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Bercoff dans tous ses états - Émission du 29 septembre


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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-09-29##

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News
Transcription
00:00:00Comme en guerre.
00:00:02Nicolas Sarkozy, condamnation à 5 ans de prison pour association de malfaiteurs.
00:00:07Mais qui peut me le reprocher ?
00:00:08Avec mandat de dépôt assorti d'une exécution provisoire.
00:00:12C'est une honne.
00:00:12L'ancien président de la République va aller en prison.
00:00:15Si c'était à faire, je le refais pas.
00:00:16Le pire fléau aujourd'hui, c'est le christianisme.
00:00:18Quel indigne.
00:00:19Mon joie ! C'est un indigne.
00:00:21Même la politique la plus inhumaine qui soit.
00:00:23A votre place, je la ramènerai un peu moins.
00:00:25Avez-vous, oui ou non, reçu de l'argent liquide de l'Ivy ?
00:00:30C'est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture
00:00:32dont vous abstenez de choisir le chauffeur.
00:00:35Nous sommes en guerre.
00:00:37Nous sommes en guerre, et oui.
00:00:40Les bruits de bottes, les bruits de drones, les bruits...
00:00:44Les bas bruits, les hauts bruits.
00:00:46En attendant, effectivement, Sarkozy.
00:00:50Sarkozy, alors c'est quoi ?
00:00:51Erreur judiciaire, scandale des juges, scandale d'État.
00:00:54Non, ou une peine très méritée ?
00:00:57Eh bien, on va en parler.
00:00:58On va en parler avec Jean-Marie Viala, avec l'avocat Jean-Marie Viala.
00:01:02Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:01:04Qu'est-ce que va se passer surtout ?
00:01:06Mais de quoi cette condamnation à la prison ferme
00:01:09envers Nicolas Sarkozy, ancien président de la République ?
00:01:12Je rappelle une première historique.
00:01:15De quoi est-elle le nom ?
00:01:16Eh bien, on va prendre le temps d'en parler.
00:01:18Et puis, on va parler de la flottie pour Gaza,
00:01:21avec des gens qui quittent le navire.
00:01:22Je ne dirais pas des rats qui quittent le navire,
00:01:24soyons clair, des gens qui quittent le navire.
00:01:27L'hôpital d'Evreux qui cherche des lits
00:01:28pendant que d'autres font des notes de frais
00:01:31dans des restaurants de luxe à 40 000 ou 4 000 euros.
00:01:34Mais voilà un hôpital qui fait appel aux citoyens
00:01:37pour avoir quelques lits supplémentaires.
00:01:39Oui, c'est ça aussi la France.
00:01:41Et puis, effectivement, on entend dans une réunion,
00:01:45un fléau, le fléau c'est le christianisme.
00:01:46Bah bon, écoutez, on va voir qu'est-ce qu'ils disent Marina Foyce.
00:01:49Marina Foyce, quand les acteurs se plaignent
00:01:54ou interviennent dans la politique,
00:01:57à quel niveau c'est intéressant aussi.
00:01:59Et puis, en seconde partie,
00:02:01eh bien, pendant ce temps-là,
00:02:03eh bien, la Chine, non seulement s'est éveillée,
00:02:05mais elle prospère,
00:02:06et elle prospère à un rythme de géant.
00:02:09On va parler avec Laurent Michelon,
00:02:11qui est un grand spécialiste de la Chine,
00:02:12qui vit d'ailleurs en partie,
00:02:13et qui a écrit « Comprendre la relation Chine-Occident ».
00:02:16Oui, oui, il est temps vraiment de la comprendre,
00:02:18de la comprendre au fond.
00:02:20À tout de suite !
00:02:22Nicolas Sarkozy,
00:02:29ancien président de la République,
00:02:31condamné à 5 ans de prison ferme
00:02:33pour un délit d'association de malfaiteurs.
00:02:37La peine inclut une amende de 100 000 euros,
00:02:39elle est assortie d'un mandat de dépôt différé
00:02:42avec exécution provisoire.
00:02:44Écoutez bien,
00:02:44mandat de dépôt différé
00:02:46avec exécution provisoire.
00:02:49Cela signifie que même s'il fait appel,
00:02:51il sera incarcéré,
00:02:52mais l'incarcération ne sera pas immédiate.
00:02:54Il est convoqué le 13 octobre,
00:02:56qu'on sait,
00:02:56première fois qu'un ancien président de la 5e République
00:02:58est condamné à la prison ferme,
00:03:00avec perspective d'incarcération.
00:03:03Donc, voilà.
00:03:04Voilà où on en est aujourd'hui.
00:03:06La polémique est immense, évidemment.
00:03:09Le choc est grand.
00:03:10En même temps, certains disent
00:03:12« Oui, il l'a mérité.
00:03:13Regardez ce qu'il a fait à certaines choses.
00:03:15Il l'a cherché.
00:03:16Il a ce qu'il méritait.
00:03:17D'autres disent non.
00:03:18C'est un scandale.
00:03:19On va essayer de démêler tout cela
00:03:22avec Jean-Marie Vellard.
00:03:23Bonjour Jean-Marie Vellard.
00:03:24Bonjour André.
00:03:25Bonjour Maître.
00:03:26Vous êtes avocat.
00:03:27Vous avez reçu déjà plusieurs reprises avec plaisir.
00:03:30Vous venez de publier,
00:03:31mais on en reparlera longuement plus tard,
00:03:33Justice et Romantisme,
00:03:35un livre tout à fait intéressant
00:03:37aux éditions du Lise d'Or.
00:03:39Alors, de quoi cette condamnation
00:03:42a sorti de, voilà,
00:03:44mandat, dépôt, exécution provisoire ?
00:03:46De quoi est-il le nom ?
00:03:47Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
00:03:49Parce qu'on dit, voilà,
00:03:51mandat, dépôt, différé, exécution provisoire.
00:03:54L'avocat que vous êtes,
00:03:55on aimerait peut-être éclaircir cela.
00:03:57Bon, d'abord, sur un plan purement technique.
00:04:02Oui.
00:04:04Les magistrats, les juges du fond,
00:04:08ont bien entendu toute l'attitude
00:04:09lorsqu'ils prennent leur décision
00:04:11de prononcer un mandat d'arrêt,
00:04:13un mandat de dépôt, donc, à l'audience.
00:04:16Oui.
00:04:17Ce mandat de dépôt, il est justifié la plupart du temps
00:04:19parce qu'on sait que si ce monsieur,
00:04:23ou cette dame qui a été condamnée,
00:04:25fait appel, l'appel étant,
00:04:29à ce moment-là, suspensif,
00:04:31puisque le jugement correctionnel lui-même
00:04:33est pratiquement annulé,
00:04:35puisqu'on va attendre la décision de la cour d'appel,
00:04:38on veut éviter la fuite de celui...
00:04:42Quoi qu'il en prévise pour prendre le large, etc.
00:04:44Voilà.
00:04:45Donc, hop,
00:04:46la première chose, techniquement,
00:04:50sur laquelle on peut s'étonner,
00:04:52c'est qu'on parle beaucoup du mandat de dépôt
00:04:54concernant M. Sarkozy,
00:04:56avec l'exécution provisoire.
00:04:58Oui.
00:04:59Là, il faut savoir, quand même,
00:05:01que lorsqu'on parle à un avocat extérieur
00:05:03à un dossier,
00:05:05il n'a pas le dossier.
00:05:07Non, non, mais d'accord.
00:05:07Non, non, mais justement,
00:05:09quelles que soient les raisons employées
00:05:11ou quoi que ce soit,
00:05:13il y a une chose qui nous étonne,
00:05:14si vous voulez,
00:05:15surtout les avocats pénalistes
00:05:16dont j'ai l'honneur de faire partie,
00:05:18c'est qu'un mandat de dépôt
00:05:20est exécutoire.
00:05:22Ça veut dire qu'il doit être tout de suite,
00:05:23il va en prison tout de suite.
00:05:25C'est ça.
00:05:25Oui.
00:05:25C'est-à-dire qu'il sort de la session du tribunal,
00:05:28il est conduit en prison.
00:05:30Il ne sort pas.
00:05:30Comme M. Alexandre Jury,
00:05:32comme M. Alexandre Jury,
00:05:34est condamné pour la même affaire.
00:05:35D'ailleurs, on vous a montré l'ambiance
00:05:37qu'il y avait dans le tribunal,
00:05:38c'est qu'on a vu arriver des tas de policiers
00:05:40qui, tout d'un coup,
00:05:41se sont mis derrière les prévenus.
00:05:44C'est ça.
00:05:44Et pourquoi ?
00:05:45Parce qu'immédiatement,
00:05:46menottes et prison.
00:05:48D'accord.
00:05:48Ok.
00:05:50Donc, le terme exécution provisoire
00:05:53me paraît superfétatoire.
00:05:55Oui, alors pourquoi ?
00:05:56Justement, première question,
00:05:57pourquoi ils ne l'ont pas fait ?
00:05:58On laisse tout jugement de valeur ou morale.
00:06:01Pourquoi ils ne l'ont pas fait pour Sarkozy,
00:06:03à votre avis ?
00:06:04Pourquoi ils ne l'ont pas dit
00:06:04parce que c'est un mandat de dépôt ?
00:06:06Eh bien, M. Sarkozy,
00:06:07qu'au tour,
00:06:09ex-président que vous soyez,
00:06:10vous partez en prison.
00:06:12Oui, mais c'est exactement ce qui se passe.
00:06:14C'était la logique, normalement.
00:06:15C'est exactement ce qui se passe.
00:06:16Ce n'était pas la peine
00:06:17de rajouter avec exécution.
00:06:20Bon.
00:06:21Ça, c'est la première chose.
00:06:22Là où on est étonné une deuxième fois,
00:06:25et c'est là que je disais que,
00:06:27étant extérieur au dossier,
00:06:30je ne sais pas quelles sont les raisons
00:06:32qui ont pu pousser le tribunal
00:06:35à vouloir différer.
00:06:37Oui, alors le différer.
00:06:38Comment expliquer qu'on a peur
00:06:40que quelqu'un s'enfuit
00:06:41quand on diffère son arrestation ?
00:06:44C'est-à-dire qu'il sort du tribunal libre,
00:06:46d'ailleurs, il l'a bien montré,
00:06:48puisqu'il a usé de la parole
00:06:50ce qui était son droit
00:06:51en sortant du tribunal.
00:06:53Il aurait très bien pu,
00:06:54dès le soir même,
00:06:54prendre un avion pour aller n'importe où,
00:06:57puisque c'était différé.
00:06:58Donc, ce mandat d'arrêt,
00:07:00qui est exécutoire immédiatement,
00:07:03et qui est différé,
00:07:04qui théoriquement est basé
00:07:05sur la crainte du fait
00:07:07que le prévenu s'enfuit,
00:07:09c'est quelque chose
00:07:10que j'ai du mal à comprendre
00:07:12en tant qu'avocat.
00:07:12Et je dois dire
00:07:13que si j'avais la chance,
00:07:15demain matin,
00:07:15de me trouver dans un dossier
00:07:17de cette nature,
00:07:18je combattrais exactement
00:07:19les choses
00:07:21de la manière dont je viens
00:07:22vous l'exprimer.
00:07:23Parce que je trouve ça
00:07:25absolument anormal.
00:07:27C'est aberrant, même.
00:07:28C'est complètement aberrant.
00:07:29D'autant plus que
00:07:30je suis très attaché,
00:07:32je sais bien que souvent,
00:07:33il m'est arrivé de rappeler
00:07:34cette notion élémentaire
00:07:36qui est la présomption d'innocence,
00:07:40dont je dois le dire,
00:07:42et je vais employer le mot
00:07:43parce qu'il faut bien rire un peu
00:07:45de temps en temps,
00:07:45mais ce n'est pas marrant,
00:07:47dont un peu tout le monde se fout,
00:07:48c'est-à-dire que la présomption
00:07:50d'innocence,
00:07:50elle est balayée,
00:07:51dans ce cas précis,
00:07:53de la manière la plus terrible.
00:07:55C'est-à-dire que quelqu'un
00:07:56qui est présumé innocent
00:07:58dès lors qu'il a fait appel,
00:07:59on doit attendre
00:08:00que la cour d'appel
00:08:01statue sur sa culpabilité,
00:08:03eh bien, il faut absolument
00:08:05qu'il aille en prison
00:08:06pour pouvoir prouver son innocence.
00:08:09Alors, vous me direz,
00:08:11et là, on va encore parler technique,
00:08:13mais ça va interroger
00:08:14un certain nombre de personnes,
00:08:15d'autant qu'il y a beaucoup de gens
00:08:16qui parlent de haine
00:08:17de la part des magistrats.
00:08:19Alors, je reviendrai sur ce terme.
00:08:21En attendant,
00:08:23si les gens parlent de ça,
00:08:24c'est pourquoi ?
00:08:26Parce qu'il s'agit quand même
00:08:27d'un ancien président de la République.
00:08:29Est-ce qu'il est au-dessus des lois ?
00:08:31Non.
00:08:31Bien sûr que pas.
00:08:32S'il est coupable,
00:08:33il doit être puni
00:08:34de cette culpabilité.
00:08:36C'est impératif.
00:08:37Et il ne faut pas faire
00:08:38comme tous les commentateurs
00:08:39auxquels vous n'appartenez pas,
00:08:41cher André Bercoff.
00:08:42Non mais, juste un mot,
00:08:44je vous interromps,
00:08:45Maître Vialla.
00:08:46Je voudrais revenir
00:08:47à votre explication
00:08:49qui me paraît
00:08:49effectivement cohérente.
00:08:52Je voudrais savoir,
00:08:52exécution provisoire,
00:08:54donc,
00:08:55on dit, voilà,
00:08:56mandat d'exécution,
00:08:57on me différait.
00:08:57Je voudrais revenir là-dessus.
00:09:00Mais tout se passe comme si,
00:09:01encore une fois,
00:09:02nous on est extérieur,
00:09:02moi je ne suis pas avocat,
00:09:04tout se passe comme si,
00:09:06on dit,
00:09:06attendez,
00:09:07c'est vrai que vous avez fait appel,
00:09:09mais normalement,
00:09:10alors je voudrais demander,
00:09:11l'appel n'est-il pas suspensif ?
00:09:13Oui ?
00:09:13C'est-à-dire,
00:09:14il n'est pas exécutoire.
00:09:15Donc, tout se passe,
00:09:16je pose ma question,
00:09:18tout se passe comme si,
00:09:18on vous dit,
00:09:19attention Nicolas Sarkozy,
00:09:20que ce soit quelques jours
00:09:22ou quelques mois,
00:09:23on ne sait pas,
00:09:23on va voir quand la cour d'appel
00:09:25va intervenir,
00:09:25il faut que vous fassiez de la prison.
00:09:27Voilà.
00:09:27Il faut qu'on vous voit,
00:09:29menottement,
00:09:30entrer dans la prison.
00:09:31C'est ça quand même.
00:09:32Voilà.
00:09:32Alors,
00:09:33vous savez que,
00:09:35ce qu'il y a de terrible,
00:09:36c'est que,
00:09:37bon,
00:09:37on peut faire toutes les recherches
00:09:39qu'on veut,
00:09:40ce sont des choses auxquelles
00:09:40je veux qu'ils soient changés.
00:09:43Je veux que ces choses
00:09:43soient changées à l'avenir,
00:09:45mais ça c'est une réforme
00:09:46du droit
00:09:47et de la procédure pénale,
00:09:49si vous voulez,
00:09:49dont je suis un grand défenseur
00:09:52qui n'est pas à l'ordre du jour
00:09:53aujourd'hui dans son application.
00:09:55Mais en attendant,
00:09:56ça veut dire tout simplement
00:09:57que comme ses 5 ans
00:09:59ont fait un mandat,
00:10:01comme ça,
00:10:02il est obligé d'aller en prison
00:10:03et de saisir la chambre
00:10:05de l'instruction
00:10:06pour demander
00:10:07la main levée du mandat.
00:10:09C'est à lui
00:10:10de saisir la chambre de l'instruction.
00:10:11Mais il le saisit
00:10:12de la prison.
00:10:14De la prison.
00:10:15Obligatoirement.
00:10:15Il ne peut pas le faire avant.
00:10:16Non.
00:10:17C'est-à-dire que le 13 octobre,
00:10:19comme c'est prévu,
00:10:20il doit se retrouver devant le juge
00:10:21qui va proclamer son entrée
00:10:23en principe.
00:10:25On verra bien.
00:10:26Voilà.
00:10:27Mais alors,
00:10:28justement,
00:10:28allons un peu plus loin quand même.
00:10:30Qu'est-ce que ça traduit ?
00:10:31Vous parlez de la haine.
00:10:33Je ne sais pas si c'est la haine,
00:10:34maître Viola.
00:10:36Est-ce que ce n'est pas quand même,
00:10:38encore une fois,
00:10:38il y a beaucoup de choses à dire
00:10:39sur Sarkozy
00:10:40et franchement,
00:10:41beaucoup de choses.
00:10:42Ça n'a rien à voir
00:10:43avec le procès,
00:10:44encore que négatif
00:10:45sur Sarkozy.
00:10:46On ne peut pas reparler
00:10:47de ce qui s'est passé,
00:10:49comment ils se sont assis
00:10:51à Lisbonne
00:10:52sur le référendum
00:10:53de 2005.
00:10:54On est d'accord.
00:10:55Et puis d'autres choses
00:10:56sur l'immigration,
00:10:58sur la vente de l'or,
00:10:59sur la réintégration
00:11:00de l'OTAN.
00:11:01Beaucoup de gens sortent de ça.
00:11:02Mais ce n'est pas le sujet.
00:11:04Ce n'est pas le sujet.
00:11:04Vous avez dit.
00:11:05Mais quand même,
00:11:06est-ce qu'il n'y a pas
00:11:07quand même,
00:11:08quelque part,
00:11:09un règlement de compte
00:11:10comme il y a eu,
00:11:11je le dis par exemple,
00:11:13pour François Fillon,
00:11:14encore une fois ?
00:11:15Est-ce qu'il n'y a pas
00:11:15quand même quelque chose
00:11:17qui paraît...
00:11:17Alors, dites-moi,
00:11:18et vous me dites,
00:11:19dans le règneur du droit,
00:11:20non pas du tout,
00:11:21ou pas ?
00:11:22Je m'intéresse d'avoir
00:11:22évidemment votre avis
00:11:23là-dessus.
00:11:24Si vous voulez,
00:11:24j'ai un avis extrêmement partagé
00:11:26et non pas chèvre et chou.
00:11:29J'ai un avis partagé,
00:11:30c'est-à-dire que d'abord,
00:11:31première chose,
00:11:34j'ai un très grand respect,
00:11:35et vous le savez,
00:11:36pour l'institution judiciaire.
00:11:38J'ai défendu souvent
00:11:40les magistrats,
00:11:42je vous parlais
00:11:43en d'autres occasions
00:11:44de l'affaire Doutreau,
00:11:46où je me suis levé
00:11:49pendant la commission parlementaire
00:11:50en disant,
00:11:51si vous m'avez fait venir
00:11:52pour dire du mal
00:11:53des magistrats,
00:11:54il fallait me prévenir,
00:11:55je ne serais pas venu.
