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00:03:59Ségolène Royal qui vont changer le parfum ambiant
00:42:05C'est un cristal nombré, c'est une faute !
00:42:08Connerie de merde !
00:42:13Faire des cons ou alors on en est les mecs !
00:42:15Hein ?
00:42:16Ah oui, on est bien là, comme ça, alors.
00:42:22Ah, lui, elle est tout seule sur ce front russe, ça sera déjà réglé, cette histoire.
00:42:26Au lieu de ça, on se retrouve dans un bunker dégueulasse en plus.
00:42:28Yvan !
00:42:30Yvan !
00:42:31Mais alors, qu'est-ce que c'est ça ?
00:42:36On n'est pas des manouches, il me semble.
00:42:42Un coup de balai, une fois de temps en temps, ça va t'arracher la gueule !
00:42:46Pas la prôtre, celle-là !
00:42:52Ah !
00:42:53Excuse-moi, oui, mais reste pas dans l'ombre, toi !
00:42:56Bon, allez, on se réveille, on se réveille, j'ai du match !
00:43:07Allez les gars, on se réveille, j'ai du match !
00:43:09Yvan, viens ici, là !
00:43:11Hein ?
00:43:12Oui, arrête avec ça, quoi ?
00:43:14Oui, mais pourquoi t'es tout jaune comme ça, t'as chopé la chien, si j'y t'arrive ?
00:43:18Eh bien, personne t'a demandé d'amener ta femme et tes gosses, on n'est pas au Club Med, on bosse le mieux.
00:43:24Les gosses n'ont rien à faire dans un bunker.
00:43:25Qui s'y a, toi ?
00:43:26Qui s'y a, il me l'air ? Qui s'y a ?
00:43:27Les Russes sont à 300 mètres, faut qu'on se casse !
00:43:30T'attire pas, t'attire pas !
00:43:34Trouve-toi une petite moumoute et puis va danser la polka, c'est que tu as pensé !
00:43:39Ah, il fait ouf, mec, on dégage ! Fous le temps !
00:43:42Jonas, c'est lui qui nous foutait la chcomou, hein ?
00:43:47Arrête de chialer, bon, ça va, ça va !
00:43:49Mais je sais, bon, alors, t'es toi, il nous reste des clopes et du café, les mecs, hein ?
00:43:54Comment de le peuple ? Alors quoi, qu'est-ce qu'ils...
00:43:55Elles sont où, ces troupes d'élite, là ?
00:43:57Pour repousser les milles, les mecs, faut se réveiller, là ?
00:43:59Quoi, c'est ça ?
00:44:01C'est tout ce qui reste ?
00:44:03Ça va, toi ?
00:44:07Faites un bon, toi, hein, je le vois, ça, hein ?
00:44:10Non, mais il a quel âge, tu as, les mecs ?
00:44:12Mettez-lui un froc, que ça ressemble à quelque chose...
00:44:15Allez-y, allez-y, voilà, pour la grandeur de mon cul, là, vas-y !
00:44:20Goebbels, viens ici, viens ici, Goebbels, Goebbels !
00:44:23Non, je suis pas content, Goebbels !
00:44:25Ils sont où, les troupes d'élite qu'on avait dans le Nord ?
00:44:29500 000 hommes, ils sont à RTT, qu'est-ce qu'il se passe ?
00:44:33Enfin, le moment de poser ces 15 jours, les mecs, il y a du boulot, là, il y a du port sur la planche !
00:44:37Non, non, ça me fait chier, moi, j'ai...
00:44:39Bon, mais non, mais attends, j'ai l'impression d'être un chef de tribu camerounais, moi, aujourd'hui !
00:44:42On est la race supérieure ou on est des bonobos ? Faudra savoir !
00:44:47Je me fais chier, je vous mets des aigles sur les drapeaux, des statues, je mets des aigles géants, les aigres !
00:44:55Faut penser aigle, les gars !
00:44:57Quoi ?
00:44:59Quoi ?
00:45:00C'est vrai, aujourd'hui, on dira des pigeons, vous êtes comme ça, ils sont comme ça !
00:45:10Attends, mais c'est quand même un... Qu'est-ce qu'il y a ?
00:45:13Non, laisse-le parler, qu'est-ce qu'il y a, toi ?
00:45:16Faut penser à la reddition !
00:45:18C'est qui, lui, au départ, le mec ?
00:45:25Tiens, t'as raison, je vais t'offrir un chocolat, regarde, bouge pas !
00:45:31Tenez-le, tenez-le !
00:45:44Ok ?
00:45:45Il y a un autre client pour la reddition, on en est où, là ?
00:45:49Dégagez-moi ça !
00:45:51C'est pas vrai, on dirait un diesel, regarde-moi ça !
00:45:55Je suis en train de partir en sucette, bah putain !
00:45:57Bon, tirez-vous, laissez-moi les gueubettes, là, faut que je parle !
00:46:00Tire-toi, tire-toi ! Vas-y, dégage !
00:46:04Toi aussi, tu vas le prendre dans...
00:46:07Reste là, gueubettes, reste là !
00:46:09Non, non, c'est plié, arrête, arrête, c'est plié, là !
00:46:11Je le sens plus, là !
00:46:12J'ai plus la niaque !
00:46:13Hein ?
00:46:14Non, non, non, mais arrête !
00:46:15Mais faut pas positiver, quand c'est plié, c'est plié !
00:46:18Mais ils accepteront jamais le match nul, ferme-la !
00:46:22Si c'est pour me vomir des bêtises, ferme-la !
00:46:26C'est plié, arrête tes conneries !
00:46:28Donc, j'ai décidé, moi, je veux pas me faire choper, hein !
00:46:31Moi, non, non, ils mettront pas l'avance sur moi vivant, je te le dis tout de suite, hein !
00:46:34Donc, non, je vais me supprimer cet après-midi, là !
00:46:36J'ai décidé, bah, tu fais ce que tu veux, écoute !
00:46:38C'est qui le chancelier ? T'es chancelier ou c'est moi, chancelier ?
00:46:40Je suis chancelier, voilà !
00:46:41Quand tu seras chancelier, tu s'enchaîneras !
00:46:43Pour l'instant, tu l'as fait !
00:46:45Donc, j'ai décidé, voilà, moi et Eva, on se supprime, cet après-midi !
00:46:50Comment ? Bah, justement, c'est toi qui m'avais parlé de pastilles, là, qui font pioncer une bonne fois pour toutes !
00:46:58Ça va te partir dans la gueule !
00:47:00C'est pas le cœur !
00:47:01Alors, voilà, cyanure, il t'en reste, là, ça ?
00:47:03Il en faut combien, à peu près ?
00:47:05Quand t'es nerveux, t'as du mal à dormir, je veux dire !
00:47:08Une, ça suffit ?
00:47:10Tu m'en mets dix, hein, je vais en prendre dix !
00:47:12On va se faire une petite salade avec ça, on sera tranquille !
00:47:16Ouais, puis je doublerai avec un pruneau dans la tronche, comme ça, ça évitera les migraines !
00:47:19Mais arrête, mais tu feras ce que tu veux !
00:47:21Oui, les corps, voilà, les corps !
