 ans depuis sa création.
00:45Ses missions se sont considérablement alourdies.
00:47Les maladies prises en charge sont aujourd'hui plus nombreuses, parfois plus longues et plus coûteuses.
00:52Certains qualifient même la Sécurité sociale de béquille sociale pour de nombreux Français.
00:57Enfin, le Hamas répond au plan de Donald Trump pour Gaza.
01:00Le groupe terroriste est prêt à libérer les otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens.
01:04Il se dit également prêt à entamer des négociations pour finaliser toutes les questions.
01:09Son désarmement ou encore son départ de l'enclave font partie des autres points clés du plan du président américain.
01:15Et on en parlera dans Midi News Weekend.
01:18Mon cher Mickaël, merci mille fois et à tout à l'heure.
01:21Midi 30, 12h30.
01:22C'est ça, comme tout à l'heure.
01:24Allez, présentation de notre équipe de ce samedi général.
01:27Bertrand Cavallier, expérience sécurité.
01:29Bonjour.
01:29Bonjour, ravi de vous retrouver en ce samedi.
01:31Magali Vicente, spécialiste de communication politique.
01:34Et oui, on va parler politique aussi avec vous.
01:37Tanguy Hamon, spécialiste police-justice, programme chargé pour mon cher Tanguy.
01:41On va commencer avec vous dans quelques instants.
01:42Karima Brick, fidèle au combien de cette émission.
01:44Bonjour, c'est tout un bonheur de vous avoir à mes côtés le samedi.
01:47Bonjour, Thierry.
01:48Et le dimanche aussi, évidemment.
01:50Et Maxime Pérez, ancien correspondant en Israël, on évoquera ce qui se passe,
01:54ou ce qui est en train de se passer entre Israël et le Hamas avec vous, évidemment.
01:59Mais si vous le voulez bien, on va commencer notre Midi News Weekend avec cette violence
02:03qui congrène notre quotidien, votre quotidien, avec deux exemples précis.
02:09Et pour commencer, on va prendre la direction de Nice et du trop célèbre quartier des Moulins,
02:14dont on a déjà beaucoup parlé.
02:15Je vois que vous hochez de la tête, mon cher Tanguy Hamon.
02:17C'est vrai qu'on en a beaucoup parlé de ce quartier.
02:20Une nouvelle fusillade a fait deux morts et cinq autres personnes ont été blessées.
02:24Tout cela, évidemment, sous fond de narcotrafic.
02:27On sera avec Anthony Boré, premier adjoint au maire de Nice, dans quelques instants.
02:31Et puis à 12h30, on sera avec Eric Ciotti, qui sera également notre invité à 12h30.
02:36Mais d'abord, le rappel des faits avec Félix Pérolaz et Charlotte Gordzala.
02:42C'est une nouvelle fusillade dans ce quartier sensible de Nice.
02:46Peu de temps après les faits, le maire de la commune s'est rendu sur place.
02:49Il a dénoncé des règlements de compte sur fond de trafic de drogue.
02:52Nous sommes sur un règlement de compte de toute évidence, dont l'origine est le narco-banditisme.
03:00Nous sommes sur un territoire qui pourrait être un territoire perdu de la République.
03:05Et je ne l'accepterai pas dans ma ville.
03:07Selon une source policière à CNews, les victimes décédées sont un Français d'origine d'Afrique du Nord et un Tchétchène.
03:13Trois Russes et deux Tunisiens mineurs ont également été blessés.
03:16Ce quartier était déjà connu pour de violents règlements de compte.
03:20Selon le préfet, tous les moyens sont mis en place pour endiguer ce phénomène.
03:24C'est une action de long terme, en profondeur.
03:26Elle va prendre encore plusieurs semaines, plusieurs mois.
03:28Mais elle donne des résultats, et des résultats très significatifs.
03:32Et ces résultats, ils sont exprimés par le nombre de personnes incarcérées.
03:36Ce ne sont pas uniquement des gardes à vue, ce ne sont pas uniquement des interpellations.
03:39Ce sont des personnes qui sont écrouées et que nous retirons de la voie publique.
03:44300 personnes ont été incarcérées depuis le début de l'année, selon le préfet.
03:48Des forces mobiles ont été déployées pour assurer le retour à la sécurité dans le quartier.
03:53Alors Tanguy, je commence avec vous.
03:56Je le disais en commençant cette émission, ce fameux quartier des Moulins.
04:01On en a beaucoup parlé.
04:02Et ce qui se passe à Nice, également, devient très inquiétant.
04:06La liste des incidents, des règlements de compte est en train de s'allonger.
04:10Exactement.
04:10Ça fait plusieurs années qu'on entend parler du narcomanditisme à Nice,
04:14et notamment au quartier des Moulins.
04:15On se souvient de la fin de l'année 2023, où il nous remontait que des coups de feu étaient tirés quasiment chaque semaine dans ce quartier.
04:23Ça s'était ensuite un peu calmé, avec des opérations coup de poing des forces de l'ordre.
04:28On se souvient que le RAID, la CRS-8 notamment, était venue sur place.
04:32Ça n'avait pas empêché trois personnes d'être passées à tabac en avril 2024 dans un hall d'immeuble.
04:38Puis, le drame en juillet 2024, sept personnes d'une même famille, dont des enfants, étaient mortes dans un incendie criminel qu'on a lié au trafic de drogue.
04:48Un mois après, c'est un homme de 18 ans qui avait été blessé par balle.
04:52En décembre, des impacts de balle tirés jusque dans des appartements.
04:56Ça s'était ensuite calmé, puis ça a repris cet été.
04:59En juillet, un trente maire a été blessé par balle.
05:03Mercredi dernier, c'est un adolescent âgé de 17 ans qui s'est fait tirer dans les jambes.
05:08Ce qu'il s'est passé hier, évidemment, avec ces deux morts.
05:11Et donc, selon le préfet, cette recrudescence de ces actions violentes de ces derniers jours pourrait être liée à des actions de démantèlement de points d'île.
05:21Et aux 300 personnes qu'on a mis derrière les barreaux en six mois, dans le quartier des Moulins et également dans un autre quartier de la ville, le quartier de l'Ariane.
05:30Merci pour ce point très précis, mon cher Tanguy Amon.
05:33Et nous sommes justement avec Anthony Boré, premier adjoint au maire de Nice.
05:36Merci Anthony Boré.
05:37Vous êtes justement dans ce fameux quartier des Moulins.
05:40Vous venez de l'entendre, la liste est longue.
05:43Ça va s'arrêter quand à Nice, Anthony Boré ?
05:45Eh bien, ça s'arrêtera lorsque le gouvernement mettra les moyens qu'il faut pour combler, par exemple, les 80 policiers de la police judiciaire qu'il nous manque à Nice.
05:59Et c'est vrai que c'est inacceptable.
06:02Je suis depuis hier soir avec Christian Estrosi dans ce quartier.
06:05Je vois la détresse des Moulins.
06:06Je vois des hommes et des femmes et des enfants qui n'osent plus sortir de chez eux.
06:10Je vois des gens terrorisés par un narco-banditisme qui est une forme de terrorisme.
06:16J'ai expulsé ici 300 dealers guetteurs des logements sociaux.
06:19Nous avons investi dans la rénovation urbaine.
06:22Nous n'hésitons pas à réclamer la suppression des allocations familiales.
06:25Et pourtant, nous voyons bien qu'il y a des individus venus de l'extérieur qui viennent ici reprendre le contrôle des points de deal.
06:33Et si l'État mène une action résolue dans ce quartier, elle est insuffisante.
06:38C'est la raison pour laquelle le maire s'est entretenu avec le ministre de l'Intérieur pour lui demander des moyens pérennes, des moyens durables.
06:46Pas une CRS qui va venir pendant quelques jours.
06:49Ça, c'est utile.
06:50Mais il nous faut des moyens qui durent, qui soient là 24 heures sur 24.
06:54À titre personnel même, je souhaite que ce soit l'armée.
06:56– Anthony Boré, Christian Estrosi a dit « je ne veux pas, je ne souhaite pas que ce quartier des Moulins soit perdu pour la République ».
07:05Mais là, on a un peu le sentiment qu'il est totalement perdu pour la République.
07:08– Eh bien moi, je fais partie de ceux qui me retroussent les manches tous les jours pour interpeller des individus.
07:14Nous avions mis en place avec la ville des agents de sécurité privée
07:17qui ont déjà permis de saisir plus de 13 kilos de cannabis dans ce quartier,
07:22qui permettent d'interpeller des dealers et des guetteurs tous les jours.
07:25Mais c'est à la police nationale, c'est à l'État, qu'il revient d'assurer cette mission.
07:30Elle est assurée aujourd'hui, mais de manière insuffisante.
07:33C'est la raison pour laquelle je souhaite qu'on change de dimension.
07:36Face à une guerre où des individus tirent à la Kalashnikov durant plusieurs jours,
07:42eh bien il est essentiel que des militaires de la force sentinelle puissent être déployés pour rétablir l'ordre.
07:48Nous voyons bien que si nous ne rétamblissons pas l'ordre, eh bien la République reculera.
07:51Et je souhaite qu'elle ne recule pas et que chacun prenne la mesure de la situation
07:55et que le narcotrafic soit la cause prioritaire du futur gouvernement.