00:11:57Parce qu'il y a,
00:11:58chez les magistrats,
00:11:59comme chez certains avocats,
00:12:02des choses qui sont parfois,
00:12:03ne sont pas très correctes.
00:12:04ça vient du fait
00:12:06que le respect des magistrats
00:12:09et le respect des avocats,
00:12:11non plus,
00:12:11je tiens à le dire,
00:12:13n'est pas non plus
00:12:13à l'ordre du jour.
00:12:15Nous ne sommes pas,
00:12:16nous les avocats,
00:12:17considérés comme des gens
00:12:18importants
00:12:19dans les décisions de justice
00:12:21par beaucoup trop
00:12:22de magistrats.
00:12:24Alors,
00:12:24est-ce que c'est parce
00:12:25qu'ils ne nous aiment pas ?
00:12:26Est-ce que c'est une façon d'être ?
00:12:28Est-ce qu'on n'aime pas
00:12:30M. Sarkozy,
00:12:31donc,
00:12:31on va lui donner
00:12:32des peines
00:12:33qu'on n'aurait pas
00:12:34données à d'autres ?
00:12:35Ça,
00:12:36c'est quelque chose
00:12:36qui ne m'insupporte
00:12:38que le citoyen français
00:12:39puisse penser.
00:12:41Écoutez,
00:12:41le citoyen français,
00:12:42M. Jean-Merville,
00:12:43il voit les choses,
00:12:44le citoyen français.
00:12:45Il se dit quand même,
00:12:47qu'est-ce que c'est
00:12:47que ces deux points,
00:12:48deux mesures ?
00:12:48Vous le savez très bien,
00:12:49on ne va pas inciter.
00:12:52Personne ne peut dire,
00:12:53et je ne pense pas
00:12:54à vous non plus,
00:12:54encore une fois,
00:12:55il n'y a pas à généraliser,
00:12:56il n'y a pas tous les avocats
00:12:57dans le même panier,
00:12:58évidemment,
00:12:58et tous les magistrats
00:13:01ridiculent.
00:13:01Il n'empêche,
00:13:02il n'empêche qu'il y a
00:13:03deux points,
00:13:04deux mesures.
00:13:04Encore une fois,
00:13:05je rappelle un certain nombre
00:13:07d'affaires,
00:13:07dont l'affaire Fillon.
00:13:09Mais, c'est-à-dire,
00:13:10on a l'impression quand même,
00:13:11cette histoire,
00:13:12moi, si vous voulez,
00:13:13et encore une fois,
00:13:14je ne suis pas le seul,
00:13:15c'est l'histoire de prison.
00:13:17Encore une fois,
00:13:18on revient là-dessus,
00:13:19mais c'est important.
00:13:20Ils auraient pu faire
00:13:21un appel dessus.
00:13:22On vous condamne,
00:13:22d'accord,
00:13:23à 5 ans de prison,
00:13:24c'est bon,
00:13:24c'est pas bon,
00:13:24c'est juste,
00:13:25c'est pas juste,
00:13:25c'est un problème.
00:13:26Mais pourquoi cette nécessité,
00:13:28ne me dites pas
00:13:29qu'il n'y a pas
00:13:29quelque chose là-dessous,
00:13:30cette nécessité
00:13:31qui soit sous les barreaux
00:13:33ne fût-ce que 48 heures.
00:13:36Mon cher André,
00:13:37j'espère que vous avez tort
00:13:39sur ce plan-là,
00:13:40mais je suis bien obligé
00:13:41de vous rejoindre
00:13:42sur la question
00:13:43que je me pose
00:13:44à cet égard.
00:13:46Et j'avoue que,
00:13:47là,
00:13:48vous en parlez
00:13:48de manière aisée,
00:13:49parce que vous êtes journaliste,
00:13:51il se trouve que moi,
00:13:52je suis avocat,
00:13:53et que je me trouve
00:13:54tous les jours
00:13:54devant des tribunaux
00:13:56où j'ai peu
00:13:58à avoir la crainte
00:13:59et j'avoue
00:13:59à l'avoir
00:14:00de plus en plus
00:14:01que les mots
00:14:03que je vais prononcer,
00:14:04et pourtant,
00:14:05je le fais toujours
00:14:05avec une extrême courtoisie,
00:14:07encore une fois,
00:14:07ça rejoint
00:14:08ce que je dis toujours,
00:14:10j'ai beaucoup,
00:14:10beaucoup,
00:14:11beaucoup de respect
00:14:12pour le terme
00:14:13de la magistrature,
00:14:15mais je me demande
00:14:16si demain matin,
00:14:17je ne peux pas moi-même,
00:14:19en tant qu'avocat,
00:14:20être mal pris
00:14:21et mon client
00:14:22payer
00:14:22ce que je suis.
00:14:24Donc vous voyez,
00:14:25on se fait de l'auto-sensir,
00:14:26et j'avoue que
00:14:27cette chose-là,
00:14:29cette ambiance-là,
00:14:30et d'ailleurs,
00:14:31tiens,
00:14:31je vais reprendre
00:14:32ce terme de l'ambiance.
00:14:33Un peu délétère,
00:14:35d'abord ce que vous dites.
00:14:35Voilà, cette ambiance,
00:14:36je vais la reprendre,
00:14:37et vous allez comprendre
00:14:38pourquoi je la reprends.
00:14:40Nous avons un ministre
00:14:41de la justice ancien,
00:14:43qui,
00:14:44comment dirais-je,
00:14:45lorsque nous avons eu
00:14:47l'affaire d'Outreau,
00:14:48a été le premier,
00:14:49et là,
00:14:50je lui en serai toujours reconnaissant,
00:14:52parce que je sais que Dupond-Moretti
00:14:53est souvent aussi très critiqué,
00:14:55a été le premier
00:14:56à dire
00:14:58tout ça,
00:14:59ça vient de l'ambiance
00:15:00qui règne.
00:15:01Eh bien voilà,
00:15:02c'est l'ambiance
00:15:03qui règne aujourd'hui.
00:15:04Alors on a un auditeur,
00:15:06je crois,
00:15:07ou pas,
00:15:07non,
00:15:07on n'a pas d'auditeur.
00:15:09Donc on n'a pas d'auditeur
00:15:10pour le moment,
00:15:11oui,
00:15:11mais il ne faut pas le dénoncer
00:15:12à ce moment-là.
00:15:15Je voulais vous dire ça,
00:15:16d'accord,
00:15:17vous dites par rapport
00:15:18à cette ambiance,
00:15:20Maître Vialla,
00:15:21mais encore une fois,
00:15:22encore une fois,
00:15:23ce qui est intéressant
00:15:24dans cette histoire,
00:15:26c'est que,
00:15:27vous parlez,
00:15:27on n'est pas dans le corporatisme,
00:15:29vous non plus,
00:15:30et moi encore moins,
00:15:31mais il y a quand même
00:15:32quelque chose,
00:15:33encore une fois,
00:15:34qu'il frappe.
00:15:36C'est la seule chose,
00:15:37encore une fois,
00:15:38on peut dire de Sarkozy
00:15:39beaucoup de choses.
00:15:39Est-ce que nous l'avons,
00:15:40l'auditeur ?
00:15:41Ah, nous avons Xavier.
00:15:43Alors, bonjour Xavier.
00:15:44On vous attendait, Xavier.
00:15:46Bonjour, André.
00:15:48Bonjour.
00:15:50On vous écoute, Xavier.
00:15:52Moi, je trouve ça plutôt sain
00:15:55dans une démocratie mûre
00:15:56qu'on soit capable
00:15:58de défendre les gens puissants,
00:16:00et ça renverse un peu,
00:16:01voilà,
00:16:02la fameuse phrase
00:16:03de la fontaine,
00:16:04selon que vous soyez puissant
00:16:05ou misérable,
00:16:06les jugements de cour
00:16:07vous rendront blanc ou noir.
00:16:08Eh bien,
00:16:09c'est fini l'impunité,
00:16:10c'est terminé l'impunité
00:16:12des politiciens
00:16:12qui, grâce à leur réseau,
00:16:14grâce à leur pouvoir,
00:16:16arrivaient toujours
00:16:17à échapper aux condamnations.
00:16:19C'est terminé.
00:16:20Donc, c'est un très, très bon signal
00:16:22que la justice envoie
00:16:23au monde politique
00:16:25et aux citoyens
00:16:26de dire, voilà,
00:16:27désormais,
00:16:27que vous soyez président
00:16:28de la République,
00:16:30président de région,
00:16:31maire de grandes îles,
00:16:32vous pouvez aller en prison
00:16:33comme Mohamed du 93
00:16:35qui a été chopé
00:16:36en train de divé
00:16:37en bas de sa cité.
00:16:39Parce que, moi,
00:16:40je trouve que c'est beaucoup plus grave
00:16:41qu'un président de la République
00:16:43en devenir
00:16:44et fomenter
00:16:46une corruption organisée
00:16:48au plus haut niveau de l'État.
00:16:49C'est beaucoup plus grave,
00:16:50à mon humble avis,
00:16:52que Mohamed
00:16:53qui vend du chit
00:16:53en bas de la cité,
00:16:54vous voyez.
00:16:55Parce que ça remet en cause
00:16:56toute la structure
00:16:59de la société.
00:16:59Quand les élites
00:17:01organisent et fomentent
00:17:02la corruption,
00:17:03c'est bien plus grave
00:17:04qu'un vendeur de chit
00:17:05en bas de sa cité.
00:17:06D'accord, Xavier.
00:17:07En tout cas,
00:17:08alors, justement,
00:17:09il pose, voilà,
00:17:09voilà, une partie
00:17:11de l'opinion publique.
00:17:12Jean-Marie Valla
00:17:12dit, écoutez,
00:17:13Sarkozy, bon,
00:17:14apparemment,
00:17:15et vous le dites vous-même,
00:17:16il y a des raisons
00:17:17que les juges,
00:17:17il est condamné,
00:17:18il est condamné.
00:17:19Eh bien, c'est pas mauvais
00:17:20que même un président de la République,
00:17:22un ex-président de la République
00:17:23se condamner,
00:17:23ça prouve que personne
00:17:24n'est au-dessus des lois.
00:17:26Vous répondez quoi ?
00:17:28Je vais répondre
00:17:29simplement ceci,
00:17:30c'est que
00:17:30ça n'est pas non plus
00:17:32parce qu'on est président
00:17:33de la République
00:17:33ou ancien président
00:17:34de la République
00:17:35qu'on doit être
00:17:36particulièrement condamné.
00:17:38Et moi,
00:17:38je trouve très bien
00:17:39qu'on soit condamné
00:17:41dès lors qu'on est commis
00:17:42des méfaits.
00:17:44La comparaison
00:17:45que fait ce monsieur
00:17:46est extrêmement gentil,
00:17:48il croit qu'elle serre
00:17:49son affaire,
00:17:51mais elle le dessert
00:17:52complètement.
00:17:53La différence
00:17:54qu'il y a
00:17:54entre celui
00:17:55qu'il appelle Mohamed
00:17:56et qui vend du chit
00:17:57en bas des cités,
00:17:59s'il en parle,
00:18:00c'est qu'on l'a attrapé
00:18:00et qu'il était
00:18:02en train de vendre
00:18:03du chit.
00:18:04Là,
00:18:05en ce qui concerne
00:18:06M. Sarkozy
00:18:07ou n'importe qui d'autre
00:18:08à sa place,
00:18:10le tribunal a reconnu
00:18:11qu'il n'y avait
00:18:11aucune preuve
00:18:12des méfaits
00:18:13qu'on lui reprochait.
00:18:15Donc,
00:18:15voilà.
00:18:16Moi,
00:18:17s'il y avait des preuves
00:18:17qu'on reproche
00:18:19à M. Sarkozy,
00:18:20je serais le premier,
00:18:21tant pis,
00:18:22à applaudir
00:18:23que,
00:18:24quelle que soit
00:18:24la place
00:18:25de la personne
00:18:26qui est accusée,
00:18:26il soit condamné
00:18:27dès lors qu'il y a
00:18:28des preuves.
00:18:28C'est vrai.
00:18:29Je rappelle,
00:18:29je rappelle simplement
00:18:31qu'il a été relaxé
00:18:32par le même tribunal
00:18:33des chefs d'accusation
00:18:34de financement illégal
00:18:35de campagne,
00:18:36de corruption passive,
00:18:37de recel,
00:18:38de détournement
00:18:39de fonds publics
00:18:40libyens.
00:18:41C'est à ça,
00:18:41il a été relaxé.
00:18:42Donc,
00:18:42ils ont lieu simplement,
00:18:44ils ont dit,
00:18:44voilà,
00:18:45association de malfaiteurs.
00:18:46On va continuer
00:18:47d'en parler
00:18:47avec M. Jean-Marie Viala
00:18:49et je crois que nous avons
00:18:49d'autres auditeurs.
00:18:50Une auditrice,
00:18:51bien sûr.
00:18:52Eh bien,
00:18:52écoutez,
00:18:52on prend Sophie
00:18:54et Sophie,
00:18:55vous nous attendez,
00:18:56vous restez avec nous,
00:18:57il y a Samy aussi,
00:18:58vous ne bougez pas.
00:18:59Après cette petite pause,
00:19:01on se retrouve,
00:19:01il faut parler de
00:19:02faut-il juger
00:19:03un ex-président de la République ?
00:19:05Oui,
00:19:06mais comment ?
00:19:06C'est la question.
00:19:09Sud Radio Bercoff
00:19:10dans tous ses états,
00:19:11midi 14h.
00:19:13André Bercoff.
00:19:14Nous sommes donc en ligne
00:19:15avec Sophie
00:19:15qui nous appelle de Biarritz.
00:19:17Bonjour Sophie.
00:19:17Bonjour Sophie.
00:19:18Oui,
00:19:19bonjour André.
00:19:20Je voudrais juste,
00:19:21si vous m'autorisez,
00:19:21vous vous posez
00:19:22ou relevez deux points.
00:19:23Oui.
00:19:24Dans la mesure où les...
00:19:25D'abord,
00:19:26je ne suis pas du tout
00:19:26d'accord avec Xavier
00:19:27qui mélange tout,
00:19:28à mon avis,
00:19:29mais je ne suis pas
00:19:29experte en droit.
00:19:32Dans la mesure où
00:19:33les trois premiers chefs
00:19:34d'inculpation
00:19:34sont tombés,
00:19:35le quatrième en découlant,
00:19:36je ne comprends pas
00:19:37pourquoi il a été retenu.
00:19:38Donc là,
00:19:39c'est une chose
00:19:40que je demande.
00:19:42Et puis,
00:19:43alors ça,
00:19:44c'est vraiment,
00:19:44c'est peut-être
00:19:44une question idiote,
00:19:45mais dans la mesure
00:19:47où le document
00:19:49de Mediapart
00:19:49serait un faux,
00:19:52est-ce qu'il n'y aurait
00:19:52pas vise de procédure
00:19:53et à partir de ce moment-là,
00:19:54dans la mesure où
00:19:55c'est reconnu par la justice,
00:19:56eh bien,
00:19:57écoutez,
00:19:58il n'y a plus de procès,
00:19:59quoi.
00:19:59Alors,
00:20:00deux questions.
00:20:01Alors,
00:20:01première,
00:20:02première,
00:20:03effectivement,
00:20:04ce que disait
00:20:05Sophie,
00:20:06alors,
00:20:07puisque les trois premières,
00:20:09qu'est-ce que c'est
00:20:09que cette histoire
00:20:10d'association
00:20:10d'alfaiteur,
00:20:11est-ce qu'elle tient ?
00:20:12Jean-Marie Véla,
00:20:13l'avocat,
00:20:14et puis deuxièmement,
00:20:14on va parler du document
00:20:15de Mediapart,
00:20:16allez-y.
00:20:16L'avocat va dire
00:20:17qu'elle ne tient pas,
00:20:18évidemment,
00:20:18puisque je suis avocat,
00:20:20la plupart du temps,
00:20:21de la défense.
00:20:22Donc,
00:20:23si j'avais à défendre
00:20:24ce dossier,
00:20:25je défendrais en disant
00:20:26que ça ne tient pas.
00:20:27C'est-à-dire que si les trois
00:20:28chefs d'inculpation
00:20:29ne tiennent pas,
00:20:30je me servirais de ça.
00:20:31C'est ça.
00:20:32Maintenant,
00:20:32ce n'est pas pour ça
00:20:33que je serais suivi
00:20:34par le tribunal.
00:20:35Ce n'est pas le problème.
00:20:35Mais je me servirais de ça.
00:20:37Pourquoi ?
00:20:38Parce que l'association
00:20:39de malfaiteurs,
00:20:39effectivement,
00:20:40c'est une notion
00:20:41un peu philosophique
00:20:42qui dit qu'en fait,
00:20:44on ne voulait pas le faire
00:20:45mais on avait tout fait
00:20:46pour...
00:20:47On avait l'intention.
00:20:49Voilà.
00:20:49Même pas l'intention.
00:20:51Ça se préparait comme ça.
00:20:53Or,
00:20:53dans le dossier
00:20:54de M. Sarkozy,
00:20:55ça complique tout
00:20:56puisque ce sont
00:20:56ses proches collaborateurs
00:20:57qui sont ministres en plus,
00:20:59donc il ne s'est pas associé
00:21:01avec eux.
00:21:01Ils sont associés ensemble.
00:21:04Donc,
00:21:04ça ce sont des éléments
00:21:05de défense d'un avocat
00:21:06au cas où demain
00:21:08il aurait à plaider
00:21:09et je pense que
00:21:10les avocats de M. Sarkozy
00:21:11sont suffisamment
00:21:12remplis de talent
00:21:13pour savoir
00:21:14ce qu'ils ont à faire
00:21:15sur ce plan-là.
00:21:16Enfin,
00:21:16en tout cas,
00:21:16moi je vous donne
00:21:17mon avis.
00:21:19Donc pour vous,
00:21:19ça ne tient pas ?
00:21:21Moi ça ne tient pas.
00:21:22D'accord.
00:21:22Alors,
00:21:23le document Mediapart
00:21:24qui a été très discuté,
00:21:25qui a été effectivement,
00:21:26rappelons que c'était en 2011,
00:21:27ça a joué quand même
00:21:29un rôle non négligeable
00:21:30dans la campagne électorale,
00:21:31Sarkozy-Hollande
00:21:32à l'époque.
00:21:33Alors,
00:21:34le tribunal n'a pas dit
00:21:35que c'est un faux,
00:21:36il a dit
00:21:36serait un faux.
00:21:37Il a quand même,
00:21:39il doute beaucoup,
00:21:40le tribunal...
00:21:41Serait probablement.
00:21:42Voilà,
00:21:42serait probablement un faux.
00:21:43Donc il doute de l'authenticité,
00:21:45alors il y a la polémique là-dessus.
00:21:46Est-ce que si on prouve
00:21:48que c'est un faux,
00:21:49est-ce que ça jette
00:21:51tout le reste
00:21:52à la poubelle,
00:21:53comme on dit ?
00:21:54Alors déjà,
00:21:54il y a deux notions
00:21:55auxquelles vous faites allusion,
00:21:58qui sont très importantes.
00:22:00Vous dites,
00:22:00le tribunal a jugé
00:22:01que ça serait probablement un faux.