00:47:23Justement, je voulais tenter, ferme-la !
00:47:24Donc, les corps, faut me débarrasser de ça !
00:47:26Non, non, non, tu nous crames !
00:47:28Tout, tout, acide, crame, après le tamis, tu repasses tout !
00:47:32Il reste rien !
00:47:34Ah non, non, ils l'ont mauvaise en face, les mecs, attention !
00:47:36J'écoute la radio, ils sont taquins, attention !
00:47:38S'ils tombent sur le moindre de mes restes, dont une vertèbre,
00:47:41ils sont capables de se la monter en pendentif !
00:47:43Alors, l'idée de terminer à côté d'une étoile de David, t'as compris, c'est pas mon truc !
00:47:47Chacun fait ce qu'il veut !
00:47:49Ben, tu fais ce que tu veux !
00:47:50Ben, tu fais ce que tu veux !
00:47:55Mais arrête, t'es connerie ! C'est de ma faute !
00:47:57Je sais que c'est de ma faute !
00:47:59C'est moi !
00:48:00À la fin, j'ai été trop tendre, je me suis ramolli, puis c'est tout, c'est mon côté poète !
00:48:04Bien sûr, j'suis mon côté babacouche, j'suis une babouse !
00:48:07Arrête, t'es connerie !
00:48:08C'est juste qu'on n'a pas sorti les guitares sur la fin, dans le bunker !
00:48:11Ça sentait la bique !
00:48:13Mais tu verras, l'avenir me présentera comme un modéré !
00:48:15Oh, ben, tu verras, tu verras, Goebbels !
00:48:23C'est une peine exangérée !
00:48:25C'est vrai que dans la catégorie des mammifères, on est les plus hostiles,
00:48:28ceux qui ont organisé les plus grands massacres, nous les humains !
00:48:31Donc, c'est énorme !
00:48:32Et le meilleur reste à venir !
00:48:34Avec tout ce qui est bactériologique et nucléaire, la prochaine fois, c'est le strike !
00:48:38Le strike !
00:48:39Aujourd'hui, on fout la chiasse à un continent 15 jours, si on veut !
00:48:42Ah, c'est génial ! En termes de performance, on a pris des progrès énormes ces derniers temps !
00:48:47C'est vrai, on pourrit tout, on est un genre de moisi sur cette planète !
00:48:50C'est vrai !
00:48:51Je m'assume, moi, en tant que moisi, je m'assume !
00:48:53C'est doux, le moisi, c'est doux, quelque part !
00:48:56Non, mais on n'y peut rien, on est comme ça, c'est notre nature, on pourrit tout !
00:48:59Bon, ben voilà !
00:49:00C'est dingue !
00:49:01Et d'ailleurs, ils ont fait les accords de Kyoto, là !
00:49:03Ils ont été à Kyoto, je ne sais pas pourquoi ils ont été là-bas !
00:49:06Non, mais tous ceux qui chialent un peu, c'est chiant, on m'a crevé !
00:49:09Le mec, ça, tu nous emmerdes !
00:49:11Non, parce que la couche d'ozone, tu la connais ? Moi, je ne la connais pas !
00:49:15Et c'est vrai, dès qu'il y a un truc beau, tu as l'appareil !
00:49:21Oh, regardez, c'est beau, ça !
00:49:22Il y a toujours un mec derrière !
00:49:23Dégage-moi ça !
00:49:24On va raser ça, on va faire un parking !
00:49:26C'est dingue !
00:49:28Ah, c'est génial !
00:49:30On est du moisis, bon, ben c'est comme ça !
00:49:33Et selon Télépoche...
00:49:38Télépoche, le monde, on est quasiment au même niveau !
00:49:41Et ils ont dit... ne rient pas !
00:49:43Et ils l'ont dit, ils l'ont dit, Télépoche !
00:49:45En 2700...
00:49:48Ils ne savent plus après, mais non, c'est pas précis à ce point-là !
00:49:51Mais genre, ils ont dit, on sera 900 milliards !
00:49:53Autour de 900 milliards !
00:49:56Ça va faire une belle équipe, les gars !
00:49:59900 milliards !
00:50:01Il paraît qu'au mètre carré, on sera comme ça, on sera tous comme ça !
00:50:03Pardon, madame !
00:50:05Ben oui, mais j'aimerais bien passer, ça fait 15 jours que je suis là !
00:50:09Attends !
00:50:11Il va falloir qu'on soit les chioteurs !
00:50:13Mais c'est énorme !
00:50:14C'est énorme !
00:50:15Les autres espèces animales ont disparu !
00:50:18Si, il va rester trois piaf !
00:50:19Mais il ne faut pas qu'ils se posent, ils vont être comme ça !
00:50:21Ah oui, les espèces en voie de disparition, il va y en avoir de plus en plus !
00:50:33Tiens, j'ai fait un sketch là-dessus !
00:50:38Oh, même pas le temps d'aller aux toilettes, c'est pas vrai ça !
00:50:41Et soit les espèces en voie de disparition, bonjour !
00:50:44Ne quittez pas, madame, on frappe la porte, je vous rentre !
00:50:46Entrez, c'est ouvert ! Entrez !
00:50:48Entrez !
00:50:55Enfin, qui a explosé la porte, là ?
00:50:58Ben, on n'explose pas les portes ! Assez-vous, madame Renocéros !
00:51:02Ben oui, vous n'y arrivez pas avec les poignets ronds de la demander, madame !
00:51:04N'explosez pas la porte !
00:51:06Entrez, entrez, je suis en ligne, là, je vous reprends tout de suite, hein !
00:51:09Oui, euh... Oui, asseyez-vous, asseyez-vous, madame !
00:51:13Eh ben, restez-vous, visiblement !
00:51:15Oui, asseyez-vous, espèces en voie de disparition, bonjour !
00:51:21Voilà, parlez pas tous en même temps, s'il vous plaît !
00:51:24Eh mais ça sert à rien, donnez-moi un responsable, passez-moi un responsable !
00:51:28Il y a un mal-dominant dans le groupe ou pas, madame ?
00:51:31Passez-moi le mal-dominant !
00:51:33Ah bonjour, vous êtes le doré !
00:51:35Vous parlez français un peu, parce que là, c'est...
00:51:41Avec le décalage, allo ?
00:51:44Merde, comment on dit ça en gorille, je le savais pourtant !
00:51:46Bon, l'accent est peut-être pas juste juste, hein, mais...
00:52:02Allo ? Allo ?
00:52:13Accroché ou quoi ?
00:52:15Ah non, c'est pété, j'ai pété le truc !
00:52:17Ouais, ce sont les gorilles du Cameroun, là, qui m'appellent depuis ce matin, là...
00:52:20Mais ils aimeraient bien être sur les espèces, enfin...
00:52:23Sur l'hélice, l'espèce protégée, mais je peux pas, hein, 3000 spécimens, donc là...
00:52:27Ah voilà, là, là, ils sont trop nombreux encore, hein !
00:52:29Alors vous, alors vous, par contre, alors qu'est-ce qu'il vous amène, madame rhinocéros ?
00:52:33Tout à fait, vous, vous n'êtes plus que 25 !
