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  • il y a 2 semaines
Télématin reçoit Stéphane De Groodt, comédien et écrivain, à l'occasion de la sortie de son livre "En mémoire de mes souvenirs" aux éditions de l'Observatoire. 

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Transcription
00:00Et c'est un homme aux mille vies que l'on reçoit ce matin, un amoureux des mots, comédien au théâtre, au cinéma, passé par les circuits télé et les circuits automobiles.
00:11Mais c'est l'écrivain qui nous rend visite aujourd'hui pour parler de son dernier livre, En mémoire, de mes souvenirs, joli pléonasme de style.
00:19Stéphane Degrotte est notre invitée.
00:21T'as voulu voir Vierzon et on a vu Vierzon. T'as voulu voir Vezoul et on a vu Vezoul.
00:27Bonjour, Stéphane.
00:29Bonjour, Stéphane.
00:30Bonjour, bienvenue.
00:31Merci, merci.
00:32Et quelle meilleure musique que dit Jacques Brel pour vous accueillir ce matin. C'est votre choix.
00:37C'est mon choix, oui. En fait, oui, bien sûr, c'est mon choix.
00:40C'est bien de vous en prendre.
00:41Non, mais c'est terrible parce qu'on peut mettre tout Brel. Toutes les chansons m'emportent ailleurs et c'est pas mal d'être là-bas.
00:49En mémoire de mes souvenirs, c'est aux éditions de l'Observatoire. La plume de Grotte est là.
00:55Dès les premières lignes, dès les premières pages.
00:58J'en ai eu une page 45, par exemple.
01:00Quand, jeune, vous hésitiez entre suivre des cours ou continuer dans la fabrication de Ravioli, Ravioli Maison, vous le dites comme ça.
01:07Arrêter les cours pour me permettre de me concentrer sur mes pattes ou arrêter la farce et reprendre le cours des choses apprises en cours.
01:14C'est du Stéphane de Grotte.
01:15Moi, j'ai commencé à le lire dans le métro.
01:17Je me suis arrêté pour le lire chez moi plutôt parce qu'il faut être quand même concentré.
01:20Ça demande un certain degré de concentration.
01:22Écoutez, déjà, je suis très heureux que vous l'ayez lu.
01:26Première info.
01:27Première info.
01:28Alors, je ne vous cache pas que c'est assez particulier parce que c'est la première fois que je parle de quelque chose qui m'est très, très proche.
01:35Je parle beaucoup de mon intime là-dedans.
01:37De manière générale, je parle d'un rôle où je me cache derrière un masque, un personnage, un costume.
01:44Là, je suis en première ligne.
01:45Donc, c'est très particulier pour moi d'évoquer ce livre qui me touche particulièrement à cœur.
01:50On continue de parler de votre livre dans quelques instants.
01:52Mais d'abord, c'est l'interview Encore un matin.
01:54Encore un matin.
01:56Qui cherche et qui doute.
01:58Ce n'est pas du bref, mais du Goldman.
01:59Ce n'est pas mal.
02:00Encore un matin.
02:01On est en télématin.
02:02Vous voyez le rapport.
02:03C'est l'enjeu de vous.
02:03Question courte.
02:04Moi aussi, je me mets à faire un peu du degrote.
02:06Un petit niveau un peu.
02:08Question courte.
02:09Réponse courte.
02:10Stéphane.
02:10C'est impossible.
02:12L'œil du réveil.
02:13L'œil du réveil.
02:14L'œil est un peu morbe.
02:18Un peu fermé, disons.
02:19Et l'œil du coucher.
02:21L'œil du coucher, il est très visible.
02:22Parce que je me couche tard.
02:23L'heure du réveil et l'heure du coucher.
02:25Oui, c'est une question.
02:26Oui, c'est une question.
02:27Où est la question ?
02:28À quelle heure vous êtes-vous couché et à quelle heure vous êtes-vous réveillé ce matin ?
02:31Ah oui, c'est ça.
02:31On est directement là-dedans.
02:32J'ai l'impression de ne pas m'être couché.
