- il y a 3 semaines
Le chorégraphe Sadeck Berrabah présentera son spectacle "MURMURATION LEVEL 2" au Théâtre Marigny du 21 décembre au 4 janvier prochain et en tournée dans toute la France. Rencontre avec un artiste qui a redéfini notre manière de regarder la danse.
Danseur, chorégraphe, dessinateur, Sadeck Berrabah est à l’origine de mouvements hypnotiques, géométriques, presque mathématiques, qui semblent transformer les corps en kaléidoscope humain.
Avec son collectif Géométrie Variable, il a d’abord marqué la scène hip-hop, avant d’imposer sa signature dans le monde entier.
Retrouvez "A la régulière" sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/a-la-reguliere
Danseur, chorégraphe, dessinateur, Sadeck Berrabah est à l’origine de mouvements hypnotiques, géométriques, presque mathématiques, qui semblent transformer les corps en kaléidoscope humain.
Avec son collectif Géométrie Variable, il a d’abord marqué la scène hip-hop, avant d’imposer sa signature dans le monde entier.
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00:00Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans À la Régulière, l'émission de Toutes les Cultures.
00:15Ce soir, on reçoit un artiste qui a redéfini notre manière de regarder la danse, Sadek Berraba.
00:21Danseur, chorégraphe, dessinateur, il est à l'origine de mouvements hypnotiques, géométriques, presque mathématiques,
00:26qui semble transformer les corps en kaleidoscope humain.
00:29Avec son collectif Géométrie Variable, il a d'abord marqué la scène hip-hop avant d'imposer sa signature dans le monde entier.
00:36De Shakira à Jennifer Lopez, en passant par des collaborations avec Chris Brown,
00:40ses chorégraphies ont accompagné les plus grandes stars, mais aussi des moments historiques.
00:44On pense entre autres à la cérémonie de passation des Jeux Olympiques et Paralympiques entre Tokyo 2020 et Paris 2024,
00:50où son travail a ébloui la planète.
00:52Ses vidéos accumulent des millions de vues, mais c'est sur scène, dans la rigueur et la grâce du mouvement collectif,
00:56que son art prend toute sa dimension.
00:58Avec lui, on va parler de son parcours, de sa vision de la danse comme langage universel de la discipline,
01:03qu'exige une telle précision et de ses projets,
01:05qu'il emmène toujours plus loin à la croisée de la rue et de la scène internationale.
01:09Bienvenue à Sadek Berraba, à la régulière.
01:12France Inter
01:13À la régulière
01:17Medimizing
01:21Bonsoir Sadek.
01:23Bonsoir.
01:24Comment ça va ?
01:25Très très bien.
01:25Bon, je suis content de te recevoir.
01:27Avec un plaisir.
01:28On te voit entre autres parce que tu vois le spectacle Murmuration, level 2.
01:32Oui.
01:32On dit 2 ou 2 ?
01:33Non, level 2.
01:34Level 2.
01:35Il faudrait quand même rester français.
01:36Il faudrait rester français, très bien.
01:36Au Théâtre Marigny du 21 décembre prochain, donc au 4 janvier 2026.
01:41Tu seras à Londres aussi au Peacock Théâtre du 10 au 20 septembre 2025.
01:45En Grèce, le 8 octobre 2025 à l'Odéon d'Hérode Atticus.
01:49Et en tournée des théâtres 2025-2026, tu seras un peu dans toute la France.
01:53Lille, Amiens, Lyon, Montpellier.
01:54Ça, c'est l'actualité.
01:56C'est donc un nouveau spectacle qui est la suite de Murmuration.
01:59Totalement.
01:59Il y a 30 danseurs pour ce nouveau spectacle.
02:02On va en parler, bien sûr.
02:03Mais ce qui est intéressant dans ce parcours,
02:05j'ai rapidement parlé de toi, de quelques accomplissements que tu as faits.
02:08C'est que toi, tu es autodidacte.
02:10Comment tu apprends la danse ?
02:13Alors, j'apprends la danse dans la rue.
02:15Tout seul, mais comment ça te vient ?
02:16Dans la rue.
02:17Après, forcément, on a grandi avec les clips.
02:19On a grandi avec la télé, les films.
02:22Michael Jackson.
02:24Michael Jackson.
02:25Merci.
02:30Dans quelle mesure il a été influent et important pour toi ?
02:34Il a influencé, il a été important pour toute une génération.
02:38Commençons par mon père qui a acheté tous les albums tous les 4 ans.
02:41Il était là, il était à l'affût.
02:43Même, il avait les cassettes, il avait les VHS de tous les clips, des making of.
02:47Et on se saignait à ça.
02:49Tu copiais au début ?
02:50Tu copiais Michael Jackson ?
02:51Je copiais, je refaisais les chorégraphies à la maison.
02:54Je poussais les meubles et c'était parti.
02:56J'étais un peu la star de la famille.
03:00C'était cette période-là.
03:01Dans tes influences, tu cites, bien sûr, Michael Jackson, tu cites une influence un peu plus rare.
03:06Michel Courtemanche.
03:07Totalement.
03:08Et moi, je me souviens de lui, dans les années 90, qui était vraiment très, très connu à cette époque-là.
03:13Dans quelle mesure, lui, il t'a marqué ?
03:15Pareil, encore une fois, mon père, il avait les VHS.
03:18Il est passé.
03:20Mais ce n'était pas un danseur, pour le coup ?
03:21Ben, si.
03:22En fait, il faisait des claquettes, il faisait du mime, il faisait du hip-hop.
03:25Tu le voyais dans ses waves, dans ses façons de...
03:27J'utilise beaucoup des influences dans mes chorégraphies.
03:33Les points fixes, ça vient du mime, tout ça.
03:36Et c'était un danseur aussi, claquettes.
03:38Tu vois, quand tu fais les claquettes, c'est un danseur.
03:40Parce que c'est vrai qu'on le connaît, c'est un humoriste canadien, notamment,
03:43qui était très populaire en France, en années 90,
03:45mais qui avait effectivement ce lien aussi avec...
03:47Il y avait une gestuelle aussi.
03:48Une gestuelle, une face, des rimas, il avait tout.
03:51En fait, ce qui m'a vraiment inspiré chez lui, c'est que tout seul, il remplissait une scène vide.
03:57C'était un cartoon, en fait.
03:58Je regardais un dessin animé.
03:59C'est vrai.
04:00Et c'est juste un même...
04:01Encore aujourd'hui, j'ai trois filles, je leur regarde, je leur fais passer des vidéos de courtement.
04:06Je rigole à ce table des bars.
04:07Donc, tu dis que, évidemment, la danse te pique quand t'es petit,
04:11les vidéos de Michael Jackson, courtement, j'ai plus d'autres choses, j'imagine.
04:15À quel moment tu commences vraiment à pratiquer cet art de manière un peu plus sérieuse et concernée ?
04:21Alors, sérieuse, déjà, l'école, c'était pas ça.
04:24Donc, forcément, on passait sa journée un peu au quartier.
04:27Et il y avait les grands du quartier qui mettaient le carton par terre.
04:30Qui étaient des danseurs hip-hop ?
04:31Danseurs hip-hop, bien sûr.
04:32À cette époque-là, il n'y avait pas les réseaux sociaux, il n'y avait pas Internet, tout ça.
04:37Donc, j'ai appris vraiment dans la rue et au fur et à mesure, beaucoup d'événements dans le quartier, dans les quartiers à côté.
04:42C'était quel quartier, ça ? C'était où ?
04:44À Vorbach, à Marino.
04:46Et on est à la frontière allemande.
04:49Donc, aussi, il y a des échanges avec les Allemands, avec les Belges.
04:52Il y a Strasbourg à côté, beaucoup de danseurs là-bas aussi.
04:55Et au fur et à mesure, direct.
04:57En fait, en commençant, je sens que j'ai vraiment, aux yeux des autres, quelque chose.
05:03Donc, je commence à faire des petites waves, des petits trucs, des effets, etc.
05:06C'est wow !
05:07À cette époque-là, j'étais tout petit.
05:09Donc, forcément, les grands du quartier, ils m'ont pris sur leur aile et ils m'ont commencé à m'apprendre deux, trois trucs.