00:52:36Hein, donc là, là, là, vous rentrez dans les critères, là, hein !
00:52:39Ah, 25, on est mal, là, hein, c'est l'hécatombe, là !
00:52:42Là, c'est la grande descente, c'est la piste noire !
00:52:45Ah, j'avais pas envie de rigoler, évidemment, hein, parce que là...
00:52:48175 en 2002, 25 aujourd'hui, euh...
00:52:53Sûr qu'à ce rythme-là, dans deux ans, on fait pas deux équipes de basket !
00:52:57Ah, faut rigoler, madame, faut rigoler !
00:52:59C'est tout ce qui va vous rester, madame !
00:53:02Oui, je sais, madame, vous êtes exterminé, je sais, madame !
00:53:04Pour vos cordes, tout à fait, c'est dans le dossier, ça !
00:53:07C'est les Japonais, apparemment, il y a une très grosse demande au Japon, hein !
00:53:10Ben, ils ont besoin de vos cordes, donc, euh...
00:53:12Donc, ils viennent se servir, hein, maintenant !
00:53:14Non, c'est pour traiter le problème d'impuissance chez le mal japonais, visiblement !
00:53:19Non, non, ils se la foutent pas dans le cul, madame !
00:53:24Enfin, peut-être que certains le font, on sait pas !
00:53:26Non, non, a priori, c'est pour faire des médicaments, hein !
00:53:28Ils réduisent ça en poudre, ça fait des cachets, puis...
00:53:31Puis apparemment, ça leur redonne de la vigueur, regarde !
00:53:33Donc là, c'est sûr que si ça marche, là, il faut vous cacher, madame !
00:53:39Parce que là, il va y avoir une demande épique au Japon !
00:53:41Si c'est vraiment prouvé que ça marche, là, il faut vous cacher, ouais !
00:53:45Derrière un arbre !
00:53:46Non, non, vous êtes trop grosse !
00:53:47Sous terre, madame, sous terre !
00:53:49Avec un tuba qui remonte et qu'on vient vous donner la...
00:53:51Parce que...
00:53:52Ah, vous êtes enceinte !
00:53:54Ah, d'accord, on voit pas chez vous, hein, c'est tellement énorme !
00:53:57Ouais, mais là, madame...
00:53:58Ouais, mais madame...
00:53:59Ouais, mais il faut mettre des préservatifs, regardez, madame !
00:54:02Regardez, madame...
00:54:04Regardez les perspectives, voilà, ça vous donne pas plus de six mois, l'espèce va disparaître dans six mois, madame !
00:54:10Hein, le gamin, vous allez pas en profiter, hein, croyez-moi !
00:54:13Mais madame, ne criez pas, regardez !
00:54:15Périssodactyles ongulés à trois doigts !
00:54:17Ça, c'est vous, madame, ça !
00:54:19Ah oui, vous savez même pas qui vous...
00:54:23Mais non, rhinocéros, c'est pour les enfants, ça...
00:54:26Pour l'administration, hein, vous êtes périssodactyles ongulés à trois doigts, madame !
00:54:29Oui, mais madame, vous êtes là depuis l'époque préhistorique !
00:54:34Ah, je comprends mieux, madame, ça fait un bail, hein !
00:54:39Là, le bail, il va pas être renouvelé, puis c'est tout l'histoire !
00:54:42Ouais, mais madame, madame, excusez-moi, un peu d'autocritique aussi, je vais me mettre...
00:54:48Moi aussi, je vais pousser la voix, madame !
00:54:49Qu'est-ce que vous avez fait en un million d'années, madame ?
00:54:52Vous n'avez rien fait !
00:54:54Vous êtes restés comme ça, dans la terre, comme ça...
00:54:59Avec une corne au bout du nez !
00:55:01Ah, entre nous, un peu de mauvaise volonté aussi, là !
00:55:05Vous auriez pas pu évoluer un peu, madame ?
00:55:07Vous redresser sur vos pattes arrières, faire quelque chose ?
00:55:10Non, non, n'essayez pas, c'est trop tard, madame, c'est trop tard !
00:55:14Non, mais il fallait faire ça au début, nous, c'est ce qu'on a fait !
00:55:16On était comme vous, au début, madame !
00:55:18Nous, les humains, on était comme ça, on était comme des cons, hein !
00:55:21Et puis un jour, il y en a un qui s'est redressé !
00:55:24Qui a eu l'idée !
00:55:26Jean-Jean, il s'appelait Jean-Jean !
00:55:28Il s'est redressé, là !
00:55:30Bon, au début, il était un peu comme ça, et puis après, il a commencé...
00:55:33Et puis c'est là qu'on a commencé, après, à faire des crêpes, à rigoler, hein !
00:55:44Je sais bien, madame, une place en zoo, je vais noter zoo, hein !
00:55:49Mais je veux dire, je sais bien, madame, mais je veux dire, nous, on peut pas, madame !
00:55:53Ben, une place en zoo, j'ai noté, hein !
00:55:56Mais ouais, mais tout le monde veut une place en zoo, madame !
00:55:58Encore ce matin, tiens, je reçois une femelle, éléphant de mer !
00:56:03Qu'est-ce que je...
00:56:05Vous connaissez pas, un éléphant de mer !
00:56:07Je suis un genre d'hippopotame, moitié crustacé, enfin un truc, tu vois !
00:56:11Bon, t'es à la rive, comme ça, tu vois, genre...
00:56:14Genre de gros sacs de couchage remplis de dégueulis, là !
00:56:20S'approche de là, avec un espèce de vieux nichons à la place du nez !
00:56:24J'ai dit, qu'est-ce que c'est que ça, madame ?
00:56:31Vous vous êtes regardés, madame ?
00:56:34Vous croyez qu'on va trouver du boulot, comme ça ?
00:56:36Un logement ?
00:56:38Elle était comme ça, je lui ai foutu...
00:56:40Je lui ai dit, foutez-moi le camp, madame !
00:56:42Non, mais attendez, on dirait un sac poubelle, l'autre, elle est sur le trottoir, on va la ramasser, puis j'ai tout, madame !
00:56:46Elle l'a mal pris, l'autre, hein !
00:56:48Elle s'est cassée la gueule dans l'escalier, en plus !
00:56:50Là, c'est pas profilé pour le centre-ville, hein, l'éléphant de mer !
00:56:53Elle est morte, hein !
00:56:54Peut-être la première, 6 tonnes derrière, t'imagines le résultat !
00:56:57Le coup du lapin, c'était fini, hein !
00:56:59Oui, oui, ben, je sais bien, pour le petit...
00:57:01Madame, pour le petit... Madame...
00:57:02Ouais, laissez-moi parler, parce que...
00:57:04Voilà, je préfère !
00:57:05Donc là, ben, le petit, ce qu'on va faire quand il va naître, madame !
00:57:08On va lui scier la cornara !
00:57:09On va essayer de le faire passer pour un cochon !
00:57:15Eh oui, quand ça bloque, il faut trouver des combines, madame !
00:57:18Moi, j'ai un pot de carrossier, on va le peindre en rose !
00:57:21Et je vais pouvoir le placer dans une ferra, comme ça !