07:59Il faut aider Bruno Retailleau à mettre fin au visa algérien.
08:02Il faut aider Bruno Retailleau à faire en sorte qu'il puisse avoir les moyens de mener une politique forte
08:07et qu'on comble les 80 effectifs de police nationale qu'il nous manque à Nice.
08:11Ce que vous venez de dire a du sens, surtout lorsque je parle sur le gouverne de Tanguy Hamon,
08:16sur le profil des acteurs, trois russes, deux tunisiens, Tanguy...
08:21La tchétienne, parmi la victime, un français originaire de région parisienne
08:26et parmi les cinq blessés, donc trois russes et deux tunisiens mineurs.
08:29Ça vous dit quoi, Anthony Boré, la situation quand on voit le profil ?
08:33Alors moi, il appartient au procureur de faire la lumière sur les faits
08:37et je ne jette pas l'opprobre a priori sur les victimes et sur les blessés.
08:41Je crois que la population est surtout victime de narcotrafic, de terroristes
08:45qui veulent tout simplement les inquiéter et ça fonctionne
08:49puisque certains d'entre eux ne veulent plus sortir de chez eux.
08:52C'est une situation à laquelle je ne veux pas me résoudre.
08:55Et dans le même temps, nous sommes dans l'un des rares quartiers de France
08:58où lorsque l'on fait 300 interpellations, 70% de ces interventions
09:02sont à l'égard de Tunisiens qui sont des mineurs isolés
09:08qui sont donc sans papier, clandestins et qui doivent être renvoyés dans leur pays.
09:12C'est pour ça qu'il faut mener une politique ferme à l'égard de la Tunisie,
09:16à l'égard de ces laissés-passés consulaires
09:19et c'est ce qu'essaie de faire de Renaud Rotaillot
09:21et je le soutiens et j'espère qu'il sera suivi par le gouvernement de Sébastien Lecornu.
09:25Ils vous disent quoi, ce sera ma dernière question,
09:27les habitants de ce quartier lorsque vous les croisez
09:29puisque vous y êtes depuis hier soir avec Christian Estrosi ?
09:32Eh bien d'abord, nous avons mis en place une cellule psychologique.
09:36Beaucoup d'entre eux sont extrêmement inquiets pour eux-mêmes,
09:38pour leurs enfants, pour leurs familles.
09:40Ils me disent leur exaspération, ils sentent l'impuissance de l'État
09:44et je leur ai assuré que dans les jours qui viennent,
09:46nous prendrons une initiative commune,
09:48Christian Estrosi et les habitants,
09:50pour réclamer à l'État les moyens qu'il nous manque
09:53car il est essentiel qu'ils parviennent
09:55car ce territoire et ce quartier qui est aussi un quartier magnifique,
09:58il faut le défendre, il faut le tirer vers le haut
10:00mais pour ça, il faut d'abord assurer la sécurité
10:02et c'est du ressort de l'État.
10:04Merci Anthony Boré d'avoir accepté notre invitation
10:06et d'avoir accepté de réagir dans Mini News
10:09et sur ces news.
10:10Je rappelle que vous êtes premier adjoint au maire de Nice,
10:12Christian Estrosi,
10:13et qu'Éric Ciotti sera notre invité à 12h30.
10:17Il réagira également sur ce qui se passe
10:18dans votre pourtant très belle ville de Nice.
10:22Général, une réaction sur ce qui se passe ?
10:24On voit que la situation devient très très très compliquée.
10:29Moi ça fait des années que j'ai parlé
10:30de sud-américanisation dans ce pays,
10:33un phénomène, il faut vraiment avoir une approche globale.
10:36Madame Becquot avait déjà,
10:37procureur de la République de Paris,
10:39avait alerté, c'est rare que des magistrats
10:41aient une sorte de leur réserve.
10:43Je rappelle également ce qu'avait dit
10:44M. Bertrand Chamouleau,
10:45directeur général du renseignement territorial,
10:47les deux risques majeurs pour la cohésion nationale
10:49sont le narcotrafic et la propagande islamique.
10:56Le directeur général de la gendarmerie
10:58a dit que notre pays était aujourd'hui
11:01dans une situation où on connaît
11:02un véritable point de bascule.
11:04Alors que va-t-on faire ?
11:05Parce qu'on parle toujours plus d'effectifs,
11:09la base salariale des forces de sécurité de l'intérieur
11:11a augmenté de 21% dans les 15 dernières années.
11:14Le problème véritable,
11:16c'est d'avoir une véritable stratégie.
11:17Alors je salue bien entendu
11:18la loi contre le narcotrafic
11:20qui permet d'avancer.
11:22Mais là, on touche du doigt
11:23un des éléments essentiels,
11:25c'est-à-dire qu'on ne contrôle pas ce pays.
11:28Le narcotrafic est principalement
11:30aux mains de ressortissants étrangers
11:32ou binationaux.
11:35Ça veut dire que,
11:36qu'en est-il du contrôle des flux ?
11:37Qu'en est-il du contrôle de nos frontières,
11:39les frontières extérieures de l'Europe
11:40qui sont totalement poreuses ?
11:44Tous ces milliers de mineurs non accompagnés,
11:46on n'en connaît pas l'âge.
11:48Il y a également le problème,
11:50certes, de l'arrestation, de la condamnation,
11:52mais de l'expulsion et de l'interdiction définitive du territoire
11:55à ceux qui sont dans le narcotrafic,
11:58dont notamment beaucoup d'Algériens.
12:00Il y a également les binationaux.
12:01À partir du moment où notre France,
12:05la France,
12:06là, connaît un péril majeur
12:08et qu'on est dans la croisée des chemins,
12:09on parle de guerre,
12:10eh bien qu'on se donne les véritables moyens.
12:12Ce n'est pas en mettant d'ailleurs l'armée de terre,
12:14parce que ce n'est pas en mettant des patrouilles sentinelles
12:16que ça va durablement changer les choses.
12:19Et en envoyant de manière ponctuelle la CRS 8 ou autre dispositif ?
12:21Et au niveau de la stratégie,
12:23c'est tenir durablement ces quartiers,
12:27les réinvestir.
12:28Mais pour les réinvestir,
12:30ce qu'attend la majorité de la population locale,
12:32c'est neutraliser durablement les prédateurs,
12:35ces organisations.
12:36On a des services de renseignement qui sont très puissants,
12:39donc on peut connaître parfaitement en amont
12:40un travail pour savoir comment cela fonctionne,
12:43y compris les donneurs d'ordre et les ramifications.
12:46Bien sûr, intervenir, judiciariser,
12:49mais il faut également empêcher tous ces individus de rester.
12:55On est dans un état faible,
12:56ça renvoie aujourd'hui à notre faiblesse,
13:00on peut dire pathologique,
13:01d'être incapable d'imposer notre volonté,
13:03et notamment, également, vis-à-vis de l'étranger.
13:06Karima, et je continue le tour de table,
13:09on évoque très souvent sur ce plateau
13:11ces problèmes de narco-trafic.
13:14On a le sentiment quand même
13:16qu'on a un véritable tsunami
13:17avec des moyens de dingue,
13:19et qu'on est littéralement débordés.
13:22On ira à Clermont-Ferrand juste après,
13:24parce qu'on verra,
13:25et on l'a beaucoup évoqué cet été,
13:26même les villes moyennes,
13:27les petites villes sont concernées.
13:29Qu'est-ce qu'on peut faire ?
13:30Et Trichon a choisi,
13:31il met beaucoup de choses en œuvre,
13:33mais on voit que là, c'est difficile de lutter.
13:36Vous posez la question,
13:37qu'est-ce qu'on peut faire,
13:38mais est-ce qu'on a le luxe de ne rien faire ?
13:40La réponse, c'est non.
13:41La réponse, il faut continuer.
13:43Mais en même temps, c'est ça,
13:44je pense que vous avez bien soulevé
13:46la question de la régulation aussi
13:48des frontières.
13:49En ce moment, les frontières,
13:51ce sont des passoires.
13:52Il n'y a pas du tout
13:54de véritable contrôle là-dessus.
13:56Et même, une fois sur place,
13:57quand on pense même à des initiatives
13:59gouvernementales, rappelez-vous
14:01cette idée, par exemple,
14:02de rallonger dans les centres
14:03de rétention administrative
14:05la durée pour les personnes en plus
14:07qui sont non seulement
14:08des menaces à l'ordre public,
14:12mais qui ont commis des fois même
14:14des infractions sur le territoire,
14:16ça avait été bloqué par le Conseil constitutionnel.
14:19Donc, je pense qu'il faut...
14:20C'est une dévolonté de Bounod-Rotailleau.
14:22Mais je pense qu'il faut continuer,
14:24il faut retourner à la table à dessin
14:26parce qu'il y a quand même peut-être
14:27des possibilités pour essayer,
14:29encore une fois,
14:30de repousser,
14:31parce que si on compare
14:32à d'autres pays européens,
14:34je veux dire, la France là-dessus,
14:35en théorie,
14:36on aurait quand même
14:36les moyens de rallonger.
14:38Ça ne réglerait pas tout,
14:39mais on voit quand même
14:40que ça bloque même
14:41au sein de nos propres institutions
14:43à quel point ça peut être compliqué
14:45d'avoir ce fameux choc d'autorité.