05:14Et au final, j'ai fait ma route.
05:16Je crois que tu as dit aussi dans vos interviews que ta maman dansait beaucoup.
05:18Non, en fait, ma maman, elle dansait de ouf, vraiment.
05:22Moi, j'ai ce côté funky, rail.
05:24On parlait de Michael Jackson tout à l'heure, du côté de mon père.
05:28Mais du côté de ma mère, c'est une danseuse de fou, salsa, etc.
05:32Elle le faisait de manière sérieuse ou juste à la maison pour s'amuser, elle mettait de la musique ?
05:37Mais tu voyais ta mère danser, en fait.
05:39Elle faisait le ménage.
05:41C'était musique à fond et c'est let's go, quoi.
05:44Et ça passait de tout.
05:46Vraiment, un athlétisme incroyable de rap, de funk, de heavy metal, techno des années 90, Céline Dion, la rap.
05:55Vraiment, ça passait de tout à la maison.
05:57Et je pense que ça m'a enrichi aussi.
05:58Il y a ce lien avec la famille, il a l'air important parce que tu travailles aussi avec ton frère aujourd'hui.
06:02Oui, totalement.
06:03Dans quelle mesure c'est aussi une affaire de famille, finalement, ton parcours ?
06:06En fait, forcément, dans le parcours, dans les choses, quand elles arrivent très vite, quand tout devient viral très vite,
06:13tu t'entoures de gens qui ne sont pas forcément bienveillants et au fur et à mesure, tu apprends de tout ça.
06:18Ça a été ton cas, toi ?
06:18Bien sûr.
06:20Très bien sûr.
06:21On va dire ça comme ça.
06:22Et au final, tu te rapproches de gens que tu fais totalement confiance et la famille, ça vient en premier.
06:28Parce que toi, en fait, quand tu commences à poster notamment des vidéos sur les réseaux, c'est là où il se passe quelque chose d'important.
06:34Et tu fais des millions de vues rapidement.
06:36À ce moment-là, tu as senti que des gens, évidemment, venaient te voir, venaient te contacter.
06:39Et vous les faites un petit peu ?
06:40Je viens, entre guillemets, de la rue.
06:42Donc forcément, on n'a pas la connaissance.
06:47On n'est pas éduqué.
06:48On ne sait même pas ce que c'est un manager, une production, un intermittent du spectacle.
06:51C'est quoi tout ça ?
06:53Et forcément, ça pète d'un coup.
06:55Tu reçois des appels, des trucs.
06:57Tu fais confiance tout de suite.
06:58Tu connais, toi.
06:59Vas-y, je vais avec toi.
07:00Et au final, au fur et à mesure, tu te rends compte que ce ne sont pas les bonnes personnes.
07:04C'est bien.
07:05J'étais en stage pendant trois ans.
07:07Et aujourd'hui, j'ai une très bonne équipe.
07:09Parce que tu...
07:11On connaît un petit peu ton histoire, mais toi, tu vas à Montpellier en 2010.
07:16Donc quand tu as 18 ans, quelque chose comme ça ?
07:18Non, en 18 ans, j'étais à Fort-Bac encore.
07:20Tu étais à Fort-Bac encore ?
07:21Je suis descendu, j'avais 21 ans.
07:2421 ans.
07:25Donc tu travailles même en tant que maçon là-bas.
07:27Tu n'es pas du tout un danseur professionnel.
07:29Donc tu fais ce travail pour gagner ta vie.
07:32Et c'est en 2013 que toi, tu décides...
07:34Ou 2013-2014, parce que tu décides vraiment d'être danseur professionnel.
07:38Quel est le moment, le déclic qui te dit, bon ben, j'y vais.
07:41Est-ce que c'est une vidéo que tu postes et qui commence à buzzer ?
07:44Qu'est-ce qui se passe en ta vie ?
07:45En fait, je suis venu avec mon bagage...
07:48Je reste dans la danse.
07:50Donc avec mon bagage hip-hop, je suis descendu dans le sud.
07:53J'ai commencé à faire plein d'événements, etc.
07:54Et j'étais le outsider, j'étais le petit nouveau.
07:58Et au final, tout ce que j'avais appris moi de mon côté, j'étais un alien.
08:04Donc très vite, je me suis fait un nom dans le sud de la France.
08:09Il n'y avait même pas les réseaux encore.
08:10Mais beaucoup de battles de danse, d'événements, de compétitions que je gagnais ou que j'étais en finale ou quoi.
08:17Mais du coup, vraiment, je commençais à avoir un nom dans le sud.
08:20C'est très vite monté sur Paris.
08:23Et après, il y a eu les débuts des réseaux sociaux.
08:27Facebook, en l'occurrence.
08:29À cette époque-là, Instagram, je m'en foutais.
08:31Comme TikTok, on n'en parle même pas, ça n'existait même pas.
08:33Donc vraiment, Facebook, YouTube.
08:36Et c'est en postant les premières vidéos de mes battles, etc.
08:40Je voyais que ça grandissait.
08:42Il y avait vraiment une influence.
08:43Et à cette époque-là, j'étais maçon et plombier encore.
08:45Donc, j'ai fait ça pendant trois ans.
08:48Je suis descendu en 2010.
08:50Et fin 2014, je me dis...
08:54Il y a un truc à faire.
08:55Il y a un truc à faire.
08:56Je commence à avoir vraiment de l'influence.
08:57Les gens commencent à me contacter même à l'international pour que j'aille donner des workshops, etc.
09:01Des stages de danse pour qu'ils apprennent tout ce qui est lignes du corps, etc.
09:05Parce que c'était vraiment mon style depuis le départ.
09:09Et en parallèle, j'avais des collègues de travail, des anciens.
09:13Quand on est là, entre midi et deux, il y en a un qui joue de la guitare.
09:19Tu le vois, il tapote, etc.
09:20Donc, en parlant avec eux, même moi, il y a la radio.
09:23Forcément, je tape des petits passages et tout.
09:26Et eux, on parlait.
09:27Moi, j'étais un artiste.
09:28Je voulais faire ça de ma vie.
09:29Tu connais mon père.
09:31Il m'a dit...
09:31Je travaille avec des Portugais.
09:33Mon père, il voulait absolument que je rentre dans l'entreprise, etc.
09:35Mais je les voyais.
09:36Il y avait une cinquantaine d'années.
09:37Il y a de la frustration.
09:38La frustration.
09:38Et moi, à cette époque-là, forcément, je me dis, je ne veux pas finir comme ça.
09:43Je ne veux pas arriver à un certain âge et être plein de regrets, en fait.
09:47Donc, fin 2014, je me suis dit, écoute, je vais essayer un truc dans la danse.
09:51J'ai deux ans de chômage.
09:53Ça marche, c'est bien.
09:54Ça ne marche pas, c'est bien.
09:55Au moins, j'aurais essayé.
09:56Je n'ai pas de frustration, rien du tout.
09:57Ce n'était pas pour moi, point barre.
09:58Et au final, j'ai arrêté en décembre 2014.
10:042015, c'est passé des dingueries.
10:06Donc, j'étais intermittent.
10:08J'ai un passeport.
10:10Je vais à Vegas.
10:11Je suis sur une scène.
10:11Il y a 60 000 personnes devant moi.
10:14Tu vois, en fait, les portes, elles se sont ouvertes très rapidement.
10:16Et au final, c'était la bonne décision.
10:18Bon, Sadek Berraba, en tout cas, on va continuer à retracer ton parcours.
10:22Tu es avec nous ce soir.
10:23Je propose qu'on écoute un morceau.
10:24On va commencer avec une voix qui a su s'imposer comme l'une des plus singulières de la scène française.
10:28Zao de Sagazan qui avait sorti une réédition remarquée de son premier album,
10:32La Symphonie des éclairs, sur lequel on retrouvait le délicat Est-ce que tu vas bien ?
10:36On s'écoute ça tout de suite.
10:38Je ne sais plus qui j'aime, si c'est toi ou ton souvenir,
10:42j'ai tendance à ne retenir que le bon côté des choses.
10:47Dis-moi, elle se débelle ces choses-là, suis-je la seule à penser à ça ?