02:33Là, je suis un peu…
02:35Mais je me suis couché très tard.
02:36Et comme je n'ai pas dormi, là, je ne suis pas encore réveillé.
02:40L'humeur du jour ce matin.
02:42Excellent.
02:42Parce que je suis très heureux d'être là avec vous autour de cette table.
02:46Vous dormez plutôt à gauche ou à droite du lit ?
02:48Au milieu.
02:50Comme ça, j'ai le choix.
02:51Info, info.
02:52Le week-end, vous êtes plutôt petit-déj au lit ou à table ?
02:55Comme tout le monde, la tradition.
02:56Je mets ma table carrément dans mon lit.
02:58Comme ça, je…
02:59Non, non, jamais dans le lit.
03:01Parce qu'à l'heure après, je ne peux plus dormir.
03:02Il y en a partout.
03:02Les miettes.
03:03Bon, puis, si on pousse dans l'enquête, du coup, qu'est-ce que vous mangez aux petits-déj ?
03:06Ok.
03:08On les a bossés, nos questions.
03:10Je pense que ça va vraiment changer l'avis des gens.
03:12Parce que je mange parfois des œufs.
03:14Eh oui.
03:17Le gong arrive au bon moment, j'ai l'impression.
03:19Pour cette interview, encore un matin, vous allez fêter, Stéphane, vos 60 ans en mars prochain, le 3.
03:24Mais pourquoi on parle de ça ?
03:25Parce que je me demandais si ce n'était pas le cap de la soixantaine qui vous donnait envie d'écrire ce livre
03:29ou vous vous racontez comme jamais.
03:31Alors, c'est possible.
03:32En même temps, il y a pas mal de gens qui m'ont demandé pourquoi écrire mes mémoires à mon âge.
03:36Alors déjà, j'ai pris ça comme un compliment.
03:39Et puis, en fait, je trouve que de raconter ce qui s'est passé avant quand on est encore dans le mouvement,
03:45quand on est encore actif, je pense que c'est plus intéressant que quand on ne fait plus rien.
03:49Et à ce moment-là, si on se retourne vers ce qui s'est passé, j'ai l'impression qu'on radote
03:53et qu'il y a une forme de frustration et de c'était mieux avant et de nostalgie.
03:58J'aime bien la nostalgie quand elle est positive, mais j'ai l'impression que c'est autre chose.
04:00Et puis surtout, je ne voulais pas écrire en souvenir de ma mémoire.
04:04Je préfère écrire en mémoire de mes souvenirs.
04:07Un joli effet de style, figure de style.
04:09Oui, enfin, c'est comme ça.
04:12On découvre dans le bouquin que vous étiez un gamin en échec scolaire.
04:17Et ça va peut-être d'ailleurs donner beaucoup d'espoir aux jeunes qui nous regardent.
04:20Vous étiez dyslexique.
04:21Vous décrivez une lutte au quotidien.
04:24Vous dites « J'étais comme un saumon qui remonte l'eau à contre-courant ».
04:28Oui.
04:28Est-ce que ça vous a forgé ?
04:30Ah oui, ça a changé complètement l'ordre des choses.
04:34C'est-à-dire que déjà, l'ordre des mots était complètement inversé.
04:38Donc, je devais faire avec ça.
04:40Alors, soit on s'assied et on se dit « ça va être compliqué et je vais attendre deux minutes »,
04:44soit on va à l'encontre des difficultés.
04:47Et puis, on en fait quelque chose.
04:48Et cette faiblesse qui m'a accompagné pendant des années est devenue à un moment donné une force.
04:53Parce qu'en fait, je n'ai rien changé.
04:54Je suis resté comme j'étais avant et ça aurait pu ne pas fonctionner.
04:58J'ai tout fait pour que ça fonctionne.
04:59Et puis, un jour, ça a fonctionné pour les mêmes raisons,
05:01les mêmes raisons pour lesquelles ça n'avait pas fonctionné.
05:03Donc, c'est vrai, quand vous parliez d'échecs,
05:06il faut les transformer pour en faire une réussite.