14:47Donc, il y a ça.
14:48Ensuite, sur les moyens comme tels,
14:51je pense que c'est ça,
14:52le côté un peu coup de com'
14:54où on décide de faire
14:56une espèce de grosse opération.
14:57Oui, les habitants sont contents
14:58pendant une semaine,
14:59pendant deux semaines où on le fait,
15:01mais une fois que c'est fini,
15:02on voit que ça revient.
15:03Donc, ça demande des moyens.
15:06Il semble qu'on en est
15:07de moins en moins,
15:08mais en même temps,
15:08on n'a pas le choix
15:09parce qu'on est en train
15:09d'abandonner non seulement
15:11des parcelles de territoire,
15:12mais il y a des villes qui sont...
15:14Non, mais les moyens,
15:15si vous voulez,
15:15tant que le problème central,
15:17que fait-on de tous ces gangs?
15:19Que fait-on de tous ces individus
15:21dont une majorité sont étrangers
15:23ou binationaux?
15:24Mais c'est pour ça que j'ai dit
15:25le premier point,
15:26il y a cette question
15:27de cette régulation de fonctionnalité.
15:28La binationnalité,
15:30le coup porté par ces gangs,
15:33par le narcotrafic
15:33à la jeunesse de France,
15:35parce que derrière ça,
15:36il y a aussi des milliers,
15:39des centenniers de jeunes
15:40qui sont touchés
15:40et dont certains
15:42ne pourront pas s'en remettre.
15:44Donc, si on veut mener la guerre,
15:46on sort de tous ces paradigmes,
15:48de toute cette bienveillance
15:51droit de l'homiste
15:51et puis on voit l'essentiel,
15:54il faut défendre notre pays.
15:55Donc, on fait changer le droit,
15:56on prend des mesures.
15:58Et si un franco-algérien,
16:00il n'est plus français,
16:01il est dégagé.
16:02Alors, s'il ne peut pas partir
16:02en Algérie,
16:03on le dégage ailleurs.
16:04Vous avez vu les rapports
16:04qu'on a avec l'Algérie.
16:05Non, non, mais il y a d'autres...
16:07Ce que je veux dire,
16:07c'est que là,
16:08on a parlé de cette situation,
16:09par exemple,
16:10quand ça met en cause
16:11des personnes
16:12qui sont issues de l'étranger,
16:14mais il y a des Français,
16:15des personnes qui sont nées ici,
16:16qui sont dans ce trafic de drogue
16:17et ça, c'est la question
16:18de toute la réponse judiciaire.
16:20Oui, mais quand vous avez
16:2130 à 40 %,
16:22c'est-à-dire c'est un ensemble maintenant.
16:24Mais quand vous avez déjà
16:2430 à 40 % étrangers,
16:26quand on ne contrôle pas les flux,
16:28la problématique des millions
16:29en accompagnés
16:30qui servent de troupes,
16:33d'hommes de main,
16:33de ces gens-là,
16:34il faut avoir une approche
16:35quand même globale des choses
16:36et ce n'est pas en mettant
16:3710 ou 20 ou 30 policiers de plus
16:39qu'on va régler le problème de fonds,
16:41sachant qu'il n'y a pas que Nice.
16:42Il y a Marseille,
16:43il y a Clermont-Ferrand,
16:44il n'y a rien.
16:44N'oubliez pas,
16:45il y a une moyenne dont je parlais,
16:46on va aller à Clermont-Ferrand
16:47dans quelques instants.
16:47Magali et Maxime,
16:49j'aimerais vous entendre
16:49également sur le sujet.
16:51Maxime, je crois que vous connaissez bien
16:53en plus le quartier des animaux,
16:54là vous avez des informations.
16:55Magali d'abord.
16:55Moi, je voudrais juste souligner
16:57le décalage existant
16:58entre ce que la majorité des Français
17:01et ce que nous sommes en train de vivre
17:02sur nos territoires
17:03et ce qui est en train de se passer
17:05dans la vie politique.
17:06On parle de grandes visions,
17:07on parle de grandes ambitions,
17:09mais en fait,
17:09on est aujourd'hui sur un quartier
17:11qui a une fois de plus subi
17:13des morts,
17:14des attaques,
17:15des occupations de territoire
17:16avec un impact énorme
17:17sur les habitants qui vivent
17:19et on a vécu une semaine
17:20où on a eu la rentrée
17:22à l'Assemblée nationale,
17:23où on a eu la distribution des postes,
17:26où on a eu les députés
17:27qui se sont vantés
17:28et gargarisés de leur élection
17:30en tant que vice-président
17:31toute la semaine.
17:31On est à un moment
17:33où on n'a toujours pas
17:33de gouvernement,
17:34où on est dans des stratégies...
17:36Vous ne devriez pas tarder.
17:36... où on est sur des stratégies
17:38de compromis,
17:40pseudo-compromis politiques
17:42et à côté de ça,
17:43en fait,
17:44la déconnexion,
17:45elle est là aussi.
17:45C'est-à-dire que
17:46la mesure de ce qu'il se passe
17:48sur le territoire
17:49doit vraiment être prise en compte
17:50politiquement.
17:51On ne peut plus avoir
17:51cet état d'esprit politique
17:53avec des parlementaires
17:54qui sont encore
17:55dans cette vision ancienne
17:56de stratégie de poste,
17:58alors que les Français
17:59attendent une vision claire,
18:01mais une vision claire maintenant,
18:02mais une vision claire
18:03et durable,
18:03comme vous le disiez.
18:04C'est-à-dire quels vont être
18:06les positionnements
18:07des futurs candidats
18:08à l'élection présidentielle
18:09pour placer la lutte
18:10contre le narcotrafic
18:11sur tous les échelons
18:12et sur toutes les pays
18:13comme priorité.
18:15Et au-delà,
18:15parce que c'est une lutte,
18:16comme il le disait
18:17sur le territoire,
18:18c'est une lutte de territoire,
18:19c'est une lutte de moyens
18:20et donc c'est une lutte durable.
18:22Maxime, très rapidement,
18:23parce qu'ensuite,
18:24je vous emmène
18:24à Clermont-Ferrand,
18:24là aussi, ça bouge.
18:25Très rapidement,
18:26on voit d'abord
18:27qu'il y a toujours
18:28un décalage entre
18:29ce que pratique l'État
18:31ou les collectivités
18:32sur le terrain
18:33et ce qui se passe
18:33concrètement
18:34parce que ce quartier
18:36des Moulins,
18:36il est l'objet
18:37de son deuxième programme
18:40de rénovation
18:40depuis 2009.
18:42Programme ici
18:43entamé en 2021
18:45en concertation
18:46avec les habitants,
18:4729 000 m2
18:49d'espaces publics
18:51réaménagés,
18:52ouverts au public,
18:53donc disponibles,
18:54par exemple,
18:54pour la jeunesse,
18:55pour des familles,
18:57des centaines
18:58de logements
18:58réhabilités,
18:59rénovés,
19:00des immeubles entiers,
19:01et tout cela
19:02va s'échelonner encore
19:03pendant plusieurs années
19:04pour des centaines
19:05de millions d'euros.
19:06Là, ça ne fait pas rêver,
19:08on n'a pas envie d'y aller.
19:08Donc, c'est difficile
19:08de parler tout à fait
19:10de quartier à l'abandon.
19:11Là, on a,
19:12en revanche,
19:13un problème d'autorité
19:15auquel on essaye
19:17de répondre
19:18par de la dissuasion,
19:19mais la dissuasion,
19:20elle est toujours temporaire.
19:22Là, c'est le déploiement
19:23de renforts policiers.
19:25Oui, mais on sait
19:25tout comme bien
19:25que ça ne marche pas
19:27sur la durée.
19:27Si, derrière, il n'y a pas
19:27d'acte fort dans la durée
19:29avec une stratégie globale,
19:31déjà, peut-être,
19:32à l'échelle de la ville
19:32et peut-être
19:33dans la région,
19:35avant même de parler
19:36des frontières,
19:37de toute façon,
19:37le verre est dans le fruit.
19:39Mais il faut, effectivement,
19:40des moyens bien plus massifs
19:43pour pouvoir endiguer.
19:44Ce n'est pas en mettant
19:44des patrouilles
19:44de parachutistes
19:46qu'on changera les choses.
19:47On avance.
19:47C'est vraiment une réponse globale
19:49et au niveau national.
19:50On avance.
19:51Éric Ciotti, je le répète,
19:53sera notre invité
19:53à 12h30.
19:56Donc, ne manquez pas
19:58le rendez-vous
19:58avec Éric Ciotti
19:59qui réagira.
20:01sur ce qui s'est passé
20:02dans cette ville de Nice
20:03qu'il connaît parfaitement.
20:05Direction Clermont-Ferrand.
20:06Avec cette violence,
20:07je vous le disais,
20:07dans les villes
20:08qu'on qualifie de moyenne.
20:10Et Clermont-Ferrand
20:11en a beaucoup,
20:12mais alors beaucoup,
20:13parlé cet été.
20:15Et le moins qu'on puisse dire,
20:16c'est que ça ne s'arrête jamais.