10:51Est-ce que tu penses encore à moi ?
10:53Est-ce que tu vas bien ?
10:56Je t'aime encore.
10:57Est-ce que tu vas bien ?
11:00Je t'aime encore.
11:02Est-ce que tu vas bien ?
11:04Je t'aime encore.
11:06Est-ce que tu vas bien ?
11:08Je ne sais plus si même, tu mérites encore mes mots.
11:24Je crois que les tiens n'étaient pas ce qu'on nommerait de beau.
11:29Et si les tiens n'étaient plus, si tu ne parlais plus de moi,
11:32Est-ce que tu penses encore à moi ?
11:36Est-ce que tu vas bien ?
11:38Je t'aime encore.
11:39Est-ce que tu vas bien ?
11:53Je t'aime encore
12:23Zao de Sagazan avec le morceau Est-ce-que-tu-vas-bien, issu de l'album La Symphonie des éclairs
12:44France Inter
12:45Mehdi Maizy
12:48A la régulière
12:50Et ce soir nous sommes avec Sadek Berraba qui vient entre autres nous présenter son nouveau spectacle Murmuration Level 2
12:57Qui est un, on l'a dit, danseur, chorégraphe, plein d'autres choses aussi mais notamment danseur et chorégraphe
13:01Et dans cette émission on aime bien parler de cinéma, aussi de musique et de cinéma
13:05Et la danse est un sujet qui a été investi par le cinéma
13:08Je te propose de citer quelques films autour du cinéma, c'est pas exhaustif
13:11Quelques films que j'ai sélectionnés, que j'ai aimés souvent, pas toujours d'ailleurs
13:15J'en parle, on écoute quelques morceaux, après tu me dis si t'en as un préféré, soit dans la liste, soit ailleurs
13:20Et on peut commencer en 1980 avec Fame, un film culte qui nous plonge dans une école d'art de New York
13:25Les personnages sont danseurs, chanteurs, comédiens
13:27Mais c'est surtout la rigueur et l'exigence de travail qui sont mis en avant
13:30Le film montre déjà la danse comme une discipline de vie, pas seulement un loisir
13:343 ans plus tard, Flashdance propulse la danse sur grand écran comme symbole de rêve américain
13:52Alex, soudeuse le jour, danseuse la nuit, rêve de rentrer dans une école prestigieuse
13:57Le film a marqué par ses chorégraphies pleines d'énergie et une BO iconique
14:00Là, la danse devient un vecteur d'émancipation
14:03On va écouter un extrait du morceau phare de la BO qui, comme celui de Fame, est interprété par Irène Cara
14:08L'année suivante, Footloose raconte une petite ville américaine où la danse est interdite
14:35Kevin Bacon se bat pour redonner le droit de danser
14:37C'est une métaphore simple mais efficace, la danse comme liberté, comme contestation face aux règles établies
14:43Puis vient en 1987, Dirty Dancing, l'histoire d'amour entre Baby et Johnny sur fond d'été américain et de différence sociale
15:02Mais ceux qui restent, ce sont ses chorégraphies devenues cultes
15:04Ce fameux portée final est l'idée que la danse peut briser des barrières sociales et intimes
15:10Avançons dans le temps et allons en l'an 2000 avec Billy Elliot
15:33La danse quitte le glamour pour devenir un outil de transformation personnelle
15:37Billy, gamin d'une ville minière d'Angleterre, découvre le ballet
15:40Au-delà de l'histoire touchante, c'est un film qui montre à quel point la danse peut bouleverser une vie
15:44Et redéfinir une identité
15:46Dans le registre plus populaire, Save The Last Dance raconte la rencontre entre une danseuse classique et le hip-hop
16:12C'est un film qui illustre ce dialogue des cultures
16:14L'ouverture de la danse à de nouveaux styles
16:16Et la manière dont les chorégraphes ont commencé à hybrider les disciplines
16:20En 2006, il y a eu Step Up et ensuite toutes ces suites qui vont populariser la street dance auprès du grand public
16:43Avec des battles, des chorégraphies de groupes spectaculaires et un mélange de romances
16:46La saga a donné ses lettres de noblesse au hip-hop dans les multiplexes
16:49Tout en révélant des futurs superstars comme Channing Tatum
16:53Enfin, en 2010, Darren Aronofsky signe Black Swan
17:09Nathalie Portman incarne une ballerine obsédée par la perfection
17:12Sombrant peu à peu dans la folie
17:14Ici, la danse n'est plus libération mais obsession destructrice
17:17C'est une plongée dans l'exigence extrême et les sacrifices qu'impose l'art chorégraphique
17:21Alors, il y a énormément de films, j'en ai cité quelques-uns
17:34Qui sont emparés du sujet de la danse
17:37Est-ce que Sadek, toi, il y en a un dans Sogisté ou un autre
17:40Qui t'a parlé, qui te semble le plus réaliste, le plus intéressant pour toi ?
17:44Ouais, t'as pas cité les meilleurs pour moi
17:45Très bien
17:47Je pense que, en fait, t'as raté le côté un peu, justement, hip-hop
17:52Il y en a eu, tu vois
17:53Bah, qui arrive avec notamment Step Up que j'ai cité
17:55Ou Sadek, c'est venu après, on a eu les premiers Break Street 84
18:00Oui, bien sûr, Break Street, complètement
18:02Tu sais des films que t'as vus à l'époque, enfin, peut-être pas à l'époque
18:05Bien sûr, ça c'est vraiment les films qui tournaient, tu vois
18:07Et Street Dancer
18:09En fait, pour moi, les deux là, ça représente, en Street Dancer, c'est venu un peu plus après
18:16C'était plus ma génération à moi
18:18Mais ces films-là, en tout cas, ils sont un peu plus authentiques
18:22Parce que les autres films que, jusqu'à un moment, bon après, c'était plus classique
18:28Rock, contemporain, ça va, ça traite les sujets assez bien
18:33Les films sur hip-hop, tu les trouves pas très authentiques, les Step Up, etc
18:36Je pense, en fait, ils ont voulu juste rentrer dans un truc un peu trop commercial à mon goût
18:40Et puis très romancé, c'est des histoires d'amour
18:42Mais ça a été populaire
18:43Ouais, c'était populaire, mais justement, ils ont voulu toucher à ce moment-là le grand public
18:47Vraiment au sens très très large du terme
18:49Et le fait de mélanger du classique, ou en tout cas du contemporain avec du hip-hop, etc
18:53C'est pour toucher un maximum de public
18:56Mais je pense qu'il manque un film
18:59Il manque aujourd'hui un vrai film qui traite vraiment du sujet
19:02Parce qu'il est trop trop trop intéressant
19:04Il y a vraiment plein de choses à dire
19:06Il y a des danseurs extraordinaires
19:08Donc forcément encore, dans ces films-là, on va prendre des stars qui savent danser
19:12Oui, oui, oui
19:13Et pas des danseurs
19:14Et pas des danseurs, exact
19:15Alors que vraiment, je te promets, il y a des danseurs
19:18C'est les meilleurs acteurs au monde
19:19Parce que déjà, pour être très bon danseur
19:21Surtout dans le monde du hip-hop, dans les battles, etc
19:24Il faut jouer, il faut incarner un personnage, etc
19:27Et il faudrait donner un jour la chance à ce genre de personnes de briller correctement
19:34Et ça aiderait vraiment la cause, je pense
19:36En tout cas, ce soir, on est avec Sadek Berraba
19:38Qui ne valide pas du tout mes goûts cinématographiques
19:41Je sais pas
19:42Sadek, alors tu l'as dit, effectivement, avant, les réseaux, ça a été important
19:52Dans ta manière aussi de te développer et de te faire connaître
19:55Et je crois qu'il y a une personne qui t'a découvert sur Instagram
19:58C'est Shakira
19:59C'était un tube, Shakira, avec les Black Eyed Peas
20:19Et tu as travaillé autour de ce morceau
20:22Donc, Shakira te voit sur Instagram, te remarque là-bas
20:26Et c'est comme ça qu'elle te...
20:27Comment ça se passe ?