00:57:24Ah, il finira en saucisson, madame !
00:57:26Henriette, hein, en andouillette !
00:57:27Mais je vais dire, on aura gagné un ou deux, voilà, on en est là !
00:57:29Oh la vache, il est né, il est né, c'est quoi, ça ?
00:57:37Hein ?
00:57:39Oh la vache, ah !
00:57:40Non, non, mangez pas, c'est dégueulasse !
00:57:42Ma secrétaire va nettoyer Claudine, amène une pelle !
00:57:45Tracto-pelle, même, parce que là, c'est énorme, hein !
00:57:48Une seconde, madame !
00:57:49Mais oui, mais regardez, je peux pas, là !
00:57:50Oui, allô, c'est l'espèce en bois de disparition, bonjour !
00:57:53Allô, vous m'appelez dans portable ?
00:57:56Bonjour madame, vous êtes une baleine ?
00:58:00Bonjour madame, je suis au rendez-vous, là !
00:58:01Pardon ?
00:58:02Vous venez d'être tarponné ?
00:58:04Ah merde, c'est chiant, ça !
00:58:06Ah, il faut éviter, ça, c'est pas bon, ça, hein !
00:58:08Et vous êtes dans quelle zone, à peu près ?
00:58:11Non, vous avez pas de GPS, madame, mais je vous demande à peu près la zone !
00:58:14Je vais dire, oui, mais quoi, l'eau, elle est chaude, elle est froide ?
00:58:16On est comment, là ?
00:58:18Ouais, ouais, d'accord !
00:58:21Ouais, d'accord !
00:58:23Ouais !
00:58:24Non, vous êtes pourmés, quoi, vous êtes complètement pourmés !
00:58:28Tout à fait, madame, vous êtes une espèce protégée, madame !
00:58:31Si, si, si, vous voulez votre numéro de dossier ?
00:58:34Pardon ?
00:58:35Espèce protégée, voilà !
00:58:37Ah oui, mais pas en zone internationale, madame !
00:58:40Ah oui, mais l'instant, non, espèce protégée, ça veut dire qu'il faut vous cacher, madame !
00:58:44Non, mais madame, je suis d'accord avec vous !
00:58:46Oui, mais...
00:58:47Ne criez pas, madame, je suis au standard, moi !
00:58:49On est quatre dans l'agence, madame !
00:58:50J'ai un scooter, je fais comment, à votre avis ?
00:58:53Vous croyez que je vais venir ? Mais non, madame !
00:58:55Mais c'est pas... madame !
00:58:56Espèce protégée, voilà !
00:58:58C'est-à-dire, en fait, qu'on vous informe que...
00:59:02C'est foutu, quoi, en fait, y a plus rien à faire, quoi !
00:59:05Non, non, non, non, ils essaient de vous faire monter à bord !
00:59:07Ils ont refusé l'invitation, hein !
00:59:09Ils ont un projet pour vous, c'est hostile, hein !
00:59:11Je vous le dis tout de suite, euh...
00:59:13Voilà, tout à fait !
00:59:14S'il y a moyen de... voilà !
00:59:15Ah, ils vous tirent, ils remorquent !
00:59:16Ah, c'est un balinier japonais, ça !
00:59:19Si, si, c'est toujours des japonais !
00:59:21Ils vous... voilà, ils vous tirent...
00:59:22Ils vous avez tout touché au flanc, comment ça marche ?
00:59:25Au fion ! Oui, aïe, aïe !
00:59:27Un reprend dans le fion, l'autre !
00:59:29Ouais, j'imagine, j'imagine !
00:59:30Enfin, non, j'imagine même pas, qu'est-ce que je raconte ?
00:59:34Vous pouvez pas plonger en profondeur, madame ?
00:59:36Et puis, vous entourez autour d'un rocher !
00:59:38Hein, comme ça, ils vont essayer de tirer le câble !
00:59:40Hé, hé, hé, hé, hé !
00:59:41Là, on peut les baiser, peut-être !
00:59:43Ah, faut remonter pour respirer !
00:59:46Hein, ouais, vous êtes pas un poiscaille !
00:59:47Merde, là, on est dans la merde !
00:59:49Hein, je veux pas être...
00:59:50Mais là, je crois que c'est plié, madame !
00:59:52Ouais, c'est foutu, madame !
00:59:54Hein, je veux pas vous casser le moral, mais là...
00:59:56Moi, je serai à votre place, madame, maintenant...
00:59:58Non, le tout pour le tout, madame !
01:00:00Hein, la palestinienne, comme on dit chez nous !
01:00:04Ben, vous allez...
01:00:05Ben, comment ça ?
01:00:08Comment ça ?
01:00:09Ben, c'est-à-dire...
01:00:10Ben, c'est-à-dire que vous allez vous jeter dans les hélices du balaignier, madame !
01:00:13Hein, vous allez perdre 2-3 chicots, mais vous allez faire chier le monde !
01:00:18Hein, faut penser aux autres, maintenant !
01:00:19Je crois que c'est plié pour vous, hein !
01:00:21Allô ? Allô ?
01:00:23Ah, merde, on a raccroché, là !
01:00:25Pauvre femme !
01:00:26Ah, en plein océan, une espèce protégée, on peut rien faire !
01:00:29Et c'est comme ça toute la journée !
01:00:30Non, non, non !
01:00:31Oui, j'ai noté, madame, place en zoo, je vais voir ce que je peux faire, hein !
01:00:33Vous allez laisser vos coordonnées à la secrétaire !
01:00:35Hein, Claudine, elle va prendre ça, puis voilà, dès qu'on a une place en zoo, au cirque...
01:00:38Cirque, ça vous...
01:00:39Non ?
01:00:40Non, non, non !
01:00:41Avec les pompons, là, ça vous intéresse pour demander !
01:00:43Non, non, mais c'est pas grave, on va essayer de voir, hein !
01:00:46Si, si, il y a une chance, vous êtes jeune encore, hein, donc...
01:00:48Oui, oui, il y a la femelle panda, là !
01:00:50Une seconde, madame, je vous prends tout de suite !
01:00:52Ça n'arrête pas !
01:00:53Toute la journée, c'est comme ça, là !
01:00:54Pfff !
01:00:55On peut plus...
01:00:56Encore ce matin, tiens, j'ai un coup de téléphone du Venezuela !
01:00:59Deux papillons du Venezuela qui m'appellent !
01:01:04Je vais pas commencer avec les papillons, les mecs !
01:01:06Ils m'appellent, oui, bonjour, on est des nipronicus !
01:01:09On est une espèce très rare, on n'est plus que deux !
01:01:12Elle me dit...
01:01:17J'ai dit, c'est fort possible, madame, on savait même pas que vous existiez !
01:01:28C'est vrai que, quand ton espèce est en voie de disparition, c'est chiant !
01:01:32Tant, c'est pas évident, hein !
01:01:34Disparaît, t'imagines !
01:01:35C'est ce que j'expliquais à mon enfant l'autre jour, parce qu'il me posait la question, tu vois, il est venu voir un spectacle !
01:01:38Ah, il l'a pas aimé, mais c'est autre chose !