05:09Justement, ce livre-là, c'est une revanche pour le gamin dyslexique que vous étiez ?
05:13Alors, ce n'est pas tant l'esprit de revanche.
05:15C'était plutôt l'esprit de conquête,
05:17de vouloir aller quelque part malgré tout.
05:19Je parle dans ce livre d'un ami à qui on a enlevé une jambe quand il était adolescent.
05:25Il a fait le pari d'Akar, il a escaladé les plus hauts sommets.
05:29Et pour moi, c'est une leçon, c'est de faire de ses faiblesses.
05:33On l'a déjà dit mille fois, mais c'est d'en faire une force.
05:34Un petit truc en moins qui devient un gros truc en plus, écrivez-vous.
05:38Beaucoup de belles anecdotes dans le livre.
05:40Vous racontez votre toute première scène au cinéma.
05:43Vous donnez la réplique à Elsa Silberstein,
05:45qui sera notre invitée d'ailleurs demain.
05:47Et vous dites, ce n'est pas tant que je me révélais mauvais dans cette scène.
05:52J'étais consternant de nullité, c'est vous qui le dites,
05:55au point d'avoir été coupé au montage.
05:58C'est page 86, si vous voulez aller le chercher.
06:00Il a été si long que ça, le chemin vers le succès.
06:04On a du mal à le croire, quand on entend la virtuosité.
06:05Ce n'est même pas un chemin, c'était carrément un autorout.
06:08Non, non, ça a été beaucoup d'arrêts.
06:11Beaucoup de péage.
06:12Oui, beaucoup de péage.
06:13Et puis, à force de payer, à un moment donné,
06:15vous recevez la monnaie de votre pièce.
06:17Parce qu'effectivement, il faut donner beaucoup de son temps.
06:19Il faut espérer en permanence.
06:21Et oui, effectivement, ça a été très long.
06:22Moi, j'ai eu une vie avant.
06:24J'étais pilote de course pendant 15 ans.
06:26Et ce métier, le métier de comédien,
06:29les projecteurs ont commencé à s'intéresser à moi bien tard.
06:34Je devais avoir 45 ans quand ça a commencé vraiment à fonctionner
06:36pour moi dans ce métier.
06:37Donc, c'est tard.
06:38Ça vous a permis aussi d'avoir une première vie.
06:41Oui, oui, notamment.
06:42Une longue première vie.
06:43Une énième.
06:44Une énième vie.
06:45Parce qu'effectivement, j'ai cette gourmandise
06:47de vouloir tout faire, tout goûter, tout essayer.
06:50Ben oui.
06:51Vous êtes aussi en ce moment au théâtre, Stéphane.
06:54Et d'ailleurs, Sylvie Testu était à votre place
06:56il y a quelques jours dans Télématin.
06:58Elle nous racontait la semaine dernière une anecdote.
07:00Vous jouez ensemble la pièce La Vérité au théâtre Édouard VII.
07:03Oui.
07:03Et le rôle était tenu précédemment par Pierre Arditi.
07:06Oui.
07:07Il paraît que vous vous êtes rencontré dans les coulisses
07:09et que c'était un moment assez touchant.
07:12Ah, mais c'était bouleversant.
07:13Il se trouve que Pierre Arditi, comme d'autres,
07:15comme François Berléans,
07:17ce sont des gens que j'allais voir au théâtre.
07:19Je me cachais dans un petit coin, je les regardais.
07:21Je rêvais de pouvoir un jour peut-être faire la même chose qu'eux.
07:25Et Arditi, d'abord j'adore l'homme,
07:30et puis le comédien merveilleux,
07:32il a un phrasé très particulier.
07:33Il se trouve que cette pièce a été créée pour lui
07:34il y a 15 ans par Florian Zeller.
07:36Et quand on m'a confié le rôle,
07:37je me suis dit mais c'est une très mauvaise idée
07:39parce que passer après Arditi, c'est n'importe quoi.
07:41Qu'est-ce qu'il vous a dit après avoir vu la pièce ?