20:27Je peux plus l'entendre ce son
20:28Ça, tu l'as trop...
20:31Je l'ai eu avant, tout le monde
20:33Je l'ai travaillé dessus, j'ai fait
20:34Il a tourné pendant des années
20:36Et à chaque fois qu'il entend, c'est...
20:38Ah bah oui, mais il est lié à toi
20:40Mais en même temps, il est...
20:41Est-ce que c'est son ?
20:41Dans quelle mesure ce son a changé ta vie ?
20:43Il a carrément changé ma vie
20:44En tout cas, pas ma vie, mais une partie, une branche de ma vie, on va dire
20:48Parce qu'à ce moment-là, les gens ont su qu'ils pouvaient me faire confiance sur des projets
20:53Parce que là, c'était vraiment, tiens, on a ce son-là
20:56De base, c'est un projet Black Eyed Peas
20:58Fit Shakira
21:00Qui signait un peu son retour
21:02Et donc, je me fais contacter par elle sur Instagram
21:06On était en plein Covid
21:07Au début, c'était en juillet
21:09Et bon, je reçois ce message, etc
21:12Pas par elle directement, par son équipe
21:15Du coup, j'y crois pas trop
21:17Tu vois, c'est normal
21:18Parce que je reçois plein de messages
21:19Je me dis, ouais, ok, encore un
21:21Et moi, je suis quelqu'un
21:22Tant que c'est pas en face de moi, j'y crois pas
21:24Tu vois, il y a trop de déceptions, on dirait
21:26Tu connais, tu vois
21:27Au lieu de se monter des films, etc
21:29Donc, on commence à parler, etc
21:31Et de base, il était question que je chorégraphie ces danseurs
21:34Donc, je monte un truc, etc
21:35Et à un moment plus de nouvelles
21:38Ok, bon, tu vois, c'était un peu de mytho
21:41Ou en tout cas, je me suis pas excité
21:43Et c'est bien
21:44Et on arrive fin août
21:46Et là, elle me recontacte
21:49Et là, il n'est plus question que je chorégraphie les danseurs
21:51Mais que je sois avec un de ces danseurs
21:54Dans le clip et elle
21:55Donc, elle m'a envoyé des vidéos références
21:57Que j'avais sur mon Instagram
21:58Qu'elle a vraiment kiffé, etc
22:00Je lui ai dit
22:02Et du coup, c'était en 5 jours
22:04On devait tout faire
22:06Black Eyed Peas devait faire la partie de son clip
22:08A Los Angeles
22:09Et nous, à Barcelone, du coup
22:11Parce qu'à cause du Covid
22:12Personne ne pouvait aller aux Etats-Unis
22:15Même pour elle
22:15C'était impossible
22:16Même Chakir, elle n'avait pas le droit
22:17Mais c'était vraiment
22:19Bref, bloqué, bloqué
22:20Un peu dégoûté et tout
22:21Mais c'est pas grave
22:22J'habite à Montpellier
22:24Et du coup, je lui dis
22:25Écoute, si tu veux que ça se passe bien, etc
22:27On a une fenêtre très courte
22:30Pour t'apprendre à toi
22:31Et apprendre à ton danseur, etc
22:33Moi, j'ai des danseurs
22:34J'ai des potes à moi avec qui je danse
22:35J'ai un métri variable
22:36Comme tu l'as évoqué tout à l'heure
22:37Elle me dit
22:38Ok, envoie-moi les profils, etc
22:40Et elle a choisi Djibril
22:41Qui est vraiment
22:42C'est moins sans barbe
22:43Même taille
22:44Même type de peau, etc
22:46Lui, il fait très latino pour le coup
22:48Et là, il est à Vegas
22:49En l'occurrence
22:50Sur un autre projet
22:51Bref
22:52Et
22:52Ok, ça se fait, etc
22:56Ça se valide
22:57On nous donne une adresse
22:58Donc, on va en voiture jusqu'à Barcelone
23:00C'est à 3h30 à peu près de Montpellier
23:02Pour faire le test du Covid
23:04Donc, on est là avec mon pote
23:06Et tout
23:06Ouais, mais
23:07Écoute, tant qu'elle n'est pas en face de nous
23:09J'y crois pas, etc
23:10Vraiment, elle est dans ce truc-là
23:12Mais on y va
23:13On monte dans les hauteurs de Barcelone
23:16On arrive à l'adresse
23:17Grosse villa
23:18Truc de fou
23:19Vraiment
23:19Baie vitrée
23:20Ascenseur sur le côté
23:21Cours de tennis
23:23Et tout
23:23Il y a deux sonnettes
23:26Il y a home
23:27Et studio
23:28On s'en est nous deux
23:29On nous reçoit
23:31Donc, c'est l'infirmière en question
23:32Elle nous fait rentrer, etc
23:33Vraiment, villa de fou
23:35Et on rentre
23:35On voit des disques d'or de Shakira partout
23:37Des Guinness record, etc
23:39On se regarde
23:40J'ai dit
23:40Ok
23:40Je crois qu'on va la voir
23:43On commence à rentrer dans le vrai
23:45Mais on se dit
23:45On est chez le manager
23:46On est chez l'agent
23:48On fait le test du Covid
23:50Et allez
23:5030 minutes après
23:52On n'a même pas le temps
23:52D'avoir les résultats
23:53Hi guys, how are you ?
23:55Elle est venue normale
23:56Pas maquillée
23:57Pas coiffe
23:58À la Shakira
23:59Et en fait, je me suis dit
24:00À ce moment-là
24:01Ah ouais, c'est fou
24:02Vraiment
24:03La confiance de ouf
24:04On aurait pu être n'importe qui
24:05D'avoir des intentions
24:06Et au final
24:08Ça a ouvert des portes
24:11Même chez les autres artistes
24:14Je pense
24:15Et c'est ce côté-là
24:17Qui a changé un peu ma vie
24:18Je pense
24:18En tout cas, cette branche
24:19Comment
24:20On l'a dit évidemment
24:21Tu viens du hip-hop
24:22Mais ton style
24:23On ne peut pas
24:24Je pense le résumer
24:24Uniquement à un danseur hip-hop
24:26Parce qu'on sent
24:27J'ai parlé d'hybridation
24:29Je pense qu'on peut parler de ça
24:30Totalement
24:30Comment est-ce que toi
24:31Tu qualifierais ton style ?
24:32Parce que quand on lit des choses sur toi
24:33Il y a plein de mots
24:35Qui existent
24:35Pour définir ce que tu fais
24:36Mais pour quelqu'un
24:37Qui ne s'y connaît pas
24:38Comment tu présenterais
24:39Ton style de danse ?