01:01:40Si, si, il rigole !
01:01:42Et il m'a dit...
01:01:44Il m'a dit...
01:01:45Mais nous, notre espèce, elle va disparaître !
01:01:47Et j'ai dit, oui, certainement !
01:01:49C'est vrai que, pour l'instant, on est en développement, on est des milliards !
01:01:52Mais un jour, on va...
01:01:53Tu apparaît, tu disparaît, ça, ça fait partie du jeu !
01:01:55Il comprenait pas !
01:01:56Je dis, c'est dur pour un enfant !
01:01:58L'autre jour, il y avait un arrière-grand-père, je sais pas quoi,
01:02:01qui est mort !
01:02:02Non, c'était pas de mon côté, donc je m'en foutais !
01:02:05Je l'ai accompagné, l'enfant, puis il était dans le cercueil,
01:02:11tout le monde passait dans le cercueil, tout était la merde !
01:02:13Ah, mais il est où, le grand-père ?
01:02:15J'ai dit, ben, il est fini, là, c'est foutu !
01:02:17Là, tu vas plus le revoir, ça, c'est clair !
01:02:21Il est dans la boîte !
01:02:23Il me dit, ouais, mais après, il va sortir quand ? Il revient quand ?
01:02:26Il me dit...
01:02:27Non, t'as rien compris, je viens de te dire, c'est fini, c'est foutu !
01:02:30Comprenez pas !
01:02:32J'ai expliqué, toi, j'ai dit, là, quand tu meurs, c'est ce que ça veut dire, ou pas ?
01:02:36Ah, mais renseigne-toi !
01:02:38Et alors, je lui explique, toi, c'est comme une porte, t'as une porte,
01:02:44et une fois que t'as un franchi, c'est fini, tu reviens plus jamais !
01:02:47C'est-à-dire, la vie, si tu veux, c'est qu'on est tous devant cette porte, on fait la queue, comme ça,
01:02:52et on avance, doucement, comme ça !
01:02:57Bon, pour une fois, tu verras, il y a une tendance à laisser passer les autres, c'est vrai !
01:03:00Non, non, j'attends quelqu'un, je vous en prie, madame, passez !
01:03:07Avec les enfants, bien sûr, passez les enfants, allez !
01:03:10Ah, les petits africains, ils sont mignons, là !
01:03:14C'est vrai que ça me fait peur !
01:03:22Plus tu te rapproches, plus t'arrêtes, pousse pas, Jean-Jean !
01:03:26Eh, les cul, viens !
01:03:28C'est pas évident, attends, t'es malade ou quoi ?
01:03:31Tout le monde a peur, dès que t'as approche, là, tu chies mou, hein !
01:03:34Et c'est là où les religieux se mettent !
01:03:36Et c'est là où ils se mettent, les religieux !
01:03:38Ouais, c'est là où ils t'attendent, en fait, ils sont là, au dernier moment, ils sont là,
01:03:41Ah non, ben t'es papa, regarde !
01:03:45Hein ? Tiens, il te reste de l'argent ou pas ? Donne-moi ça !
01:03:47Alors, hein, t'en n'auras plus besoin, c'est gratuit, après !
01:03:49Ah non, c'est open bar, d'ailleurs !
01:03:51C'est bon, c'est merveilleux, c'est le paradis !
01:03:55Alors, tu lui dis, pourquoi t'y vas pas, toi ?
01:03:59Ah non, il rigole plus, après, non, dégage, maintenant !
01:04:01Et euh...
01:04:02Ouais, ouais, ouais, c'est dingue, hein !
01:04:04C'est marrant, c'est...
01:04:05Même si c'est une question qui mène à rien, on se la pose, on se la pose tous, hein !
01:04:09Je sais pas pourquoi, ben, parce qu'on est cons, certainement, mais on a besoin de ça ! Merde !
01:04:13Ah, on se fait peur, quoi !
01:04:15C'est inévitable, mais on se fait peur, quand même !
01:04:17C'est une question qui mène à rien !
01:04:19D'ailleurs, j'ai découvert au Canada, là, j'étais en voyage, là-bas !
01:04:23Et euh...
01:04:24Je fais ce que je veux, et puis euh...
01:04:26C'est vrai, ils me regardent bizarrement, là !
01:04:28Et euh...
01:04:30Et euh...
01:04:31Et euh...
01:04:32Et là, c'est là que j'ai découvert le mouvement vers rien !
01:04:35Des gens qui croient en rien et qui se regroupent !
01:04:37Pour euh... Rien, d'ailleurs !
01:04:40Et j'ai été rencontrés, ils manifestaient dans la rue !
01:04:44Ça, je suis passé, il y a un...
01:04:46Ouais, on veut rien ! On veut rien !
01:04:48Qu'est-ce que c'est que ça ?
01:04:51Et là, je sais qu'ils sont arrivés à Paris, alors, je suis allé la semaine dernière...
01:04:54Euh...
01:04:55Alors, une première réunion, c'est marrant, non ?
01:04:57C'est marrant, vous connaissez pas, non ?
01:04:59Tiens, je vais vous montrer comment ça se passe, les réunions !
01:05:06Chers amis, bonsoir !
01:05:09Hein ? Chers amis, bonsoir !
01:05:12Bonsoir et bienvenue dans cet espace de réflexion où...
01:05:17Ensemble !
01:05:19Ensemble !
01:05:20Hein ?
01:05:21Nous allons prier et glorifier...
01:05:24Rien !
01:05:28Rien est notre lumière !
01:05:31Et vers rien, nous marchons !
01:05:33Rien, rien, rien, rien, rien du tout !
01:05:45En vérité, je vous le dis, mes frères et mes sœurs, nous, humains, nous voulions tout savoir.
01:05:58Tout possédé, tout contrôlé, tout maîtrisé, alors tout était devenu notre Dieu, notre éternel.
01:06:03Et pour ce tout, nous étions prêts à nous entretuer jusqu'à ce que la lumière de rien apparut.
01:06:09Lumière de rien, nous révélant ce tout qui n'était que vide, néant.
01:06:24Rien, rien, rien, rien du tout !
01:06:27Attendez que je fasse le signe !
01:06:32Sinon, là, sinon, là, ça mène...
01:06:34Ça mène à rien, voilà, quoi ?
01:06:37Non, non, je n'oppose pas tout à rien, qu'est-ce que tu raccends ?
01:06:42Et comment le pourrais-je ?
01:06:45Tout s'oppose à tout, certes, mais rien s'oppose à rien, mais rien.
01:06:49Il n'y a rien, il n'y a rien, tu vois, le tout, oui, il y a le positif, le négatif, alors ça s'oppose, mais rien, il n'y a pas de balle, tu vois ?
01:06:58Donc, ensemble, on prie pour ce rien qui ne s'oppose pas, d'accord ?
01:07:02Rien, rien, rien, rien du tout, rien ne s'oppose à rien.
01:07:07A présent, on va accueillir cinq nouveaux membres du Grand Mouvement Vers Rien,
01:07:22cinq nouveaux bons à rien,
01:07:24la petite blague, la petite blague !
01:07:28Alors, on va accueillir tout de suite Rachid, bonjour Rachid !
