00:00Et voici Julien Sanzi !
00:02Allez, hop, ça démarre !
00:08La semaine dernière, j'ai pris un train, comme vous le savez, j'ai une passion pour les TGV.
00:11Et TGV, c'est assez pratique, et ce qui était très drôle dans ce TGV, pardon je m'arrête,
00:14je ne sais pas si vous avez vu ce que je voulais faire, j'ai essayé de faire un début à la Tanguy Pastureau.
00:18La recette est assez simple, au début de chronique, ni bonjour, ni merde,
00:22et on n'en a rien à foutre d'essai à la valette.
00:24Ils tracent notre Tanguy National, notre vedette, notre bappé des ondes,
00:28ça rigole, ça rigole, hop, rien à foutre, bats les couilles, c'est la même chose.
00:32Franchement Tanguy, c'est mon idéal, passion Tanguy, les auditeurs-auditrices ne nous voient pas dans le studio,
00:37et donc ne voient pas qu'il n'est pas là avec nous autour de la table,
00:39mais soyez rassurés, dans quelques minutes, il sera bien dans la bande originale,
00:44c'est aussi ça ce que confère le statut de vedette, venir quand c'est son moment.
00:48Hé mais oh, c'est la fête à Tanguy ou quoi ?
00:51Allez, je commence la semaine dernière pour le coup, c'est vrai, j'étais dans un TGV,
00:55quand tout à coup, entendu dans le train, quelqu'un dire « il s'est mis en maladie »
00:59et une personne lui répond « jusqu'en septembre ? »
01:01Oh, que ça m'a énervé !
01:03Déjà, déjà, c'est pas français comme expression, il s'est mis en maladie.
01:08Et puis je voyais déjà ces gens critiquer leurs collègues être en congé en maladie,
01:11alors qu'on oublie souvent que quand les gens obtiennent un arrêt de travail,
01:14c'est pas eux qui l'ont rédigé, c'est un médecin qui les a reçus,
01:16a relevé une incapacité de travail, et puis voilà,
01:18je suis pas sûr que tout le monde comprenne la teneur de mon analyse,
01:21alors je vous propose de la poursuivre.
01:23En dix ans, il s'est mis en maladie, ça éclipse toute autorité extérieure médicale en l'occurrence,
01:28et ce, pardon, mais j'ai l'impression d'être Clément Victorovitch, j'adore, vous voyez qui c'est ?
01:33C'est un analyse du langage, il décrypte tout.
01:35Lorsque Bayrou a dit 14h02, alors oui, le déficit !
01:40Je misais des blagues sur l'imitation, mais je vais plutôt reprendre mon analyse.
01:44C'est sous-entendu !
01:45Les premiers rires, fous rires qui fusent,
01:48Eh oh, Isabelle, Bernard, on est jaloux, quoi !
01:51Il est bon, le public, ou il est pas bon, là ?
01:53Donc, lorsque, c'était sous-entend, il s'est mis en maladie,
01:57c'est qu'il n'avait pas envie de venir au travail.
01:59Arrête complaisant, je comprenais, il n'a rien.
02:01Alors que le gars qui s'est mis en maladie,
02:04j'ai vraiment l'impression que c'est un peu long, ce passage.
02:07C'est fou, parce que ça fait à peine,
02:10et c'est confirmé par le boss !
02:13Ça fait à peine une minute, peut-être, que je suis à l'antenne,
02:16il m'en reste deux et je dois dégager.
02:18Et c'est dans ces cas-là que je me dis que la temporalité est,
02:20ça me doute, assez relative.
02:22Je conclue.
02:23En plus, moi, le gars, je ne le connaissais même pas.
02:25Mais le simple fait de savoir que deux de ses collègues de travail,
02:27qui font du lâche-narras à la médisance, le pire,
02:29de savoir que deux de ses collègues le critiquent,
02:31ça m'a donné envie de le défendre
02:33et de l'aimer d'un amour inconditionnel.
02:35Au moment où j'entendais ces deux médisans
02:42qui rontent en enfer le chétain,
02:45je reçois un mail de France Travail
02:48qui pense à moi, qui pense à nous autour de cette table,
02:51dans un mail du 28 août dernier à 13h22.
02:54C'est une proposition de figuration.
02:56Tenez-vous bien pour, je cite,
02:57un long métrage avec un réalisateur de réputation internationale.
03:02Pas plus d'indications sur le nom.
03:04Dis donc, a-t-il les mains propres, ce réalisateur ?
03:07C'est un projet secret.
03:08Est-ce que France Travail est déconnectée à ce point du réel ?
03:12Déjà, est-ce qu'ils pensent, premier degré,
03:14lorsqu'on exerce le métier de comédien,
03:15que figurant, c'est génial ?