20:18Là, ce sont deux hommes,
20:20dont un mineur,
20:20qui ont été blessés
20:21lors d'une agression.
20:22Ça s'est passé mercredi.
20:22Les agresseurs sont recherchés.
20:24Mais c'est Marie-Victoire Dieudonné
20:25qui nous rappellent tout ça.
20:29Le premier mineur
20:30a été retrouvé
20:31par les secours.
20:31Un couteau planté
20:33dans le dos.
20:33Le second majeur
20:34a été frappé
20:36à la tête
20:36par un marteau.
20:37Ces faits se sont déroulés
20:39en pleine journée
20:40à Clermont-Ferrand.
20:41Lorsqu'il est transporté
20:42à l'hôpital,
20:43le jeune de 17 ans
20:45avait son pronostic vital
20:47engagé.
20:47Depuis,
20:48le parquet a ouvert
20:48une enquête
20:49pour tentative
20:50de meurtre.
20:51Mais à ce stade,
20:52aucun suspect
20:53n'a été interpellé.
20:55Les policiers
20:55devront donc éclaircir
20:56les circonstances
20:57et l'origine
20:58de ce drame.
20:59Le parquet envisage
21:00la piste
21:01d'une altercation
21:02autour de la réparation
21:04d'un scooter.
21:05Pour rappel,
21:06début septembre,
21:07le ministre de l'Intérieur
21:08s'était rendu sur place.
21:09Il déplorait
21:10l'escalade inédite
21:11de la violence
21:12à Clermont-Ferrand.
21:13Voilà,
21:14Général Cavalier,
21:16je le disais,
21:16je parlais de tsunami.
21:18Je pense que le mot
21:18correspond
21:20à une certaine situation
21:21et on le voit bien,
21:23Clermont-Ferrand
21:23ne s'en sort pas.
21:25Et on en a beaucoup
21:25parlé cet été,
21:26je le disais.
21:27Bon alors,
21:28il y a des éléments,
21:30il y a des multiples facteurs
21:31qui expliquent aujourd'hui
21:32le développement
21:33de la violence
21:35dans la jeunesse.
21:37Donc,
21:38Maurice Berger
21:39a évoqué le fait
21:40de réhabiliter
21:41une butée
21:41qui n'a plus
21:42de contraintes,
21:43de limites,
21:44ce que Régis Debray
21:45appelle la frontière,
21:46qu'il faut une frontière
21:47pour des pays,
21:47mais aussi il faut
21:48des frontières
21:48pour les individus.
21:50Donc là,
21:51toutes les frontières
21:52à un comportemental
21:54ont sauté
21:54depuis des années
21:55sans évoquer
21:56les fondements
21:57du principe d'autorité.
21:58On revient
21:59à ce qu'a évoqué
21:59Michel Kluskar,
22:00qui est un sociologue
22:01suite à la dite
22:03révolution de mai 68.
22:05Après,
22:05pour le couteau,
22:07il y a aussi
22:07un fait culturel.
22:09C'est-à-dire
22:09que l'usage
22:10ou systématique
22:11du couteau
22:11n'existait pas.
22:12C'est tenu d'une banalité
22:13absolue aujourd'hui.
22:14Il n'existait pas.
22:16Il n'existait pas.
22:16Moi, j'étais sur le terrain
22:17pendant des années,
22:18c'était quelque chose
22:18de totalement exceptionnel.
22:20Or,
22:20aujourd'hui,
22:21c'est quelque chose
22:22qui se vulgarise,
22:23mais qui renvoie également
22:24à un fait culturel,
22:25à des nouveaux apports
22:26de population
22:28au sein desquels
22:30le rapport au couteau
22:32est différent
22:33et culturellement
22:35beaucoup plus intégré.
22:37Il faut dire les choses
22:37telles qu'elles sont.
22:39Alors,
22:39comment lutter contre ça ?
22:41C'est compliqué
22:42parce qu'on voit
22:43que même des petites villes,
22:44même Cholet,
22:45il y a des villes
22:45qui sont totalement préservées,
22:47mais le fait culturel,
22:49disons-le,
22:50explique une partie
22:51des mutations
22:52des comportements
22:53de la jeunesse.
22:54Megali,
22:54vous êtes d'accord
22:55avec cette lecture
22:56du général Bertrand Cavalier ?
22:57Oui, je suis d'accord
22:58sur la lecture
22:58de faits culturels.
23:00Même au-delà de ça,
23:02j'avais déjà évoqué une fois
23:04le couteau
23:04qui, à la base,
23:05était juste un objet
23:06il y a quelques années.
23:07Aujourd'hui,
23:08il est devenu
23:09le prolongement
23:10de la haine.
23:12C'est en ça
23:13que ça devient
23:14un fait culturel.
23:15C'est-à-dire que,
23:15bien sûr que c'est
23:16un objet matériel
23:17qui est devenu
23:18systémique et systématique
23:20en termes de défense,
23:21mais surtout
23:21beaucoup d'attaques.
23:22Mais il est le prolongement
23:23de la haine intérieure
23:24de ces jeunes
23:25les uns envers les autres
23:26parce que la volonté
23:27quand on porte un couteau,
23:29ce n'est pas de se défendre
23:30mais réellement d'attaquer,
23:31de faire mal,
23:31de blesser,
23:32voire de tuer.
23:33C'est ça qu'il faut
23:34aussi voir derrière.
23:34On parle souvent
23:35de l'intention.
23:35Je pense que l'intention
23:36aujourd'hui,
23:37dans le fait même
23:37de porter un couteau,
23:38doit être répréhendée
23:40fortement, lourdement.
23:41Et encore une fois,
23:42la seule chose
23:42qui permettra d'éradiquer,
23:44c'est l'effet de condamnation,
23:45c'est les moyens sur place
23:46pour pouvoir les traquer,
23:47pour pouvoir les arrêter
23:48et essayer d'endiguer
23:50ce problème.
23:50Mais il faut voir
23:51vraiment la réalité,
23:52c'est-à-dire ne plus
23:52considérer ce couteau
23:54comme juste une arme
23:56matérielle,
23:56mais vraiment comme
23:57quelque chose qui se passe
23:58dans la société,
23:59une volonté de haine
24:00et de violence
24:01et d'acharnement
24:02sur la chair en face.
24:04C'est ça,
24:04le couteau,
24:05c'est transpercer la chair.
24:07Mais moi,
24:07j'appartiens à une génération
24:08où à l'époque,
24:09les choses se réglaient
24:10à coup de point
24:11et jamais,
24:11jamais,
24:12au grand jamais,
24:13on utilisait un couteau
24:15et dans la génération
24:17à laquelle j'appartiens,
24:18le couteau servait toujours
24:20dans la famille,
24:20on coupait le pain,
24:25le saucisson,
24:26c'était ça le symbole.
24:28Moi, j'avais des oncles
24:29qui avaient des couteaux,
24:30évidemment,
24:31mais en aucune manière.
24:33Mais le monde a changé.
24:35Effectivement,
24:36on sort un couteau
24:36pour rien
24:37et à mon époque,
24:38les choses se réglaient
24:39à coup de point.
24:40Je ne dis pas
24:40que c'était mieux,
24:41évidemment.
24:41Mais au moins,
24:42il n'y avait pas
24:42cette envie de sortir
24:43le couteau.
24:44Ça ne venait pas à l'esprit.
24:45Ça ne venait pas à l'esprit,
24:45mais évidemment.
24:46Peut-être quelques exceptions.
24:47Et le symbole du couteau,
24:48oui,
24:49quand j'étais gamin,
24:50moi, j'avais un oncle
24:51qui était chasseur,
24:52etc.
24:52Et je regardais toujours
24:53et que voilà,
24:54il coupait le pain
24:55quand il y avait
24:55les repas de famille
24:56et ça m'impressionnait.
24:58Mais le symbole
24:59a bien changé aujourd'hui.
25:00C'est ça qui est là.
25:01C'est la lame, surtout.
25:02C'est la lame.
25:03Vous voyez bien.
25:03Il y a aussi le syndrome
25:05crépaule.
25:06Il faut quand même
25:07assumer
25:09les constats
25:10qui s'imposent
25:11aujourd'hui.
25:12C'est qu'il y a
25:13certaines populations
25:14qui ont
25:15un rapport
25:16au couteau
25:16et qui sont
25:17aussi dans une posture
25:18de haine.
25:19Il y a également
25:19cette territorialisation
25:21qui devient féroce
25:23aujourd'hui
25:24entre bandes.
25:25Entre bandes.
25:26Donc, on est
25:26aujourd'hui devant
25:27un défi
25:28qui est quand même
25:28très complexe
25:29à relever.
25:29Allez, on marque une pause.
25:32On se retrouve
25:32dans quelques instants.
25:34On reviendra
25:34sur ce règlement
25:35de compte à Anis
25:36et je vous le disais
25:38Éric Ciotti
25:38sera notre invité.
25:40J'irai également
25:41à son tour.
25:42Restez avec nous.
25:44C'est News.
25:44Première chaîne d'info
25:45plus que jamais.
25:46Merci de votre
25:47grande fidélité.
25:48A tout de suite.
25:52Il est presque 12h30.
25:53Merci de nous accueillir
25:55chez vous.
25:56Prenez place.
25:56C'est votre BNews week-end.