07:43Alors il m'a appelé la veille en disant je vais venir demain.
07:46Là vous étiez.
07:47J'étais comme ça.
07:49Et puis il est venu voir la pièce.
07:51Et à la fin de la pièce, le rideau s'est levé.
07:53J'ai dit aux gens, voilà,
07:54sachez que cette pièce a été créée pour Pierre Arditi
07:56et qu'il est dans la salle et nous avons joué pour lui.
07:58Donc standing pour Arditi.
08:00Il est venu dans la loge et il m'a dit un truc très mignon,
08:02mais je le dis en toute humilité.
08:04Il m'a dit, ce que tu fais, je ne pourrais pas le faire.
08:06Et je dis, ce que tu fais, je ne pourrais pas le faire non plus.
08:09Comment vous vous êtes débrouillé avec son phrasé,
08:11justement pour le faire, un phrasé de grotte après le phrasé Arditi ?
08:14J'ai dû tout détricoter.
08:15Ça m'a pris un temps fou.
08:16J'ai mis 6-7 mois à intégrer cette pièce,
08:19mais je ne pouvais pas refuser.
08:20C'est un cadeau, c'est un tel cadeau cette partition.
08:22C'est extraordinaire tous les soirs.
08:23C'est un succès de fou avec une équipe merveilleuse.
08:25Je suis entouré par Sylvie Clotilcouraud, Stéphane Facot,
08:29mis en scène par Ladislas Chola.
08:30C'est une pièce extraordinaire.
08:32C'est d'une efficacité absolue.
08:35Et donc j'ai oublié Arditi.
08:38Et puis je me suis souvenu que je pouvais peut-être faire quelque chose quand même aussi.
08:41Est-ce que vous aimez les surprises, Stéphane ?
08:43J'adore ça.
08:45Vous dire oui, ça tombe bien, regardez, un bon pote.
08:49Salut mon ami Stéphane.
08:50J'espère que tu vas bien, que tu es en pleine forme,
08:52pimpant sur le plateau de Télématin.
08:54Je te sais en bonne compagnie.
08:56J'adore cette émission.
08:57Écoute, je voulais te remercier pour cette dédicace extraordinaire
08:59que tu m'as faite dans ton livre.
09:00Ça m'a vraiment beaucoup touché.
09:02Je suis vraiment très ému par la lecture de ce livre.
09:07Ça m'a fait beaucoup rire.
09:08Et puis on va à la rencontre de quelqu'un, d'un parcours,
09:10avec beaucoup d'humilité, beaucoup d'intelligence, beaucoup de passion.
09:14Donc j'insiste vraiment les gens à acheter ce livre, à le lire,
09:17parce qu'on découvre vraiment un homme extraordinaire.
09:20Et cet homme extraordinaire, c'est mon ami.
09:22Non mais, je ne t'ai plus.
09:23Vous l'avez payé en fait.
09:26Non mais, je suis très ému.
09:28C'est vrai ? Pourquoi vous êtes très ému ?
09:30Parce que, comme je vous le disais, c'est un livre très intime.
09:34Et d'avoir comme ça quelqu'un que j'aime, qui fait partie de mes amis,
09:38qui parle de ce livre de cette manière-là,
09:40oui, ça me touche beaucoup.
09:42Ça me touche beaucoup.
09:43Je parle de lui parce que c'est un homme précieux,
09:46c'est un homme rare.
09:47Dans ce métier, les gens qui restent ordinaires,
09:49dans un environnement extraordinaire,
09:51ils sont peu nombreux.
09:52Donc il faut les citer.
09:54François-Xavier en fait partie.
09:56Je parlais d'Arditi, je parlais de Berléans.
09:58Voilà, il y en a quelques-uns comme ça
09:59qui sont précieux dans ce métier.
10:01Jean-Louis Trintignant aussi.
10:02On en parlera un peu plus tard.
10:03Il y a plein de belles rencontres dans ce livre.
10:06Benoît est là pour laisser passer cette belle émotion
10:09que nous avons vécue ensemble
10:11et pour parler de notre invité
10:13à travers son profil très touche-à-tout,
10:15théâtre, cinéma, publicité.