24:41Alors déjà
24:41Je dirais que c'est un concept
24:43Et je le dis assez souvent
24:44C'est un concept
24:45Qui j'ai voulu mixer
24:47Toutes mes passions
24:48Toutes mes influences
24:49Toutes mes inspirations
24:51Donc à savoir
24:52On a grandi forcément
24:53Avec des mangas
24:54Dragon Ball Z
24:55Etc
24:55J'aime énormément
24:58Le dessin
24:58La peinture
24:59Les perspectives
25:00Les graffitis
25:02Etc
25:02J'étais le cancre
25:05Du fond de la classe
25:06Mais à force
25:07En tout cas
25:08L'école
25:09Ce n'était vraiment pas fait pour moi
25:10Mais
25:11En grandissant
25:13Je me suis intéressé
25:14À des sujets
25:14Qu'on ne traitait pas forcément
25:17À l'école
25:17Mais la suite de Fibonacci
25:19Le nombre d'or
25:20Etc
25:20Ça m'a passionné
25:21Mais vraiment passionné
25:22Et les arts martiaux
25:25J'aime bien la rigueur
25:26Des arts martiaux
25:27Etc
25:27Et tout ça
25:28J'ai voulu le mettre
25:29Dans un seul et même projet
25:31Forcément aussi
25:33Un hommage à la nature
25:34Parce que j'étais un enfant
25:35Qui était beaucoup aussi
25:36Dans des forêts
25:37Dans des champs
25:38Etc
25:38Et on est tous tombés
25:39Sur ces murmurations
25:41Déjà les oiseaux
25:42Et tout
25:42Donc j'ai vraiment voulu
25:43Faire ça
25:44Du coup
25:45Plus ils mettent
25:46Toutes mes inspirations
25:47Je les construis vraiment
25:48De façon mathématique
25:50Et c'est aussi
25:52Un gros hommage à la nature
25:53Donc j'appelle ça
25:54Murmuration
25:54C'est un concept en fait
25:55Dans quelle mesure
25:57Enfin
25:57Moi ça me fascine un petit peu
25:59Parce que j'ai du mal
25:59À le concevoir
26:00Dans quelle mesure
26:01Les mathématiques
26:02Viennent prendre
26:03C'est pour ça que je parlais
26:04De mathématiques
26:05Dès l'introduction
26:05Dans quelle mesure
26:06Ça vient de prendre leur place
26:07Dans ta danse
26:08Et dans tes chorégraphies
26:09C'est de la géométrie
26:10Ok
26:10C'est à ce niveau là
26:12Sur l'aspect vraiment géométrique
26:13Oui attention
26:13Après je mets beaucoup de références
26:15Dans
26:15Pour ceux qui ne connaissent pas
26:17Celles et ceux qui ne connaissent pas
26:18La suite de Fibonacci
26:19C'est
26:19On ne va pas faire l'histoire
26:21Mathématicien italien
26:22Leonardo Pista
26:25De Pise
26:26Je ne vais pas dire en italien
26:27De Pise
26:28Bref
26:28Qui a trouvé cette suite
26:30Qui a donné son nom
26:31La suite de Fibonacci
26:32Et en fait
26:33C'est
26:34Toute une suite
26:36Et tout
26:37Un schéma
26:38Qui se retrouve
26:39Tout autour de nous
26:40Dans la nature
26:41Dans notre corps humain
26:42Dans
26:43Vraiment
26:44Que ce soit l'infiniment petit
26:45Jusqu'à l'infiniment grand
26:46C'est partout
26:48Tout autour de nous
26:49Et ça
26:49J'ai voulu le mettre
26:50Dans
26:51Dans mon spectacle
26:53En tout cas dans mes créations
26:54C'est pour ça que des fois
26:54Les danseurs
26:55Ils s'activent
26:55Selon la suite de Fibonacci
26:56Etc
26:57Et
26:58C'est vrai que c'est un concept
27:00C'est pour ça que je dis
27:00C'est un concept
27:01C'est quelque chose
27:02Qu'on ne peut pas voir
27:02Forcément directement
27:03Donc
27:04Si je veux simplifier
27:05C'est de la danse géométrique
27:07Qui s'amuse avec les lignes du corps
27:09Pour moi
27:10Un avant-bras
27:10C'est
27:11Comme une ligne
27:12Comme je vais dessiner une ligne
27:13Ça j'en ai dessiné
27:15J'ai fait aussi
27:15Un système d'écriture
27:16Pour écrire mes chorégraphies
27:17Donc
27:18Pour moi
27:19Voilà
27:19Et je peux écrire des choses
27:21Jouer avec des formes géométriques
27:24En connectant les corps
27:25Etc
27:26Bon t'as travaillé avec beaucoup de gens
27:28Je l'ai dit notamment
27:28Jennifer Lopez
27:30On va écouter un morceau de Jennifer Lopez
27:31Mais déjà
27:32Comment c'était ?
27:33Ben c'était incroyable
27:34Parce qu'elle aussi quand même
27:35Totalement
27:36Après
27:36Après
27:37Une approche différente
27:38Oui bien sûr
27:39Mais incroyable
27:40Oui je me dis que l'approche est différente
27:41Selon les artistes
27:42Selon les humains
27:43Exactement
27:43Exactement
27:44On va s'écouter un de ses classiques
27:45Année 2000
27:46Un hymne à ses origines
27:48Déclaration d'identité et de fierté
27:50Jenny
27:50From the block
27:51Évidemment
27:52L'un de ses morceaux
27:53Les plus iconiques
27:53Là où pop
27:54Et hip-hop
27:55Pour le coup
27:56Se rejoignent
27:57Children growing
27:58Women producing
27:59Men go working
28:00Some do stealing
28:01Everyone's got to make a living
28:04L-O-X
28:06J-L-O
28:08Yeah
28:09Yeah
28:09Yo
28:10Yo
28:10We off the block this year
28:12Went from a low to a lot this year
28:14Everybody mad at the rocks that I wear
28:17I know where I'm going
28:18And I know where I'm from
28:19You had locks in the air
28:21Yeah we at the airport out
28:22D-block
28:23From the block where everybody air forced out
28:25With a new white tee you fresh
28:27Nothing phony with us
28:28Make the money get the mansion
28:29Bring the honies with us
28:30Don't be fooled by the rocks that I got
28:32I'm still, I'm still Jenny from the block
28:34Used to have a little now I have a lot
28:36No matter where I go I know where I came from
28:39Don't be fooled by the rocks that I got
28:41I'm still, I'm still Jenny from the block
28:44Used to have a little now I have a lot
28:46No matter where I go I know where I came from
28:48From in living color to movie scripts
28:51To on the six to J-Lo to this headline clips
28:54I stay grounded as the amounts rollin'
28:57I'm real I thought I told ya
28:59I'm real even on the block
29:02That's just me
29:03Nothing phony
29:05Don't hate on me
29:06What you get is what you see
29:08Don't be fooled by the rocks that I got
29:10I'm still, I'm still Jenny from the block
29:13Used to have a little now I have a lot
29:15No matter where I go I know where I came from
29:17Don't be fooled by the rocks that I got
29:20I'm still, I'm still Jenny from the block
29:22Used to have a little now I have a lot
29:24No matter where I go I know where I came from
29:27I'm down to earth like this
29:29Rockin' this business
29:31I've grown up so much
33:33Young Thug ensuite, le rappeur américain qui, malgré ses démêlées judiciaires, continue d'alimenter la scène américaine.
33:39Ce nouveau projet, Why Scootie, est attendu comme un signe de sa résilience artistique.
33:43On y croise Cardi B, Ti, Future ou encore Lil Baby.
34:02Et puis Doja 4, il confirme son statut d'ovni pop rap international, toujours à la frontière entre provocation, tube ultra efficace et univers visuel très travaillé.
34:12C'est encore le cas sur son nouvel album, V.
34:14Voilà pour l'actualité de ce lundi, on est tout de suite de retour avec Sadek Berraba.
34:38Sadek, on parle de danse car c'est une de tes passions.
34:51Ta passion principale, on peut le dire ?
34:53Non.
34:54J'ai l'impression qu'il y a plein de choses dans ta vie qui t'animent.
34:57Je suis quelqu'un qui me lasse très vite, donc forcément je jongle entre plein de choses.
35:02J'ai envie de te poser quelques questions sur, j'aimerais qu'on détermine ensemble, qui est le ou la plus grande danseur ou danseuse de la pop culture ?
35:11La pop culture ?
35:11Ouais. Est-ce que, je te propose des choix ?
35:15Let's go.
35:16Est-ce que c'est Michael Jackson ?
35:17Ou Chris Brown ?
35:20Michael.
35:21Michael, parce qu'en fait, tu vois, je pense que...
35:24Parce que tu vois des fois ces débats-là, tu sais sur les réseaux, Chris Brown a dépassé, ou Usher, il y a parfois ces questions qui se posent.
35:29Tout le temps, vraiment tout le temps.
35:31Après, je ne peux pas faire le puriste ou quoi, mais en tout cas de mon oeil, et quand tu vois...
35:37Après aussi, attention, je vais être très clair.
35:39Soyons clairs.
35:40Michael Jackson, c'est un très, très bon danseur, mais ce n'est pas ses steps, son influence, etc.
35:46Ce n'est pas Michael Jackson. Il n'a pas créé son style.
35:49Il y a des choses comme James Brown.
35:51Popping taco. En fait, ça vient du popping, parce qu'il y a des mouvements de locking, de pop, etc.
35:57Il a eu des très, très bons professeurs.
36:00Chris Brown, je pense que lui aussi, il a eu des bons professeurs.
36:02Il a grandi. Je crois qu'on a même le même âge, si je ne dis pas de bêtises.