01:07:31Assieds-toi, je t'en prie Rachid !
01:07:32Hein, Rachid, comme son prénom l'indique, donc qui est originaire ?
01:07:37De Roubaix, voilà, de Roubaix.
01:07:42Alors, Rachid, raconte-nous comment tu en es venu à rien.
01:07:53Quoi ?
01:07:55Je dis rien, moi, qu'est-ce qu'il faut dire ?
01:07:58Quoi ?
01:08:00Au départ, au départ !
01:08:04Par rapport à un de moi ?
01:08:10Voilà, voilà, voilà, c'est tout.
01:08:14Voilà, voilà, j'ai grandi dans la tradition de mes parents, c'est tout.
01:08:19Ah non, la vérité, j'étais un bon musulman.
01:08:22Tout allait bien, chômage, galère, pas de meuf.
01:08:24Je suis là, je suis là, j'ai rencontré ma femme, quoi, Sarah, là, vas-y, Sarah, parle à ma place, ça me saoule, l'autre rue.
01:08:33Voilà, voilà, voilà, voilà, c'est tout, c'est pour ça, voilà.
01:08:38Voilà, parce que, voilà, parce qu'elle, elle est juif, moi, je suis musulman, c'est ça au départ, la galère.
01:08:45Franchement, son père, si il pouvait pas me voir, je te dis tout de suite, c'était un sioniste, son père.
01:08:49Moi, je le chauffais, tu sais, j'avais le tee-shirt du Hamas, le kiffi et tout, j'étais là.
01:08:59Et je te jure, quand il me voyait, il s'auto-mutilait, là.
01:09:03Avec un bout de verre, il s'alladait la main, comme ça.
01:09:06C'est une technique de yoga, ça.
01:09:09Pour détourner la souffrance que ça provoquait de me voir, en fait.
01:09:12Et moi, je le chauffais, hein, Sarah, vas-y, chaque fois, tu as une fois à table, tu te souviens, là ?
01:09:16Je te jure, on était un dimanche, on mangeait, tu sais, je faisais des bisous à Sarah pour le chauffer, l'autre.
01:09:21Vas-y, vas-y, je t'aime bien, toi, Sarah.
01:09:23L'autre, je te jure, sous la table, il s'est cramé avec un briquet, comme ça.
01:09:28Il avait une peau l'air, en plus, ça a pris feu, mort de rire.
01:09:31On l'a éteint avec le champagne, mort de rire, mort de rire.
01:09:35Si, si, j'étais mort de rire, Sarah.
01:09:38Non, mais là où c'est parti en live, non, la vérité, il faut parler la vérité.
01:09:41Eh, je te jure, c'est quand je l'ai, j'ai demandé la main de sa fille.
01:09:47Un jour, j'y suis allé, cash, hein.
01:09:49Tu sais, la jellaba, la beubare, comme ça.
01:09:52Le pin, c'est Cheikh Yacine, j'y suis allé comme ça.
01:09:55J'ai dit, eh, toi, vas-y, je vais épouser ta fille.
01:10:00De toute façon, tu veux, tu veux pas, je la prends, ta fille.
01:10:03Je te jure, il m'a regardé comme ça, pas à moi, hein.
01:10:05Il est descendu dans son garage.
01:10:07Je l'ai suivi, tu sais, il a pris sa perceuse, il s'est percé toutes les dents.
01:10:15Je te jure, j'ai halluciné, j'ai été foutu ou quoi ?
01:10:18Tu sais, il m'a vu comme ça, il a pris une pince comme ça.
01:10:21Il m'a regardé et il s'est éclaté un testicule devant moi.
01:10:26Là, il s'est calmé, là, il s'est calmé, là.
01:10:28Eh, j'ai dit, t'es chaud, toi, oh !
01:10:34Mais là, là où on l'a achevé, il faut dire la vérité.
01:10:39C'est la naissance de notre enfant.
01:10:41Oussama Nasrallah.
01:10:43Oussama Nasrallah.
01:10:54Il s'est tronçonné le corps à la maternité.
01:10:59Sur le parking, c'est dégueulasse, il y a des enfants qui ont vu ça.
01:11:02Oussama nous apprend, il est obligé de s'enfuir parce que les familles commençaient à s'entretuer.
01:11:06Non, après, ils se sont retournés contre nous, ils voulaient nous tuer tous.
01:11:08Et les cousins du Mossad, l'autre, il me dit, j'ai même échappé à un attentat voiture explosif à Bruxelles.
01:11:14Ils sont venus me chercher jusque là-bas.
01:11:16Oui, oui, voiture explosif, une Fiat Punto.
01:11:20Je m'étais dit, ça ne peut pas exploser, une Fiat Punto.
01:11:24Il n'y a rien dans le sac, c'est de la merde, cette caisse.
01:11:27Eh bien, un matin, je mets les clés dedans, explosif.
01:11:29Je trouve au fond d'un cratère de 5 mètres le volant dans les mains, comme ça.
01:11:33Et Sarah, elle est arrivée, vas-y Sarah, raconte.
01:11:35Elle m'a dit, ah, t'as rien !
01:11:38Et c'est là, elle a commencé son délire, vas-y, t'es protégée par rien.
01:11:42Vas-y, raconte, Sarah, raconte.
01:11:50Donc, je ne vais pas revenir, je dirais, sur le contexte familial.
01:11:56Je crois que tout le monde a bien compris.
01:12:00Donc, voilà, nous avons été exclus tout à fait de nos familles, mais également, je dois dire, de nos religions.
01:12:08Rachid ne l'a pas dit, mais il a été démusulmanisé par sa famille.
01:12:15Et moi, j'ai été déjuivée par ma mère.
01:12:19Elle m'a déjuivée.
01:12:21Un matin, elle me dit, Sarah, faut que je te parle.
01:12:28J'ai dit, tiens, qu'est-ce qui se passe ?
01:12:31Et c'est là qu'elle m'a dit, écoute, Sarah, j'ai bien réfléchi, je te déjuive.
01:12:35Donc, j'ai dit, écoute, maman, on ne peut pas déjuiver quelqu'un comme ça.
01:12:41C'est certainement une procédure.
01:12:43Et c'est là qu'elle m'a appris, voilà, que non, en tant que mère, j'ai le droit de te juiver.
01:12:53Ben, voilà, là, j'ai fait une très, très grosse dépression nerveuse.
01:12:57Et une psychothérapie de deux ans, donc, qui m'a conduit à rien.
01:13:03Voilà, tout à fait.
01:13:05Puisque c'est là que j'ai rencontré, donc, Nicole du Mouvement de Rien, vers Rien, voilà.
01:13:13Ben, qui m'a expliqué, qui m'a beaucoup aidé, tout à fait.
01:13:17On était perdus, elle m'a dit, vous n'êtes pas seule à croire en rien, tu peux compter sur rien, rien est là.
01:13:25Voilà, donc, bon, au début, Rachid était réticent.
01:13:28Si, si, Rachid, non, là, disons, qu'est-ce que c'est que ces gens, on risque peu.
01:13:31Je dis, non, tu risques rien, Rachid.