03:17Moi, je suis très content qu'il y ait des annonces pour les figurants.
03:20J'aimerais juste qu'il y en ait tout autant pour les rôles.
03:22Mais surtout, est-ce qu'ils se sont dit,
03:23à la table de rayon,
03:24il faut savoir apporter le chaland ?
03:27Si on leur dit que ce réalisateur
03:28est de réputation internationale,
03:30alors de façon inéluctable,
03:31c'est certain, ils vont mordre.
03:33Car ces allocataires ne sont qu'avides d'une chose,
03:36à savoir la reconnaissance mondiale.
03:39Leur égo est démesuré.
03:41Surtout, Santini, le Fruiser, c'est une merde !
03:44On n'a pas du tout d'égo démesuré.
03:48On veut juste un travail à la hauteur de notre talent.
03:51La figuration, pour les petites gens,
03:53et les rôles, pour ceux qui ont été élus.
03:56Ça va pas.
03:57Ça va très bien, merci.
03:58Et les rôles, pour ceux qui ont été élus,
04:01pour ceux qui ont été choisis.
04:03En l'occurrence, pour moi.
04:04Car je suis l'élu.
04:06À double titre, me semble-t-il,
04:07de surcroît Bézra Tachem.
04:08Et puisqu'on parle de cinéma,
04:11j'ai eu la chance,
04:12en question,
04:13et puisqu'on parle de cinéma,
04:14j'ai eu la chance, au cours de cet été,
04:16de pouvoir tourner dans la série de Paul Mirabel.
04:18Isabelle Bernard, détecteur de jalousie,
04:20qui s'enflamme beaucoup,
04:22pour des gens qui prennent tous les rôles.
04:25J'ai eu la chance de pouvoir...
04:27Je suis désolé,
04:27mais vraiment un traitement sous l'étion mal conféré,
04:29je le souhaite à personne,
04:29c'est une victoire sur la vidéo.
04:31Et puis, j'ai eu la chance,
04:32au cours de cet été,
04:33de pouvoir tourner dans la série de Paul Mirabel.
04:35Et j'ai à ce titre-là,
04:35une petite anecdote exceptionnelle,
04:37je vous la livre.
04:38Sur le tournage,
04:39je t'aime,
04:40sur le tournage.
04:41À un moment,
04:42je lui demande son salaire journalier,
04:44et il me répond,
04:45je ne vais pas te le donner,
04:46mais si toi, tu veux bien me donner le tien,
04:49je t'écouterai avec plaisir.
04:51J'ai trouvé que le deal était assez équitable,
04:55et du coup, je lui dis le mien.
04:56Tout de suite après,
04:57il me regarde et il me lâche.
04:58Avant, nous étions copains.
05:00Désormais, Julien,
05:01je te considère comme un frère.
05:03De savoir que tu as accepté pour cette somme
05:05me touche énormément.
05:07À titre personnel,
05:08ce que tu gagnes,
05:09je l'ai touché ce matin,
05:10à 9h30.
05:1216h.
05:12J'ai oublié de préciser
05:13qu'à ce moment-là de la conversation,
05:14il était 16h.
05:16Ça a son importance.
05:17Et c'est aussi pour ça qu'on l'aime,
05:18Paul Mirabel,
05:19c'est pour ce sens de la punchline.
05:20Me suis-je fait avoir dans les négo ?
05:22Je ne pense pas.
05:24Vais-je changer d'agent ?
05:25Peut-être.
05:26Comme quoi, finalement,
05:27la figuration.
05:28Allez, à la semaine prochaine.
05:29Merci.
05:30Merci.
05:32Waouh, il m'a épuisé.
05:36Je suis fatigué.
05:37Moi-même, je suis fatigué.
05:39Les figurants,
05:40les acteurs de compléments.
05:42Voilà.
05:42Parce que sans eux,
05:43tu ferais quoi ?
05:44Eh ouais.
05:45Et puis, il y a un début à tout.
05:47Sans les femmes,
05:47sans les petites joies.
05:49Sans ça.
05:50Tu ferais quoi sans ça ?
05:51C'est le portrait d'un salopard.
05:52Pourquoi ?
05:53Elle rentrait fracassante, quand même.
05:54Il a eu un worst-off.
05:58Il a mis tout ce qu'il ne fallait pas faire
06:00en une journée.
06:01Si vous avez la haine de Julien Santini,
06:04allez donc le voir.
06:05Absolument.
06:06À Wingles, le 25 septembre,
06:08à partir du 3 octobre,
06:10il pose ses valises,
06:11comme il dit,
06:11au théâtre
06:12de la Guetta et Montparnasse.
06:15Et le 13 septembre à Calvi ?
06:16Non.
06:17J'ai pas envie d'en parler.
06:18Le 13 à Calvi.
06:19Très bien.
06:20Merci.