36:07Donc, on a eu à peu près les mêmes influences.
36:10En l'occurrence, Michael Jackson aussi.
36:11Donc, je pense aussi qu'il y a un truc de grand frère qu'il faut respecter.
36:14Je pense que Michael Jackson, il a peut-être popularisé des choses qui avaient été inventées par des professeurs.
36:18Donc, c'est le visage de quelque chose.
36:19Mais ce n'est pas forcément lui, l'inventeur, le créateur.
36:21Ce n'est pas un inventeur. Ce n'est pas lui qui a fait le moonwalk.
36:24C'est vrai, ça.
36:24C'est Backslide. Ça s'appelle comme ça et c'est du pop.
36:27C'est même du mime.
36:28Est-ce que tu arriverais à dire qui est le plus grand danseur, en tout cas peut-être le plus grand danseur de l'ère moderne pour toi ?
36:36Je ne pense pas.
36:39Il y a tellement de styles différents, de gens qui excellent dans leur domaine, de styles.
36:44Ce n'est pas possible.
36:45On ne peut pas comparer les genres.
36:46On parlait de branches tout à l'heure.
36:49Il y en a, ils ont pris des différentes branches et qui excellent dans leur branche.
36:53Je ne peux pas dire que cette branche-là est meilleure que celle-ci.
36:55Donc, je ne peux pas dire.
36:57On parlait de... Tu disais que tu avais des enfants.
36:59Oui.
37:00Dans quelle mesure ça, je ne sais pas, influence ton art, ta création ?
37:04Est-ce que ça joue un rôle ou pas ?
37:06Je ne pense pas non plus.
37:09Non ?
37:09Parce qu'en fait, en vrai, quand je rentre à la maison, j'éteins tout.
37:14Ok.
37:14Je suis papa.
37:15Moi, avant tout, je ne suis pas un artiste, pas un danseur.
37:18Je mets très rarement de la musique, très rarement.
37:20Ok.
37:21Je ne suis vraiment pas là-dedans.
37:23J'ai commencé, bien évidemment, quand j'ai eu ma première, j'étais très jeune.
37:26J'avais 22 ans.
37:28J'ai commencé ma carrière dans la danse.
37:30Du coup, elle me suivait partout.
37:31Toutes les compétitions, tous les battles, dès que je jugeais des trucs, elle était à côté de moi.
37:34Elle me dit « Ah, eux, ils sont bien ! »
37:35Donc, forcément, elle a grandi là-dedans.
37:39Mais même aujourd'hui, elle a lâché un peu ce côté danse.
37:42Elle est à fond dans le dessin.
37:43Je préfère de loin qu'à se mettre dans le dessin.
37:45Pourquoi ?
37:46Tu n'aimerais pas que tes filles soient danseuses ?
37:48Enfin, ça demande énorme.
37:50En fait, c'est un truc.
37:51Et je pense, comme tous les sports, etc., déjà de un, je ne leur force à rien.
37:55Si elle veut être à fond dans la danse, viens, je te suis, je t'accompagne.
37:58Aucun problème.
38:00Mais je connais un peu ce milieu, surtout le milieu hip-hop.
38:02Tu vois, et même le milieu artistique en général, c'est très compliqué.
38:06Beaucoup de requins, beaucoup d'hypocrisie, beaucoup de...
38:09Enfin, attention, oulala, côté négatif, d'accord ?
38:13Il y a 10% négatifs, 90% positifs, mais les 10% négatifs, un peu trop souvent.
38:18Est-ce que toi, justement, tu as eu le sentiment, tu as été confronté, tu le disais, à des gens qui étaient mal intentionnés, etc.
38:24Mais en même temps, tu nous disais que finalement, à partir du moment où tu as pris ça au sérieux, tu as commencé à poster, les portes se sont ouvertes facilement.
38:30Peut-être aussi parce qu'évidemment, il y avait du talent.
38:32Et puis parfois, à la part du timing, tu sais, la vie, parfois, c'est plein de choses.
38:36Bien sûr.
38:37Mais est-ce que tu as quand même été confronté à énormément de négativité dans ta carrière ?
38:41Alors, je suis confronté à forcément...
38:43Ben, il y a forcément...
38:44Dès qu'il y a succès, il y a jalousie.
38:48Il y a des gens qui sont partis du même point de départ que toi.
38:50Tu vois ?
38:513, 2, 1, bam !
38:52Toi, tu es parti, eux, ils sont là, ils ont pris tout leur temps.
38:56Aujourd'hui, on est parti du même point.
38:58Regarde où il est, regarde où je suis.
39:00Forcément, jalousie.
39:01Tu vois ?
39:01Plus, plus, plus.
39:03Et après, ils essaient de rattraper le temps perdu.
39:05Et ça essaie aussi de jeter la corde, de tirer un peu derrière pour pouvoir, eux, avancer, etc.
39:11Etc.
39:12Voilà.
39:13Tu comprends.
39:13Tu es intervenu sur plusieurs événements.
39:16Victoire de la musique, notamment.
39:17Évidemment, je le disais en introduction, les Jeux Olympiques et Paralympiques,
39:21qui étaient quand même effectivement là, pour le coup, quelque chose de regardé dans le monde entier.
39:26C'est le mot qu'on puisse dire.
39:26Totalement.
39:27On parle un petit peu en antenne de est-ce qu'on a encore le track, etc. avant de monter sur scène.
39:31Est-ce que là, sur un événement comme celui-ci, il y avait du track, il y avait une pression particulière ou c'était un show comme un autre ?
39:37Alors, comme je te disais en antenne, il y a...
39:40Je ne voulais pas trahir ce que tu m'as dit en antenne.
39:41Non, du tout, c'est exactement ça.
39:42En fait, il y a des scènes que je prends très à cœur.
39:46Forcément, quand tu prends à cœur quelque chose, tu te mets la pression de fou.
39:50Tu vois, ça dépend de l'enjeu.
39:52Tu vois, à chaque fois, il y a eu des paliers dans ma carrière.
39:54Et en fait, à chaque fois qu'il y avait un événement ou une scène ou un truc international,
39:59je savais que c'était une porte pour ouvrir plein d'autres portes.
40:03pression de fou malade.
40:05C'est-à-dire, jusqu'au moment où je monte sur scène, je suis en panique, vraiment.
40:10Et comme je te disais en antenne, je me dis, putain, pourquoi je m'inflige ça ?
40:14Pourquoi ? Parce que vraiment, boule au ventre de fou, sueur froid, tu vois ?
40:19Limit, t'as envie de vomir.
40:20Voilà, 8 miles.
40:21Donc, t'as encore ça, tu peux encore avoir ça.
40:23Bien sûr, mais bien sûr.
40:24Et je pense encore heureux parce que, justement, les plans où je n'ai pas trop de track,
40:29c'est que, déjà, je suis très à l'aise avec ce que je fais.
40:35Et ce n'est pas que je prends la chose pas à cœur, mais l'enjeu est moindre.
40:40Donc, je m'amuse.
40:41Attention, c'est pour ça, encore une fois, je ne suis pas dans le négatif.
40:43Je m'amuse.
40:44Je n'ai pas de track, je m'amuse.
40:45Je vais jouer, tu vois, ma tête et tout.
40:47Je fais le beau gosse, tu vois.
40:49Et quand j'ai le track, tu le vois, ma tête, je suis figé.
40:54Bon, je propose qu'on écoute un autre morceau.
40:55Place maintenant à l'énergie hybride d'Obon Jaya avec Just Cool,
40:59l'artiste nigérien Mel Soul, Afrobeat et expérimentation moderne.
41:03Une vibe chaleureuse, planante, mais toujours habitée par sa voix si reconnaissable.
41:25Just cool, just let me cool.
41:29Don't sucker, sucker, don't take me for no sucker.
41:33I just want to cool.
41:35Just let me cool.
41:37Don't sucker, sucker, you're such a motherfucker.
41:41Just let me cool.
41:43I just want to cool.
41:45Oh, chaos on the doorstep.
42:04Don't let me in.
42:06Keep up the shoes.
42:08Keep my house clean.
42:10Spread your silence.