10:17Et vous, vous êtes plonché dans les archives télé.
10:20Oui, les Français se souviennent bien évidemment de vous
10:22dans les émissions de Canal+,
10:23notamment de Maïtina Birabel
10:24avec vos célèbres chroniques.
10:26Mais les Belges vous ont connu bien avant,
10:29dans les années 90,
10:31dans une émission dont le jingle sonnait comme ça.
10:33Écoutez.
10:35Ça vous rappelle quoi ce jingle ?
10:37Ça vous rappelle ?
10:38Faux contact.
10:39Faux contact.
10:39Une pastille d'humour sur Canal+, Belgique
10:42qui était portée par l'humoriste Manu Thoreau
10:45qui incarne un faux flic
10:47qui donne des conseils divers, variés
10:50et souvent absurdes aux passants.
10:52Vous participez à cette émission mémoristique.
10:56Ça a marqué un certain Alex Vizorek.
10:58Oui, oui.
10:58Ah bon ?
10:59Qui était devant sa télé, devant Faux contact.
11:01Il avait une question à vous poser.
11:03Stéphane, c'est pour vous.
11:04Salut Stéphane, c'est Alex Vizorek.
11:07Je voulais dire évidemment que je t'adore.
11:08Évidemment que quand j'étais plus jeune,
11:10je regardais Faux contact avec Manu Thoreau.
11:13Est-ce que tu peux pour nous,
11:15pour les Français qui connaissent peut-être moins bien,
11:16imiter Manu Thoreau pour voir comment il faisait ?
11:19S'il te plaît, comme tu es sur le plateau.
11:20C'est une surprise pour Stéphane Debrun.
11:28Si tu peux limiter, je serai hyper contente.
11:30Je t'embrasse et je t'adore.
11:32Il faut qu'on s'appelle parce que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu.
11:34Tout le monde.
11:37Donc, d'habitude.
11:38Totalement absurdes.
11:40Alex me dit, c'est une blague belge.
11:41On n'est pas sûr que ça fasse rire les Français.
11:43Il ne faut jamais être sûr.
11:46On fait quelque chose et puis on voit si ça fonctionne.
11:48Si on est sûr, c'est moins drôle déjà.
11:50Alors, plus de l'imitation de Manu Thoreau pour qu'on ait une idée.
11:53Il y avait toujours une formule, Manu Thoreau, dans ses questions.
11:56Vous n'êtes pas sans ignorer de savoir.
11:57Il commençait souvent comme ça.
11:59Oui, c'est l'univers absurde belge absolument.
12:03Manu Thoreau, c'était un humoriste,
12:05un des jeunes humoristes belges qui avait créé cette séquence
12:08avec un de mes amis, Michel Delon, un producteur.
12:11Et ça cartonnait en Belgique.
12:13En fait, c'était une parodie d'une capsule d'un policier
12:16qui donnait des conseils de conduite au quotidien.
12:21Et donc, c'était une parodie de ça.
12:22C'est un peu le guignol belge, si vous voulez.
12:24Et donc, Savoie, vous pouvez l'imiter de mon abdo à Alex ?
12:26Pas du tout.
12:27Et comme l'archive était trop chère, on ne montrera pas l'archive.
12:32Je suis encore plus cher.
12:34D'autres archives, Benoît, maintenant.
12:371999, c'est en France qu'on découvre Stéphane Le Watt.
12:39Je n'étais pas né, moi, personnellement.
12:40C'était peut-être une de vos premières apparitions à la télévision française.
12:44Mais alors, j'ai dit que j'avais les surprises.
12:45Dans une émission qui s'appelait « Mon auto et moi ».
12:48Ah oui ?
12:48C'était présent.
12:49C'était présent par Alexandre Deban et Evelyne Thomas.
12:53Votre rôle, c'était de faire un micro-trottoir,
12:54questionner les passants sur le sujet du jour.
12:56Ben là, j'ai retrouvé les archives.
13:00Les hommes sont parfois plus têtes en l'air que les femmes.
