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  • il y a 12 heures
Ce jeudi 2 octobre, Nachouat Meghouar, directrice générale de la French-African Foundation, était l'invitée d'Annalisa Cappellini dans Le monde qui bouge - L'Interview, de l'émission Good Morning Business, présentée par Laure Closier. Elles ont discuté des missions de la fondation, qui consistent notamment à promouvoir et à soutenir la nouvelle génération de talents africains et français dans tous les domaines, en particulier culturels, économiques et communautaires. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Notre invité ce matin à 7h18 sur BFM Business et sur RMC Live, c'est Najouat Mégouar.
00:05Bonjour, vous êtes la directrice générale de la French African Foundation.
00:09Ça se présente comme le plus grand réseau panafricain de jeunes professionnels.
00:15On a en ce moment une grande réunion, ça s'appelle l'Africa Day,
00:20qui est organisée à Sciences Po le 4 octobre pour célébrer l'excellence africaine et française.
00:25Jean-Marc Daniel, tous les jours, qui vient de partir, nous dit à quel point il faudrait investir en Afrique pour préparer l'avenir,
00:32à quel point c'est là-bas qu'on peut trouver de la croissance.
00:35Qu'est-ce que vous faites, vous, au quotidien pour promouvoir l'Afrique ?
00:38Bonjour à toutes les deux, bonjour à nos téléspectateurs.
00:42La French African Foundation œuvre à la promotion de la nouvelle génération de talents africains et français dans tous les domaines,
00:48culturels, économiques, environnementaux, associatifs.
00:52Donc nous, nous avons des programmes, un programme phare de formation qui est notre programme Young Leader,
00:58qui consiste à identifier des talents, à les accompagner, à leur donner de la visibilité,
01:02mais aussi à les mettre en réseau avec des acteurs du secteur privé notamment,
01:06donc des chefs d'entreprise, des dirigeants économiques et aussi institutionnels,
01:10pour leur permettre non seulement d'accroître ce réseau, d'aller plus loin encore dans leurs activités
01:16et d'avoir une exposition aussi sur les marchés mondiaux.
01:18Mais c'est des talents que vous identifiez en Afrique que vous faites venir en France
01:22ou c'est des entreprises françaises que vous aidez à s'implanter en Afrique ?
01:26Alors ce que l'on fait, nous, c'est qu'on lance un très grand appel à candidatures
01:30qui est relayé dans tous les pays du continent africain.
01:32Alors on parle souvent d'Afrique, mais il faut savoir que l'Afrique, c'est 54 pays,
01:35donc autant de réalités différentes.
01:37Et on reçoit des candidatures.
01:38Et pour tout vous dire, cette année, on a reçu pour notre programme Young Leader
01:41plus de 5000 candidatures de plus d'une quarantaine de pays.
01:45Ensuite, ils sont sélectionnés par un jury indépendant
01:48qui vient apprécier la qualité des dossiers, leurs compétences, leur leadership
01:52et nous constituons ces promotions.
01:55Et ensuite, ces promotions, c'est deux semaines, une semaine en France
01:58et une semaine dans un pays africain.
02:00Donc on change de géographie, on va dans des pays d'Afrique anglophone,
02:03dans des pays d'Afrique francophone.
02:06On a été au Ghana, au Sénégal, au Rwanda, à Madagascar.
02:09Et lors de ces deux semaines, nous organisons des rencontres avec les grands acteurs
02:14des secteurs privés de ces pays, donc à la fois africains, mais aussi français.
02:20Donc c'est des grandes entreprises comme Danone, comme Africa Global Logistique,
02:23comme la CMA, CGM, comme Orange, comme le groupe Action,
02:28mais aussi le secteur culturel, puisque vous savez que les industries culturelles
02:32et créatives africaines, elles sont foisonnantes.
02:34Et que nous autres Français, nous avons dans ce domaine-là,
02:37non seulement un savoir-faire, une expertise, mais aussi un véritable dynamisme.
02:41Donc c'est aussi des rencontres dans ce domaine-là.
02:42Annalisa, on sait que le continent africain a un grand problème de fuite des cerveaux aussi.
02:47Comment on fait pour, au-delà de ces événements, de ces réseaux,
02:49comment on fait pour garder les talents africains sur le continent ?
02:52C'est une très bonne question que vous soulevez.
02:55Alors déjà, ce qu'on commence à observer, c'est un mouvement, ces dernières années,
02:59de retour des talents, avec cette véritable volonté de vouloir contribuer, en fait,
03:04à la réussite et au développement de ces pays.
03:07Puisque vous savez que sept des dix économies les plus dynamiques au monde
03:12se trouvent sur le continent africain.
03:13Donc c'est des pays comme le Kenya, c'est le Bénin, c'est la Tanzanie.
03:17Donc ces talents qui sont souvent formés dans des écoles,
03:20grandes écoles et universités internationales, et notamment françaises,
03:24ne restent pas toujours.
03:26Et la plupart du temps vont retourner travailler dans différents secteurs économiques
03:30porteurs de ces économies africaines, de ces économies émergentes.