00:22:03Et si c'est un faux,
00:22:05est-ce que ça fait tomber ?
00:22:06Alors,
00:22:07dans les deux cas,
00:22:08ça doit faire tomber.
00:22:09Pourquoi ?
00:22:10Parce que,
00:22:11c'est aussi un principe du droit,
00:22:13le doute profite
00:22:16à l'accusé.
00:22:16à l'accusé.
00:22:18Présumption d'innocence.
00:22:19Voilà.
00:22:19D'accord.
00:22:20Donc,
00:22:21si c'est un faux,
00:22:22il ne fallait pas.
00:22:23Ouais.
00:22:23Voilà.
00:22:24Oui, parce que,
00:22:25en plus,
00:22:25même s'il y a le doute
00:22:27qu'il soit un faux,
00:22:28déjà le doute est là.
00:22:29Mais voilà.
00:22:29C'est ce que j'ai bien de vous dire.
00:22:30D'accord.
00:22:31Je crois qu'il y a...
00:22:32On a un deuxième auditeur,
00:22:34oui, Samy,
00:22:34qui nous appelle de Paris.
00:22:35Bonjour, Samy.
00:22:36Bonjour, Samy.
00:22:36Oui, bonjour.
00:22:37Bonjour, André.
00:22:38On vous écoute.
00:22:39Alors,
00:22:40sur le fond,
00:22:42je dirais que
00:22:43tout ça,
00:22:43ne tient pas la route
00:22:44parce qu'il y a un halo,
00:22:46en fait,
00:22:46et un faisceau d'indices
00:22:47autour de M. Sarkozy,
00:22:49avec tout le respect
00:22:49que j'ai pour la fonction présidentielle,
00:22:51à savoir Éric Wörth,
00:22:53les aveux de Lavrieux,
00:22:55les paiements en espèce
00:22:56de Claude Guéant.
00:22:58Enfin,
00:22:58il y a un faisceau d'indices.
00:22:59Bon, bref.
00:23:00On aime bien la présomption
00:23:01d'innocence dans ce pays.
00:23:02On va faire avec.
00:23:03On a l'habitude.
00:23:04C'est une potume.
00:23:05Bref.
00:23:06Maintenant,
00:23:06au-delà du fond,
00:23:08j'ai envie de dire quand même,
00:23:09il faut un peu de décence.
00:23:10Pourquoi ?
00:23:11Le pays traverse
00:23:12une période très difficile.
00:23:14Les Français souffrent.
00:23:15Les gens ont du management
00:23:16des deux bouts.
00:23:17On est dans une justice
00:23:19à deux vitesses.
00:23:20Une justice, en fait,
00:23:21pour les politiques
00:23:21qui, de leur côté,
00:23:23en fait,
00:23:23on leur trouve,
00:23:24en fait, des excuses.
00:23:25Ça dure de façon interminable.
00:23:27Ça va tomber.
00:23:28Ça ne va pas tomber.
00:23:29Et de l'autre côté,
00:23:30ce n'est pas que je rejoins
00:23:30Xavier sur la vente de fides,
00:23:33mais le mec,
00:23:33par exemple,
00:23:33le SDF qui va voler
00:23:34un paquet de pâtes,
00:23:35il est condamné
00:23:36le lendemain directement.
00:23:37Et en même temps,
00:23:38ça arrive à se tranger l'impression.
00:23:39Quand vous dites les politiques,
00:23:41Samir,
00:23:42c'est droite et gauche confondus.
00:23:44Pardon ?
00:23:44Quand vous dites les politiques,
00:23:46c'est droite et gauche confondus.
00:23:48Trois, centre, gauche, nord, sud,
00:23:50est, ouest, pareil.
00:23:51Là, vous avez bien vu le staff,
00:23:53en fait,
00:23:53Macron,
00:23:54le nombre de mises en examen,
00:23:55Thierry Solaire,
00:23:56la liste et les langues,
00:23:57en fait,
00:23:57je n'en terminerai pas.
00:23:58On sera allé jusqu'à 14h, 15h,
00:24:00pour donner tous les noms.
00:24:01Donc, à un moment,
00:24:02il faut un peu de décence,
00:24:04en fait,
00:24:04de la part des avocats,
00:24:06des juges,
00:24:06des magistrats,
00:24:07des gens,
00:24:07en fait,
00:24:07parce qu'en même temps,
00:24:08il faut dire ce qu'il en est.
00:24:10Le régalien,
00:24:10le caractère régalien,
00:24:12était son apogée
00:24:13à l'époque de Sarkozy.
00:24:14Clairement, aujourd'hui,
00:24:15ce régalien,
00:24:16à son époque,
00:24:17devient une sorte de
00:24:19malfrat politisé
00:24:20qui sont en train
00:24:21de faire des règlements de comptes.
00:24:22Et,
00:24:22combien même
00:24:23il y a ces règlements de comptes,
00:24:24je pense que le citoyen
00:24:25mérite mieux que ça,
00:24:26que ce spectacle.
00:24:28Qu'est-ce que vous...
00:24:30Qu'est-ce que ça vous fait ressentir,
00:24:31ce que dit Samy,
00:24:32Maître Viala ?
00:24:34Ces raisonnements
00:24:36de citoyens,
00:24:37parce que je pense que
00:24:39Samy est un citoyen
00:24:40comme nous tous,
00:24:41me font une peur affreuse.
00:24:43Pourquoi ?
00:24:44Parce que
00:24:45je sens du sein juste
00:24:48dans tout ça.
00:24:50C'est-à-dire que
00:24:51vous vous posez
00:24:52la question de savoir
00:24:53si les magistrats,
00:24:54pas vous,
00:24:55André Berkhoff,
00:24:56mais la plupart
00:24:57des commentateurs
00:24:58se posent la question
00:24:59de savoir
00:24:59si les magistrats
00:25:01ont pris des décisions
00:25:02avec la haine.
00:25:04Non, mais là,
00:25:04il ne parle pas
00:25:05de cette haine-là,
00:25:06pardon.
00:25:06Il parle des politiques
00:25:07qui se sont trouvés
00:25:10pris dans la main
00:25:10dans le pot de confiture.
00:25:14Et il dit,
00:25:14en fait,
00:25:15on revient à ça,
00:25:16selon qu'on serait
00:25:16puissant ou misérable,
00:25:17il dit,
00:25:18pourquoi jusqu'ici,
00:25:20dit-il,
00:25:20je reprends les points de Samy,
00:25:21pourquoi deux poids
00:25:22et deux mesures,
00:25:23et pourquoi,
00:25:24effectivement,
00:25:25quand un politique,
00:25:26quel qu'il soit,
00:25:27ou d'ailleurs qui que ce soit,
00:25:28un journaliste,
00:25:29un avocat,
00:25:29ou autre,
00:25:30a fait quelque chose
00:25:33qui n'allait pas très bien,
00:25:34pourquoi ne serait-il
00:25:34pas condamné au même titre ?
00:25:36C'est ça,
00:25:36la question de Samy.
00:25:37Mais on est tous d'accord
00:25:38là-dessus.
00:25:38La question,
00:25:39je ne sais pas,
00:25:40il pose la question
00:25:41à un journaliste
00:25:42ou à un avocat.
00:25:43S'il pose la question
00:25:44à un journaliste,
00:25:44le journaliste qui est intelligent
00:25:46comme vous l'êtes,
00:25:47vous allez lui dire,
00:25:47écoutez,
00:25:48je ne sais pas
00:25:48de quel dossier vous parlez,
00:25:49je n'en ai pas du tout
00:25:50le moindre détail,
00:25:52donc je ne peux pas vous répondre.
00:25:54S'il parle à l'avocat,
00:25:55l'avocat va lui répondre
00:25:56tout simplement
00:25:56la norme absolue,
00:25:58c'est-à-dire que ce que je dis
00:26:00et toujours et que je crie,
00:26:02on ne transforme jamais
00:26:03un coupable en innocent,
00:26:05ça n'existe pas.
00:26:06Il y a certains confrères
00:26:08qui ont fait toute leur carrière
00:26:09sur cette prétendue possibilité,
00:26:12alors qu'en réalité,
00:26:13il s'agit de vices,
00:26:16de procédures
00:26:17qui faisaient élargir les gens
00:26:19parce qu'on ne pouvait pas
00:26:20les juger.
00:26:21Mais ça ne les transformait pas
00:26:23en innocents.
00:26:24Vous savez très bien
00:26:24de qui je parle
00:26:25et de quoi je parle
00:26:26quand je parle de ça.
00:26:28Donc, la question...
00:26:29Oui, on utilise des arguments
00:26:30de vices de procédure
00:26:31alors que la personne
00:26:32est visiblement coupable,
00:26:34mais parce que par des...
00:26:36Comment on dirait ?
00:26:37Par des magouilles du droit,
00:26:38je pourrais dire,
00:26:38quand même, quelque part.
00:26:39Non, non, n'employez pas
00:26:40le terme magouille
00:26:41parce que, écoutez,
00:26:43j'étais à Versailles
00:26:44et je le dis
00:26:44parce que pour une fois
00:26:45que j'ai eu affaire
00:26:45à un président magnifique
00:26:47qui est descendu
00:26:47dans le tribunal
00:26:49pour saluer tous les avocats,
00:26:51ça ne m'était jamais arrivé.
00:26:53Il est venu nous saluer tous
00:26:55et je sais s'ils savaient
00:26:56que je venais là
00:26:56pour hurler beaucoup.
00:26:58Et donc, si vous voulez,
00:27:00ne dites pas magouille.
00:27:02Peut-être pas magouille,
00:27:02mais enfin,
00:27:03il y a des artifices, disons.
00:27:05Non, ce n'est pas des artifices.
00:27:07Là, je viens d'attaquer
00:27:08une chose très importante
00:27:09qui, j'espère,
00:27:11le Conseil constitutionnel
00:27:12la prendra en charge.
00:27:14J'en ai assez
00:27:16que le parquet
00:27:16puisse citer directement
00:27:18des gens
00:27:18devant un tribunal
00:27:20sans qu'il y ait
00:27:20une enquête
00:27:21à charge et à décharge.
00:27:22Bien.
00:27:23C'est un truc très important
00:27:25parce que si jamais je gagne,
00:27:26ça fout en l'air
00:27:27à peu près tout
00:27:28ce qui est fait actuellement
00:27:29sur le plan
00:27:29de la procédure pénale.
00:27:31Mais,
00:27:33le procureur de la République
00:27:34m'a salué
00:27:35quand je suis parti
00:27:36et le président aussi.
00:27:38Je n'ai pas eu
00:27:38de heurts,
00:27:39je n'ai pas eu de peine.
00:27:40Oui, mais ce n'est pas le problème.
00:27:41Mais si !
00:27:42Parce qu'on peut finir
00:27:43par avoir peur
00:27:44au bout d'un moment.
00:27:45Donc,
00:27:46et s'auto-censurer.
00:27:47Voilà.
00:27:47C'est ça.
00:27:48On peut finir
00:27:49par avoir peur.
00:27:50et il est hors de question
00:27:52que les avocats
00:27:53finissent par avoir peur
00:27:54de dire ce qu'ils ont à dire
00:27:56et de faire ce qu'ils ont à faire.
00:27:58Et encore une fois,
00:27:59ce monsieur
00:27:59qui vient d'appeler,
00:28:01qui est certainement
00:28:02très intelligent
00:28:03parce qu'il a réfléchi
00:28:04au problème,
00:28:06il faut quand même
00:28:06qu'il sache
00:28:07qu'aucun avocat
00:28:09ne transforme
00:28:10en coupable
00:28:11en innocent
00:28:11car ce n'est pas
00:28:13l'avocat
00:28:14qui rédige
00:28:14les jugements
00:28:16ni les arrêts,
00:28:18ce sont les juges.
00:28:19Non, non, bien sûr.
00:28:20Et ça, c'est évident.
00:28:22Et d'ailleurs,
00:28:22on sait très bien
00:28:23que même
00:28:25un vice de procédure,
00:28:26comme vous dites,
00:28:27ne transforme pas
00:28:28le coupable
00:28:28en innocent.
00:28:29Il reste simplement,
00:28:30peut-être,
00:28:31il achappe
00:28:31un certain nombre
00:28:32de sanctions.
00:28:34Voilà.
00:28:34Et un avocat
00:28:35qui ne soulève pas
00:28:36les nullités
00:28:36d'un dossier
00:28:38quand il défend quelqu'un
00:28:39pourrait être assigné
00:28:40en responsabilité
00:28:41demain devant l'ordre
00:28:42des avocats
00:28:43parce qu'il n'a pas fait
00:28:43son métier.
00:28:44Ça, c'est autre chose.
00:28:45Ça, l'avocat,
00:28:46il est là
00:28:47pour défendre son client.
00:28:48On ne va pas reprocher
00:28:49à l'avocat
00:28:50par défendre son client.
00:28:51Non, le problème
00:28:52que posait Samy,
00:28:53juste parce qu'on va
00:28:54terminer là-dessus,
00:28:55je crois que c'est
00:28:55un problème
00:28:56beaucoup plus...
00:28:57Enfin, général.
00:28:58Le vrai problème,
00:28:59il est quoi ?
00:29:00Il est que,
00:29:01et c'est un ressenti,
00:29:02vous avez raison,
00:29:02et c'est tout le problème
00:29:03de la justice
00:29:04face au ressenti
00:29:05de citoyens,
00:29:07c'est de dire,
00:29:07visiblement,
00:29:08il y a eu un certain
00:29:08nombre de choses
00:29:09et il citait
00:29:10un certain nombre
00:29:11de faits
00:29:12que l'on connaît
00:29:12et que la justice connaît
00:29:14et qui ne sont pas
00:29:14très, très reluisants,
00:29:16et il disait,
00:29:17voilà,
00:29:18il faut quand même
00:29:18que la justice
00:29:19montre qu'elle est,
00:29:21et en fait,
00:29:21il est là le problème,
00:29:22il est très difficile,
00:29:24il n'est pas nouveau,
00:29:25la Fontaine en parlait
00:29:26il y a trois siècles,
00:29:27donc,
00:29:27c'est que la justice
00:29:29ne fasse pas
00:29:30du deux points
00:29:30et deux mesures.
00:29:31Vraiment,
00:29:32c'est ça le vrai problème.
00:29:33Eh bien,
00:29:34ce monsieur a raison
00:29:34et il faut qu'il sache
00:29:36de manière définitive
00:29:38que nous sommes
00:29:40tout à fait d'accord
00:29:41avec le fait
00:29:42qu'il n'y a pas
00:29:42de petits ou de grands
00:29:44en matière de justice,
00:29:46mais il faut quand même
00:29:47que quand on est
00:29:48un citoyen normal,
00:29:50avant de condamner
00:29:51à l'avance
00:29:51ce qu'on n'a pas fait
00:29:52ou qu'on a fait,
00:29:53il faudrait quand même
00:29:54savoir de quoi on parle.
00:29:55Je crois que nous avons...
00:29:56Oui, on a qu'il y a
00:29:57un dernier auditeur.
00:29:58Bonjour Jérôme.
00:29:59Bonjour Jérôme.
00:30:00Oui, bonjour André,
00:30:02bonjour apôtre,
00:30:02à votre invité.
00:30:04Écoutez,
00:30:05je ne me permettrai pas
00:30:06de faire la synthèse,
00:30:07j'en ai sûrement pas
00:30:08la capacité,
00:30:09mais je crois qu'il y a
00:30:10beaucoup de choses
00:30:10qui ont été dites
00:30:11et moi je retiens
00:30:13effectivement
00:30:14ce que disait
00:30:14votre spécialiste.
00:30:16Jean-Marie Gallard.
00:30:17Jean-Marie Gallard.
00:30:19Il ne faudrait pas
00:30:20que tous les Français
00:30:21se prennent pour
00:30:22c'est injuste.
00:30:23Mais malheureusement,
00:30:24le peuple a faim.
00:30:25Le peuple a faim
00:30:26des têtes,
00:30:27c'est pas aujourd'hui.
00:30:28Il faut donner des têtes
00:30:28au peuple
00:30:29pour qu'il soit rassasié
00:30:31un peu de jeu
00:30:32et un peu de teint.
00:30:33Donc,
00:30:34la condamnation
00:30:35de M. Sarkozy,
00:30:35je trouve qu'elle est
00:30:36très chocante,
00:30:37en tout cas,
00:30:38sur ce type de motif.
00:30:40Que ce soit
00:30:40pour M. Sarkozy,
00:30:42pour M. Mitterrand
00:30:43avec Mazarine
00:30:44et les affaires urbains
00:30:46au niveau du PS
00:30:47à l'époque.
00:30:47Il n'est pas allé en prison,
00:30:49M. Mitterrand.
00:30:49Heureusement pour lui.
00:30:50Non, non, mais
00:30:51heureusement pour lui.
00:30:52Mais, je veux dire,
00:30:53ça donne une image
00:30:54de la France
00:30:54qui est délétère.
00:30:56Oui.
00:30:56Et à force,
00:30:58je dirais,
00:30:58de crucifier le politique,
00:31:00on finira par avoir
00:31:01que des médiocres.
00:31:02Je pense qu'à un moment donné,
00:31:04il y avait des choses,
00:31:05effectivement,
00:31:06qui s'appelaient à l'époque,
00:31:07la raison de l'État,
00:31:08etc.
00:31:09Il faut bien que les gens
00:31:09sachent que déjà,
00:31:10ils se salissent les mains
00:31:11pour nous,
00:31:12tous les jours.
00:31:13Donc, moi,
00:31:13il y a des limites,
00:31:14effectivement,
00:31:15à la dignité
00:31:16et au niveau des droits
00:31:18de l'homme
00:31:18à ne pas dépasser.
00:31:20Mais à force,
00:31:20je dirais,
00:31:21de faire ça,
00:31:22moi, je crois que ça pose
00:31:23le problème
00:31:23du contre-pouvoir politique.
00:31:25C'est-à-dire,
00:31:26il n'y a plus de...
00:31:28Il n'y a plus de contre-pouvoir.
00:31:30C'est vraiment là,
00:31:30le problème.
00:31:31Vous avez tout à fait raison,
00:31:32Jérôme.
00:31:33Voilà, c'est tout ce que
00:31:33je me permets de dire.
00:31:36Les médias,
00:31:37la justice
00:31:37et les politiques,
00:31:38aujourd'hui,
00:31:39je crois que ce que veut
00:31:40le français,
00:31:40c'est des résultats.
00:31:41Je me permets la comparaison.
00:31:43Quand Bernard Tapie avait dit
00:31:45« J'ai très bien compris
00:31:45comment je vais devenir
00:31:46champion d'Europe »,
00:31:47il l'était 4 ans après.
00:31:48Donc, au bout d'un moment,
00:31:49je crois que ce qu'on demande,
00:31:50c'est des résultats.
00:31:52Tout en respectant,
00:31:53on va dire,
00:31:54principalement,
00:31:55les règles de base
00:31:55des droits de l'homme.
00:31:56Mais après,
00:31:56on s'en fout.
00:31:57Ce qu'on veut,
00:31:57c'est des résultats.