13:03Vous avez l'impression que les hommes, ils roulent comme ça ?
13:05Ils sont plus égoïstes sur la route.
13:06Et vous êtes sûre de vous ?
13:08Non.
13:09C'est-à-dire que vous représentez un danger pour les automobilistes ?
13:12Absolument, oui.
13:13Elles confondent les distances pour se garer, par exemple, etc.
13:16À la limite, quelque part, si elles se garent et qu'elles atomisent deux voitures devant et derrière,
13:20c'est même pas un pare-choc.
13:22Je vais la déposer, là, comme ça, vous n'avez pas peur.
13:27Sur l'INA, c'était sur France 3.
13:31Il enquête, Benoît Lagarde.
13:34Et à l'avant, c'était logique, qu'on s'appelle à vous,
13:36parce qu'il y avait de l'improvisation dans cet exercice de micro-trottoir,
13:39et c'était sur l'automobile, et c'était aussi votre sujet.
13:42Vous avez aucun souvenir de cette aventure ?
13:45Je me souviens d'une période avec laquelle j'ai...
13:47Cette phrase est compliquée.
13:49Je me souviens très bien d'Alexandre Debanne,
13:51et j'aime beaucoup cette personne que je n'ai plus vue,
13:55donc je le salue, Alexandre.
13:57Oui, je me souviens de ça, oui.
13:59Après, les souvenirs, peut-être qu'on peut jouer ?
14:03Vous voulez jouer ?
14:03Avec Julia Livange.
14:05On va jouer à un jeu qui s'appelle le Memory.
14:08Julia, et c'est l'occasion d'en savoir encore un peu plus.
14:11Ce n'est pas terminé, Stéphane ?
14:12Non, non, mais moi, je serais bien.
14:13On peut jouer au Féido, après, on peut faire jouer au Pichon de la Régard.
14:15Ça va être un petit mémory.
14:17Le mémory de Stéphane de Grotte.
14:19Je vous propose de retourner quelques petites cartes.
14:22C'est des petits bouts de mémoire, en fait, ces cartes.
14:24J'ai caché derrière des petites surprises, des rencontres, des passions.
14:28Regardez, elles sont là, les trois cartes.
14:29La première, la deuxième ou la troisième ?
14:31Celle du milieu, comme la position à laquelle je dors.
14:33Alors, on va soulever celle du milieu.
14:37Encore une surprise, parce que cette carte, figurez-vous que c'est une carte vivante.
14:41C'est Christian Clavier.
14:43Ah oui, c'est ça, parce que la télévision attache 100 mètres ici.
14:44Oui, elle est beaucoup trop loin et beaucoup trop petite qu'il y a quelque chose à vous dire.
14:48Écoutez.
14:49Hello, Stéphane.
14:50Je sais que tu es à Télé Matin.
14:54Je te fais un petit go-go.
14:55On m'a demandé une anecdote qu'on avait eue ensemble sur le film.
14:58On n'a tourné qu'un seul film.
14:59On sent qu'il y a eu une heure de tranquillité.
15:01Et je dois dire, quand je t'ai vu arriver avec la tête que tu t'étais faite pour le voisin,
15:06j'étais stupéfait.
15:07Vraiment, tu es quand même quelqu'un d'assez bien fait de ta personne, plutôt assez charmant.
15:11Et là, j'ai vu arriver quand même une tronche stupéfiante.
15:13Donc, il a un grand, grand sens de la comédie.
15:16Donc, c'est un acteur très, très, très doué.
15:19Bonjour à tous et je t'embrasse, Stéphane.
15:21À bientôt.
15:23Moi aussi, je l'embrasse.
15:23Merci pour cette surprise.
15:26Je le retrouve bientôt, parce que nous allons tourner ensemble.
15:27C'est ce qu'il m'a dit, oui, en effet.
15:29Vous aimeriez travailler avec lui en tant que réalisateur ?
15:31Le faire jouer ?
15:33Alors, je ne sais pas pour envoyer des fleurs, mais c'est un excellent comédien.