42:11From all them people, by the free disease.
42:14The government man keeps smothering.
42:17It's so hot.
42:18Do what you want.
42:21Just give me peace.
42:23Do what you want.
42:25Just give me peace.
42:27Do what you want.
42:29Just give me peace.
42:31Do what you want.
42:33Just give me peace.
42:34Why'd they lie to the people?
42:38Why the world is so evil?
42:40Why can't it's cool?
42:42Just let me cool.
42:44Walking explosive, stressing all of the time.
42:48Why can't it's cool?
42:50Just let me cool.
42:52Don't sucker, sucker, don't take me for no sucker.
42:56I just want to cool.
42:59Just let me cool.
43:01Don't sucker, sucker, you're such a motherfucker.
43:04Just let me cool.
43:06I just want to cool.
43:08Hey!
43:26Hyperbolic, catastrophic, scatabrid.
43:29This is one diabolic, catatonic, shipperade.
43:33Everybody just go away.
43:35There's nothing new to celebrate.
43:37There's nowhere left to run away.
43:39They're closing up the open seas.
43:41They're locking off the runway.
43:43They keep telling me the one thing.
43:45So far from everything I see.
43:47Your eyes are covered in bloodstains.
43:49Your eyes are covered in bloodstains.
43:50Your eyes are covered in bloodstains.
43:51Your eyes are covered in bloodstains.
43:51Go away.
43:52Go away.
43:53Leave me be.
43:55Just go away.
43:58Fuck you.
43:59Why they lie to the people?
44:01Why the world is so evil?
44:03Why can't it's cool?
44:05Just let me cool.
44:08Walking explosive, stressing all of the time.
44:11Why can't it's cool?
44:14Just let me cool.
44:15And on vient d'écouter l'extraordinaire morceau Just Cool de l'artiste Obong Jayar.
44:38Et nous sommes avec Sadek Berraba ce soir qui vient nous parler en trop de Murmuration Level 2.
44:46Et c'est l'heure des recommandations.
44:48Je t'ai demandé de m'envoyer des recommandations.
44:49Tu m'en as envoyé plusieurs, notamment deux qu'on peut je pense regrouper.
44:52Car je m'apparais d'un film et d'un compositeur, Interstellar et Hans Zimmer.
44:56Ça évidemment c'est la bande-son devenue déjà culte d'Interstellar.
45:15Pourquoi à la fois ce film, qui est un film évidemment célébré, qu'on connaît,
45:19que je pense qu'on ait beaucoup à avoir vu, mais aussi Hans Zimmer.
45:22Qu'est-ce qui t'a autant pu là-dedans ?
45:23Hans Zimmer pour moi, on parlait d'Ovni tout à l'heure, pour moi c'est clairement ça.
45:27Je suis allé le voir en concert et tout, c'est juste, c'est de la grande musique.
45:32Ouais.
45:33Tu vois, c'est de la musique qui perdurera dans le temps, dans 40 ans, on l'écoute, même plus.
45:39Tu vois, on parlait de Michael Jackson déjà encore aujourd'hui, on l'écoute, tu vois.
45:43Et je pense, de toute façon, les films, ça apporte des émotions, ça apporte, on parlait de nostalgie aussi.
45:49Et Interstellar, je crois que c'est mon film préféré, c'est le top 1.
45:52Alors, j'aime bien parce que tu parles de science-fiction, tu as cité Interstellar,
45:56et un autre film de science-fiction, que j'avoue, je crois que je préfère à Interstellar,
46:00c'est Premier Contact, de Denis Villeneuve, avec Jérémie Renner et Amy Adams,
46:04qui est un film, Interstellar, moi, j'adore, c'est un super film,
46:08mais Premier Contact, je l'ai trouvé bouleversant.
46:10Il est incroyable.
46:11Pourquoi ce film, qui est moi, que je peux voir et revoir, qui est un film finalement assez lent,
46:16il y a peu d'action dans ce film, mais pourtant qui est fascinant, je trouve.
46:19Parce que déjà, le message, encore une fois, en parallèle avec Interstellar, ça traite du temps.
46:25Oui, tout à fait.
46:25Donc, c'est des films, déjà, j'aime beaucoup, tu comprends tout à la fin, tu vois, le message,
46:34tu vois, de...
46:35Je ne sais pas si je vais spoiler, du coup.
46:37Il ne faut pas spoiler, je pense Premier Contact.
46:39Regardez juste Premier Contact.
46:40Mais je pense qu'en tout cas, quand on est peut-être aussi parent,
46:43il y a quelque chose d'encore plus touchant, peut-être avec ces films-là,
46:45les deux d'ailleurs, qui ont des scènes très émouvantes.
46:48Avec l'enfant.
46:49Avec l'enfant, exactement.
46:50Exactement, donc, ouais, forcément, mais même en tant que parent,
46:52j'ai regardé des films, il y a une relecture.
46:55En tant que parent, c'est des choses, elles te prennent beaucoup plus à cœur.
46:59Tu vois, un truc bidon, mais Taken, j'étais énervé, tu vois, au premier degré.
47:04Taken qui a un film d'action avec Liam Nusson, où il sauve sa fille, qui est prise en otage.
47:10Alors que, tu sais, tu as une relecture, en fait.
47:12Il y en a plein comme ça, il y a plein de très, très bons films français et tout.
47:17Je pense à Contre-enquête, je ne sais pas si tu l'as dit.
47:19Oui, bien sûr.
47:20Où tu vois un Jean Dujardin extraordinaire.
47:25Est-ce que toi, tu aimerais créer des ponts avec le cinéma, te travailler ?
47:29Honnêtement, j'ai créé mon spectacle en m'inspirant beaucoup du cinéma.
47:33C'est-à-dire, la construction de mon spectacle, c'est, tu vois, au cinéma, en général,
47:38tu as une grosse action au début, après ça se calme, et après ça explique un peu, ça développe.
47:43J'ai fait exactement la même chose.
47:44Et encore une fois, désolé de rebondir sur ça, mais j'ai construit aussi selon la suite de Fibonacci.
47:50Oui, mais c'est toi, ça fait partie de toi.
47:51En fait, c'est des blocs, tu vois, de trois.
47:54Enfin, c'est vraiment...
47:56Tout est...
47:57Chaque détail dans ce spectacle a une signification.
48:00Tu voulais justement qu'il y ait, que ce ne soit pas juste un spectacle de danse,
48:03qu'il y ait un sens aussi, des sens que tu peux comprendre, peut-être au deuxième, à troisième vision qu'il y avait.
48:07Mais c'est exactement ça.
48:09Et justement, encore une fois, c'est beaucoup inspiré du cinéma.
48:12Ouais.
48:13T'aimes bien ces films-là, ce genre de films.
48:14J'ai énormément, depuis Shutter Island, Inception...
48:17Oui, je vois, je vois.
48:19D'ailleurs, ils sont un peu sortis un peu au même moment, au début des années 2010, ces films-là.
48:22Oh, ils étaient bien !
48:23C'était une belle époque pour ce genre de films.
48:25Tu l'as dit tout à l'heure dans l'interview, c'est que tu aimes bien aussi les mangas.
48:28Totalement.
48:29Death Note, du Sith, Dragon Ball Z, Full Metal Alchemist.
48:31Bien sûr, Brotherhood, je préférais que le premier.
48:33Ok, alors moi, pour le coup, je ne peux pas te suivre là-dessus, j'y connais pas grand-chose.
48:37Qu'est-ce qui te plaît autant dans cette culture-là ?
48:39Exactement ce que je viens de dire par rapport au film.
48:42C'est le fait de se creuser la tête.
48:43C'est pour ça aussi, là, récemment, j'ai eu des débats.
48:46Désolé les fans de Demon Slayer, je n'ai pas aimé le film.
48:48Voilà.
48:48Là, il est au cinéma, il a fait carton.
48:50Ouais, c'est un énorme carton en ce moment.
48:51Mais c'est extraordinaire.
48:53Je suis désolé.
48:55Non.
48:55Tu n'as pas aimé, toi ?
48:56En termes de rythme, en termes d'histoire, en termes de profondeur, de dialogue, etc.
48:59Je n'ai pas ouf.