01:13:32Mais voilà, il était, ben, il avait peur, mais non, non, voilà, parce qu'on était très religieux, tout à fait.
01:13:39Ah oui, oui, ah oui, on faisait tout, les prières, beaucoup de prières, je priais toujours, tous les jours.
01:13:46Qui ça ? Dieu, Dieu, bien sûr.
01:13:47Qu'est-ce que je lui demandais ?
01:13:50Adieu, ben, bonjour, enfin, tout ce qu'on...
01:13:54Voilà, voilà, voilà, qu'il me protège, moi et ma famille.
01:14:00Non, pas les autres, pas les autres.
01:14:03Mais voilà, je dirais, en retour de cette demande, on n'entendait rien.
01:14:10C'est ça qui m'a mis la puce à l'oreille, quelque part.
01:14:15Et quand j'ai appris qu'il y avait ce grand rassemblement, là, Nicole, avec vous, le représentant de rien, là, vraiment, on a beaucoup de chance.
01:14:21Oui, enfin, je ne représente rien sur Terre, effectivement, mais comme tout le monde, tu sais.
01:14:28Alors, tiens, on va enchaîner les bouge-bouge un peu, merci pour ce témoignage formidable.
01:14:34Non, non, on va essayer d'aller un petit peu vite, parce que malheureusement, le local nous a été...
01:14:39La personne ne sait qu'on est là, donc on va vite...
01:14:42Christophe, bonjour, Christophe. Alors, viens.
01:14:44Oh, tu es grand, dis-moi, quand tu te déplies, là, c'est la girafe, là.
01:14:47Assis-toi, donc tu es belge, et toi, tu ne veux rien, raconte-nous.
01:14:51Je suis Christophe Vandernot, je suis belge, viens de Namur, viens de Namur.
01:14:58Et j'ai grandi au Congo, mon père était coopérant à Kinsucha, un Congo belge, 15 ans du Congo.
01:15:06Mon père était une véritable légende locale, il se faisait appeler le grand batanga,
01:15:12ce qui signifiait en langage bundengue chez les Mokona, celui qui tire une seule balle.
01:15:17Il était capable de tirer un éléphant avec une seule balle.
01:15:19Enfin, je vous raconte cette histoire, parce que, au moment du mourir,
01:15:23au moment où mon père était au plus mal à l'hôpital de Bruxelles, il m'a dit, viens là, mon chicon.
01:15:29Il m'a fait appeler mon chicon, il m'a appelé, c'est un genre d'endive chez nous.
01:15:34Il m'a dit, viens là, mon chicon, d'ailleurs, à la fin, il m'a appelé mon con.
01:15:38Il m'a dit, tu es grand maintenant, tu as 40 ans, hein, lui on avait sept ans et six.
01:15:47Il m'a dit, je vais te dire une chose, j'ai été grand batanga.
01:15:51Je lui dis, mais papa, tu es grand batanga, tu es vénéré en terre bundengue.
01:15:56Et là, il m'a giflé, il m'a dit, ferme-la de manière définitive.
01:16:00Il m'a dit, toutes ces histoires de batanga, la vie, tout ça, mène à rien.
01:16:05Et là, ça m'est sorti, j'ai dit, mais et le royaume de Belgique ?
01:16:10Et là, il m'a dit, je te débelgise, abruté.
01:16:13Et il est marre, sur ces mots.
01:16:15C'est quelque chose, quand même, pardon.
01:16:21Excuse-moi, je ne me souviendrai toujours de cette journée-là.
01:16:27Il pleuvait dehors, il y avait cette petite musique sur son transistor.
01:16:30Petit pôneur, petit pôneur, petit pôneur, petit pôneur, petit pôneur.
01:16:44Ensuite, je me suis retourné vers l'église.
01:16:47Je cherchais un sens à l'existence.
01:16:50Étant baptisé l'église catholique, apostolique et romaine.
01:16:53Et je vais vous dire que j'ai eu l'édiclique il y a deux semaines.
01:16:56C'était à la cathédrale de Bruxelles.
01:16:58Lors d'une homélie de l'archevêque de 9h.
01:17:019h de l'héglise.
01:17:03Et c'est au bout de 9h, j'ai dit, mais...
01:17:07Je ne comprends rien, je suis le racontant.
01:17:11Ce décor, ces costumes.
01:17:13J'ai ressenti une forme d'imposture.
01:17:15Quand j'ai appris qu'il y avait ce grand mouvement vers rien,
01:17:19je suis content d'être peur.
01:17:20Faut-il s'acquitter du Nobel ?
01:17:22Nous on garde ton argent, on n'achète pas rien.
01:17:25Hein ?
01:17:26Merci en tout cas, Christophe, pour ce témoignage bouleversant.
01:17:29Alors...
01:17:30Non, non, on va enchaîner.
01:17:31Malheureusement, on ne peut pas...
01:17:32Oui, je sais, tout le monde voudrait parler, mais...
01:17:34Bon, d'accord.
01:17:35Tu es le dernier, d'accord ?
01:17:36Man Yang Li.
01:17:37Bonjour Man Yang Li.
01:17:39Assieds-toi.
01:17:41Alors toi, tu es d'origine asiatique, toi.
01:17:43Hein ?
01:17:44On le voit à la forme de ton visage tout rond.
01:17:46Alors toi, tu comprends rien, voilà.
01:17:48Alors toi, tu comprends rien, voilà.
01:17:50Hum...
01:18:01Hum...
01:18:03Je te confirme qu'on ne comprend rien de ce que tu racontes.
01:18:32Merci en tout cas, Man Young Lee, pour ce témoignage.
01:18:37Alors on va... Non, non, non, là on va arrêter malheureusement.
01:18:39Non, mais je sais tout le monde... D'accord.
01:18:41Mais tu es le dernier. Oui, j'ai dit cinq. D'accord.
01:18:43D'accord. Toi, tu es africain du moins.
01:18:46Hein, on le sent que tu es africain du moins.
01:19:02Je m'appelle au capi, madame.
01:19:12Il vient du Cameroun, non?
01:19:14Ah, mais comment?
01:19:17J'étais le matin au Cameroun, mais comment?
01:19:21Je suis arrivé vraiment... Ah!
01:19:24Les problèmes ont commencé à l'aéroport, là.
01:19:27Roissy, Roissy. Roissy, non.
01:19:34Les douaniers, voilà, les douaniers.
01:19:37N'est-ce pas? J'avais le visa, mais comment?
01:19:39J'ai pris ça à l'aéroport, j'avais ça.
01:19:41Je suis arrivé là...
01:19:43Les gars ont commencé à me faire le problème.
01:19:45Il a commencé à me raconter que vraiment...
01:19:48Les africains, vous venez trop nombreux...
01:19:51Les problèmes, les fofanas, les machins...
01:19:53J'ai dit, mais quel fofana?
01:19:57N'est-ce pas? J'ai le visa, non?
01:19:59Quand toi-même tu vas aller au Cameroun, on va faire le problème comme ça.
01:20:01Non, non, non, non, mais comment?
01:20:08Tu vois les gens là...
01:20:10Ah! Mais il m'a bloqué, carrément!
01:20:13Ah!
01:20:15Quitte-la, mais comment?