25:57Nous sommes ensemble
25:58jusqu'à 13h.
25:59Je représente
25:59notre équipe du samedi
26:00dans quelques instants
26:01mais tout de suite
26:01on fait un nouveau tour
26:02d'Horizon de l'Information
26:03avec vous,
26:03Mickaël Dosantos.
26:04Rebonjour.
26:05Rebonjour Thierry.
26:05Bonjour à tous.
26:06Un photojournaliste français
26:08tué en Ukraine.
26:09Anthony Laliquan,
26:1037 ans,
26:11a été victime
26:11d'une attaque
26:12de drones russes
26:12dans le Donbass.
26:13Il travaillait
26:14pour plusieurs médias
26:15notamment le Figaro
26:16ou encore Paris Match.
26:17Sur le réseau social X,
26:19Emmanuel Macron
26:19a adressé ses condoléances
26:20ému à sa famille,
26:21ses proches ainsi
26:22qu'à tous ses confrères
26:23qui au péril de leur vie
26:24nous informent
26:25mais témoigne
26:25de la réalité
26:26de la guerre.
26:28S'il n'a pas encore
26:28remporté
26:29le prix Nobel de la paix,
26:30Donald Trump
26:31devrait avoir
26:31sa pièce de monnaie.
26:32Le gouvernement
26:32envisage de créer
26:33une pièce d'un dollar
26:34à son effigie
26:35pour le 250e anniversaire
26:37de l'indépendance
26:38des Etats-Unis.
26:39Côté face,
26:39le président américain
26:40apparaît de profil.
26:41Côté pile,
26:42il serait représenté
26:43le point serré
26:44avec les mots
26:44« battez-vous ».
26:45Une image qui fait référence
26:46à la tentative d'assassinat
26:48dont il a été la cible.
26:50Enfin,
26:51elle aussi peut marquer
26:52l'histoire,
26:52celle de l'industrie musicale.
26:53La chanteuse Taylor Swift
26:55moins de 11 heures
26:56après la sortie
26:57de son 12e album.
26:58Elle affole déjà
26:58les compteurs.
27:00L'album
27:01The Life of a Showgirl
27:02est devenu
27:02le plus écouté
27:03en une journée
27:03en 2025
27:04sur plusieurs plateformes
27:05de streaming.
27:06L'an dernier,
27:07son précédent opus
27:08était déjà
27:08le plus vendu au monde
27:09avec plus de 5,5 millions
27:11d'albums vendus.
27:12Vous avez écouté ?
27:13Non.
27:14Non.
27:14Pas encore.
27:15Pas encore.
27:15Mais Taylor Swift
27:16ce n'est pas trop...
27:17Ce n'est pas trop votre...
27:18Je préfère Lady Gaga.
27:19Je préfère Lady Gaga.
27:21D'accord.
27:21Merci beaucoup.
27:23Allez, je vous représente
27:24notre équipe du samedi.
27:25Merci pour cette information.
27:26Merci à vous.
27:27Karim Abouy
27:28qui est avec nous.
27:29Le général Bertrand Cavallier
27:30est avec nous.
27:30Begali Vicente
27:31est avec nous.
27:31Maxime Perez
27:32est avec nous.
27:33Et Tanguy Hamon
27:34est avec nous.
27:36On va commencer
27:36par prendre la direction
27:38de Nice.
27:39À nouveau,
27:39je vous le disais,
27:40on revient
27:41sur ce qui s'est passé.
27:42Cette nouvelle fusillade
27:43qui a fait deux morts.
27:45Cinq autres personnes
27:45ont été blessées.
27:47Et tout ça
27:47semble être lié
27:48évidemment
27:49au narco-trafic.
27:51nous sommes avec
27:52Éric Ciotti,
27:53président de l'UDR
27:54et député des Alpes-Maritimes.
27:56Merci Éric Ciotti
27:57d'avoir accepté
27:58de réagir
27:59sur ces news
28:00et Dominique News
28:01le week-end.
28:02Que se passe-t-il
28:04dans votre belle ville
28:05de Nice,
28:05Éric Ciotti ?
28:07C'est une dégradation
28:09permanente.
28:11La violence
28:11gagne Nice
28:12et aujourd'hui
28:13l'enjeu
28:14c'est de dire
28:15que nous ne voulons pas
28:16que Nice
28:17ressemble à Marseille,
28:19que Nice
28:20connaisse
28:20cette dérive
28:21sur fond
28:22de narcotrafic
28:23qui fait que
28:25ici,
28:25dans ce quartier
28:26des Moulins,
28:27mais dans beaucoup
28:28de quartiers
28:28de notre ville,
28:30s'installe
28:30une forme de terreur.
28:32Il y a eu
28:33l'année dernière
28:34ici au Moulins
28:35sept morts,
28:37la plupart des enfants
28:39victimes d'un incendie
28:40provoqué
28:41par des narcotrafiquants.
28:44Hier soir,
28:45deux morts,
28:46cinq blessés graves.
28:48C'est terrifiant.
28:49La violence
28:50s'installe
28:51et on a
28:52face à cette violence
28:53des pouvoirs publics,
28:55un gouvernement,
28:56un maire
28:56qui ne font que parler
28:58et qui refusent
28:59de prendre
29:00les vraies mesures
29:01pour combattre
29:03ce trafic
29:04de drogue,
29:04pour éradiquer
29:05aujourd'hui
29:07ces narcotrafiquants
29:09et pour protéger
29:10nos populations.
29:11Il y a un sentiment
29:12de colère.
29:12Je viens d'échanger
29:13avec les policiers
29:14du commissariat
29:16des Moulins
29:16qui font un travail
29:17extraordinaire,
29:18courageux,
29:19sous l'autorité
29:20du préfet.
29:21Ils font leur job.
29:22Mais la tâche
29:24est immense.
29:25Il manque de moyens,
29:26il manque d'effectifs.
29:27250 effectifs
29:29en moins
29:29en quelques années.
29:31à Nice
29:32et dans les Alpes-Maritimes.
29:34Il n'y a que
29:34trois policiers
29:35la journée
29:36pour protéger
29:37ce quartier
29:38des Moulins.
29:39Il y a
29:39cinq points
29:40de deal.
29:41Ils sont connus,
29:42ils sont recensés
29:43au maître près.
29:44Cette situation,
29:45elle est insupportable.
29:46On a un petit souci
29:51technique
29:51qu'on va vous retrouver
29:52assez rapidement.
29:54Éric Ciotti,
29:55on va rétablir
29:57la connexion.
29:58Ce qui est important
29:59de dire
29:59avant de retrouver
30:00Éric Ciotti,
30:01c'est qu'il y a
30:02un certain nombre
30:02de forces de l'autre
30:03qui ont été immobilisées
30:04sur la demande
30:04du préfet
30:05des Alpes-Maritimes.
30:07Exactement.
30:07Éric Ciotti,
30:07d'ailleurs,
30:08on a parlé
30:08de ce manque
30:09d'effectifs
30:10de policiers
30:10sur le terrain.
30:11Il faut savoir
30:11qu'à Nice,
30:12il y a 550 policiers
30:14municipaux
30:15payés par la ville.
30:17Il y a également
30:171 200 policiers
30:19nationaux.
30:20Mais le problème,
30:21c'est que sur ces
30:211 200 policiers
30:22nationaux,
30:24c'est ceux qui sont
30:24réellement sur le terrain
30:25puisque sur ces
30:261 200 policiers,
30:27il y a les administratifs,
30:29il y a l'état-major,
30:30il y a la police judiciaire
30:31qui ne font pas
30:32de la sécurité
30:33du quotidien
30:33comme on peut dire.
30:34Et donc,
30:35une source policière
30:35m'a indiqué
30:36qu'en fait,
30:37sur ces 1 200 policiers
30:38nationaux,
30:39il n'y en aurait
30:40en réalité
30:40qu'une petite centaine
30:42qui sont vraiment,
30:43réellement sur le terrain
30:45à chaque moment.
30:46On a retrouvé
30:47Éric Ciotti.
30:50Voilà.
30:50Merci.
30:51Merci d'être avec nous.
30:52Pardonnez-nous.
30:53Petit problème technique
30:54mais ça arrive.
30:55Vous y référence
30:55à Christian Estrosi
30:56et je vous lis
30:58la communication
30:58de Christian Estrosi
31:00à l'instant
31:00sur le réseau X.
31:02Je viens d'échanger
31:03longuement
31:03avec le ministre
31:04de l'Intérieur,
31:04Bruno Rotaillot,
31:05après la fusillade
31:05hier soir en moulin.
31:06J'ai demandé
31:07que des renforts permanents
31:08soient affectés
31:09à Nice
31:10et dans le quartier
31:10et je le remercie
31:11pour son écoute.
31:12Et l'envoi
31:12des forces supplémentaires,
31:14je suis à ses côtés
31:14pour réclamer
31:15au plus haut niveau
31:16de l'État
31:16des moyens supplémentaires
31:17pour la police
31:18et la gendarmerie
31:19aussi pour lutter
31:20plus fermement
31:21contre l'immigration
31:21dont on sait
31:22qu'elle nourrit
31:23le narco-banditisme
31:24et le narco-terrorisme.