49:00Moi, vraiment, je...
49:01Mais à la base, tu aimes bien Demon Slayer, à la base ?
49:03Ça va.
49:04Tu vois, je l'ai regardé par dépit parce qu'on m'a dit
49:05« Mais regarde, regarde, l'animation est trop bien. »
49:07Ok, point.
49:08L'animation.
49:09Le reste, je suis désolé.
49:11Il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux.
49:13Mais bon, bref.
49:14En fait, encore une fois, ça tourne autour des mêmes choses.
49:17De la profondeur, tu parles de Death Note et tu ne regardes pas de manga ?
49:20Non.
49:21Je suis désolé.
49:22C'est une énorme lacune que j'ai.
49:24Alors, si tu es fan de « Premier Contact », tu dois regarder Death Note, tu dois regarder SNK, « L'attaque des titans ».
49:31Ouais, je sais, mais après, il faut que je regarde « One Piece », « Il a un chapeau de paille », « La flemme ».
49:35Non, non, non, franchement, en fait, à chaque fois qu'on dit manga, du coup, ça tourne autour de Naruto, « One Piece », DBZ.
49:41C'est trop long, c'est vraiment, il faut vraiment être passionné pour se lancer là-dedans.
49:45Là, je te donne des mangas courts que tu vas manger et qu'à la fin...
49:50Il y a des épisodes, tu vas mettre pause, tu vas te lever de ton canapé, tu vois.
49:53T'as reco, je commence.
49:55Death Note ?
49:56Pour commencer, oui.
49:57C'est une très, très bonne entrée en matière.
49:59Et je recommande à tout le monde parce que c'est un...
50:01Mais je n'ai pas de mépris sur ça, c'est juste des fautes de temps, etc.
50:05Je suis sûr que ça pourrait me plaire.
50:07Je n'ai pas de réaction hermétique, mais c'est vraiment...
50:10Ça ne fait pas partie de ma culture, je crois, en fait.
50:13En fait, c'est dans l'écriture.
50:15Tu vois, le premier contact, ça, c'est un film, mais en fait, c'est que des premiers contacts.
50:19C'est que des creuses, tu vois, c'est des trucs de...
50:21Tu sais, tu finis un épisode, c'est incroyable.
50:25C'est trop bien écrit.
50:26C'est plutôt manga ou animé ?
50:27Animé, pour le coup.
50:28Manga, pour le coup, j'ai lu que Dragon Ball Z.
50:31Parce qu'encore une fois, nostalgie, j'ai des bouquins couleur pastel chez moi à la maison.
50:36C'est vrai que quand on était petits, parce qu'on est à peu près la même génération,
50:38il y avait, on avait...
50:39Enfin, quand on pouvait en tout cas en avoir des livres, Dragon Ball, etc.
50:42Ça faisait partie de nos lectures assez importantes, en fait.
50:45Même, c'était au bureau de tabac à l'époque.
50:46C'est vrai.
50:47Avec les figurines et tout.
50:48C'est vrai.
50:48C'est un format dedans.
50:49Est-ce que tu es nostalgique, toi ?
50:50Trop.
50:51Trop.
50:51Ouais, des fois, ma femme, elle dit, c'est bon, toi, allez, vas-y.
50:55Est-ce que tu penses que c'était mieux avant ?
50:57Sur plein de choses, oui.
50:58Ouais.
50:59Sur plein de choses, oui.
51:00Tu vois, on parlait d'Internet, des réseaux sociaux, etc.
51:04Quand on a une bonne lecture et une bonne approche, c'est que du positif.
51:09Mais malheureusement, on sait très bien les dérives que ça a.
51:12Et nous, on a vraiment connu ce truc de pas d'Internet, on sortait jusqu'à pas d'heure.
51:17Nos parents, ils ne savaient même pas où est-ce qu'on était.
51:18Pas de téléphone portable.
51:19On rentrait, on avait des cicatrices au genou partout.
51:22Mais on s'en fout, on met à l'école.
51:24C'est en fait tout ça.
51:24Une fois, j'ai écouté une interview d'Olivier Dacour chez le chairman que je salue
51:28et qui disait qu'en fait aussi à l'époque, s'il jouait aussi bien au foot aussi jeune,
51:31c'est parce que des fois, il avait que ça à faire.
51:33Il allait dans la rue et il jouait toute la journée.
51:35C'est aussi comme ça qu'il a travaillé son niveau et s'y entraîner comme ça.
51:41Mais Sadek, ça n'est pas tout.
51:42C'est l'heure de la question qui tue.
51:44Let's go.
51:51Sadek Berraba.
51:52Est-ce que tu peux me montrer le dernier DM que Rihanna t'a envoyé ?
51:57Jure ?
51:59Je ne sais pas moi, j'en sais rien.
52:00Avec plaisir, oui.
52:04Là, il est en train de regarder.
52:05Vraiment, il va le faire.
52:05Non, mais je vais le faire.
52:07Tu aurais pu me dire non et m'envoyer balader.
52:11Bad Girl Riri.
52:12Il connaît Bad Girl Riri.
52:14Il connaît ça, déjà, il sait.
52:16Et son dernier DM, c'était...
52:18C'était juste des mains jointes avec un cœur.
52:22Waouh, le flex.
52:23Et après, on a eu des petites discussions.
52:24Non, ça discute quand même.
52:25Ça échange.
52:27Il y a un échange, il y a un échange.
52:28Waouh.
52:29J'espère que c'était pas la caméra.
52:30On ne voit pas ce qu'on se disait.
52:32On ne verra pas.
52:33Est-ce que tu peux flex en disant que tu es ami avec Rihanna ?
52:38Ami, c'est un grand mot.
52:39C'est un grand mot.
52:40En tout cas, elle kiffe ce que je fais.
52:41C'est son premier message.
52:42C'est elle qui m'envoie un message en mode, je suis honoré.
52:44C'est un truc de fou.
52:45C'est elle qui m'a suivi en premier.
52:46C'est ma femme qui m'a dit, tu sais qui te suit ?
52:48Je n'avais même pas vu que Rihanna te suivait.
52:50Mais moi, je suis normal.
52:52Je suis vraiment.
52:53J'ai plein de gens.
52:55Petite histoire.
52:56Un jour, j'ençois un message.
52:59Et c'était, comment il s'appelle ?
53:02Migos.
53:03Comment il s'appelle ?
53:04Offset, pardon.
53:04Voyez-vous, Offset.
53:05Takeoff.
53:06Je reçois un message d'Offset.
53:08C'est qui, Offset ?
53:10Je vais le voir sur son...
53:11Je vois des millions et des millions.
53:12Je l'envoie à mes potes, screenshot sur le groupe WhatsApp.
53:15Mais t'es un malade, migos et tout.
53:18Et en vrai, j'ai beaucoup d'artistes comme ça.
53:20Il y en a plein.
53:20Je suis très content quand je vois que ça s'abonne, etc.
53:23Et même qu'au-delà de s'abonner, tu sais, moi, j'ai toujours un petit thank you.
53:28Et au final, ça répond et c'est fluide.
53:30Je me dis, ah ouais, ok, c'est cool.
53:33Sadek Berrabah, c'était un vrai plaisir de t'avoir aujourd'hui.
53:35Vraiment, merci beaucoup.
53:36C'est passé trop vite.
53:37Mais en tout cas, si vous voulez prolonger l'expérience, allez le voir en spectacle.
53:40Évidemment, au Théâtre Marine du 21 décembre 2025 au 4 janvier 2026.
53:44À Londres, au Picoc Théâtre du 10 au 20 septembre 2025.
53:48Donc là, c'est passé en l'occurrence, Londres.
53:49Oui, c'est passé.
53:50Le 8 octobre, en Grèce, en tournée des théâtres 2025-2026.
53:55Merci beaucoup.
53:55Une émission ce soir préparée par Alex Alacour et Edouane Théla, réalisée par Gaëtan Colli.
54:00Programmation musicale signée Jean-Baptiste Odibert.
54:02La technique ce soir, c'était Jérôme Raganot.
54:04Merci aux équipes web et vidéos.
54:06On se retrouve demain avec Aneta.
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