00:31:58Ce que vous voulez,
00:31:59c'est que la France
00:32:00ne soit plus avec
00:32:003 400 000 milliards
00:32:04de dettes,
00:32:05par exemple.
00:32:06Je rajouterai,
00:32:07comme disait
00:32:08Michel Rocard,
00:32:09effectivement,
00:32:10qu'on n'accepte pas
00:32:11toute la misère du monde
00:32:12et qu'à un moment donné,
00:32:13on prenne notre part.
00:32:14Moi, je crois
00:32:15que notre part,
00:32:15on l'a prise.
00:32:16Et maintenant,
00:32:17il faut passer à des choses...
00:32:18Si on ne traite pas
00:32:19les problèmes républicains,
00:32:20ça va déraper plein de fer.
00:32:24Merci, Jérôme.
00:32:25Un mot sur l'avenir
00:32:28de cette histoire.
00:32:29Maître Vialla,
00:32:30sur l'avenir de cette histoire,
00:32:31c'est la justice
00:32:31qui le dira.
00:32:32Est-ce qu'on peut augurer
00:32:35de quoi dans cette histoire ?
00:32:37Eh bien, mon ami,
00:32:39mon excellent confrère
00:32:40Stéphane Goldenell
00:32:41disait une chose
00:32:42l'autre jour
00:32:43avec laquelle
00:32:43j'étais entièrement d'accord
00:32:44et pourtant,
00:32:45je ne suis pas toujours
00:32:45d'accord avec lui.
00:32:47Je suis très triste
00:32:48de ce qui se passe
00:32:48en ce moment
00:32:49au niveau de la justice
00:32:51parce que c'est mon métier,
00:32:53c'est notre métier
00:32:53de tous les jours
00:32:54et justement,
00:32:56on défend
00:32:56tout ce système-là
00:32:59parce qu'on veut
00:33:00que la justice reste
00:33:03la colonne vertébrale
00:33:04de la démocratie.
00:33:05Encore faut-il peut-être
00:33:06réformer, peut-être
00:33:07quelque part, ce système ?
00:33:08Beaucoup de choses
00:33:09sont pas réformées.
00:33:10Beaucoup de choses.
00:33:11Merci Jean-Marie Vialla
00:33:12et on vous recevra
00:33:13bientôt pour votre livre.
00:33:15D'accord.
00:33:16André Bercoff.
00:33:18En France,
00:33:18ce n'est une surprise
00:33:19pour personne,
00:33:20le système hospitalier
00:33:21va mal
00:33:22et si vous pensiez
00:33:22que la crise sanitaire
00:33:23allait provoquer un sursaut,
00:33:25eh bien, vous trompiez André.
00:33:26Ah bon ?
00:33:27Alors, c'est incroyable.
00:33:29Vous me dites
00:33:29que le système va mal.
00:33:31C'est vrai qu'on se demande
00:33:32ce qui se passe.
00:33:34Alors, ce qui se passe,
00:33:35je vais vous dire,
00:33:36hôpital d'Evreux,
00:33:37Maud.
00:33:38Hôpital d'Evreux,
00:33:39faute de moyens,
00:33:40le centre hospitalier d'Evreux
00:33:42a dû faire appel
00:33:43à la population
00:33:43pour ouvrir plus de lits.
00:33:45L'établissement hospitalier
00:33:46a opté
00:33:47pour un emprunt citoyen.
00:33:48On en est là en France,
00:33:50l'emprunt citoyen
00:33:51avec 3 400 000 milliards
00:33:54de dettes.
00:33:55de dettes,
00:33:56vous le savez.
00:33:57Alors, après,
00:33:59Saint-Lôme dans la Manche
00:34:00et Fréjus-Saint-Raphaël
00:34:01dans le Var,
00:34:02c'est le troisième hôpital
00:34:03à se lancer
00:34:03dans le financement participatif.
00:34:05Voilà.
00:34:05Vous savez,
00:34:06chaque prêteur peut verser
00:34:07entre 1 000 et 10 000 euros,
00:34:08placement rémunéré
00:34:09à 2,8%
00:34:10brut par an.
00:34:13Voilà.
00:34:14C'est-à-dire,
00:34:14chaque année,
00:34:15pendant 7 ans,
00:34:16l'hôpital promet
00:34:17de rembourser
00:34:17aux généraux prêteurs
00:34:18aussi une part
00:34:19de leur capital
00:34:19et intérêt.
00:34:20Eh bien,
00:34:21pourquoi ?
00:34:21Pourquoi on en est,
00:34:23vous imaginez,
00:34:23en France,
00:34:24meilleur système
00:34:25de santé du monde
00:34:26pendant des décennies,
00:34:28voire des siècles.
00:34:29Ouverture de 22 nouveaux lits,
00:34:31voilà,
00:34:31d'hospitalisation
00:34:32dans plusieurs services
00:34:33en décembre 2025.
00:34:35Oncologie,
00:34:36neurologie,
00:34:36rhumatologie,
00:34:37etc.
00:34:38Désengorger les urgences.
00:34:40L'hôpital espère récolter
00:34:41100 000 euros
00:34:42pour un projet
00:34:43qui lui coûtera
00:34:44380 000 euros
00:34:45et devrait débuter
00:34:46mi-octobre.
00:34:47Voilà.
00:34:48C'est une invitation
00:34:48adressée à nos concitoyens
00:34:50à devenir acteurs
00:34:52de la santé publique.
00:34:53C'est ce que déclare
00:34:54Jérôme Riflet.
00:34:56Alors attendez,
00:34:57est-ce qu'on peut
00:34:58un tout petit peu
00:34:59poser les bras
00:35:00nous en tombent,
00:35:00les bras nous en tombent.
00:35:02Vous avez vu
00:35:03combien d'associations
00:35:04théodules,
00:35:05de bureaux théophrastes,
00:35:07combien de,
00:35:08de faire de commissions,
00:35:09on crée des commissions
00:35:10comme disait l'autre
00:35:11quand on a,
00:35:12on ne résout pas un problème,
00:35:13on crée une commission
00:35:13plus une commission
00:35:14plus une commission.
00:35:15Combien de certaines associations,
00:35:17certaines travaillent très bien
00:35:18qui ne servent à rien,
00:35:20qui utilisent l'argent
00:35:20du contribuable,
00:35:22combien d'aides,
00:35:23on a parlé
00:35:24de l'agence française
00:35:25du développement
00:35:25qui donne du Cameroun
00:35:28à la Chine
00:35:29en passant ailleurs,
00:35:30des dizaines de millions
00:35:31avant de penser
00:35:33à la France.
00:35:33Non mais attendez,
00:35:34on peut regarder
00:35:35ce qui se passe
00:35:36un tout petit peu ici
00:35:37et pendant ce temps,
00:35:39on a parlé des frais,
00:35:40par exemple,
00:35:41de la mairie de Paris,
00:35:42d'Anne Hidalgo,
00:35:43par exemple,
00:35:44le maire PS
00:35:45du 18ème arrondissement,
00:35:46Éric Lejoindre,
00:35:47fait laver entre autres
00:35:49ses chemises
00:35:49aux frais des contribuables,
00:35:50paraît-il,
00:35:51il sait refaire
00:35:52des repas magnifiques
00:35:53dans un grand
00:35:54très bien.
00:35:56Mais alors,
00:35:56dites-moi,
00:35:57Anne Hidalgo
00:35:58a refusé
00:35:59pour la quatrième fois
00:35:59de donner
00:36:00les détails
00:36:01de sa note d'offrir
00:36:01en 2020
00:36:02et 2024.
00:36:04C'est un document
00:36:04mondial dépense
00:36:05qui s'élève
00:36:06à plus de 200 000 euros
00:36:07pour notamment
00:36:08compléter sa garde-robe.
00:36:10Mais attention,
00:36:11on ne va pas faire
00:36:11des boucs émissaires,
00:36:12il n'y a pas que
00:36:13Anne Hidalgo
00:36:13et le maire
00:36:14de tel ou tel arrondissement.
00:36:16Il y a,
00:36:16au niveau des dépenses
00:36:18de l'État,
00:36:19des dépenses
00:36:19de fonctionnement,
00:36:21il y a un coulage,
00:36:22il y a un gaspillage,
00:36:24tout le monde le sait,
00:36:26il y a un audit
00:36:27qui n'est jamais fait.
00:36:29Et vous avez aujourd'hui
00:36:30des hôpitaux,
00:36:30je recite,
00:36:31Salaud dans la Manche,
00:36:33Fréjus,
00:36:34Saint-Raphaël
00:36:34dans le Var,
00:36:35Évreux,
00:36:36qui doivent,
00:36:37oui,
00:36:37il faut le dire,
00:36:38mendier auprès des citoyens
00:36:39qui déjà sont taxés
00:36:41jusqu'à l'os,
00:36:43c'est ça,
00:36:44c'est pour avoir
00:36:45quelques lits
00:36:46et quelques chambres
00:36:48d'hôpital.
00:36:49Mais c'est quoi ?
00:36:50Mais on est où, là ?
00:36:52Franchement,
00:36:52on est où
00:36:53dans cette espèce
00:36:54de gaspillage formidable
00:36:56pendant qu'on s'ébat
00:36:57un peu partout
00:36:58et qu'on fait
00:36:59des grandes déclarations politiques
00:37:01sur le monde
00:37:01et la géopolitique
00:37:02et on est infoutus
00:37:04de s'occuper
00:37:05de ces concitoyens
00:37:06sur la santé ailleurs ?
00:37:09Franchement,
00:37:10vraiment,
00:37:10il y a des moments
00:37:11où il y a des coups
00:37:12de pieds occultes
00:37:13qui se perdent.
00:37:21Invité sur RTL hier
00:37:22pour promouvoir le film
00:37:23Moi qui t'aimais
00:37:24une sorte de biopic
00:37:25sur Montant et Signoret,
00:37:26Marina Foy,
00:37:27ça a profité de l'occasion
00:37:28pour exprimer son opinion
00:37:30sur l'immigration
00:37:30et le moins qu'on puisse dire
00:37:31c'est que ça n'est pas
00:37:32passé inaperçu.
00:37:34Il y a une chose
00:37:35que je ne comprends pas
00:37:36c'est qu'on est à une époque
00:37:37où on parle beaucoup
00:37:37de bienveillance
00:37:38et d'empathie
00:37:39qui sont des mots
00:37:40qui reviennent tout le temps.
00:37:41Je ne comprends pas
00:37:42le problème empathique
00:37:44vis-à-vis du sort
00:37:45des migrants
00:37:46surtout dans un pays
00:37:47comme la France
00:37:47où les Français
00:37:48sont tous très attachés
00:37:50à leur culture
00:37:51à leur terre
00:37:52à leur région
00:37:53donc comment se fait-il
00:37:54que ce soit si compliqué
00:37:55de se projeter
00:37:56dans ces histoires
00:37:57de gens
00:37:57qui se déracinent
00:37:59qui peu importent
00:38:00les raisons économiques
00:38:01politiques, familiales
00:38:02on est dans des questions
00:38:03de survie
00:38:03ils abandonnent
00:38:04leur famille
00:38:05leur terre
00:38:06leur culture
00:38:06c'est un déchirement
00:38:07sans doute
00:38:10parce qu'ils n'ont pas le choix
00:38:11pourquoi eux
00:38:12ils n'auraient pas
00:38:12le droit d'avoir
00:38:13des perspectives
00:38:14que nous on s'accorde
00:38:15c'est quoi
00:38:15comment fonctionne
00:38:16le principe
00:38:17de hiérarchisation
00:38:18de l'être humain
00:38:19qui fait que
00:38:19toi tu as le droit
00:38:20à une vie décente
00:38:22et pas toi
00:38:23le problème
00:38:25il est politique
00:38:26c'est pour ça
00:38:27que je demande des chiffres
00:38:28vous demandez des chiffres
00:38:29Marina Foyce
00:38:30vous dites
00:38:31pourquoi toi
00:38:32et pas l'autre
00:38:33oui
00:38:34c'est une question
00:38:35qui se pose
00:38:36et qui est légitime
00:38:37et qui part de bons sentiments
00:38:39sauf ce qu'il y a une question
00:38:40excusez-moi
00:38:41chère Marina Foyce
00:38:42qui prouve qu'au UV
00:38:43je ne sais plus sur quelle planète
00:38:45est-ce que c'est la planète Mars
00:38:46ou la planète du cinéma surventionné
00:38:48je ne sais pas
00:38:49vous savez ce qui se passe aujourd'hui
00:38:51c'est très simple
00:38:52vous avez énormément de migrants
00:38:54et vous sauriez
00:38:55et moi je serais à leur place
00:38:57j'aurais envie de venir
00:38:58mais combien
00:39:00combien
00:39:01dizaines de millions
00:39:02centaines de millions
00:39:04vous dites pourquoi pas
00:39:05mais accueillons tout le monde
00:39:06évidemment
00:39:06mais accueillons tout le monde
00:39:08mais qu'est-ce qui vous concerne
00:39:09savez-vous
00:39:10que l'immigration régulière
00:39:12et irrégulière inclus
00:39:13représente un coût brut
00:39:14chiffré
00:39:14à 75,1 milliards d'euros
00:39:17pour une avance publique
00:39:18vous demandez des chiffres
00:39:19l'AME
00:39:20vous savez l'aide médicale d'état
00:39:21qui va
00:39:22aux migrants illégaux
00:39:24je dis bien les migrants illégaux
00:39:26c'est 1,3 milliard d'euros
00:39:28par an
00:39:28vous savez que
00:39:30selon le CDE
00:39:31les prestations non-crétributives
00:39:34perçues par l'ensemble
00:39:35de personnes nées à l'étranger
00:39:36c'est la moyenne
00:39:3720 milliards d'euros par an
00:39:38vous les déchiffrent
00:39:39la CNAF
00:39:41l'allocation non-crétributive
00:39:43versée au foyer d'étrangers
00:39:44allocation
00:39:45aide au logement RSA
00:39:47pourrait représenter
00:39:489 milliards d'euros
00:39:49alors moi je veux bien
00:39:51je veux bien
00:39:51on aide
00:39:52AME
00:39:52transport
00:39:53etc
00:39:53etc
00:39:54sans parler des OQTF
00:39:56sans parler des étrangers
00:39:58154 000
00:40:00en 100 titres de séjour
00:40:02mais dites-moi
00:40:03vous pensez un tout petit peu
00:40:04aussi aux français
00:40:05qui dorment dans la rue
00:40:06vous pensez aux agriculteurs
00:40:08qui sont payés
00:40:10800 000 euros par mois
00:40:11et vous dites
00:40:12ah mais il ne s'agit pas d'opposer
00:40:13il ne s'agit pas d'opposer
00:40:15les français de quelque
00:40:16de quelque religion
00:40:18de quelque ethnie
00:40:19de quelque origine
00:40:20que ce soit
00:40:21et bien excusez-moi
00:40:22il faut peut-être d'abord
00:40:24penser à ces gens
00:40:25qui vivent en France
00:40:26et qui ont
00:40:27et qui vivent mal
00:40:29vous savez très bien
00:40:30combien de millions
00:40:31sont sous le sol de pauvreté
00:40:32mais ça
00:40:33ça n'a pas l'air
00:40:34de vous gêner du tout
00:40:35ça ne gêne pas
00:40:36évidemment
00:40:37parce que
00:40:38quand on vit
00:40:39sur une planète protégée
00:40:40quand on voit
00:40:41moi je vous dis une chose
00:40:42et je pense vraiment
00:40:43je dis que
00:40:44ceux qui parlent
00:40:45des migrants
00:40:46des migrants illégaux
00:40:47de ceux qui sont rentrés
00:40:49clandestinement
00:40:50sur le territoire français
00:40:51aidés par telle ou telle
00:40:53association
00:40:54de telle ou telle
00:40:55société ouverte
00:40:56et bien
00:40:57franchement
00:40:58et ce n'est pas
00:40:59de la démagogie
00:40:59qu'ils en prennent déjà
00:41:00un ou deux
00:41:01qu'ils le fassent
00:41:02déjà
00:41:02et ça ce serait déjà
00:41:04respectable
00:41:05mais comment c'est à dire
00:41:07quand on voit
00:41:08la situation
00:41:08de pauvreté
00:41:10de précarité
00:41:11dans lequel vivent
00:41:11des millions de français
00:41:12et bien excusez-moi
00:41:14chère Marina Foyce
00:41:15qu'on le commence
00:41:17et que vous commenciez
00:41:18et que nous commencions
00:41:19à s'occuper d'eux
00:41:20et oui
00:41:21parce que sinon
00:41:23on sait très bien
00:41:24ce qui arrivera
00:41:25alors ça suffit
00:41:26ça suffit
00:41:27qu'il y ait des milliards
00:41:28et des hôtels
00:41:29et des chambres d'hôtels
00:41:31réservés pour un certain
00:41:32nombre de choses
00:41:33de gens
00:41:33pardon
00:41:34qui viennent d'arriver
00:41:35et que des français
00:41:36dorment encore dans la rue
00:41:37ou dans leur voiture
00:41:38voilà
00:41:39il faut un tout petit peu
00:41:41arrêter ce massacre là
00:41:42et surtout
00:41:43arrêter cet aveuglement
00:41:45redescendre sur terre
00:41:46et voir ce qui se passe
00:41:48dans votre cher
00:41:49et doux pays
00:41:49douce France
00:41:50cher pays de mon enfance
00:41:52toute la semaine
00:41:53en fait
00:41:53qui va rester assez calme
00:41:55avec ce temps
00:41:56plutôt lumineux
00:41:57même si les températures
00:41:58ne flambent pas
00:41:59elles sont de saison
00:42:00souvent 20 à 25 degrés
00:42:01l'après-midi
00:42:03Sud Radio Bercov
00:42:05dans tous ses états
00:42:06le face à face
00:42:08et oui
00:42:09le face à face
00:42:10pour parler de qui
00:42:12de quelqu'un
00:42:13dont on parle beaucoup
00:42:14mais à juste titre
00:42:16parce que c'est
00:42:16le seul
00:42:17la seule présidente
00:42:19de la république
00:42:19que je connaisse
00:42:21qui fait parler de lui
00:42:226 fois par jour
00:42:23c'est-à-dire
00:42:24à chaque fois
00:42:25avec effectivement
00:42:26de nouvelles
00:42:27de nouvelles
00:42:28étapes
00:42:30de nouveaux
00:42:30de nouveaux
00:42:32scoops
00:42:33et de nouvelles
00:42:35comment dirais-je
00:42:37Trump
00:42:37c'est vraiment
00:42:38on dit un éléphant
00:42:39ça Trump énormément
00:42:40mais c'est surtout
00:42:41l'éléphant
00:42:42je ne sais pas
00:42:43si dans le magasin de porcelaine
00:42:44ou dans le salon
00:42:45bonjour Jean-Baptiste Noé
00:42:47bonjour
00:42:47bonjour
00:42:48vous êtes spécialiste
00:42:49de géopolitique
00:42:50vous vous occupez
00:42:51de la revue conflit
00:42:52et je voudrais savoir
00:42:54un peu avec vous
00:42:55parce que
00:42:56vous suivez ça
00:42:57très bien
00:42:58et
00:42:58l'impression
00:42:59que j'ai
00:43:01et je crois
00:43:01que je ne suis pas le seul
00:43:02c'est de voir
00:43:04que l'Amérique
00:43:05depuis
00:43:06allez
00:43:06on ne va pas revenir
00:43:07à la première guerre mondiale
00:43:08mais quand même
00:43:09et
00:43:11après la doctrine Monroe
00:43:13l'isolationisme
00:43:14etc
00:43:15s'occuper beaucoup
00:43:16de nation building
00:43:17fomenter un certain nombre
00:43:19de coups d'état
00:43:20ou de renversements
00:43:21de nations
00:43:22avec les bonheurs
00:43:24et les désespoirs
00:43:25que l'on sait
00:43:25on ne va pas
00:43:26tous les citer
00:43:27de l'Irak
00:43:27à l'Afghanistan
00:43:28en passant par
00:43:29un certain nombre
00:43:30d'autres pays
00:43:31et on a l'impression
00:43:32et corrigez-moi
00:43:33si je me trompe
00:43:36on a l'impression
00:43:37quand même
00:43:37qu'aujourd'hui
00:43:38que la guerre
00:43:38s'est déplacée
00:43:39à l'intérieur
00:43:40de l'Amérique
00:43:40je m'explique
00:43:41ce n'est pas la guerre
00:43:42de sécession
00:43:43ce n'est pas
00:43:44une guerre civile
00:43:45comparaison n'est pas raison
00:43:46mais on voit très très bien
00:43:48avec la politique
00:43:49du second
00:43:50qu'Adriena
00:43:52je dirais
00:43:52de Trump
00:43:53avec Tulsi Gabbard
00:43:54avec
00:43:55les
00:43:56Pam Bondi
00:43:58avec la sécurité
00:43:59avec ICE
00:44:00avec la chasse
00:44:01aux migrants
00:44:01clandestins
00:44:02avec l'histoire
00:44:04des impôts
00:44:04avec tout cela
00:44:05on a l'impression
00:44:06vraiment
00:44:06que cette fois-ci
00:44:07il y a frontalement
00:44:08il y a l'affrontement
00:44:09vraiment
00:44:10c'est peu côte à côte
00:44:11depuis longtemps
00:44:12mais c'est face à face
00:44:13et cette fois-ci
00:44:14c'est à l'intérieur
00:44:15des Etats-Unis
00:44:16qu'en pensez-vous ?