31:25Voilà,
31:25je me devais
31:26de vous lire
31:26également
31:27la communication
31:29de Christian Estrosi
31:29et je rappelle
31:30que vous êtes également
31:30candidat
31:31à la mairie de Nice.
31:32Éric Ciotti.
31:34Oui,
31:34j'ai eu également
31:36le ministre de l'Intérieur,
31:37il m'a dit
31:38la même chose.
31:39Voilà,
31:39ce sont des paroles.
31:40Vous savez,
31:40ce matin,
31:41un policier m'a dit
31:42les compagnies de CRS
31:45vont rester
31:46aussi longtemps
31:47que les caméras
31:48de CNews
31:49et de BFM.
31:50Voilà.
31:50Donc,
31:51quand vous partirez,
31:52eh bien,
31:53il y aura
31:53dans quelques jours
31:54lorsque l'émotion
31:56par rapport
31:56à cet acte
31:57de barbarie
31:58se dissipera,
31:59ces compagnies
32:00de CRS
32:01partiront
32:02et les habitants
32:03resteront
32:03face à leur impuissance
32:05et les discours
32:06et les promesses
32:06de M. Estrosi
32:07et des macronistes
32:08qu'il incarne
32:09et qu'il représente
32:10s'échapperont
32:11là aussi.
32:12Ce qu'il faut,
32:13c'est changer
32:14de braquet
32:15et aussi,
32:16je le dis,
32:17changer ce qui incarne
32:18quelque part
32:19cette politique
32:20laxiste,
32:21que ça soit
32:21à Nice
32:22ou à Paris.
32:24On ne peut pas
32:25apporter des solutions
32:26avec ceux
32:27qui ont échoué,
32:29ceux qui ont eu
32:29la main qui tremble,
32:31ceux qui refusent
32:31de s'attaquer
32:32à l'immigration.
32:34Derrière tout cela,
32:35il y a des réseaux
32:36aussi qui utilisent
32:38l'immigration clandestine.
32:40Dans les victimes
32:40et peut-être
32:41dans les auteurs,
32:42hier soir,
32:43il y avait des mineurs
32:44isolés clandestins
32:45qui sont utilisés
32:46par les réseaux
32:47de narcotrafiquants.
32:49Il y avait
32:49des étrangers.
32:50Donc,
32:51il y a ce problème
32:52de l'immigration.
32:53Il y a le problème
32:54de la consommation aussi.
32:56J'ai demandé
32:57au préfet
32:58des Alpes-Maritimes
32:59qu'il y ait.
32:59Il a utilisé
33:00ce qu'on appelle
33:01des interditions
33:02de paraître
33:03dans le quartier
33:04administratives
33:05pour des personnes
33:06qui ont été condamnées,
33:08des dealers.
33:08Moi,
33:08je demande
33:09que ces interdictions
33:10de paraître,
33:11elles soient aussi
33:12appliquées
33:12aux consommateurs,
33:14qu'on nomme
33:15les consommateurs,
33:16qu'on mette une liste
33:17dont vous pourriez
33:19avoir connaissance,
33:20vous les médias,
33:21pour dénoncer
33:22ceux qui nourrissent
33:23ce trafic.
33:24qu'il faut s'attaquer
33:25aux deux bouts
33:25de la chaîne.
33:26La consommation
33:27qui est banalisée,
33:29monter les amendes
33:29forfaitaires
33:30au moins
33:31à 1 000 euros
33:32et puis s'attaquer
33:33au haut
33:34des réseaux
33:35de criminalité.
33:36Ceux qui font
33:37assassiner,
33:38ceux qui,
33:39aujourd'hui,
33:39gagnent des centaines
33:41de milliers
33:42d'euros par semaine.
33:43Voilà,
33:44tout à l'heure,
33:44les policiers me disaient
33:45qu'il y avait ici,
33:47au Moulin,
33:48cinq points de deal.
33:49On a calculé
33:50le chiffre d'affaires
33:52d'un de ces points
33:53de deal,
33:54celui qui est en cause
33:55manifestement
33:56dans cette affaire,
33:57c'est au moins
33:585 millions d'euros
34:00par an.
34:01Voilà.
34:01Donc face à cela,
34:03il faut arrêter
34:04avec les discours
34:05et la communication.
34:07Il faut en faire
34:07une guerre nationale.
34:09Il faut s'attaquer
34:10à tous les leviers
34:12de ce narcotrafic
34:13à Nice
34:14comme partout en France.
34:16Il en va
34:16de la sécurité
34:17et de la protection
34:18de nos concitoyens.
34:19J'ai longuement échangé
34:20ce matin
34:21avec des habitants
34:22des Moulins.
34:23Vous savez,
34:23j'y étais cette semaine.
34:24Cette semaine,
34:25avant la fusillade,
34:26j'ai rencontré
34:27une personne
34:27qui avait une dame
34:29âgée
34:30qui avait reçu
34:32une balle perdue.
34:33Elle a assisté
34:34à un assassinat
34:35devant ses yeux.
34:37Elle a reçu
34:37une balle dans le ventre
34:38il y a quelques années.
34:39Elle n'en peut plus.
34:40Elle vit dans un logement
34:41insalubre
34:43parce que le bailleur social
34:44ici,
34:45Côte d'Azur Habitat,
34:46dirigé par le premier
34:47adjoint,
34:48monsieur Estrosi,
34:48laisse ses habitants
34:50aujourd'hui très largement
34:52à l'abandon
34:52dans des logements
34:53qui sont très largement
34:55insalubres au milieu
34:56souvent des rats.
34:58Eh bien,
34:58cette dame veut changer
35:00de logement,
35:00on ne l'écoute pas.
35:01Pourtant,
35:01elle a été victime,
35:02elle a subi dans sa chair
35:04et elle vit dans la terreur
35:06jour et nuit
35:07les volets fermés.
35:09Ça suffit.
35:10Il faut dire stop.
35:11Il faut enfin
35:12que le gouvernement
35:14se réveille,
35:14que l'État se réveille.
35:16Et bien sûr,
35:17ceux qui ont failli
35:18ne pourront pas être
35:19les acteurs
35:20de ce redressement.
35:21Merci beaucoup Éric Ciotti
35:23d'avoir accepté de réagir
35:24sur l'antenne de CNews.
35:25Et dans Midi News Weekend,
35:28je rappelle que vous êtes
35:28président de l'UDR
35:30et député des Alpes-Maritimes,
35:31mais également candidat
35:32à la mairie de Nice.
35:33Et je remercie Franck Trivio
35:34qui était à vos côtés
35:36pour organiser ce direct.
35:39Une petite réaction
35:39très rapide, Karima?
35:42Non, mais c'est extrêmement grave,
35:43en fait.
35:45J'ai trouvé l'entrevue intéressante
35:47parce que oui,
35:47au final,
35:48ce sont les populations
35:49qui souffrent.
35:50À la fin,
35:50c'est toujours les mêmes
35:51qui trinquent.
35:51C'est toujours.
35:52Et on ne les entend pas
35:53beaucoup, effectivement,
35:54parce qu'ils sont
35:55et se retrouvent un peu démunis.
35:57On a vu qu'il y avait
35:58des victimes collatérales,
36:00des victimes des personnes
36:01qui peuvent mourir.
36:03Il y avait,
36:03on se rappellera,
36:04de cette jeune fille
36:05qui est morte,
36:05même dans sa propre chambre,
36:07dans une petite ville
36:08comme ça,
36:09en raison du narco-banditisme.
36:11Donc, c'est un travail
36:13de longue haleine.
36:13Sur la consommation,
36:14je pense qu'il y a
36:15des choses à dire, oui.
36:17Qu'est-ce qui pousse
36:17les gens à consommer
36:19autant aujourd'hui?
36:20Il y a, d'un côté,
36:21la stratégie des narco-bandits.
36:24En fait, souvent,
36:24on va aller en donner,
36:25même à des jeunes,
36:26on va donner gratuitement
36:27de la drogue
36:27pour les entraîner
36:29et créer ce cycle
36:30de dépendance.
36:31Et de l'autre côté,
36:32il y a aussi
36:32cette banalisation
36:33de l'espèce de plaisir,
36:35de la consommation.
36:37C'est banalisé.
36:38Il n'y a pas forcément
36:39aussi beaucoup
36:39de campagnes
36:40pour la prévention
36:42des choses comme ça.
36:42Donc, c'est un facteur.
36:44Et l'ampleur aussi
36:45de ces points de deal,
36:46cet argent,
36:47cet argent immense
36:48qu'on évalue,
36:50c'est des milliards
36:50et des milliards d'euros
36:51chaque année.
36:52Donc, on voit
36:53que le combat
36:53pour lutter
36:55contre le narco-banditisme,
36:56c'est extrêmement difficile.
36:57Mais en même temps,
36:57on n'a pas le choix
36:58de mettre, effectivement,
36:59des ressources.
37:00Et peut-être plus largement,
37:01je dirais peut-être
37:02une réflexion peut-être
37:03un peu plus philosophique
37:05là-dessus.
37:06Mais cette idéologie
37:07un peu 68-arde
37:09qui a été imprégnée
37:11comme ça pendant
37:12des dizaines d'années,
37:13il est interdit
37:14d'interdire.