15:38C'est un Stradivarius.
15:40C'est quelqu'un qui m'a fortement surpris dans le film que nous avons joué ensemble.
15:45En fait, il avait appris son texte, mais il avait appris les partitions des autres.
15:49Il connaissait par cœur les répliques de tout le monde.
15:52Donc, il maîtrisait absolument son sujet.
15:53Et du coup, c'est comme un musicien qui sait ce que l'autre va jouer avec l'instrument qui lui est attribué.
16:04Merci beaucoup.
16:05Et donc, oui, évidemment.
16:09De tourner avec des gens qui maîtrisent à ce point le sujet, c'est…
16:12Est-ce que vous êtes prêts à retourner une autre carte ?
16:14On y va ?
16:14Oui.
16:15Allez, la première ou la dernière ?
16:17La dernière qui ne serait pas la dernière.
16:20Alors, allez-y.
16:22Alors, là, c'est la carte qui correspond à Trintignant.
16:25Alors, vous dites dans votre livre que c'est l'un de vos faiseurs de rêves.
16:28C'est une très jolie formule.
16:29Vous l'avez rencontré au théâtre, dans sa loge.
16:32Et vous vous êtes retrouvés comme deux pilotes qui refont la course de leur vie.
16:35C'était comment cette rencontre ? Est-ce que vous pouvez nous la raconter ?
16:38Vous avez une demi-heure ou pas ?
16:39On a une demi-heure.
16:40On a un.
16:40Tout est dit dans le lieu.
16:42Non, alors, ce qui se passe, c'est que Jean-Louis Trintignant était pilote de course.
16:47Comédien, acteur.
16:48Et je l'admirais absolument, comme pas mal d'autres que je cite dans ce bouquin.
16:52Et donc, j'allais le voir au 24 de Spa, petit garçon derrière les barrières.
16:56Et je trouvais que ce thème était extraordinaire.
16:58Ce qu'il dégageait était extraordinaire.
16:59Il se trouve que je participe au 24 de Spa pour la dernière fois.
17:03Et 15 jours plus tard, je vais tourner pour Francis Giraud.
17:06Francis Giraud, qui était un réalisateur, qui l'avait fait tourner dans Le Bon Plaisir.
17:09Et donc, entre les deux, je vois que Jean-Louis Trintignant joue une pièce de théâtre à Paris.
17:15Donc, je ne peux pas ne pas y aller.
17:18Et donc, je vais voir la pièce.
17:19Je suis bouleversé de le voir sur scène parce que je ne sais pas si c'est l'acteur, si c'est l'homme.
17:24Enfin, tout se mélange.
17:25Je vais le voir en loge après.
17:27J'y vais timidement.
17:28Je demande à la régisseuse si je peux aller le voir.
17:30Donc, il me dit, allez-y, puis vous verrez bien.
17:32Je ne frappe pas la porte.
17:33Et je dis, bonjour, monsieur Trintignant.
17:36Oui.
17:37OK, ça démarre très fort.
17:38J'ai baissé super la pièce.
17:40Oui.
17:41OK.
17:43Et alors là, c'est drôle parce que je vais tourner dans 15 jours mon premier film avec Francis Giraud.
17:47Oui.
17:49OK.
17:50Et donc, je suis content.
17:51Oui.
17:53Alors, il se trouve que je viens de faire les 24 heures de spa.
17:55Ah bon ?
17:56Entrez.
17:57Et on a parlé pendant 45 minutes de voiture et 30 secondes de cinéma.
18:00Transformation du personnage aussi.
18:02Ah ben, c'était extraordinaire.
18:03Mais le plateau de théâtre, finalement, est-ce que ce n'est pas un peu comme une ligne de départ ?
18:07Ce n'est pas vraiment la vitesse qu'on cherche, là, c'est la justesse.
18:10Est-ce qu'il n'y a pas une similitude des points communs entre le jeu et la course ?
18:14Ce qui se passe déjà, c'est que quand le rideau se lève, il y a une vraie montée d'adrénaline.
18:19C'est le feu vert.
