00:00Voici Julien Santigui !
00:04Bonjour, bonjour à tous !
00:06Comme vous le savez depuis quelques temps, je prends des cours d'anglais pour préparer mon acting à l'international.
00:11Et qui se trouve en ce moment aux côtés d'Omarcy dans French Lover ?
00:15C'est toi !
00:16Voilà, petit message que je fais passer auprès d'Elsa Zilberstein.
00:19Mais nous ne sommes pas là pour parler de moi.
00:22Même si ça ne serait pas forcément moins intéressant que certaines émissions.
00:25Nagui, tu me parlais encore ce matin de ta douceur.
00:27Moi je t'ai parlé moi !
00:28Oui !
00:30Tu m'as parlé de ta déception lors de la dernière venue de Pierre Ardetti.
00:33Mais bref, je travaille beaucoup mon anglais.
00:36Je vais être honnête, je n'ai encore aucune proposition à l'international, mais je sens que je progresse la preuve.
00:40La dernière fois, j'étais sur une date de tournée, je suis au petit déjeuner, je suis tout seul, et il y a une dame.
00:44Il faut préciser qu'on est dans un pays où on ne parle pas français, on parle l'allemand.
00:47Je respecte énormément cette langue, même si c'est une langue qui me tend.
00:50Et pas que pour la demi-finale de Séville en 82.
00:53Mais le problème, c'est que pour moi l'allemand, c'est vraiment les films sur la seconde guerre mondiale.
00:57Et je suis très sur le qui-vive.
01:00Du coup, mon cerveau a switché lorsque la dame m'a simplement demandé de dégager de la salle du petit déjeuner pour une raison que j'ignore, surtout que je n'ai pas comprise.
01:07Étant donné que c'était en allemand.
01:09Chasse !
01:10Et là, je me suis chauffé, merci Daniel, c'est le seul, mais on l'accueille.
01:14Je me suis chauffé, je suis allé voir le responsable et je l'ai enchaîné en anglais.
01:19Donc, je me rappelle, il s'appelait Gunter ou France ou Goebbels, ce chien !
01:23Donc, dans ma tête, je me suis dit honnêtement, pardon, mais tu mérites.
01:26Et je vous jure, je lui ai dit quelque chose, mais comme ça, je vais vous le dire en français.
01:29Écoutez, c'est un scandale, il est 10h17, dans quel endroit du monde on vire quelqu'un du petit-déjeuner à 10h17,
01:35sachant que c'est l'heure du petit-déjeuner.
01:38Et j'ai failli enchaîner avec l'ami de Henri Corée, mais il n'aurait pas eu la rêve, ce con.
01:43Il faut imaginer que dans ma tête, tout ça, je le traduis littéralement en anglais.
01:47Et vraiment, à ce moment-là, putain, je me sens fort, je suis chaud bouillant.
01:50Je me dis « what the fuck, les cours d'anglais que je prends commencent à payer fort ».
01:54Seulement, ce que je ne savais pas, c'est que j'ai un pote, Anthony, qui filme mes dates de tournée, qui a filmé l'altercation.
01:59Il m'a montré la vidéo roulement de tambour.
02:03Après, à ce moment-là, j'ai juste vu un mec qui dit « what do you want me to go back to my place ».
02:13Jacques Chirac, « mangez des pommes ».
02:18Donc voilà, c'était pas pareil, c'était ridicule.
02:22J'ai parlé d'Anthony et ça ne vous a pas passionné.
02:24Une autre anecdote avec Anthony.
02:26On était garés en bas de mon immeuble, derrière une voiture, ça n'a rien à voir.
02:31Et juste devant nous, il y a un gars qui ouvre les portes de son berlingot, mais il est physiquement vraiment à deux centimètres du capot de ma bagnole.
02:37À tel point… Qu'est-ce qui se passe, Elsa ? Je t'aime.
02:41Et à tel point que je lui dis « pardon monsieur, mais est-ce que vous voulez que je recule un petit peu ? »
02:47Et il me répond « non, aucun souci ».
02:49Et vraiment, il affiche une sérénité et un état de quiétude saisissant pour quelqu'un qui a deux centimètres de mes pneus avant.
02:56Me voyez-vous seulement venir ? Moi, à ce moment-là, j'annonce « je m'en veux ».
03:00Mais vraiment, je m'en veux, mais j'ai eu cette pensée au sujet du gars du berlingot.
03:03Tu ne le sauras peut-être jamais, petit gars du berlingot.
03:06Mais dans ma tête, si je veux là, je peux littéralement te broyer les deux jambes.
03:11Et il faudrait pour cela que j'accélère.
03:13Ce qui serait un acte de psychopathe.
03:14Acte que je n'ai pas commis, mais pensé que j'ai eu.
03:17À ce moment-là, j'ai raconté à Anthony ce à quoi j'avais pensé.
03:21Et sachez qu'Anthony a éclaté de rire.
03:23Donc moi, je ne sais pas si je suis un psychopathe.
03:25Mais Anthony, lui, l'est totalement.
03:27Alors franchement, j'insiste sur le fait que je ne l'ai pas fait.
03:29Donc quelque part, on ne s'en rend peut-être pas compte.
03:31Mais je lui ai quand même sauvé la vie.
03:33Question que je pose autour de la table aujourd'hui.
03:36Est-ce que la personne m'a seulement dit merci ?
03:39Pensez-vous !
03:40L'ingratitude des gens, c'est un vrai sujet qui mériterait aussi sa chronique.
03:44Pour rester dans la même thématique, ça me fait penser qu'un jour, je dormais.
03:48Et ma femme dormait à côté.
03:49Et elle ne le sait pas, mais pareil.
03:51Je me suis dit, mais techniquement, si je mets un oreiller sur sa tête...
03:55Non !
03:56Sachant qu'on ne s'était même pas disputé.
03:59Et naturellement, je ne me suis pas bien senti de penser ça.
04:03Du coup, j'en ai parlé à mon meilleur ami.
04:05J'ai la chance d'avoir un pote que j'adore.
04:06Et je lui ai dit, honnêtement, dites-moi si je suis un psychopathe.
04:09Et il m'a répondu.
04:10Lui, il a dit, vous savez, Monsieur Santini, pas du tout.
04:13Vous avez fait l'expérience de la toute-puissance.
04:15Et ça m'a soulagé.
04:16Du coup, comme je savais que j'allais faire cette chronique ce matin,
04:18hier, j'ai été honnête, j'ai prévenu ma femme.
04:19Je lui ai dit, voilà, il faut que tu saches l'histoire de l'oreiller.
04:21T'as le droit de me traiter de psychopathe.
04:23Mais voilà, je te le dis.
04:24Et elle m'a répondu.
04:25Je vous jure que c'est vrai.
04:26Tu me rassures.
04:27Parce que moi, je pense à ça tous les jours avec toi.
04:29Je m'appelle Julien Santini et je vous remercie de m'avoir écouté.
04:31Merci de m'avoir écouté.
04:32Merci.
04:33Merci.
04:34Il est sur scène, le psychopathe.
04:37Il est sur scène, le psychopathe.
04:38Il est ce soir au théâtre de la Guété Montparnasse.
04:40En tournée, il sera demain à Montoir de Bretagne.
04:43Le 11 octobre, c'est à Aubervilliers.