37:15On est un peu
37:16dans cette espèce
37:16de naïveté,
37:17droit de l'homice,
37:19qu'on n'ose pas finalement
37:20proposer un vrai cadre,
37:22proposer de véritables sanctions.
37:25Donc, moi, je pense
37:25que tout ça,
37:26ça fait partie aussi
37:27dans l'état
37:29dans lequel on se retrouve
37:30aujourd'hui.
37:31Alors, l'autre actualité
37:32que nous suivons
37:32avec attention
37:33ce samedi,
37:34c'est Israël et le Hamas.
37:36Vous allez réagir,
37:37évidemment,
37:37Maxime Perez,
37:38ancien correspondant en Israël.
37:39Vous connaissez parfaitement bien
37:40la situation
37:41et l'état des lieux.
37:42Un dirigeant du Hamas
37:43a déclaré ce matin
37:45que le mouvement islamiste
37:46était prêt à entamer
37:47des négociations
37:48pour résoudre
37:48toutes les questions
37:49dans le cadre du plan Trump
37:50pour la fin de la guerre
37:51à Gaza.
37:53Et de son côté,
37:53le forum des familles
37:55d'otages appelle
37:56à arrêter immédiat
37:57immédiatement,
37:57immédiatement,
37:58la guerre à Gaza.
37:59Mais que contient
38:00précisément ce plan
38:02avant de vous faire agir
38:03et les uns et les autres ?
38:04C'est Charlotte Diry
38:04qui nous raconte tout ça.
38:07Un plan de paix
38:09qui comporte 20 points
38:10pour mettre fin
38:11au conflit
38:11entre Israël et le Hamas.
38:13Annoncé lundi
38:14à la Maison-Blanche
38:15par Donald Trump
38:16et soutenu
38:16par le Premier ministre israélien,
38:19ce texte
38:19évoque dans un premier temps
38:21la libération des otages.
38:2347 sont toujours
38:24retenus à Gaza,
38:26dont 25
38:27considérés comme morts
38:28par l'armée israélienne.
38:30Un plan de paix
38:30qui prévoit aussi
38:31le futur de la bande de Gaza.
38:33Ce texte
38:34propose de reconstruire
38:36et redynamiser l'enclave
38:37sans en exclure ses habitants.
38:39Personne ne sera forcé
38:40à quitter Gaza.
38:41Nous encouragerons
38:41les gens à rester
38:42et leur offrirons
38:43l'occasion de construire
38:44un Gaza meilleur.
38:45Et pour gouverner Gaza,
38:47l'accord prévoit
38:47un comité palestinien
38:48technocratique
38:49et apolitique,
38:51supervisé par le comité
38:52de la paix,
38:53un organe international
38:54créé pour l'occasion
38:56et présidé par Donald Trump
38:58lui-même.
38:59Une paix
38:59encore soumise
39:00à une condition,
39:02le désarmement
39:02du Hamas.
39:04Un désarmement
39:05que l'organisation terroriste
39:07s'est pour l'instant
39:08bien gardé d'évoquer.
39:10Alors je commence
39:10avec vous,
39:11Maxime Pérez,
39:11vous connaissez bien
39:12le contexte,
39:14la situation,
39:16comment voyez-vous
39:16l'évolution des choses ?
39:18Avec le Hamas,
39:18il faut toujours
39:19être très,
39:21très prudent.
39:23Les prises de parole
39:24et notamment
39:25celles de ce dirigeant
39:26que j'évoquais
39:27il y a quelques instants,
39:29comment voyez-vous
39:30les choses ?
39:31C'est vrai,
39:32il faut être prudent.
39:33Le président Trump
39:34s'est engouffré
39:35dans une brèche
39:35qui a été ouverte
39:37hier soir,
39:38quelques heures d'ailleurs
39:39après l'ultimatum
39:40que Donald Trump
39:41a adressé au Hamas
39:42puisque le Hamas
39:43finalement s'est vu
39:45obligé de réagir
39:46en se disant prêt
39:47au principe
39:48de libérer
39:49des otages
39:50contre
39:51des prisonniers
39:52palestiniens
39:53plusieurs centaines
39:53mais sur le reste
39:55sur tous les autres
39:56points du plan
39:57qui sont extrêmement
39:58complexes
39:58à mettre en oeuvre
39:59sur le terrain
40:00le flou reste total
40:02sur la position
40:03du Hamas
40:04qui a priori
40:05veut négocier
40:06négocier
40:06peut-être sa sortie
40:08de l'enclave palestinienne
40:09pour ce qui reste
40:10de ses forces vivres
40:11négocier
40:12la question
40:14de ses armes
40:15qu'il ne souhaite
40:16pas remettre
40:17à des forces arabes
40:20qui assuraient
40:20un pouvoir intérimaire
40:22mais plutôt
40:22à une autorité
40:23palestinienne nationale
40:24mais laquelle
40:25aujourd'hui
40:26elle n'existe pas
40:27le pouvoir palestinien
40:27il est bicéphale
40:28en Cisjordanie
40:29c'est le FATA
40:30de Mahmoud Abbas
40:31qui est aux commandes
40:33c'est une organisation
40:34qui est détestée
40:35par le Hamas
40:36et même dans une certaine mesure
40:37par la rue palestinienne
40:39et il faut rappeler
40:41que pendant ce temps
40:42l'armée israélienne
40:43est déployée
40:44sur le terrain
40:45redéployée
40:46dans une posture défensive
40:48depuis plusieurs heures
40:49et que cette situation
40:50est extrêmement périlleuse
40:52d'une part
40:53parce qu'il existe
40:53des cellules
40:55du Hamas
40:56mais aussi
40:56d'autres groupes armés
40:57qui pourraient
40:58à tout moment
40:58être tentés
40:59de mener des attaques
41:01contre ces troupes
41:02donc il y a un risque
41:02d'escalade
41:03même si les armes
41:04se sont eues depuis l'aube
41:05et qu'il n'y a plus
41:05de bombardements
41:06à Gaza
41:07et puis parce que
41:09il y a le risque
41:10de voir revenir
41:11la population
41:13de Gaza City
41:14qui a été évacuée
41:14ces dernières semaines
41:16par Israël
41:18suite à des appels
41:19répétés
41:19de l'armée
41:20800 000 palestiniens
41:22au total
41:23qui présentent
41:25et eux aussi
41:26un risque
41:26parce que
41:27évidemment
41:27le principal danger
41:30ce sont des frictions
41:31entre cette population
41:32et l'armée
41:33qui est déployée
41:33c'est la raison
41:35pour laquelle
41:35on est
41:36dans des heures
41:37extrêmement critiques
41:38et que
41:38l'idée même
41:40de pouvoir
41:40regrouper
41:41les otages
41:42et les acheminer
41:42quelque part
41:43dans ces conditions
41:44est quelque chose
41:44d'extrêmement complexe
41:45Est-ce que vous avez confiance ?
41:47Je vois là
41:47une dépêche FP
41:48qui vient de tomber
41:49je vous la lis
41:49je la découvre
41:50en même temps que vous
41:50le haut commissaire de l'ONU
41:51au droit de l'homme
41:52juste qu'il y ait une chance
41:53de mettre fin
41:54au carnage à Gaza
41:55une fois pour toutes
41:56on a envie d'y croire ?
