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  • il y a 2 semaines
Avec Marie-Carole Ciuntu, sénatrice LR du Val-de-Marne

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##SUD_RADIO_VOUS_EXPLIQUE-2025-10-03##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Maxime Liedot.
00:05Il est 7h42 sur Sud Radio et les fameux CRA, centres de rétention administrative,
00:11problèmes liés à l'immigration, manque de place, coups qui explosent.
00:15Bonjour Marie-Carole, tiens-tu ?
00:16Bonjour.
00:17Vous êtes sénatrice LR du Val-de-Marne et c'est vous qui êtes l'auteur de ce rapport édifiant
00:22sur en réalité l'état des lieux de ces fameux centres de rétention administrative.
00:26Si les Français en ont entendu parler, on sait que c'était le point bloquant notamment
00:30et l'objet de crispation dans la fameuse affaire Philippines, cette étudiante décédée précisément
00:35parce que l'assassin sortait d'un centre de rétention administrative.
00:38Avant qu'on rentre dans les détails de votre rapport, vous pointez donc les défaillances de tout un système
00:42à l'issue de votre travail, quel mot vous utiliseriez pour qualifier tout ce que vous avez en réalité
00:48retenu durant ces mois et ces mois d'enquête d'une certaine manière ?
00:52Oui, tout à fait, c'est une mission qui a été faite pendant six mois pour savoir comment fonctionne la rétention.
00:58La rétention est évidemment un élément majeur de la politique migratoire,
01:02c'est la lutte contre l'immigration irrégulière, ce sont les éloignements forcés.
01:06Il faut savoir que même si ça fonctionne mal, et c'est le cas, on dit que c'est perfectible,
01:12grâce au centre de rétention administrative, c'est-à-dire qu'on garde à disposition
01:16des étrangers en situation irrégulière et qui doivent retourner dans leur pays,
01:20c'est quand même la moitié des éloignements forcés qu'on réalise par an.
01:25Donc à la fois, on pointe du doigt effectivement ce qu'il faut corriger,
01:29mais on défend fortement ces centres de rétention,
01:32parce que sinon, il n'y aurait pas vraiment de politique migratoire en France encore affirmée.
01:38C'est la clé voûte, la clé de la politique migratoire.
01:41C'est un élément essentiel, et on dit même que les centres de rétention
01:43doivent connaître non seulement des réformes, mais une extension.
01:47On soutient le point de vue du ministre de l'Intérieur
01:51qui veut que les mille places supplémentaires que l'on doit avoir dans les centres de rétention
01:55soient bien réalisées.
01:57Dans les deux ans à venir, on a déjà du retard par rapport aux annonces qui avaient été faites.
02:01Marie-Carol, tu vous êtes la sénatrice LR du Val-de-Marne.
02:04À l'origine de ce rapport, je le disais, il y a un chiffre notamment qui est presque affolant,
02:08vraiment dans votre rapport, c'est que vous expliquez que la part des retenues
02:11du profil qualifié de dangereux parce que trouble à l'ordre public
02:14est passée de 7,3% en 2021 à 86% en 2024.
02:21Tout ça en ajoutant que le parc de ces fameux centres de rétention est saturé
02:25et qu'on a plus de 3000 demandes d'admission cette année qui ont été refusées.
02:29Donc en réalité, vous nous expliquez qu'il y a des profils clairement dangereux
02:33qui actuellement se baladent en pleine nature, faute de place.
02:35Ce que dit le rapport, c'est qu'il y a un tri qui est fait
02:38et qu'en 2022, c'est la circulaire Darmanin qui avait décidé,
02:43puisqu'il y a peu d'éloignements effectivement réalisés sur les étrangers
02:47en situation irrégulière, de prioriser, c'est un vrai changement,
02:51non pas ceux des retenues les plus faciles à éloigner,
02:54mais les plus dangereux.
02:55Et aujourd'hui, on a effectivement 86%, c'est ça le chiffre
02:59de ce qu'on appelle trouble à l'ordre public.
03:01Alors avec des échelles de gravité différentes,
03:06mais ça dit quand même quelque chose de la rétention.
03:09Et la rétention, aujourd'hui, c'est 27% aussi des retenues qui sortent de prison.
03:15Alors évidemment, quand on se dit que le chiffre important des 3600 personnes
03:24pour lequel les préfets avaient demandé qu'ils soient effectivement
03:28mis dans des centres de rétention administrative,
03:30et ça n'a pas été fait.