03:34Et donc, c'est vrai que nous, Français, nous avons beaucoup de partenariats académiques
03:38avec des établissements africains.
03:44Mais en fait, nous accueillons également grande quantité de talents africains.
03:48Et africadets, ce que nous faisons notamment,
03:51donc il y a un certain nombre de rencontres qui sont organisées tout au long de la journée,
03:55entre des étudiants qui sont issus de tous les campus universitaires de France,
03:59à Sciences Po, donc ce n'est pas seulement les étudiants Sciences Po,
04:01mais c'est beaucoup d'autres formations.
04:04Et nous avons des entreprises internationales et panafricaines
04:08qui sont aussi présentes, qui sont actives sur le continent africain.
04:11Donc je vous parle de banques comme la Re-Banque,
04:13de groupes du géant industriel africain,
04:15d'Angote Groupes, de la CMA-CGM,
04:18du groupe Action,
04:19qui viennent recruter ces talents
04:21pour pouvoir, en fait,
04:23tout simplement soutenir leurs besoins en ressources humaines en Afrique.
04:26Donc j'ai plutôt envie de vous dire que la tendance,
04:29elle va vers une contribution,
04:31un investissement très croissant sur le continent africain
04:34de la part de ces talents.
04:36CMA-CGM qui est le propriétaire de BFM Business.
04:38C'est quoi l'objectif en termes de soft power ?
04:41Parce qu'on a raconté ici plusieurs fois
04:42à quel point parfois la France,
04:44notamment dans les pays du Sahel,
04:45aujourd'hui les relations sont compliquées,
04:48qu'on est parfois remplacé par une élite chinoise
04:51et qui elle veut évidemment investir économiquement en Afrique,
04:54avec bien compris l'intérêt d'y aller.
04:56Est-ce qu'il y a l'idée justement d'avoir toujours une place,
04:59de défendre notre positionnement français ?
05:01Écoutez, en fait, plus que jamais,
05:02c'est avant tout une question de narratif
05:04et de perception et de ce qu'on raconte.
05:07La réalité, c'est que les entreprises françaises
05:10et les acteurs économiques français
05:11ont la plus forte présence aujourd'hui sur le continent africain.
05:15On a 4200 entreprises basées en Afrique
05:18qui emploient plus de 400 000 personnes sur le continent africain.
05:24La France est le deuxième investisseur sur le continent africain
05:28en termes de stocks d'IDEU.
05:30Après le Royaume-Uni, c'est juste énorme.
05:33Et en plus, les acteurs français sont présents
05:36dans des géographies non traditionnelles,
05:38donc non francophones.
05:40Évidemment, on a une histoire partagée
05:42avec des pays francophones, d'Afrique de l'Ouest notamment,
05:45Côte d'Ivoire, Bénin,
05:46les pays du Sahel que vous mentionnez,
05:48mais nous sommes également très présents
05:49et de plus en plus dans les marchés anglophones.
05:51Le Kenya, le Nigeria, la Tanzanie, l'Afrique de l'Est.
05:56Donc, en réalité, c'est faux
05:58puisque c'est les chiffres qui nous prouvent le contraire,
06:03même si effectivement, pour rebondir sur ce que vous avez dit,
06:06alors il y a eu des événements récents au Sahel,
06:10des événements politiques qui ont amoindri,
06:13entre guillemets, on va dire réduit un petit peu
06:16la coopération entre la France et ses pays.
06:19Mais on parle de trois pays sur 54
06:21et qui sont aussi des économies
06:23qui sont malheureusement et tristement
06:25les plus faiblement développées du continent.
06:27Et vous ressentez dans les étudiants de Sciences Po
06:30à qui vous parlez un intérêt pour l'Afrique,
06:32une connaissance même du continent ?
06:34Je dirais qu'en fait, alors il y a deux choses.
06:37La première chose, c'est qu'il y a un intérêt très fort.
06:40Vous savez, pour cette journée de samedi,
06:42on a reçu plus de 4000 inscriptions.
06:454000 inscriptions, c'est énorme.
06:48Donc c'est juste assez incroyable.
06:52Donc il y a une véritable curiosité, il y a une appétence.
06:54Et puis il y a aussi l'envie.
06:56Il y a évidemment des personnes, des étudiants
06:59qui ont des formations, qui s'orientent vers des carrières
07:03dans ces géographies-là et d'autres, non.
07:05Et d'ailleurs, c'est la mission de cet événement,
07:06c'est de mettre en avant les réussites africaines
07:08en mobilisant les plus grands leaders du continent.
07:10Puisque pour cette journée exceptionnelle,
07:12nous aurons présents à Sciences Po
07:14des grands dirigeants français
07:16et les plus grands dirigeants du continent africain.
07:18Et artistes y compris.
07:19Superstar Davido, le dirigeant de l'OCP,
07:23les dirigeants des plus grands groupes bancaires du continent,
07:26Écobank.
07:27Gros journée !
07:28Gros journée !
07:28Gros journée !
07:29Merci beaucoup Najouette.
07:30Mégard d'avoir été avec nous ce matin
07:32dans la matinale de l'économie.

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