00:44:18oui tout à fait
00:44:19il y a
00:44:19on s'éluine toujours
00:44:21à juste raison d'ailleurs
00:44:22le fait qu'il y a
00:44:23des tensions
00:44:23au sein des Etats-Unis
00:44:24qu'il y a effectivement
00:44:25des groupes
00:44:26qui sont parfois opposés
00:44:27mais là
00:44:28ça prend une dimension
00:44:29qu'on a rarement vue
00:44:30dans les décennies écoulées
00:44:32même quand il y avait
00:44:34des tensions politiques
00:44:35ou des affrontements politiques
00:44:36et surtout
00:44:36ce qui est ennuyeux
00:44:38pour l'unité américaine
00:44:39c'est qu'on a du mal
00:44:41à voir des éléments
00:44:42qui pourraient servir
00:44:43de fédérateur
00:44:44il y a un effet
00:44:46de radicalisation
00:44:47où chacun va camper
00:44:49sur ses positions
00:44:50et va de plus en plus
00:44:52affirmer ses positions
00:44:53sans possibilité
00:44:55de dialogue
00:44:55entre les différents mouvements
00:44:57et ça
00:44:57c'est effectivement
00:44:58assez inquiétant
00:44:59Oui
00:44:59et surtout
00:45:01ce qui est inquiétant
00:45:02Jean-Baptiste Noé
00:45:04c'est que
00:45:05la tension est très forte
00:45:07vous savez
00:45:07pour qui
00:45:08comme moi
00:45:08comme vous
00:45:09on suit
00:45:09les réseaux sociaux
00:45:10les publications
00:45:11etc
00:45:11c'est quand même
00:45:13tout à fait
00:45:14alors aujourd'hui
00:45:15il y a évidemment
00:45:16tous les podcasteurs
00:45:17de Tucker Carlson
00:45:19à Rogan
00:45:20en passant par Alex Jones
00:45:21Nick Fuentes
00:45:22et beaucoup d'autres
00:45:23on a l'impression
00:45:24que c'est devenu
00:45:25que l'insulte
00:45:26est devenue institutionnelle
00:45:28c'est-à-dire que c'est vraiment
00:45:29on s'insulte
00:45:30on se traite de fasciste
00:45:31on se traite de raciste
00:45:32etc
00:45:33mais c'est
00:45:34sans aucune
00:45:35alors c'est très bien
00:45:36la liberté d'expression
00:45:37le premier amendement
00:45:38des Etats-Unis
00:45:38mais là
00:45:39sans aucune retenue
00:45:40sans aucune mesure
00:45:41c'est-à-dire
00:45:42vraiment moi
00:45:42ce qui me frappe
00:45:43c'est cette haine
00:45:45disons-le
00:45:46cette espèce de haine
00:45:47incroyable
00:45:48qui sépare aujourd'hui
00:45:49en tout cas
00:45:50deux Amériques
00:45:51et leurs représentants
00:45:52Oui
00:45:52en fait
00:45:53un des éléments négatifs
00:45:55des réseaux sociaux
00:45:56c'est que
00:45:56chacun va aller
00:45:57sur ceux qui pensent
00:45:58comme lui
00:45:59ou les réseaux
00:46:00qui pensent comme lui
00:46:00ou qui vont le confirmer
00:46:01donc on a un biais
00:46:02de confirmation
00:46:03on va dire
00:46:04j'ai raison de penser ça
00:46:06puisque tel média
00:46:07que je suis
00:46:07dit exactement ça
00:46:08et donc
00:46:09on n'a plus forcément
00:46:10cherché des médias
00:46:11ou des réseaux
00:46:12qui vont avoir
00:46:13un point de vue inverse
00:46:14mais la contradiction
00:46:15aide aussi à réfléchir
00:46:16et à sortir
00:46:18un peu de son confort
00:46:19et puis ensuite
00:46:20vous avez un fenôme
00:46:20de part de marché
00:46:21où pour attirer
00:46:22des téléspectateurs
00:46:24des auteurs
00:46:25il faut être
00:46:25peut-être encore plus
00:46:26dans l'insulte
00:46:27de manière à attirer
00:46:28les gens
00:46:28et donc ça va
00:46:29créer une sorte
00:46:31d'individualisation
00:46:32exacerbée
00:46:33Oui c'est ça
00:46:34et on le sent
00:46:35vraiment très très
00:46:36très fortement
00:46:37parce que
00:46:37d'ailleurs Trump
00:46:38a aussi donné le là
00:46:40il faut bien le dire
00:46:40d'abord en disant
00:46:42tous les jours
00:46:42on le sait
00:46:43quand il fait ses conférences
00:46:43de presse
00:46:44vous savez
00:46:44fake news
00:46:45fake news
00:46:46fake news
00:46:46il traite
00:46:48mais évidemment
00:46:49il peut dire
00:46:50que oui
00:46:51mais vous avez bien cherché
00:46:52la manière dont vous avez
00:46:53traité
00:46:54durant mon premier mandat
00:46:56et dans les 4 ans
00:46:57de la présidence Biden
00:46:59c'est vrai que c'était pas
00:47:00piqué des hannetons
00:47:00non plus
00:47:01mais est-ce que vous pensez
00:47:03que cette espèce de tension
00:47:04peut dégénérer
00:47:06je veux dire
00:47:06est-ce que ça peut aller
00:47:07encore plus loin
00:47:08parce qu'on voit
00:47:09les enfantements
00:47:10quand ICE
00:47:10ICE qui est chargé
00:47:11effectivement de traquer
00:47:13et de faire
00:47:14de la remigration
00:47:15des clandestins
00:47:16on voit très bien
00:47:17les
00:47:18et ça va jusqu'à
00:47:19donner la garde nationale
00:47:21les soldats
00:47:21etc
00:47:22on voit très très bien
00:47:23les tensions
00:47:24vraiment très fortes
00:47:25il y en a eu d'autres
00:47:26aux Etats-Unis
00:47:26bien sûr
00:47:27au moment des
00:47:27révoltes afro-américaines
00:47:30et autres
00:47:30mais est-ce que vous a
00:47:32l'impression
00:47:32Jean-Baptiste Noé
00:47:33que ça peut aller
00:47:34encore plus loin
00:47:35je dirais pas
00:47:36jusqu'à la guerre ouverte
00:47:37mais quand même
00:47:37quelque chose
00:47:38de encore plus lourd
00:47:39et violent
00:47:40d'abord je ne l'espère pas
00:47:42j'espère que quand même
00:47:43la démocratie américaine
00:47:44parviendra
00:47:45à pouvoir absorber ça
00:47:47d'ailleurs
00:47:47c'est le rôle
00:47:48d'une démocratie
00:47:49c'est-à-dire d'avoir des tensions
00:47:50des oppositions politiques
00:47:51mais de l'absorber
00:47:52dans une dictature
00:47:53il n'y a pas d'opposition
00:47:54puisque personne ne peut
00:47:55s'opposer au chef d'Etat
00:47:57donc c'est une fragilité
00:47:59apparente
00:47:59effectivement dans une démocratie
00:48:01puisqu'on a des tensions
00:48:02qui s'expriment parfois
00:48:03violemment
00:48:04mais jusqu'à présent
00:48:05les démocraties
00:48:05ont toujours pu
00:48:06les absorber
00:48:07les assimiler
00:48:08et donc c'est là
00:48:09on va voir
00:48:09si la démocratie américaine
00:48:10arrive à jouer son rôle
00:48:11d'accepter
00:48:13qu'il y ait des divergences
00:48:13et c'est normal
00:48:14d'accepter
00:48:15qu'il y ait des opinions
00:48:16contraires
00:48:17et c'est tout à fait
00:48:17normal aussi
00:48:18mais que ça n'arrive pas
00:48:19jusqu'à déchirer
00:48:20de façon irrémédiable
00:48:21le tissu social américain
00:48:23et c'est ça
00:48:23l'enjeu principal
00:48:25et c'est vrai que
00:48:26dès qu'on est dans l'insulte
00:48:27dans l'invective
00:48:27où on va dénier
00:48:29à son adversaire
00:48:30une part de légitimité
00:48:32voire même
00:48:32une part d'existence
00:48:33et bien là
00:48:34on est dans une guerre civile
00:48:35des mots
00:48:36et le danger
00:48:37c'est que ça découle
00:48:38après dans une violence physique
00:48:39c'est ça
00:48:40et la violence physique
00:48:41bon elle a existé
00:48:42elle existe déjà
00:48:43on voit
00:48:44on voit dans les images
00:48:45des images d'affrontement
00:48:46très fort
00:48:47maintenant
00:48:48est-ce que
00:48:48alors
00:48:49l'autre question
00:48:50que je vais vous poser
00:48:50parce qu'on a beaucoup parlé
00:48:51de l'état profond
00:48:52il y a aussi
00:48:53chez Trump
00:48:54et l'équipe de Trump
00:48:56la volonté d'en finir
00:48:57on le voit à tous les niveaux
00:48:58on le voit
00:48:59sur le plan de la santé
00:49:00de Big Pharma
00:49:01avec Robert Kennedy Jr
00:49:02on le voit
00:49:03sur les attaques
00:49:05aujourd'hui nominatives
00:49:06contre Soros
00:49:07et la société ouverte
00:49:09et d'autres
00:49:09aussi
00:49:11on le voit
00:49:12sur Black Lives Matter
00:49:14c'est-à-dire
00:49:16il y a
00:49:16en tout cas
00:49:17un affrontement frontal
00:49:18une volonté
00:49:19d'affrontement frontal
00:49:20on dire
00:49:20l'état profond
00:49:22il faut le casser
00:49:23on n'a pas réussi
00:49:25à le faire
00:49:25jusqu'à présent
00:49:26on va essayer maintenant
00:49:27on est en train
00:49:28d'essayer
00:49:28et on voit la réaction
00:49:29un peu partout
00:49:30alors la question
00:49:32Jean-Baptiste Noé
00:49:32cet état profond
00:49:34est-ce que pour vous
00:49:35il existe
00:49:36il existe vraiment
00:49:37comment
00:49:38comment le définir
00:49:40et surtout
00:49:41est-ce que la volonté
00:49:43d'en finir
00:49:44ou lui
00:49:45a les moyens
00:49:46de résister
00:49:46à un Trump
00:49:48dont après tout
00:49:48il fera
00:49:49il a encore 3 ans
00:49:50à vivre
00:49:50en tout cas
00:49:51à vivre
00:49:51comme président
00:49:52oui alors
00:49:54ce qu'on pourrait
00:49:54ce qu'on peut appeler
00:49:55l'état profond
00:49:56c'est l'administration
00:49:57et c'est
00:49:58le corpus administratif
00:50:00en fait
00:50:01il y a un paradoxe
00:50:01américain
00:50:02c'est que le président
00:50:03de la république
00:50:03enfin le président
00:50:04des états-unis
00:50:05a d'abord
00:50:05très peu de temps
00:50:06c'est des mandats
00:50:07de 4 ans
00:50:07donc ça veut dire
00:50:08qu'en fait
00:50:09d'ici un an
00:50:10on va quand même
00:50:10déjà penser
00:50:11à la prochaine
00:50:11présidentielle
00:50:12et même 2 ans
00:50:13pardon je vous interromps
00:50:14mais 2 ans
00:50:15les mi-termes aussi
00:50:16les mi-termes
00:50:17voilà
00:50:17donc en fait
00:50:17Trump n'est là
00:50:18que pour un temps
00:50:19extrêmement court
00:50:20il le sait
00:50:20il n'y aura pas
00:50:21d'un autre mandat
00:50:22donc il veut vraiment
00:50:22marquer son temps
00:50:23il a en fait
00:50:24à peine un an
00:50:25pour un an et demi
00:50:26pour faire des choses
00:50:27donc c'est très très court
00:50:28et de l'autre côté
00:50:29le président américain
00:50:31a aussi beaucoup
00:50:31de pouvoirs
00:50:32qui sont limités
00:50:32on est dans un pays fédéral
00:50:33donc les états
00:50:35ont une part
00:50:36les états locaux
00:50:37ont une part de pouvoir
00:50:38il y a la cour suprême
00:50:39donc il doit aussi
00:50:41surjouer
00:50:41le verbe
00:50:43surjouer le discours
00:50:44pour montrer
00:50:45qu'il agit
00:50:46et pour montrer
00:50:46qu'il peut faire des choses
00:50:47auprès de son électorat
00:50:48notamment en prévention
00:50:49des mi-termes
00:50:50mais aussi pour montrer
00:50:51qu'il fait des choses
00:50:52alors même que
00:50:53ses pouvoirs
00:50:53sont plus limités
00:50:54que le président
00:50:55de la France
00:50:56oui c'est ça
00:50:57c'est ça qui est paradoxal
00:50:59en fait il a moins de pouvoir
00:51:00qu'Emmanuel Macron
00:51:02enfin toute proportion gardée
00:51:03et d'autant que
00:51:04dans la tradition républicaine
00:51:07qui est activée
00:51:07par notamment
00:51:08cette administration
00:51:09ils sont dans une vision
00:51:10où Washington doit avoir
00:51:11le moins de pouvoir possible
00:51:12et il faut donner
00:51:14du pouvoir
00:51:14aux échelons locaux
00:51:15aux états
00:51:16voilà
00:51:17c'est effectivement
00:51:18une pensée américaine
00:51:19qui émane
00:51:21depuis le début
00:51:21des états unis
00:51:22mais de fait
00:51:22ça retire du pouvoir
00:51:23au président américain
00:51:24donc là aussi
00:51:25il y a une sorte de paradoxe
00:51:27que Trump doit faire face
00:51:28en même temps
00:51:29il n'hésite pas
00:51:30à convoquer
00:51:32la garde nationale
00:51:32et voilà
00:51:34il y va lui
00:51:35évidemment
00:51:36il n'a pas le choix
00:51:36comme vous disiez
00:51:37pour parler de l'actualité
00:51:40alors
00:51:40les deux fronts
00:51:42je parle de politique extérieure
00:51:44dans laquelle
00:51:44il est très très très impliqué
00:51:46et on voit très bien
00:51:48c'est d'un côté
00:51:49la résolution
00:51:50de Russie-Ukraine
00:51:51de la guerre
00:51:52Russie-Ukraine
00:51:53qui n'est pas en train
00:51:54puisque aujourd'hui
00:51:55les drones russes
00:51:56ont bombardé Kiev
00:51:57enfin hier
00:51:58et puis
00:51:59il paraîtrait
00:52:00que Donald Trump
00:52:02qui voulait s'en désintéresser
00:52:03complètement
00:52:04en vendant des armes
00:52:05à l'Europe
00:52:06pour qu'elle les donne
00:52:06à l'Ukraine
00:52:07aujourd'hui il dit
00:52:08peut-être
00:52:09vous pourriez bombarder
00:52:11effectivement
00:52:11même sur le territoire russe
00:52:15alors
00:52:15on ne comprend pas très bien
00:52:16est-ce qu'il y a
00:52:17à votre avis
00:52:18volte-face
00:52:18ou il y a
00:52:20plutôt nécessité
00:52:21et c'est un jeu
00:52:22nécessité
00:52:23en fait de se retirer
00:52:24du jeu
00:52:24comme on avait l'impression
00:52:25de dire
00:52:26écoutez
00:52:26si vous voulez
00:52:27vous Europe
00:52:28acheter des armes
00:52:29on vous les vendra
00:52:30aucun problème
00:52:30mais nous
00:52:31on n'est plus
00:52:32dans ce jeu-là
00:52:33et quid surtout
00:52:34de l'OTAN
00:52:35qu'en pensez-vous ?