03:31Et ce chiffre, il est minoré, puisqu'en fait, on sait très bien
03:34que les préfets, sachant que les places manquent,
03:36ne présentent pas tous ceux qui devraient l'être
03:38pour être retenus dans les centres de rétention administrative.
03:42D'où l'urgence à créer des places supplémentaires.
03:46Et aussi ne pas se résoudre à se dire que l'éloignement forcé
03:49ne doit toucher que ceux qui sont les plus dangereux sur notre territoire,
03:52mais il y a aussi une lutte contre l'immigration irrégulière
03:55qui doit se faire, avec des étrangers frappés d'une mesure d'éloignement
04:01qui doit aussi être exécutée.
04:03Naturellement.
04:03En 2024, au cycle du rapport, environ 40% des personnes éloignées
04:07étaient originaires du Maghreb.
04:09Une proportion donc importante.
04:10Et vous expliquez à quel point ça pose le problème en effet de ces pays
04:14comme vous citez naturellement l'Algérie, mais aussi le Maroc.
04:17Et à quel point cela nous empêche.
04:18Et en réalité, ça fait, on va dire, grossir les chiffres de personnes
04:23qui n'arrivent pas à être envoyées dans ces fameux centres de rétention.
04:26Alors, ce qu'il faut retenir comme chiffre,
04:29Maroc, Tunisie, Algérie, le Maghreb représentent 55% des retenus.
04:34Et sur ces retenus, ils ne représenteront, pour ceux qui seront effectivement éloignés,
04:41que 40%.
04:42Et l'Algérie ne représentera que 20%.
04:45Ça veut dire que l'Algérie, aujourd'hui, est le pays dans lequel nous obtenons
04:49le moins de laissé-passer consulaire.
04:51Ce laissé-passer consulaire est indispensable pour que les retenus
04:55repartent dans leur pays d'origine.
04:57Mais c'est là qu'on voit que les centres de rétention ne valent que si, par ailleurs,
05:03on a d'autres leviers...
05:04...qui sont activés et sont utiles derrière.
05:09Voilà, ils sont activés.
05:10Il faut donc qu'il y ait un ministre de l'Intérieur
05:12et un ministre des Affaires étrangères qui soient alignés.
05:14Il faut qu'on ait, vous le savez, une politique des visas
05:17qui soit en rapport avec les laissés-passés consulaires
05:19que l'on obtient ou pas.
05:21Et c'est visiblement dans les discussions entre Vaudre Retailleau...
05:23Une cohérence gouvernementale, voilà.
05:25Une cohérence gouvernementale.
05:25Avec Bruno Retailleau qui rappelle aussi qu'il y a des lois au Sénat
05:28qui sont passées sur les délais de la rétention qui devaient être allongées.
05:31On a les délais les plus courts de rétention en Europe
05:34et on a un Conseil constitutionnel qui nous a bloqués là-dessus.
05:37Et moi, je rappelle aussi que j'étais l'auteur d'un projet de loi
05:40qui a été voté au Sénat, où on disait aussi que les associations
05:44qui oeuvrent dans les centres de rétention,
05:46qui sont la CIMAD, France Terre d'Asile,
05:49on a des dizaines et des dizaines de juristes
05:52à demeure dans les centres de rétention.
05:54Donc, nos impôts financent à la fois les associations
05:56qui sont contre la rétention,
06:00contre l'éloignement forcé.
06:02Et pendant le maintenant, nous, on finance des centres de rétention
06:04qui est une politique coûteuse.
06:06Mais on empêche, comme vous le dites,
06:08les éloignements puisqu'il y a
06:10une embolisation des tribunaux
06:12et des tribunaux qui, effectivement,
06:14pour 61% bloqueront
06:16les éloignements puisqu'il y aura des décisions
06:18de remettre les retenues
06:20en liberté.
06:22Parce qu'il y a des procédures
06:24qui ne sont pas respectées.
06:25Merci beaucoup, Marie-Carlo Suintus,
06:27Sénatrice LR du Val-de-Marne,
06:28d'avoir été avec nous ce matin
06:29pour, justement, éclaircir cette problématique
06:31des fameux centres de rétention administrative.
06:33Et je crois qu'on aura l'occasion
06:34d'en parler dans les prochains jours
06:35et dans les prochaines semaines.
06:36Et vous reviendrez au micro de Sud Radio.
06:39Merci beaucoup d'avoir été avec nous ce matin.
06:42Il est 7h49.
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