41:59Oui je pense que
41:59tout le monde
42:00je crois
42:01d'abord
42:01sur le terrain
42:02palestinien
42:03comme israélien
42:04les familles d'otages
42:05évidemment
42:06ce soir veulent
42:07la fin de ce conflit
42:09qui est meurtrier
42:10qui a placé Israël
42:13aussi dans une situation
42:14délicate
42:15d'isolement
42:16sur la scène
42:16internationale
42:18qui est dans une certaine mesure
42:19injuste au regard
42:21de comment a débuté
42:22ce conflit
42:23le 7 octobre
42:24et au regard
42:25de tout ce qui s'est déroulé
42:26aussi derrière
42:26avec la multiplication
42:27des fronts
42:28contre Israël
42:30mais aujourd'hui
42:31il y a
42:32il y a une ouverture
42:34il y a une volonté
42:35à la fois américaine
42:36et des pays arabes
42:38de la région
42:38il faut souligner
42:39l'implication
42:40des pays arabes
42:40d'ailleurs
42:41Donald Trump
42:41a souligné
42:42dans son intervention
42:43le rôle
42:43des pays arabes
42:44qui d'ailleurs
42:45dépasse
42:45le contour
42:48du Moyen-Orient
42:50vous avez
42:50des grandes nations
42:51comme l'Indonésie
42:52et le Pakistan
42:53qui se rallient
42:53derrière
42:54ce plan de Donald Trump
42:55parce qu'il y a
42:56évidemment des enjeux
42:56financiers derrière
42:57parce que par exemple
42:58Trump a promis
42:59en échange
43:02du soutien
43:02par exemple
43:03de la Turquie
43:03à ce plan
43:04la vente
43:04de chasseurs
43:05furtifs
43:06F-35
43:06à Erdogan
43:08ce qui est d'ailleurs
43:08problématique aussi
43:09d'un point de vue israélien
43:10mais on voit bien
43:11qu'il y a une constellation
43:12régionale
43:13une architecture
43:13géopolitique
43:15qui est en train
43:15de se mettre en place
43:17et dont
43:18la fin de la guerre
43:21à Gaza
43:21est tout simplement
43:22la première pierre
43:22Général Bertrand Cavalli
43:24alors que Ursula von der Leyen
43:26affirme que la réponse
43:27du Hamas
43:27au plan Trump
43:28est encourageante
43:29c'était une réaction
43:29sur X ce matin
43:30Je fais une remarque
43:32les millers
43:32c'est une organisation
43:34terroriste
43:34qui s'est imposée
43:35comme un acteur
43:35incontournable
43:36sur la scène internationale
43:37il y a quand même
43:38un paradoxe au départ
43:39parce que l'objectif
43:40c'est quand même
43:41qu'il y ait un autre
43:41interlocuteur
43:42assez rapidement
43:43que le Hamas
43:45bon le Hamas
43:46va jouer le temps
43:47maintenant quelques observations
43:48un évidemment
43:49il faut que les otages
43:51soient libérés au plus tôt
43:52mais que va-t-il se passer
43:55après
43:55quand sera-t-il
43:57la situation sécuritaire
43:58parce que
43:59dans toute opération
44:00bien sûr
44:01il faudra rétablir
44:02les fonctions vitales
44:03les services essentiels
44:04au profit de la population
44:05de Gaza
44:06mais qui va assurer
44:07la sécurité
44:07quand il y aura
44:08un retrait israélien
44:09parce que le Hamas
44:10ne désarmera pas
44:11donc moi
44:13je suis
44:14je suis
44:14je suis assez prudent
44:15alors le fait positif
44:16vous l'avez souligné
44:17c'est que tous les pays
44:18de la région
44:18et de la sous-région
44:19veulent le retour au calme
44:20parce qu'il y a
44:21d'autres enjeux
44:21également des enjeux
44:23de commerce
44:24de développement
44:25on voit l'Arabie Saoudite
44:26on voit les Émirats
44:27on voit le Qatar
44:27mais pour ce qui reste
44:29de cette population
44:30donc de Gaza
44:32un
44:33elle est quand même
44:34fortement conditionnée
44:35par l'idéologie du Hamas
44:36quand vous lisez
44:38donc
44:38j'ai lu un article
44:39de
44:40de cette ancienne otage
44:42Elie Charabi
44:42481 jours
44:43aux mains du Hamas
44:44il a évoqué
44:45comment il était traité
44:46ces géoliers
44:47étaient des gens
44:48de la population
44:49même
44:49de Gaza
44:50et deuxièmement
44:52quelle espérance
44:53va-t-on donner
44:53à une population
44:54dont je rappelle
44:55qu'elle double
44:56tous les 15 ans
44:58parce qu'il y a un taux
44:59de natalité
44:59qui est très très important
45:01donc c'est quand même
45:02une bombe à retardement
45:03s'il n'y a pas une espérance
45:04qui est donnée
45:04à cette population
45:05mais il faut aussi
45:06qu'elle soit dégagée
45:06de la main-mise du Hamas
45:07ça c'est pas
45:09ça sera pas facile
45:10alors il y a un élément
45:11important
45:12j'aimerais vous faire
45:13écouter
45:14le regard
45:15sur des éléments
45:16déclenchants
45:16également possibles
45:18sur cette paix
45:19ou ce cessez-le-feu
45:20le terme est plus exact
45:22c'est Michel Fayad
45:23qui nous explique tout ça
45:24et je vous interroge
45:25également Karima
45:25et Meghali
45:26mais écoutez Michel Fayad
45:27parce que je pense
45:28qu'il n'est pas loin
45:29de la vérité
45:30Vous savez le Hamas
45:32comme toutes les organisations
45:33terroristes islamistes
45:34sont toutes des organisations
45:36qui sont des mercenaires
45:37et je pense
45:38qu'ils ont tardé
45:39à accepter
45:40parce qu'ils attendaient
45:41d'avoir le bon prix
45:42payé par les pays arabes
45:43du Golfe
45:43parce que c'est toujours
45:44comme ça
45:45chaque fois qu'ils cèdent
45:47et qu'ils font des accords
45:48ils sont payés
45:48par ces pays arabes
45:49du Golfe
45:50que ce soit l'Arabie saoudite
45:52que ce soit le Qatar
45:53que ce soit les Émirats
45:54Arabes Unis
45:54et donc ils ont fait monter
45:56les enchères
45:56et ils ont obtenu un prix
45:57Voilà
45:58intéressant
45:59le regard de Michel Fayad
46:01quand même à Moïka
46:02Oui, non, non, tout à fait
46:03mais en même temps
46:05c'est...
46:06C'est aussi une question d'argent
46:07Oui, c'est beaucoup
46:08une question d'argent
46:09c'est beaucoup...
46:10Et c'est terrible
46:11pour les familles
46:11des otages aussi
46:13Ben oui
46:13et d'ailleurs
46:14il y a aussi
46:15j'allais dire
46:16le temps joue beaucoup
46:17il y a cette date
46:18évidemment symbolique
46:19du 7 octobre
46:20Nous sommes le 4
46:21Exactement
46:22il y a beaucoup de choses
46:23qui se trament évidemment
46:24en coulisses
46:24mais je pense qu'il faut rappeler
46:25quand même que pour Donald Trump
46:27il y a eu ce coup de pression
46:28il y a effectivement
46:29des pays arabes
46:30qui se sont mobilisés
46:31il y a beaucoup de gens
46:33qui ont intérêt effectivement
46:34que ça se calme
46:36cela dit
46:37il y a quand même
46:38le Hamas a dit
46:39oui, il était d'accord
46:40avec le plan de Donald Trump
46:42en disant
46:42pour libérer les otages
46:45mais il y a quand même
46:46tout se joue aussi
46:47dans les détails
46:48c'est quand même
46:48sous réserve
46:49des conditions
46:50sur le terrain
46:51nécessaire à sa mise en oeuvre
46:52donc on a vu quand même
46:54dans la déclaration
46:54du Hamas
46:56qu'on se laisse
46:56toutes sortes de portes ouvertes
46:59et on voit
47:00que tout ce qui est
47:01de l'aspect
47:01de la démilitarisation
47:03d'être complètement désarmé
47:05sur l'avenir politique
47:06c'est beaucoup plus flou
47:08je pense que pour Donald Trump
47:09il a besoin
47:10d'une victoire aussi
47:11disons patente
47:13pas juste un peu symbolique
47:14lui il veut
47:15qu'il y ait un retour
47:16des otages
47:16il dit d'ailleurs
47:18sur True Social
47:19sur son média social
47:20il faut arrêter
47:21il a envoyé
47:22un message aussi à Israël
47:23en disant
47:24arrêtez les combats
47:25arrêtez tout de suite
47:26les combats
47:26tout de suite
47:27donc on voit
47:28que les prochaines heures
47:29c'est crucial
47:29parce qu'on veut
47:30au moins atteindre
47:32ce premier objectif
47:33parce qu'on sait
47:33que tout le reste
47:34c'est pas quelque chose
47:35qui va se jouer
47:36justement à l'intérieur
47:37de 72 heures
47:38vous l'avez bien mentionné
47:40puis je pense que
47:40M. Fayad aussi
47:41a exprimé des points
47:43qui vont être intéressants
47:44de surveiller
47:44Magali
47:45le mot de la fin
47:46il faut saluer
47:47effectivement l'énergie
47:47collective et politique
47:49déployée
47:50autour de Donald Trump
47:51mais il ne faut pas
47:51oublier une chose
47:52c'est la volonté
47:53systématique du Hamas
47:54d'instrumentaliser
47:55les accords
47:55pour obtenir
47:56des garanties
47:56et on l'a pu le constater
47:58de manière très concrète
47:59la libération des otages
48:00et systématiquement
48:01donc c'est ça en fait
48:02vous l'avez souligné
48:04Karima
48:04c'est ça qu'il va falloir
48:05regarder de plus près
48:06et sous quelles conditions
48:08quelles garanties
48:09supplémentaires demander
48:10et surtout
48:10quelle manière
48:11ils vont instrumentaliser
48:12ces accords
48:12le droit d'Israël
48:13a existé
48:14ça reste quand même
48:15un défi
48:15dans la mentalité
48:16de nombreux
48:17nombreux individus
48:18de nombreuses populations
48:19y compris en France
48:20d'ailleurs
48:20et c'est pour ça
48:21que j'ai dit le terme
48:23il est important
48:24d'être prudent
48:25évidemment
48:26pour le moment
48:27mais on va suivre ça
48:28avec une grande attention
48:29merci les amis
48:30de m'avoir accompagné
48:30pour cette heure
48:31d'information
48:31ce mini-news
48:32merci à l'équipe
48:33qui m'entourait
48:34pour préparer cette heure
48:35David Brunet
48:36Aurélie Lucano
48:36Camille Guédon
48:37Mickaël Dos Santos
48:37pour l'information
48:38l'excellent Stéphane
48:39Fatoreto à la programmation
48:40merci aux équipes
48:41en agi
48:41tout de suite
48:41c'est Michel Onfray
48:42Laurence Ferrari
48:43et moi j'aurais le plaisir
48:44de vous retrouver
48:44à 17h
48:45comme tous les samedis
48:46pour votre punchline
48:47à tout à l'heure
48:48on revient
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