00:52:37c'est extrêmement illisible
00:52:38parce qu'il avait dit
00:52:39j'ai réglé la question ukrainienne
00:52:41en quelques heures
00:52:42et puis finalement
00:52:42après en quelques mois
00:52:43il y a eu ce sommet
00:52:44au mois de juillet
00:52:45en Alaska
00:52:45avec Vladimir Poutine
00:52:46qui n'a rien donné
00:52:47tant que Poutine
00:52:49tient le territoire
00:52:50en Ukraine
00:52:51étant que son armée avance
00:52:52même si elle avance doucement
00:52:54il n'y a aucune raison
00:52:55pour qu'il se retire
00:52:56il n'y a aucune raison
00:52:56pour qu'il négocie la paix
00:52:57et donc on a l'impression
00:52:59que Trump s'est fait
00:52:59un petit peu avoir
00:53:00et qu'il a pensé
00:53:02qu'il suffirait
00:53:03de tendre la main à Poutine
00:53:04et de négocier avec lui
00:53:05pour trouver une sortie de crise
00:53:06et d'ailleurs
00:53:07on voit bien
00:53:08qu'il a complètement changé
00:53:09vous l'avez bien dit
00:53:10d'esprit
00:53:11et maintenant
00:53:12il va vers un ton
00:53:13qui est beaucoup plus
00:53:14vindicatif et miliqueux
00:53:15parce qu'en fait
00:53:17on est bloqué
00:53:17il n'y a pas
00:53:18de sortie de crise
00:53:19possible pour l'instant
00:53:20dans cette guerre d'Ukraine
00:53:21oui c'est ça
00:53:22et on voit très très très bien
00:53:24effectivement
00:53:24je crois que vous avez raison
00:53:25il lui a cru
00:53:26the heart of the deal
00:53:27lui le dealer suprême
00:53:28d'abord dans l'immobilier
00:53:30et ensuite en politique
00:53:31il a pensé
00:53:32que le deal
00:53:32réglerait tout
00:53:33et c'est plus compliqué
00:53:34que ça
00:53:35c'est bien
00:53:35c'est bien
00:53:36et puis c'est même
00:53:37c'est un peu humiliant
00:53:38pour la diplomatie américaine
00:53:39qui en fait
00:53:40patine
00:53:41et n'arrive pas
00:53:42à trouver de solution
00:53:43alors que c'est censé
00:53:43être la première puissance mondiale
00:53:44et celle qui résout tout
00:53:45et là c'est vrai
00:53:47que c'est un échec
00:53:48pour Donald Trump
00:53:49pour l'instant
00:53:49que ce dossier ukrainien
00:53:51oui c'est clair
00:53:52on va continuer
00:53:53d'en parler avec vous
00:53:54Jean-Baptiste Lenoé
00:53:55après cette petite pause
00:53:57et on va parler
00:53:57de Netanyahou
00:53:58et de l'autre conflit
00:53:59qui nous occupe
00:54:00nous aussi
00:54:00ce conflit
00:54:01Israël-Palestine-Gaza
00:54:03on en parle tout de suite
00:54:04après cette petite pause
00:54:06Trump
00:54:07Trump
00:54:08effectivement
00:54:09comme dit
00:54:11unique objet
00:54:12de l'assentiment
00:54:13de certains
00:54:14et du ressentiment
00:54:15et quel ressentiment
00:54:16de l'autre
00:54:16alors
00:54:16on est toujours
00:54:17avec Jean-Baptiste Lenoé
00:54:19rédacteur en chef
00:54:20de la revue
00:54:21de l'excellente revue
00:54:22conflit
00:54:22je voudrais dire
00:54:23que je reçois
00:54:23et que je lis
00:54:24avec plaisir
00:54:24et puis nous allons recevoir
00:54:26Sébastien Boussois
00:54:27qui vient d'écrire
00:54:28qui est géopolitologue
00:54:29et qui a écrit un livre
00:54:30Donald Trump
00:54:31retour vers le futur
00:54:32aux éditions marailles
00:54:34un très intéressant livre
00:54:35effectivement
00:54:36retour vers le futur
00:54:37c'est assez ça
00:54:38en ce moment
00:54:39Jean-Baptiste Lenoé
00:54:41je voudrais qu'on parle aussi
00:54:43d'une autre actualité
00:54:44quand même très forte
00:54:45aujourd'hui
00:54:46Donald Trump recevait
00:54:48Benjamin Netanyahou
00:54:50le premier ministre d'Israël
00:54:51pour la quatrième fois
00:54:54pardon
00:54:54du mi-janvier
00:54:55quand même
00:54:55il a prétendu
00:54:59en tout cas
00:54:59il a affirmé hier
00:55:00devant des partenaires
00:55:02du journaliste américain
00:55:03il a dit
00:55:04on est proche
00:55:05d'une solution
00:55:06pour Gaza
00:55:06on est proche
00:55:07d'une vraie solution
00:55:08on n'est pas loin
00:55:09je vous en parlerai
00:55:10en tout cas
00:55:10aujourd'hui
00:55:11ou demain
00:55:11en tout cas
00:55:12quelque chose se passe
00:55:13alors
00:55:14on dit
00:55:14on a entendu
00:55:15effectivement
00:55:16que les otages
00:55:17seraient tous libérés
00:55:18qu'Israël doit se retirer
00:55:20totalement de Gaza
00:55:21etc.
00:55:23est-ce qu'il y a
00:55:24est-ce que
00:55:24à votre avis
00:55:25avec votre analyse
00:55:27est-ce qu'on est
00:55:28assez proche
00:55:29ou sinon au bord
00:55:30non pas du précipice
00:55:31pour une fois
00:55:32mais d'un certain règlement
00:55:34si les otages
00:55:37sont libérés
00:55:37et qu'un accord de paix
00:55:39est trouvé
00:55:39je m'en réjouis
00:55:40c'est ce que je pense
00:55:41tout le monde espère
00:55:42donc ça serait une bonne chose
00:55:44le problème
00:55:45c'est que pour l'instant
00:55:46on a eu beaucoup de promesses
00:55:47on parlait de l'Ukraine
00:55:48avant la pause
00:55:48on n'a pas vu grand chose
00:55:50et on sait bien
00:55:51que c'est un conflit
00:55:51qui dure en fait
00:55:52depuis 1947
00:55:54des questions palestiniennes
00:55:56et sans solution
00:55:57non plus
00:55:57donc on verra
00:55:59attendons de voir
00:56:00en tout cas
00:56:00Netanyahou
00:56:01s'est toujours opposé
00:56:02à un état palestinien
00:56:03et on a
00:56:05notamment la colonisation
00:56:06en Cisjordanie
00:56:06qui est faite pour l'empêcher
00:56:08en face
00:56:08vous avez le Hamas
00:56:09qui continue
00:56:10à vouloir éradiquer Israël
00:56:12donc on a du mal
00:56:13à trouver
00:56:13comment deux adversaires
00:56:15qui veulent l'éradication
00:56:17chacun l'un de l'autre
00:56:18pourraient trouver un accord
00:56:19donc
00:56:20on verra ce qui sera annoncé
00:56:21je suis malgré tout
00:56:22un peu sceptique
00:56:23oui c'est intéressant
00:56:24parce que c'est
00:56:25parce que notre ami
00:56:26Donald Trump
00:56:27pas seulement pour avoir
00:56:28le prix Nobel de la paix
00:56:29c'est pas le problème
00:56:30mais il s'est vanté
00:56:31d'avoir réglé
00:56:32sept conflits
00:56:33déjà depuis en huit mois
00:56:35celui-là
00:56:36c'est autre chose
00:56:37c'est pas un conflit
00:56:38de quelque temps
00:56:39c'est un conflit
00:56:40je veux dire séculaire
00:56:41on verra
00:56:42comment il arrive
00:56:42restez avec nous
00:56:43Jean-Baptiste Noé
00:56:44bonjour Sébastien Boussois
00:56:46bonjour
00:56:47bonjour
00:56:48alors j'ai lu votre livre
00:56:50Donald Trump
00:56:51retour vers le futur
00:56:52c'est le cas de le dire
00:56:53aux éditions Mareuil
00:56:55alors pour vous
00:56:56Trump quand même
00:56:57faisant de paix
00:56:58parce que c'est vrai
00:56:59qu'en huit mois
00:56:59il a absolument arrosé
00:57:02il n'a pas arrêté
00:57:03je veux dire
00:57:05il tire plus vite
00:57:05que son nombre
00:57:06quelquefois
00:57:07d'ailleurs à très bon essai
00:57:08il faut le dire
00:57:09quelquefois peut-être moins
00:57:10alors pour vous
00:57:12sur ces problèmes
00:57:13dont on a parlé
00:57:14il est là
00:57:15il est là tout le temps
00:57:16il est là
00:57:16alors il s'occupe
00:57:17évidemment de l'intérieur
00:57:18de l'Amérique
00:57:19évidemment d'abord
00:57:20America First
00:57:21etc
00:57:22on le voit sur les tarifs
00:57:23on le voit
00:57:24ramener toutes les entreprises
00:57:25revenez produire aux Etats-Unis
00:57:27etc
00:57:28enfin on connaît tout ça
00:57:29et sur le plan
00:57:31qui nous occupe
00:57:32aujourd'hui
00:57:32par exemple
00:57:34le risque d'Ukraine
00:57:35mais sur le Proche-Orient
00:57:36on vient d'en parler
00:57:37avec Jean-Baptiste Noé
00:57:39quel est votre sentiment
00:57:40Sébastien Boussois ?
00:57:43écoutez
00:57:43je n'ai pas envie
00:57:43d'être sceptique
00:57:44à ce stade-là
00:57:45parce que vu la situation
00:57:46depuis maintenant
00:57:47bientôt deux ans
00:57:48j'aurais plutôt tendance
00:57:50à avoir au moins
00:57:51un peu une note d'optimisme
00:57:52et d'espoir
00:57:53vu cette situation tragique
00:57:54qui effectivement dure
00:57:55depuis maintenant
00:57:56bien trop de décennies
00:57:58je pense qu'il faut saluer
00:57:59pour commencer
00:58:01le volontarisme
00:58:02de Donald Trump
00:58:03et certains pourraient aussi saluer
00:58:05celui d'Emmanuel Macron
00:58:06en réalité
00:58:06dans un système international
00:58:08aussi complexe
00:58:09aussi en pleine transformation
00:58:12passant du multilatéralisme
00:58:14d'un effondrement
00:58:15du multilatéralisme
00:58:17à un retour du bilatéralisme
00:58:18je crois que les initiatives privées
00:58:20ou les initiatives individuelles
00:58:22peuvent effectivement compter
00:58:23maintenant
00:58:23ce qui fait
00:58:24et je fais le lien
00:58:25avec votre question précédente
00:58:26que vous posiez à monsieur Noé
00:58:27la question de savoir
00:58:28si on était proche ou pas
00:58:29tout dépend évidemment
00:58:30de ce qu'on entend
00:58:30et quels sont les termes
00:58:31que l'on utilise
00:58:32si l'on parle de l'objectif
00:58:34de parvenir à un cessez-le-feu
00:58:35Donald Trump est très confiant
00:58:38il est clair
00:58:39qu'il y a eu des réunions
00:58:40à l'Assemblée Générale
00:58:41des Nations Unies
00:58:41la semaine dernière
00:58:42avec 21 pays
00:58:43avec un certain nombre
00:58:45de pays arabes
00:58:45pour monter un plan
00:58:46global de 21 points
00:58:48qui permettrait
00:58:49de sortir
00:58:50de l'ornière
00:58:52est-ce qu'on peut considérer
00:58:54que la paix est proche
00:58:55aujourd'hui la paix
00:58:56ne veut rien dire
00:58:57ne veut plus rien dire
00:58:58surtout quand on connaît
00:58:59la transformation
00:59:00des conflits
00:59:01aujourd'hui
00:59:01qui sont des conflits hybrides
00:59:03où on est toujours
00:59:03un peu dans l'entre-deux
00:59:05si l'objectif
00:59:06est de parvenir
00:59:07à une forme
00:59:07de cessez-le-feu
00:59:08c'est une chose
00:59:09si l'objectif
00:59:10est de voir la paix
00:59:11la paix c'est autre chose
00:59:13mais quand même
00:59:14si je voudrais reprendre
00:59:15sur quelque chose
00:59:16vous dites
00:59:16voilà l'initiative de Trump
00:59:17très bien
00:59:18l'initiative de Macron
00:59:19vous avez l'air de dire
00:59:21très bien aussi
00:59:21mais elle se contrôlise
00:59:23complètement
00:59:23puisque Macron lui
00:59:25il a reconnu
00:59:25à l'état palestinien
00:59:26tout ce qui est totalement
00:59:28à l'opposé
00:59:29de la vision de Trump
00:59:30non mais vous avez raison
00:59:31je m'explique
00:59:32ce que j'entends
00:59:33par volontarisme
00:59:34c'est-à-dire
00:59:34qu'on pourrait avoir tendance
00:59:35à baisser les bras
00:59:36pour essayer de trouver
00:59:37des solutions
00:59:38à ce conflit
00:59:39certains ont considéré
00:59:40que la démarche
00:59:41d'Emmanuel Macron
00:59:42pouvait concourir
00:59:44quelque part
00:59:44à faire avancer
00:59:45la paix
00:59:46ou en tout cas
00:59:46à faire reculer
00:59:47la guerre
00:59:48je ne suis pas convaincu
00:59:49du tout de ça
00:59:50mais il est évident
00:59:51qu'aujourd'hui
00:59:52dans une situation
00:59:52où bien
00:59:53nombre de pays
00:59:55ont complètement abandonné
00:59:56l'idée
00:59:56d'une résolution
00:59:58de ce conflit
00:59:59qu'il y en ait quelques-uns
01:00:00qui essayent
01:00:01de faire quelque chose
01:00:02me paraît
01:00:03tout à fait louable
01:00:04et effectivement
01:00:04si Trump est présent partout
01:00:06c'est aussi pour moi
01:00:07le symbole
01:00:09peut-être le dernier
01:00:10des Mohicans
01:00:10d'ailleurs
01:00:11on a longtemps parlé
01:00:12de la désoccidentalisation
01:00:13Donald Trump
01:00:15président de la première
01:00:16puissance mondiale
01:00:17le montre
01:00:17et cherche à le maintenir
01:00:18ce n'est évidemment
01:00:19pas évident
01:00:20avec les ennemis
01:00:20que nous avons aujourd'hui
01:00:21mais en tout cas
01:00:22c'est peut-être
01:00:22le dernier barou
01:00:23de ce que les occidentaux
01:00:25pourront essayer de faire
01:00:26pour peser
01:00:27sur les grands équilibres mondiaux
01:00:29alors c'est intéressant
01:00:29de voir si c'est
01:00:31le alamo de l'Occident
01:00:32ou au contraire
01:00:33ça va être une renaissance
01:00:35c'est vrai que ça
01:00:36c'est qui vivra
01:00:37verra
01:00:38mais c'est l'enjeu mondial
01:00:39juste un mot
01:00:40Jean-Baptiste Noé
01:00:43est-ce qu'aujourd'hui
01:00:45au fond
01:00:45votre avis un peu
01:00:49sur les positions respectives
01:00:50justement
01:00:51sur le plan
01:00:53du Proche-Orient
01:00:54de Macron
01:00:55et de
01:00:56et de Trump
01:00:57on voit que les deux
01:01:00d'abord les deux font les choses
01:01:01et même
01:01:02même Macron
01:01:03même s'il était
01:01:04beaucoup critiqué
01:01:04a quand même engagé
01:01:05la diplomatie française
01:01:06et des pays
01:01:08comme le Royaume-Uni
01:01:09ou l'Australie
01:01:09l'ont suivi
01:01:10donc ça montre quand même
01:01:11que la diplomatie française
01:01:11a été force de proposition
01:01:13et a pu
01:01:14créer un sillon
01:01:16derrière
01:01:16ce que je trouve
01:01:17intéressant
01:01:18c'est que
01:01:19il y a l'annonce
01:01:20de l'état palestinien
01:01:20c'est symbolique
01:01:22mais les symboles
01:01:23sont importants
01:01:24mais il y a surtout
01:01:24derrière un vrai projet
01:01:26dans un camp
01:01:27comme dans l'autre
01:01:28enfin chez Trump
01:01:28comme chez Macron
01:01:29ils ont bien compris
01:01:30que ça ne suffisait pas
01:01:31de dire simplement
01:01:31je reconnais l'état
01:01:32de Palestine
01:01:33il faut aussi avoir un projet
01:01:35pour le rendre viable
01:01:36et en fait c'est tout le problème
01:01:37et c'est là d'ailleurs
01:01:38où les deux
01:01:38vont se retrouver
01:01:40un petit peu
01:01:41avec des difficultés
01:01:42c'est comment faire vivre
01:01:43un état
01:01:44quand les frontières
01:01:44ne sont pas clairement définies
01:01:46quand il n'y a pas
01:01:47de structure administrative
01:01:48quand il n'y a pas
01:01:49de ressources financières
01:01:50donc au-delà du symbole
01:01:52comment est-ce qu'on fait
01:01:53pour le faire exister
01:01:53concrètement
01:01:54c'est là où arrive
01:01:56la principale difficulté
01:01:57et on voit très très bien
01:01:59que ça ce n'est pas encore
01:02:00demain la veille
01:02:01c'est vrai que
01:02:03vous savez
01:02:03c'était un humoriste
01:02:05qui ricanait
01:02:06enfin on se dépêche
01:02:08d'en rire
01:02:09de peur d'être
01:02:09obligé d'en pleurer
01:02:12et il disait
01:02:12Palestine ou Israël
01:02:13terre promise
01:02:14mais si difficilement tenue
01:02:16on en parle avec vous
01:02:18et avec Sébastien Boussois
01:02:20juste après
01:02:21restez avec nous
01:02:22c'est le Proche-Orient
01:02:23c'est Trump
01:02:25et tout ça
01:02:25ça nous concerne
01:02:26totalement
01:02:26et on aura
01:02:27un auditeur
01:02:28à tout de suite
01:02:29Sud Radio
01:02:30Sud Radio Bercoff
01:02:33dans tous ses états
01:02:34midi 14h
01:02:35André Bercoff
01:02:36un éléphant
01:02:37ça trompe énormément
01:02:38mais quand ça trompe
01:02:39qu'est-ce qu'on entend
01:02:41le bruit
01:02:41nous sommes toujours
01:02:42avec Jean-Baptiste Noé
01:02:43directeur de
01:02:44directeur de
01:02:46la revue Conflit
01:02:47de l'excellente revue Conflit
01:02:48et avec Sébastien Boussois
01:02:49qui vient d'écrire
01:02:51Donald Trump
01:02:51retour vers le futur
01:02:53Maud je crois que nous avons
01:02:55et nous sommes en ligne
01:02:55avec César
01:02:56qui nous appelle de Bayonne
01:02:57bonjour César
01:02:57bonjour César
01:02:58bonjour André Bercoff
01:03:00et très bonne rentrée à vous
01:03:01et à l'équipe de Sud Radio
01:03:03merci
01:03:03alors je voudrais
01:03:05moi je voudrais juste réagir
01:03:06à ce que vous avez dit
01:03:07au début André Bercoff
01:03:08lorsque vous parlez
01:03:08des conflits
01:03:09internes au pays
01:03:11c'est-à-dire qu'il y a des gens
01:03:12qui s'insultent de ceci
01:03:14d'autres de cela
01:03:15certains de fascistes
01:03:16donc voilà je voudrais réagir
01:03:17à ça
01:03:18parce que
01:03:19à part la Suisse
01:03:20il y a la plupart des pays
01:03:21il n'y a que la Suisse
01:03:22qui fait ça
01:03:23lorsque les gens
01:03:23ne sont pas d'accord
01:03:24en Suisse
01:03:24et bien ils font une pétition
01:03:26et lorsqu'on a plus de 50 000
01:03:28personnes qui ont signé
01:03:29la pétition
01:03:30et bien il y a un référendum
01:03:31je fais écho
