00:00Et le syndicat de police qu'on va avoir en ligne, alerte le secrétaire général Bourgogne-Franche-Côté de l'unité police.
00:08Bonjour Christophe Fernandez que nous avons en ligne.
00:11Que se passe-t-il concrètement à Dijon, d'autant plus que personne n'en parle ?
00:16Oui, bonjour. Nous en profitons effectivement pour mettre en lumière ces violences qui sont totalement inacceptables sur Dijon,
00:23qui est pourtant une très belle ville et qui est très agréable à vivre.
00:26Mais on constate hélas qu'elle n'échappe pas à la dure loi du narcotrafic, de la narcomafia, j'appelle ça de façon plus claire.
00:33Pourquoi ? Puisque des réseaux s'installent, disparaissent effectivement sous le gros travail des enquêteurs que je salue ici,
00:38notamment la PJ, la Décosse comme on l'appelle depuis la réforme, et qui fait un travail remarquable également sur le fond, sur la forme j'allais dire,
00:47avec encore dernièrement une tombée d'un réseau assez fort sur Dijon,
00:52mais qui n'échappe pas, j'allais dire, à la résonance complète de réseaux qui se démultiplient dans les communes environnantes et à l'échelle régionale également.
00:59Je ne réserve pas dans les détails, mais forcément on a un gros trafic qui s'installe, mais ce n'est pas récent à Dijon, comme sur le reste du territoire.
01:05Mais le narcotrafic est tel et atteint un tel sommet de violence, parce qu'on dénonce ici à travers notre communiqué, vous l'avez bien souligné,
01:1111 fusillades, 4 en 3 semaines, ce qui est terrible, et ce qui instaure effectivement un climat, j'allais dire, de peur,
01:20il n'y a pas d'autre mot pour nos concitoyens, et ce qui est insupportable, totalement insupportable pour nous, policiers républicains.
01:25Il n'y a pas d'autre mot, c'est la République contre le narcotrafic.
01:28La République contre le narcotrafic. Est-ce que toutes les communes de Dijon, autour de Dijon, sont touchées ?
01:33Non, on a eu la commune de Cheneuve, il y a eu de fortes réactions légitimes des élus locaux, mais également des citoyens,
01:43parce que forcément, je me mets à leur place, il est insupportable d'avoir du flingage, il n'y a pas d'autre mot, ce sont des flingages.
01:48Ça s'appelle des contrats, on a des individus qui nous viennent des quatre coins de la France,
01:51mais je tairai les détails bien sûr, vous comprenez pour l'enquête, qui continuent et qui se poursuivent malgré les interpellations
01:56qui ont été vives et fortes la semaine dernière, et qui d'ailleurs, je le souligne, appellent à un fort engagement des effectifs en tenue,
02:02par la sécurisation, la surveillance, évidemment l'investigation, l'investigation qui est en très grande souffrance à l'échelle nationale,
02:09mais évidemment à l'échelle locale sur Dijon, bien sûr, où les moyens ne sont pas à la hauteur, vous le disiez, vous le soulignez à juste titre,
02:15les effectifs, il nous faut absolument des renforts, il nous faut des moyens, et il nous faut aussi, à un moment donné, un soutien fort de la justice
02:22pour qu'on puisse accélérer et, j'allais dire, essayer de combattre cette vilaine gangrène qui s'installe.
02:26Donc pour vous répondre et pour aller plus loin, on a des communes ciblées, je cite Cheneuve ici,
02:30et je ne peux que déplorer ce constat, d'autres petites circonscriptions qui dépendent aussi de la gendarmerie,
02:36qui sont elles aussi impactées, donc voilà, c'est un travail impense et très fort sur Dijon à mener,
02:42mais qui, dans le temps, est énorme, donc je souligne et je tiens vraiment à saluer ici l'ensemble de l'engagement de mes collègues,
02:48l'ensemble des effectifs qui souffrent, il n'y a pas d'autre mot, qui souffrent de rappel,
02:52qui souffrent d'un travail de fond, d'une pression permanente à juste titre, parce que l'enjeu est de taille,
02:57mais pour le coup, là, il nous faut des renforts, il nous faut absolument des renforts.
03:01Il vous faut des renforts, Christophe Hernandez sur Europe 1.
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