01:20:20J'ai commencé la chicote, mais comment?
01:20:24Non, vraiment.
01:20:25J'ai quitté là.
01:20:26J'ai avancé, j'ai...
01:20:28Pris le train qui va à Paris, là.
01:20:32Erreur, erreur.
01:20:34Ah! Erreur, hein?
01:20:35Bon, erreur.
01:20:37Le train file, hein?
01:20:39Ah! La fusée, là.
01:20:41J'ai pris ça.
01:20:42J'ai quitté...
01:20:44Gare du Nord, Gare du Nord.
01:20:47Non, mais là, c'est là que j'ai compris, hein?
01:20:49On m'avait raconté des yaoundés, mais je ne connaissais pas.
01:20:51Ah! J'ai vu ça, non.
01:20:52La terre, tiens.
01:20:53Les gens marchaient partout comme ça.
01:20:55Dans toutes les directions.
01:20:56Mais même, ils ne connaissaient pas où ils allaient.
01:20:58Ils étaient là.
01:21:02Ah!
01:21:03Moi-même, je voulais parler.
01:21:04Monsieur, hein, hein, il est déjà...
01:21:05Comment?
01:21:07Non!
01:21:09Même les noirs, hein?
01:21:10Termites noirs.
01:21:11Ils marchaient comme les termites.
01:21:15Non, je pensais même que j'allais mourir, là.
01:21:16Non, je dis non, comment?
01:21:17Comment?
01:21:19Je n'avais même pas pris le plan, là.
01:21:20Déjà, on est déjà parti comme ça.
01:21:22À un moment donné, j'ai vu un gars, il était arrêté.
01:21:25Moi, moi, vraiment.
01:21:28La face d'Aoussa, là.
01:21:30Les vendeurs de chèvres du Tchad.
01:21:33Je les reconnais.
01:21:34J'ai dit, Aoussa, mais comment?
01:21:35Viens là, viens ici.
01:21:37Il m'a regardé, hein.
01:21:38Il a dit, Monsieur, je suis de la police.
01:21:44Ah!
01:21:45Il a dit, Aoussa, tu es marrant.
01:21:55Eh!
01:21:56Thomas!
01:21:57Tu crois que les blancs vont te laisser faire la police chez eux comme ça?
01:22:01Parce que tu as volé le costume.
01:22:03Ah!
01:22:05Le mec, il n'a pas rigolé.
01:22:06Il n'a pas rigolé.
01:22:09Il m'a regardé comme ça.
01:22:10Il a dit, Monsieur, présentation des papiers d'identité.
01:22:14Non, là, je dis non.
01:22:17Est-ce que je vais donner mes papiers à un vendeur de chèvres?
01:22:24Mais il m'a bloqué!
01:22:27Ah!
01:22:28Mais vous aimez bloquer les gens ici, hein?
01:22:32Quitte là, mais comment?
01:22:34J'ai commencé les dangereux, mais comment?
01:22:36Ah!
01:22:37J'ai fait la chicote.
01:22:38J'ai parti.
01:22:39J'ai quitté.
01:22:40J'ai quitté comme ça, là.
01:22:41J'ai marché dans le mandat, dans la terminière.
01:22:43J'ai cherché quelqu'un.
01:22:44Même les gens passaient.
01:22:46Personne ne s'arrête.
01:22:47À un moment donné, j'ai vu un gars.
01:22:48Non, bien, correct.
01:22:49Vraiment.
01:22:50Il se reposait sur le carton.
01:22:52Il se sentait un peu fort, quoi.
01:22:53Je me suis assis à côté.
01:22:54J'ai dit non, non, mais dis-donc.
01:22:55Mais les gens sont fous ici, hein?
01:22:56Il m'a regardé, il a rigolé, il a rigolé.
01:22:57Il m'a dit, tu viens d'arriver, hein?
01:22:58Il m'a tendu sa bouteille comme ça.
01:22:59Il m'a dit, bois ça.
01:23:00Après, ça va venir tranquille, quoi.
01:23:02Rires.
01:23:03Ça va ralentir un peu, parce que...
01:23:04Parce que j'ai senti, hein?
01:23:06Oh, dangereux, comment?
01:23:08C'était boisson robe.
01:23:09Parce que ça, c'était un entier, les gars.
01:23:11C'était, c'était robe.
01:23:13C'était rose.
01:23:14C'était robe.
01:23:15C'était, c'était robe.
01:23:16C'était robe.
01:23:17Là, c'était robe.
01:23:18Il m'a regardé, je suis là.
01:23:19Il m'a regardé, il m'a regardé, il m'a regardé, il m'a regardé.
01:23:21Il m'a regardé, il a rigolé.
01:23:23Il m'a regardé, il m'a regardé, il m'a regardé, il est là.
01:23:25rome parce que ça c'était un entier les gars c'était rome c'est un entier les entiers ce
01:23:33sont les africains que les blancs qui n'a payé à longtemps il reste avec eux comme ça mais il
01:23:41était gentil non il m'a dit il m'a dit mais vraiment toi tu viens t'embêter là tu es déjà
01:23:46vieux là il faut retourner dans ton pays parce que c'est dur quoi j'ai dit non non mais je vais
01:23:50retourner n'est ce pas je suis venu voir mon petit là diadoné il connaissait dire il a dit le comique
01:23:55là que les blancs chicote j'ai dit oui c'est le comique il chicote il connaissait mais il m'a
01:24:01dit non non tu vas avoir le problème j'ai dit non non mais je vais voir parce que j'ai expliqué que
01:24:04vraiment le matin même j'étais en brousse j'étais au village j'ai discuté même avec la forêt avec
01:24:10les arbres moi je parle avec les arbres qu'est ce que c'est que cette histoire de communication
01:24:16avec les végétaux je comprends pas très bien mais c'est pas le sujet c'est ce que je crois
01:24:22qu'ici on est là pour un pour pour parler de rien voilà d'horreur du tout ouais mais ça c'est parce
01:24:29que tu es africain ça tu es focalisé sur ton problème de noix de coco tu l'as mais non mais tu as
01:24:37raison même temps va dans la rue il ya des arbres tu vas pouvoir finir cette conversation à tranquillement
01:24:41non mais il a raison merci merci il a il a raison d'ailleurs parce que j'espère et vous êtes invité
01:24:52la prochaine fois à amener aussi vos végétaux à vos plantes des fleurs mais oui parce que c'est tout
01:24:56le monde du vivant qui doit se retrouver dans ce grand élan vers vers vers rien donc on va se retrouver
01:25:04un peu plus tard dans un espace je l'espère un peu plus grand parce qu'on est un peu serré là oui bah oui
01:25:09c'est ah bah oui nous sommes de plus en plus nombreux mouvement reconnaît un succès vraiment
01:25:15phénoménal en quinze jours on a doublé mais oui parce que et nous le savons bien tous ceux qui
01:25:20sont ici hier encore nous étions à tous voilà chrétiens musulmans juifs bouddhistes orthodoxes
01:25:28nous savons bien que toutes ces différences toutes ces frontières un nous ont conduit à rien rien rien du tout
01:25:35et
01:25:48Merci, merci, merci.
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