01:03:33par rapport à ça
01:03:34parce qu'il y a eu
01:03:35Philippe Devilliers
01:03:36qui a fait une pétition
01:03:36sur l'immigration
01:03:37et bien il n'y a toujours
01:03:39pas de référendum
01:03:39alors qu'en Suisse
01:03:40ça serait parti en référendum
01:03:42donc qu'on soit d'accord ou pas
01:03:43l'avantage d'avoir
01:03:45des pétitions reconnues
01:03:46et des référendums
01:03:47qui s'en suivent
01:03:48lorsqu'ils ont du succès
01:03:49ça permet de calmer tout le monde
01:03:51qu'on soit d'accord ou pas
01:03:52chacun vote
01:03:52et puis voilà
01:03:53le conflit est réglé
01:03:54et c'est ça que je veux dire
01:03:55on devrait faire comme la Suisse
01:03:56on aurait une démocratie
01:03:58représentative
01:03:59comme là-bas
01:03:59mais on aurait aussi
01:04:00une démocratie participative
01:04:02c'est-à-dire qu'on aurait
01:04:02des fameuses pétitions reconnues
01:04:04et des référendums
01:04:05et donc ça réglerait
01:04:06tous les conflits
01:04:07cher César
01:04:08c'est que
01:04:10on parle
01:04:11on voit des gens dans les médias
01:04:13on voit des gens dans les médias
01:04:13mais le peuple n'a aucune parole
01:04:15on vote une fois tous les 5 ans
01:04:16et comme dit Alexandre de Chardin
01:04:18il faudrait que le peuple
01:04:18soit présent pendant 5 ans
01:04:20et pas tous les 5 ans
01:04:21voilà
01:04:21bah écoutez César
01:04:23vous parlez d'or
01:04:24moi je ne peux pas dire le contraire
01:04:25puisque je suis totalement
01:04:27d'accord avec vous
01:04:27maintenant
01:04:28la France n'est pas la Suisse
01:04:30et alors pour les Etats-Unis
01:04:32justement
01:04:33je vais me poser la question
01:04:34à la fois à Jean-Baptiste Noé
01:04:36et à Sébastien Boussois
01:04:38et soyons
01:04:39soyons jamais
01:04:40vous n'êtes pas en langue de bois
01:04:41est-ce que ce genre de choses
01:04:44est possible
01:04:45la question
01:04:46un référendum
01:04:47avec les lois américaines
01:04:49qui n'ont rien à voir
01:04:50avec les nôtres
01:04:51d'abord en France
01:04:51effectivement
01:04:52on peut faire 2 millions
01:04:533 millions, 4 millions
01:04:54pour arriver à un référendum
01:04:55ça va être très compliqué
01:04:56mais enfin
01:04:57ça c'est un autre problème
01:04:58mais parlons des Etats-Unis
01:04:59est-ce que
01:05:00c'est quelque chose
01:05:02qui est envisageable
01:05:03compte tenu des lois
01:05:05et de la constitution américaine
01:05:07Jean-Baptiste Noé
01:05:08alors il n'y a pas
01:05:09de référendum national
01:05:11aux Etats-Unis
01:05:12en revanche
01:05:12il y a de très nombreuses élections
01:05:14au niveau local
01:05:14au niveau des Etats fédérés
01:05:16voire même
01:05:16au niveau des villes
01:05:18et par exemple
01:05:18quand vous avez l'élection
01:05:19du président américain
01:05:20les électeurs américains
01:05:21votent sur d'autres sujets
01:05:22alors ça peut aller
01:05:23de la question
01:05:24de l'avortement
01:05:25à celle du cannabis
01:05:26ou bien d'autres sujets encore
01:05:28donc il y a une démocratie
01:05:30plus locale
01:05:32avec des lois
01:05:33qui vont d'ailleurs varier
01:05:34d'un pays
01:05:35enfin d'un Etat à l'autre
01:05:36prenez la peine de mort
01:05:37par exemple
01:05:38donc c'est vrai que
01:05:38de ce point de vue là
01:05:39la démocratie américaine
01:05:40est moins centralisée
01:05:42et plus fédérale
01:05:43on est bien dans des Etats
01:05:44et non pas un seul Etat
01:05:46des Etats qui sont unis
01:05:47Sébastien Boussoir
01:05:48là-dessus
01:05:49sur la parole
01:05:50de la parole au peuple
01:05:51oui effectivement
01:05:53je pense que c'est
01:05:53un élément important
01:05:54votre auditeur a raison
01:05:56sur l'idée
01:05:57qu'on a le sentiment
01:05:57que le peuple
01:05:58est convoqué
01:05:59tous les 5 ans
01:06:01et encore
01:06:01en France maintenant
01:06:02c'est tous les 5 ans
01:06:03au lieu de tous les 7 ans
01:06:04en tout cas
01:06:04pour la présidentielle
01:06:05même si le temps
01:06:06peut paraître encore
01:06:07souvent un peu long
01:06:08même pour 5 ans
01:06:08bref
01:06:09mais en tout cas
01:06:10ce qui est évident
01:06:10c'est qu'on a
01:06:12dans des systèmes
01:06:13plus fédéraux
01:06:14la possibilité
01:06:15d'une forme de
01:06:16comme l'a dit très justement
01:06:17Jean-Baptiste Noé
01:06:18de décentralisation
01:06:19du pouvoir
01:06:20je pense quand même
01:06:21que vu l'évolution
01:06:23aux Etats-Unis
01:06:24et puis la conviction
01:06:26intime
01:06:27de Donald Trump
01:06:28d'être un peu
01:06:28je ne vais pas dire
01:06:30le leader maximo
01:06:30c'est peut-être un mot
01:06:31probablement exagéré
01:06:32la personne qui fait bouger
01:06:35les lignes
01:06:35la personne qui fait bouger
01:06:37les lignes
01:06:38et qui incarne
01:06:38une certaine vision
01:06:39on va dire
01:06:40pour l'instant en tout cas
01:06:42de l'Amérique
01:06:43et de ce vers quoi
01:06:44il veut tendre
01:06:46c'est-à-dire ce fameux
01:06:47MAGA
01:06:47Made America Great Again
01:06:48je ne vois pas bien
01:06:50du coup au-delà
01:06:50de la question
01:06:51des référendums
01:06:52comment il pourrait
01:06:52se poser
01:06:53à un moment ou à un autre
01:06:54mais c'est vrai
01:06:55qu'en Europe
01:06:55il pourrait se poser
01:06:56très clairement
01:06:57notamment sur la question
01:06:58de la Russie
01:06:59et de l'Ukraine
01:06:59la question qui peut paraître
01:07:01tout à fait bateau
01:07:02de demander aux Européens
01:07:04s'ils veulent continuer
01:07:05à soutenir
01:07:06ou à financer
01:07:07un conflit
01:07:08et en tout cas
01:07:10continuer à soutenir
01:07:11l'Ukraine
01:07:12dans sa défense
01:07:13contre la Russie
01:07:14qui l'a agressée
01:07:14il y a trois ans
01:07:15la question se pose
01:07:16évidemment
01:07:17pleinement
01:07:18avec tous les débats
01:07:19autour de la question
01:07:20certes de la souveraineté
01:07:21certes de l'OTAN
01:07:22certes des états membres
01:07:23certes de l'article 5
01:07:24mais sur un pays
01:07:25qui par cet effet
01:07:27ne fait partie
01:07:28ni de l'OTAN
01:07:28ni de l'Union Européenne
01:07:29ces questions-là
01:07:30à un moment ou à un autre
01:07:30je pense qu'elles exploseront
01:07:32sur le plan populaire
01:07:33en Europe
01:07:33en tout cas
01:07:33en tout cas
01:07:34il serait quand même bon
01:07:36qu'un référendum
01:07:37c'est que le dernier référendum
01:07:38qu'on a eu en France
01:07:39c'était en 2005
01:07:40il y a déjà 20 ans
01:07:42et on sait
01:07:43quel a été le résultat
01:07:44on est en ligne
01:07:46on est en ligne
01:07:46avec Richard
01:07:47bonjour
01:07:47bonjour Richard
01:07:49oui bonjour
01:07:50monsieur Bercoff
01:07:51et bonjour à vos invités
01:07:52j'ai vécu 25 ans
01:07:54aux Etats-Unis
01:07:55et ce que je vois maintenant
01:07:57ce qui se passe
01:07:57au point de vue
01:07:59de la violence
01:08:00aux Etats-Unis
01:08:00que ce soit
01:08:02verbal
01:08:03ou physique
01:08:04ça vient de la gauche
01:08:05principalement
01:08:06on a vu aussi
01:08:08des petits exemples
01:08:08comme même
01:08:09certaines célébrités
01:08:10qui vraiment
01:08:11insultent le président
01:08:13on a eu Robert De Niro
01:08:14on a eu Jimmy Camel
01:08:16on a eu Stephen Colbert
01:08:17tous ces gens
01:08:19participent
01:08:20à cette haine
01:08:21oui oui
01:08:22c'est des humoristes
01:08:23pas des humoristes
01:08:24animateurs
01:08:24oui
01:08:25c'est intéressant
01:08:26vous avez vécu
01:08:27mais vous dites
01:08:28alors vous avez vécu
01:08:28vous dites
01:08:2925 ans
01:08:30c'est ça aux Etats-Unis
01:08:31c'est ça oui
01:08:33et dites-moi
01:08:34est-ce que
01:08:35ce niveau de haine
01:08:36n'existait pas
01:08:37avant
01:08:38enfin à ce degré
01:08:39non pas du tout
01:08:41mais vous savez
01:08:42moi je suis arrivé
01:08:43aux Etats-Unis
01:08:43quand il y avait
01:08:44Johnny Carson
01:08:45de Tonight Show
01:08:46oui oui
01:08:47le grand animateur
01:08:48de télévision
01:08:49oui bien sûr
01:08:49voilà
01:08:50et cet homme
01:08:51il était
01:08:51c'était un talk show
01:08:53mais il ne parlait
01:08:54jamais de politique
01:08:55ou alors
01:08:55quand il satirisait
01:08:56c'était la gauche
01:08:57et la droite
01:08:58c'était jamais
01:08:58comme aujourd'hui
01:08:59et la plupart
01:09:00vient de la gauche
01:09:02c'est ça
01:09:02c'est quoi
01:09:03cette gauche américaine
01:09:04mais de quelle gauche
01:09:05vous parlez
01:09:06exactement
01:09:07je parle de la gauche
01:09:08des célébrités
01:09:09je parle de la gauche
01:09:10de Jimmy Kimmel
01:09:11qui fait une émission
01:09:13un talk show
01:09:14et qui fait du militantisme
01:09:16il a menti
01:09:17après le meurtre
01:09:17de Charlie Kirk
01:09:19il a carrément menti
01:09:20voilà
01:09:21il a carrément dit
01:09:22que c'était Maga
01:09:24c'était à cause
01:09:25de quelqu'un de Maga
01:09:26oui que c'était
01:09:27un Trumpiste
01:09:27qui avait tué
01:09:29voilà
01:09:29et il a été sanctionné
01:09:31et il a refusé
01:09:32de s'excuser
01:09:34et c'est pour ça
01:09:35voilà
01:09:35et par contre
01:09:36sur Fox Télévisions
01:09:37aujourd'hui
01:09:37vous avez une émission
01:09:39un talk show
01:09:40qui s'appelle Godfield
01:09:41et lui
01:09:42c'est le talk show
01:09:44le plus populaire
01:09:44aux Etats-Unis
01:09:45aujourd'hui
01:09:45parce qu'il s'attirise
01:09:47Godfield
01:09:48voilà
01:09:49il s'attirise
01:09:50les deux côtés
01:09:51quoi
01:09:51mais dis-moi
01:09:52et dans la rue
01:09:53et dans la rue
01:09:54vous dites
01:09:54c'est qui
01:09:55alors dans la rue
01:09:56vous dites
01:09:57la violence
01:09:58vient de
01:09:58alors c'est toujours
01:09:59c'est quoi
01:09:59la gauche
01:10:00Black Lives Matter
01:10:01la gauche
01:10:02c'est quoi
01:10:03parce que
01:10:04pourquoi je vous pose
01:10:05la question
01:10:05Richard
01:10:07c'est parce que
01:10:08Trump accuse
01:10:10carrément
01:10:11Soros
01:10:13l'Open Society
01:10:15et d'autres
01:10:15de fomenter
01:10:17même de payer
01:10:18des mouvements
01:10:19qui réagissent
01:10:20à ICE
01:10:22et à la police
01:10:24qui chassent
01:10:24les migrants
01:10:25clandestins
01:10:26et il va
01:10:27jusqu'à accuser
01:10:28un certain nombre
01:10:29de gens
01:10:30de gens de pouvoir
01:10:31ou de milliardaires
01:10:32de financer
01:10:34ces mouvements
01:10:35vous en pensez quoi
01:10:38on sait très bien
01:10:41que Black Lives Matter
01:10:41est un mouvement
01:10:43très politisé
01:10:45et très
01:10:46entre guillemets
01:10:47fasciste
01:10:47on sait très bien
01:10:48qu'est-ce qui s'est passé
01:10:49avec eux
01:10:50et qu'est-ce qui se passe
01:10:51encore avec eux
01:10:52mais ils ont perdu
01:10:52beaucoup de
01:10:53ils ont plus l'influence
01:10:55qu'ils avaient au début
01:10:56aux Etats-Unis
01:10:57d'accord
01:10:58et ça vient
01:10:58que ce soit
01:10:59des Blacks
01:11:00des Noirs
01:11:01ou des Latinos
01:11:02ou des Blancs
01:11:03moi ma fille
01:11:04habite au Texas
01:11:06elle habite à Fort Worth
01:11:07et quand moi
01:11:08je vais lui rendre visite
01:11:09dans la rue
01:11:10on ne ressent pas
01:11:11vraiment encore ça
01:11:12c'est plus les médias
01:11:14et à la télévision
01:11:17mais plus les médias
01:11:18et les journalistes
01:11:19tout
01:11:19d'accord
01:11:21mais dans la rue
01:11:22moi je ne le ressens pas
01:11:23vraiment
01:11:23pour l'instant
01:11:24je ne le ressens pas
01:11:25Jean-Baptiste Noé
01:11:27à propos de cet
01:11:28témoignage
01:11:30de Richard
01:11:31et à propos
01:11:32de cette violence
01:11:33on en a un peu parlé
01:11:34en début
01:11:35d'émission
01:11:36mais est-ce que
01:11:38cette violence-là
01:11:39et je voudrais arriver
01:11:39à l'Europe
01:11:40parce que
01:11:41avec vous
01:11:42et avec Sébastien Boussois
01:11:43au fond
01:11:44ce qui est très intéressant
01:11:46c'est que Trump
01:11:47justement
01:11:47pour ne pas que de lui
01:11:48mais la politique américaine
01:11:50Margaret et compagnie
01:11:51divise profondément
01:11:52l'Europe
01:11:53on voit très bien
01:11:53les gens
01:11:54qui vraiment
01:11:55n'aiment pas Trump
01:11:57et c'est le moins
01:11:57que l'on puisse dire
01:11:58n'aiment pas en tout cas
01:11:58la direction
01:11:59de la politique américaine
01:12:00d'économie américaine
01:12:02et en Europe même
01:12:03et les gens
01:12:04qui au contraire
01:12:04l'apprécient
01:12:05on ne peut pas nommer
01:12:06Mélanie d'un côté
01:12:07Macron
01:12:08Starmer
01:12:09et de l'autre
01:12:10est-ce que
01:12:12au fond
01:12:13l'Europe
01:12:13dans cette perspective
01:12:15Amérique d'un côté
01:12:17Russie de l'autre
01:12:18et puis les BRICS
01:12:19ne parlons pas
01:12:20évidemment du sud global
01:12:21comment l'Europe
01:12:23notre Europe à nous
01:12:24dites l'Europe occidentale
01:12:26comment se retrouve-t-elle ?
01:12:28Jean-Baptiste Noé
01:12:29je ne sais pas
01:12:30si c'est en Donald Trump
01:12:31qui est apprécié
01:12:32que l'Amérique
01:12:33en fait
01:12:33ça aurait été
01:12:34Joe Biden
01:12:35ou quelqu'un d'autre
01:12:36l'Amérique
01:12:37est ce qu'elle est
01:12:37les Etats-Unis
01:12:38sont très dépendants
01:12:39aux Etats-Unis
01:12:39pour
01:12:40pardon
01:12:41l'Italie
01:12:41est très dépendante
01:12:42aux Etats-Unis
01:12:43pour plein de raisons
01:12:43donc de toute façon
01:12:44il faut faire avec
01:12:45quel que soit
01:12:46le chef d'Etat
01:12:47qui est la personne
01:12:48qui dirige
01:12:49les Etats-Unis
01:12:49et donc chaque Etat
01:12:50essaye de faire au mieux
01:12:51et essaye de tirer
01:12:53ses intérêts
01:12:54et donc actuellement
01:12:55c'est Donald Trump
01:12:55donc ils essayent
01:12:58de s'entendre avec lui
01:12:58mais ça montre surtout
01:12:59qu'il y a une très grande
01:13:00dépendance
01:13:01des pays européens
01:13:02aux Etats-Unis
01:13:02par exemple
01:13:03on parle de la guerre
01:13:03en Ukraine
01:13:04pour l'achat d'armement
01:13:05tout simplement
01:13:06et on voit bien d'ailleurs
01:13:08avec les débats
01:13:08portés par Eric Trappier
01:13:10le PDG de Dassault
01:13:10qui dit qu'il est
01:13:12lui il est capable
01:13:13de faire des choses seul
01:13:14il n'a pas besoin
01:13:14des autres entreprises
01:13:16européennes
01:13:16mais les autres entreprises
01:13:17européennes
01:13:18elles sont très dépendantes
01:13:19des Etats-Unis
01:13:19donc il y a une dépendance
01:13:21qui est militaire
01:13:22qui est stratégique
01:13:22et qui fait que
01:13:24de toute façon
01:13:24aujourd'hui l'Europe
01:13:26n'a pas d'autonomie
01:13:27stratégique
01:13:28par rapport
01:13:29à Washington
01:13:30alors justement
01:13:32Sébastien Bouscois
01:13:33est-ce que l'Europe
01:13:34n'est pas nue
01:13:35aujourd'hui
01:13:36comme le général de Gaulle
01:13:39disait
01:13:39l'Angleterre je l'a venu
01:13:41en disant
01:13:41mais je n'ai pas dit ça
01:13:42est-ce que quand même
01:13:44quelque chose
01:13:44on a l'impression
01:13:45que l'Europe
01:13:46se retrouve
01:13:47pardon de l'expression
01:13:48un peu vulgaire
01:13:48cocu battu
01:13:49et mécontente
01:13:51bien sûr
01:13:51par rapport à ce qu'on leur dit
01:13:53qu'en pensez-vous ?
01:13:55Ben écoutez
01:13:56c'est moins qu'on puisse
01:13:57c'est moins qu'on puisse dire
01:13:58mais c'est pas juste
01:13:59la faute des autres
01:13:59parce que souvent
01:14:00les Européens
01:14:01et c'est d'ailleurs le cas
01:14:02depuis le retour de Donald Trump
01:14:03en janvier
01:14:03tout est de la faute de Donald Trump
01:14:05tout est de la faute
01:14:05des Etats-Unis
01:14:06alors je ne dis pas
01:14:07que cet homme est parfait
01:14:09c'est le moins qu'on puisse dire
01:14:10il défend ses intérêts
01:14:12il défend les intérêts
01:14:12des Américains
01:14:13si effectivement
01:14:14les Européens
01:14:14faisaient ça
01:14:15un petit peu plus souvent
01:14:17probablement
01:14:17qu'on aurait déjà
01:14:18une forme d'autonomie
01:14:19ne serait-ce qu'une souveraineté
01:14:20en termes de défense
01:14:21et qu'on ne se saurait pas
01:14:22reposer sur nos lauriers
01:14:23pendant des décennies
01:14:24sur le parapluie américain
01:14:26pour ensuite râler
01:14:27et venir chouiner
01:14:28dès l'instant
01:14:28que les Américains se disent
01:14:29on se retire
01:14:30débrouillez-vous
01:14:31avec vos conflits
01:14:32cette guerre n'est pas la mienne
01:14:33etc.