18:20Il y a une excitation folle.
18:21Et donc, c'est le feu vert.
18:22C'est le feu qui passe du rouge au vert sur une grille de départ.
18:24Sur un plateau de théâtre ou de cinéma, on a un costume.
18:28On représente quelque chose.
18:30On joue un rôle.
18:31Eh bien, le pilote de course, il a une combinaison.
18:33Il a un habit de lumière.
18:34Il a un casque.
18:35Et puis, il y a la scène.
18:36Et puis, il y a la piste.
18:37Et puis, il y a le public.
18:38Il y a un spectacle qu'on livre.
18:40Donc, il y a beaucoup de similitudes.
18:41On se fait la dernière carte ou pas ?
18:42Est-ce qu'on a le temps pour la dernière ?
18:43Allez, vite, la dernière.
18:45Je vous laisse la découvrir.
18:46Hop, elle se retourne.
18:48Alors, c'est Navi, là.
18:48On est en 2013.
18:49Vous êtes sur le plateau du supplément, émission présentée par Maïtéana Abhiramène.
18:53Vous y tenez une chronique intitulée « Retour vers le futur »,
18:56connue pour ses jeux de mots exigeants, ses références culturelles, son humour absurde.
19:02Et lors de cette apparition, Nabila, elle est à côté de vous.
19:05Elle dit qu'elle ne comprend rien.
19:06Elle demande une oreillette pour avoir une traduction.
19:08Tout le monde rit.
19:09Mais elle est active.
19:10Elle n'est pas passive, Nabila.
19:11Elle participe à cette chronique.
19:13Et finalement, c'est une joute verbale entre vous deux qui devient un moment culte.
19:17Je sais que vous auriez aimé la retrouver, Nabila.
19:19Comment vous avez vécu ce moment ?
19:20Ça a provoqué quelque chose, en plus, à ce moment-là.
19:24Alors, j'ai vécu ce moment davantage après que pendant.
19:28C'est-à-dire que pendant, j'avais écrit un texte.
19:30J'étais concentré sur mon texte.
19:31Il se trouve que Nabila intervient.
19:35Et donc, ça donne cette séquence.
19:36Mais ce qu'elle me dit me permet d'improviser sur mon texte.
19:42Et tout match.
19:43Tout fonctionne.
19:44Elle me dit des choses tellement incroyables.
19:46Et je réponds.
19:47Et ça fonctionne à ce moment-là.
19:48Et donc, ça crée cette séquence.
19:49Je ne me suis pas rendu compte de l'impact que pouvait avoir cette séquence au moment même.
19:52Heureusement, d'ailleurs.
19:53Et donc, je fais ma séquence.
19:55Et ce n'est que des jours et des semaines après que j'ai vu l'ampleur de ce buzz hallucinant.
20:01Ça date d'il y a dix ans.
20:022013.
20:02On en parle toutes les semaines.
20:04Toutes les semaines.
20:04Désolée.
20:05Une fois de plus.
20:05Non, non, non.
20:06Non, parce que c'est vrai que ça a contribué aussi à cette chose qui s'est passé pour moi.
20:13C'était dans ses coups de projecteur.
20:14Le fait de...
20:16Cette chronique au supplément m'a permis après d'être acteur dans une autre catégorie.
20:20On m'a proposé des premiers rôles.
20:22Et puis, ma carrière a complètement été bouleversée.
20:24Et maintenant, on vous parlera sans doute de ce livre.
20:27Stéphane Degrote, en mémoire de mes souvenirs.
20:29Merci d'avoir accepté notre invitation et de passer une petite demi-heure avec nous,
20:33avec beaucoup de surprises.
20:34De belles surprises à retrouver au théâtre.
20:36Également avec La Vérité au Théâtre Édouard 7 à Paris.
20:38Merci Stéphane.
20:39Merci à vous.
20:39Vous regardez Télématin.
20:40L'émission n'est pas du tout terminée.
20:42Vous restez avec nous.
20:43Il est l'heure du rappel des titres avec Mélanie.
20:44Il est 9h30.
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