01:14:34le problème
01:14:34c'est qu'en fait
01:14:37que ça
01:14:38même si Ursula von der Leyen
01:14:40a quand même battu
01:14:41sa coupe
01:14:42un peu plus tard
01:14:43puisque sur l'accord
01:14:44notamment des tarifs douaniers
01:14:46tout le monde l'a accusé
01:14:47d'avoir
01:14:48d'avoir
01:14:49démissionné
01:14:50face au président américain
01:14:51mais un rapport de force
01:14:52le rapport de force
01:14:53il est celui-là
01:14:54vous pouvez continuer
01:14:55effectivement à protester
01:14:56vous n'allez pas inverser
01:14:56le rapport de force
01:14:57avec les Etats-Unis
01:14:58le problème c'est qu'on a fait
01:14:59la même chose avec la Chine
01:15:00et pour les raisons
01:15:01que vous connaissez
01:15:01la même chose évidemment
01:15:02avec la Russie
01:15:03depuis le début de la guerre
01:15:05donc au-delà des faits
01:15:06au-delà des raisons
01:15:07au-delà de l'avoir fait
01:15:07ou pas fait
01:15:08la question est que l'Europe
01:15:09est de plus en plus isolée
01:15:11et ça ça pose
01:15:11une véritable question
01:15:13sur son avenir
01:15:16tout comme la question
01:15:17de l'avenir
01:15:18de la démocratie
01:15:19quand vous avez
01:15:20une évolution globale
01:15:21des politiques
01:15:22qui sont plutôt
01:15:23à suivre
01:15:24pour un certain nombre
01:15:25le courant plus populiste
01:15:27celui effectivement
01:15:28de Donald Trump
01:15:29qu'on ne peut pas
01:15:29systématiquement
01:15:30catégoriser d'extrême droite
01:15:32puisque c'est aussi
01:15:33la nouvelle mode maintenant
01:15:33si vous n'êtes pas
01:15:34islamo-gauchiste
01:15:35vous êtes très chaud
01:15:36je pense qu'en tout cas
01:15:37il faut arriver
01:15:38aujourd'hui
01:15:40à comprendre
01:15:41que les Européens
01:15:42doivent avant tout
01:15:43défendre leurs intérêts
01:15:44non pas contre les autres
01:15:45mais pour eux-mêmes
01:15:46et je pense que ça
01:15:47c'est une véritable difficulté
01:15:48aujourd'hui
01:15:49de cette forteresse
01:15:49de l'Union Européenne
01:15:51qui édicte
01:15:52qui délivre
01:15:54pratiquement des indulgences
01:15:56et qui délivre
01:15:57des bons points
01:15:58et qui pose un problème
01:15:59évidemment
01:15:59sur l'avenir de l'Europe
01:16:01à l'égard de toutes
01:16:02les autres grandes puissances mondiales
01:16:03qu'elles soient libérales
01:16:05comme aux Etats-Unis
01:16:06ou illibérales ailleurs
01:16:07mais d'autant plus
01:16:09Jean-Baptiste Noé
01:16:10qu'il y a aussi
01:16:11beaucoup de tartufferie
01:16:12et d'hypocrisie
01:16:13quand on apprend
01:16:14par exemple
01:16:14que l'Europe
01:16:15l'Europe
01:16:16l'Europe de l'embargo
01:16:17l'Europe du gel
01:16:18des avants russes
01:16:18continue à acheter
01:16:20du pétrole russe
01:16:21directement
01:16:21alors évidemment
01:16:22elle l'achète pas
01:16:23à l'Inde
01:16:24par Inde interposée
01:16:26et elle paye
01:16:26d'en plus
01:16:27je ne parle pas
01:16:27du gaz de schiste américain
01:16:28mais il y a même
01:16:30encore aujourd'hui
01:16:31alors nous parlons
01:16:31des ventes directes
01:16:33de la Russie
01:16:34à l'Europe
01:16:35enfin cette Europe occidentale
01:16:37qui n'arrête pas
01:16:38de dire
01:16:39mais c'est pas possible
01:16:39on ne peut pas
01:16:40continuer comme ça
01:16:41Jean-Baptiste Noé
01:16:42quand même
01:16:42il y a eu une tartufferie
01:16:43là-dedans
01:16:44Oui
01:16:45c'est surtout une dépendance
01:16:46la Russie
01:16:47est le deuxième producteur mondial
01:16:49de gaz et de pétrole
01:16:49donc on ne peut pas
01:16:50s'en passer
01:16:51et d'ailleurs
01:16:51jusqu'à l'année dernière
01:16:52le pétrole russe
01:16:54transitait par l'Ukraine
01:16:55et le gaz russe
01:16:57transitait par l'Ukraine
01:16:57et il se rendait
01:16:58jusqu'en Europe de l'Est
01:16:59qui avait besoin
01:17:00de cette énergie
01:17:00et d'ailleurs l'Ukraine
01:17:01touchait des dividendes
01:17:03par le passage du gaz
01:17:03du pétrole russe
01:17:04alors ça a été arrêté
01:17:05finalement
01:17:05mais ça montre
01:17:07que les Etats
01:17:08sont interconnectés
01:17:09que la mondialisation
01:17:11c'est aussi ça
01:17:11c'est celle des échanges
01:17:12et donc
01:17:13quand vous avez des Etats
01:17:14comme l'Allemagne
01:17:15qui ont tout misé
01:17:15sur l'éolienne
01:17:16et bien
01:17:16ils ont besoin
01:17:17d'avoir du gaz russe
01:17:18pour pouvoir
01:17:19avoir d'énergie abondante
01:17:20donc
01:17:21aujourd'hui
01:17:22on est en train
01:17:23de revenir aussi
01:17:24à cet élément-là
01:17:25et beaucoup de pays européens
01:17:27n'ont pas
01:17:27d'autonomie énergétique
01:17:29Oui ce qui est extraordinaire
01:17:31quand même
01:17:31franchement
01:17:31qu'ils en aperçoivent
01:17:33à présent
01:17:33alors qu'ils le savaient
01:17:34très bien et mieux que nous
01:17:35depuis déjà des décennies
01:17:36c'est ça qui est fabuleux
01:17:38et vraiment
01:17:38là un jour
01:17:39on aura à traiter
01:17:40et c'est presque
01:17:41une question de morale
01:17:42était-il inconscient
01:17:43était-il
01:17:45allez je vais le dire
01:17:46je ne sais pas
01:17:47conflit d'intérêt
01:17:47acheté ou autre
01:17:48était-il complètement aveugle
01:17:51vraiment
01:17:52la question est posée
01:17:52on va continuer
01:17:53d'en parler avec vous
01:17:54Jean-Baptiste Noé
01:17:55avec vous
01:17:56Sébastien
01:17:56Sébastien Moussois
01:17:59il y a un problème
01:18:00quelque chose
01:18:01de pourri
01:18:02dans le royaume
01:18:03
01:18:03on va en tuer
01:18:04après cette dernière
01:18:05et toute petite pause
01:18:06et vous
01:18:070826 300 300
01:18:09vous le savez
01:18:09merci
01:18:10Sud Radio
01:18:12c'est à midi 14h
01:18:14André Bercoff
01:18:15toujours
01:18:16toujours
01:18:17Donald Trump
01:18:17l'Amérique
01:18:18le monde
01:18:19les foyers de tension
01:18:21ils sont nombreux
01:18:22et nous sommes avec
01:18:25et je vous en remercie
01:18:27avec Jean-Baptiste Noé
01:18:28directeur de l'excellente revue
01:18:30conflit jeudi
01:18:31avec Sébastien Boussois
01:18:33Donald Trump
01:18:34retour vers le futur
01:18:35aux éditions Mareuil
01:18:36alors
01:18:37cette géopolitique
01:18:38qui nous occupe
01:18:39comment vous voyez
01:18:42vous êtes des observateurs
01:18:44de ce monde
01:18:44qui bouge
01:18:45et Dieu sait s'il bouge
01:18:46et Dieu sait
01:18:47si plaques tectoniques
01:18:48on le dit depuis longtemps
01:18:49se sont
01:18:50se sont mises à bouger
01:18:52mais très vite
01:18:52et Dieu sait aussi
01:18:54s'il y a des personnalités
01:18:56qui sont
01:18:57qui ont jailli
01:18:58et qui sont aujourd'hui
01:19:00effectivement aux manettes
01:19:01au fond
01:19:02est-ce que
01:19:03l'époque
01:19:04ne
01:19:06ne
01:19:07favorise pas
01:19:08pour le meilleur
01:19:09et pour le moins bon
01:19:10il ne s'agit pas
01:19:11de faire jugement moral
01:19:12des gens comme Trump
01:19:13d'un côté
01:19:14comme
01:19:15Javier Milei
01:19:16comme
01:19:17Naïb Boukele
01:19:19vous voyez
01:19:19les pays ne sont pas
01:19:22évidemment les mêmes
01:19:23ni les puissances
01:19:23les mêmes
01:19:24mais quand même
01:19:24que Orban
01:19:26en Hongrie
01:19:26Poutine évidemment
01:19:27en Russie
01:19:28ne parlons pas
01:19:29de Narendra Modi
01:19:30et de Xi Jinping
01:19:31au fond
01:19:33au fond
01:19:33on a l'impression
01:19:33aujourd'hui
01:19:34qu'on a toujours
01:19:38parlé des leaders
01:19:38bien sûr
01:19:39mais que la géopolitique
01:19:41se passe
01:19:41effectivement
01:19:42dans cette multipolarité
01:19:44que vous connaissez
01:19:45dont tout le monde parle
01:19:46effectivement
01:19:46depuis déjà
01:19:47quelques décennies
01:19:49que l'ère du monde
01:19:50infinie commande
01:19:51que le multilatéralisme
01:19:52est là à mort
01:19:53et que entre
01:19:55justement
01:19:55l'Amérique
01:19:56la Russie
01:19:56les BRICS
01:19:57etc
01:19:57il y a un jeu
01:19:59je ne dirais pas
01:20:00un jeu de Bonto
01:20:00mais un jeu
01:20:02de poker menteur
01:20:03qui est en train
01:20:04de s'exacerber
01:20:05Jean-Baptiste Noé
01:20:07est-ce qu'on est vraiment
01:20:08parti
01:20:08vers
01:20:09au fond
01:20:10les nouveaux empires
01:20:11l'apparition
01:20:11de nouveaux empires
01:20:13oui
01:20:14on a en tout cas
01:20:15des airs d'influence
01:20:16on le voit très bien
01:20:17les Etats-Unis
01:20:18alors c'est le monde occidental
01:20:19la Chine
01:20:20qui est de plus en plus
01:20:21influente
01:20:21sur cette zone asiatique
01:20:23vous avez quand même
01:20:23un habitant sur deux
01:20:25de la planète
01:20:26et ces zones d'influence
01:20:27et bien
01:20:28chaque pays
01:20:28veut évidemment
01:20:30les contrôler
01:20:31et être présent
01:20:32mais ce que l'on voit aussi
01:20:34c'est qu'en fait
01:20:34il y a quand même
01:20:35trois pôles principaux
01:20:36et on voit très bien
01:20:37avec les échanges commerciaux
01:20:38ces pôles
01:20:39c'est la Chine
01:20:39et ses voisins
01:20:41l'Europe
01:20:41et les Etats-Unis
01:20:42c'est quand même ça
01:20:43qui concentre l'essentiel
01:20:44des échanges commerciaux
01:20:46des échanges économiques
01:20:47et le reste du monde
01:20:48est inséré
01:20:49mais compte moins
01:20:50est un petit peu
01:20:51un peu en retrait
01:20:52et aujourd'hui
01:20:54l'élément principal
01:20:55c'est quand même
01:20:55cette confrontation
01:20:56Chine-Etats-Unis
01:20:57d'ailleurs à travers
01:20:58la question russe
01:20:59et la question ukrainienne aussi
01:21:00Oui
01:21:00et on voit très très très bien
01:21:02que si Trump
01:21:03non pas
01:21:04abandonne
01:21:05mais lâche du lest
01:21:06du côté de l'Europe
01:21:07c'est qu'il veut s'occuper
01:21:08de la Chine
01:21:09de façon beaucoup plus précise
01:21:10encore
01:21:11c'est vraiment
01:21:11comme vous dites
01:21:12l'un des affrontements
01:21:14les règlements de comptes
01:21:15à Pékin-Coral
01:21:17on va suivre ça
01:21:18bien sûr
01:21:19Sébastien Boussois
01:21:21pour vous aussi
01:21:22cette apparition
01:21:23cette recomposition
01:21:24à qu'elle n'occupe
01:21:25depuis des décennies
01:21:26et qui change quand même
01:21:28l'ordre mondial
01:21:29ou le désordre mondial
01:21:31appelons-le
01:21:31comme on veut
01:21:33et comme on sent
01:21:34il y a quelque chose
01:21:35qui se passe
01:21:36mais de façon extrêmement
01:21:37forte
01:21:38et on le sent
01:21:38Oui
01:21:40cette apparition
01:21:40est une
01:21:41de ce que j'ai appelé
01:21:42la galaxie pop
01:21:43dans mon livre
01:21:44pop comme populiste
01:21:45ou populaire
01:21:46à tout le moins
01:21:46a évidemment
01:21:48et la conséquence
01:21:49d'une part
01:21:50donc de régimes
01:21:51qui s'inscrivent
01:21:52dans la longue durée
01:21:52on va dire
01:21:53et qui peuvent avoir
01:21:54aussi critiquables
01:21:55soit-il
01:21:55une vision à long terme
01:21:57je veux dire
01:21:58les européens
01:21:58n'ont pas très bien compris
01:21:59que Poutine
01:22:00dont l'obsession
01:22:01est d'avoir l'Ukraine
01:22:02s'il ne l'a pas en 5 ans
01:22:03il peut l'avoir en 15 ans
01:22:04ou en tout cas
01:22:04à l'usure
01:22:05il a une stratégie
01:22:06à long terme
01:22:07c'est la même chose
01:22:08pour le président chinois
01:22:09la difficulté aujourd'hui
01:22:10elle est
01:22:11dans nos régimes démocratiques
01:22:13qui malheureusement
01:22:14ne font pas le poids
01:22:15parce qu'on est
01:22:16dans des systèmes
01:22:18de courte durée
01:22:18alors on doit les défendre
01:22:19et c'est avant tout
01:22:20évidemment
01:22:21ce qui a fait
01:22:22les grandes joies
01:22:22de la démocratie
01:22:23mais peut-être
01:22:24qu'on est à une limite
01:22:24désormais
01:22:25puisque même
01:22:26dans les démocraties
01:22:27non pas parfaites
01:22:28mais en tout cas
01:22:29celles de l'Union Européenne
01:22:30on a de plus en plus
01:22:31de pays
01:22:32qui votent
01:22:33à ce qu'on appelle
01:22:33les extrêmes
01:22:34parce que les modérés
01:22:35les partis modérés
01:22:36se sont effondrés
01:22:37ou alors ils ont été aspirés
01:22:38comme l'a fait
01:22:39Macron
01:22:40et on se retrouve
01:22:41du coup
01:22:41dans des confrontations
01:22:42radicales
01:22:43de deux visions du monde
01:22:44tout à fait différentes
01:22:46ou pas forcément
01:22:46si différentes
01:22:47que ça
01:22:48mais ce qui est évident
01:22:48c'est que pour résister
01:22:49dans ce monde
01:22:50qui fuit le multilatéralisme
01:22:52qui fuit
01:22:52les couloirs
01:22:53des grands barnums
01:22:55des Nations Unies
01:22:56et autres organisations
01:22:58du genre
01:22:58tous les dirigeants
01:22:59que vous avez cités
01:22:59précédemment
01:23:00ne sont pas du tout
01:23:01des fans évidemment
01:23:02de ce type d'organisation
01:23:03aimeraient pouvoir
01:23:04créer la leur
01:23:05et que pour les Européens
01:23:06et pour les Américains
01:23:07s'ils veulent résister
01:23:09ils ont sûrement
01:23:09le sentiment aujourd'hui
01:23:10qu'ils doivent élire
01:23:11des dirigeants
01:23:12qui ont pardonnez-moi
01:23:13l'expression des couilles
01:23:14et qui en tout cas
01:23:15ont à la fois
01:23:16un caractère
01:23:17une personnalité
01:23:18et une forme d'autorité
01:23:20qui leur permet
01:23:20de résister
01:23:21Donald Trump considère
01:23:23que la manière forte
01:23:24est le seul moyen
01:23:24de résister à ce nouveau monde
01:23:26qui vient
01:23:26maintenant la question
01:23:27sera de savoir
01:23:28si ça donnera quelque chose
01:23:29ou pas
01:23:29je n'en suis pas convaincu
01:23:30mais en tout cas
01:23:31aujourd'hui
01:23:31c'est la grande transformation
01:23:32du monde
01:23:33qui est en train
01:23:33de se mettre en place
01:23:34mais comme vous dites
01:23:35en fait
01:23:36il y a les organes
01:23:37que vous avez cités
01:23:38et puis il y a la durée
01:23:40et vous l'avez aussi
01:23:41c'était le vrai problème
01:23:42pour terminer une phrase
01:23:43Jean-Baptiste Noé
01:23:44est-ce que le problème
01:23:45n'est pas posé
01:23:46effectivement
01:23:47de la démocratie
01:23:48non pas qu'on ne va pas
01:23:49jeter le bébé démocratie
01:23:50avec l'eau du bain
01:23:51du court terme
01:23:54mais quand même
01:23:55est-ce que les démocraties
01:23:56aujourd'hui
01:23:56vu ce qui se passe
01:23:57est-ce que ce n'est pas
01:23:59devenu un métier
01:24:00à gros risques
01:24:00c'est pour ça
01:24:02c'est pour ça
01:24:02qu'il y a des états profonds
01:24:03et qu'il y a des administrations
01:24:04c'est parce qu'elles
01:24:04elles durent
01:24:05les élus passent
01:24:06mais l'administration
01:24:07elle demeure
01:24:08et c'est ça
01:24:08qui donne la continuité
01:24:09aux démocraties
01:24:10oui
01:24:11on va voir
01:24:12alors j'espère
01:24:12qu'elles ne seront pas
01:24:13fragilisées
01:24:14au point effectivement
01:24:15de céder
01:24:16à un certain nombre
01:24:17de sirènes
01:24:19qui se font
01:24:20de plus en plus pressantes
01:24:21merci à vous
01:24:23merci
01:24:23je crois qu'on a fait
01:24:24un très très beau
01:24:25et merci vraiment
01:24:26on a fait un tour d'horizon
01:24:28en tout cas
01:24:28qui dit bien
01:24:29ce qu'il veut dire
01:24:29merci Jean-Baptiste Noé
01:24:31et merci Sébastien Boussois
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