- il y a 2 mois
C’est un voyage hautement symbolique, celui qu’a effectué le Président de la République ce lundi 22 septembre à New York pour reconnaître l’Etat palestinien à la tribune de l’ONU. Un geste diplomatique hautement sensible face à la pression d’Israël et des Etats-Unis. Le journaliste Mathieu Coache a pu se glisser dans la délégation française, au cœur de la machine diplomatique, pour suivre les coulisses de cette décision historique au plus près du chef de l’Etat. « Macron à l’ONU, les coulisses d’une décision », un document Ligne Rouge signé Mathieu Coache, Julien Cressens et Manuella Braun.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Ne pas se prendre les pieds dans le tapis.
00:04Cette journée doit être la sienne, celle du premier président français à reconnaître officiellement l'état de Palestine.
00:1710 heures lundi dernier, Emmanuel Macron embarque pour New York où il doit annoncer sa décision devant l'ONU.
00:28Au moment de décoller, il le sait.
00:44La suite sera tout, sauf un long fleuve tranquille.
00:48Vous sentez une pression particulière ?
00:53Oui.
00:55Parce que ce n'est pas une décision qu'on prend à la légère et elle est aussi parfois pas comprise ou elle peut blesser d'autres.
01:01Donc il faut essayer de ramener tout le monde.
01:04Et donc c'est aussi au-delà de la conférence, les discussions utiles qu'on pourra avoir avec le président Trump et nos grands partenaires.
01:13Première turbulence justement venue des Etats-Unis.
01:18Allié d'Israël et critique de la décision française.
01:21Les Américains, ils ont bloqué la jeune palestinienne pour vous les emmener.
01:25Entouré de ses conseillers diplomatiques et du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barraud,
01:32Emmanuel Macron est vite mis au parfum américain.
01:35Ils ont fait référence à votre petite interview sur ces biais, c'est au mot sympathique que vous aviez eu pour Charles Kushner.
01:41Charles Kushner, l'ambassadeur américain en France, vivement critiqué par Emmanuel Macron,
01:49après ses reproches sur la lutte contre l'antisémitisme du gouvernement.
01:54J'ai des mots sympas pour le président.
01:56Les mots.
02:01Comment les choisir quand l'équation semble insoluble ?
02:07Comment soutenir la Palestine sans vexer davantage des Israéliens furieux de sa décision ?
02:16À moins de cinq heures de son discours maintenant, c'est l'heure de la dernière réécriture pour Emmanuel Macron.
02:22Monsieur le Président, il y a eu combien de versions de ce discours ?
02:29Vous l'avez réécrit ?
02:32Après, il faut toujours l'écrire, le travailler, pour que les choses soient le plus simples et les plus évidentes possible.
02:41Sans blesser personne ?
02:44Aujourd'hui, d'abord, arrêter les déplacements de population et les civils qui sont tués.
02:48Et donc, avoir un effet utile et convaincre d'autres décideurs.
02:52Et en effet, montrer à tout le monde que la sécurité et la paix de tous se jouent derrière ce chemin.
02:59Maître d'accord palestiniens et israéliens.
03:05À l'heure où ce défi relève pour beaucoup de l'utopie,
03:08Emmanuel Macron, lui, veut prouver que c'est possible.
03:11Dès son arrivée à New York, dans les bureaux de la diplomatie française,
03:21il nous convie, en terrain conquis, à une réunion d'invités triés sur le volet.
03:26Merci de vous rencontrer.
03:28Merci de vous rencontrer.
03:29Merci de vous rencontrer.
03:30Merci de vous rencontrer.
03:30Merci de vous rencontrer.
03:31Merci de vous rencontrer.
03:31Dans la salle, des responsables associatifs, des avocats et des médecins, palestiniens et israéliens.
03:38Unanime quant à la décision d'Emmanuel Macron.
03:42Un moment de satisfaction, décuplé quelques secondes plus tard par une nouvelle, beaucoup plus légère.
04:01Une heure avant un discours historique devant l'ONU,
04:04et malgré une joie non partagée par son garde du corps,
04:10le fan de l'Olympique de Marseille,
04:14découvre la victoire de son club
04:16contre le Paris Saint-Germain.
04:23Dernier moment de légèreté, pensez-vous.
04:26A son arrivée devant la tribune de l'ONU,
04:33Comment vas-tu mon frère ?
04:34Salutations pour le moins chaleureuses avec le président des Comores et le roi de Jordanie, Abdallah II.
04:45Deux hommes, parmi la centaine de dirigeants venus assister au discours d'Emmanuel Macron.
04:50Madame la Présidente de l'Assemblée générale,
05:00Monsieur le Secrétaire général,
05:02le temps est venu de rendre justice au peuple palestinien
05:06et ainsi de reconnaître un État de Palestine,
05:10frère et voisin,
05:11à Gaza et en Cisjordanie,
05:13et par Jérusalem.
05:15Le temps est venu.
05:16Applaudissements fournis
05:23dans une assemblée marquée par les absences de Donald Trump
05:27et de la délégation israélienne.
05:32La veille,
05:34Benyamin Netanyahou avait pris les devants pour s'insurger
05:37et menacer la France sans la nommer.
05:39Dès lors,
05:59la reconnaissance de la Palestine par la France est-elle purement symbolique ?
06:04Quel résultat attendre de cette décision ?
06:07Également prise par une dizaine de pays
06:09dans le Royaume-Uni et le Canada ces derniers jours.
06:15Nous interrogeons le président,
06:17juste après son allocution.
06:18Vous craignez la réaction des États-Unis, des Israéliens ?
06:22Non, enfin,
06:23on s'en a échangé avec les États-Unis,
06:25on connaît nos accords et nos désaccords.
06:27Et après, avec Israël,
06:28tout a été fait en transparence et en préparation.
06:31Et donc maintenant,
06:32il faut surtout qu'on arrive à ce que les combats arrêtent,
06:35à ce que les otages soient libérés,
06:37et ce qu'on puisse remettre la paix.
06:38Donc les discussions avec les États-Unis,
06:40la pression exercée sur Israël vont être clés.
06:42Et j'espère en effet pas de comportement inapproprié.
06:45Emmanuel Macron le sait,
06:48un seul homme peut pousser Israël à la table des discussions.
06:52Donald Trump.
06:55Mais ce soir-là, à New York,
06:57il va plutôt bloquer le président français
07:00au sens propre du terme.
07:08Emmanuel Macron est attendu pour dîner
07:10avec le secrétaire général de l'ONU.
07:13Mais impossible de s'y rendre en voiture.
07:16De nombreuses rues sont fermées
07:18à cause du convoi présidentiel de Donald Trump.
07:23Comment ça va ?
07:24Vous allez bien ?
07:25Décision est prise de poursuivre à pied.
07:30Mais même là, cela semble compliqué.
07:34Malgré l'inquiétude des officiers de sécurité...
07:37Le président, lui, continue sa route.
07:50Ah, c'est ici qu'il veut nous arrêter.
07:53Premier barrage...
07:54Et première négociation réussie.
08:07Vous n'aimez pas qu'on vous coince ?
08:14Non, attention à vous.
08:15Non, ça m'exaspère.
08:18Mais après, là, on avance.
08:21Mais quelques mètres plus loin,
08:24devant des badauds légèrement abasournis...
08:27Le président est de nouveau stoppé.
08:37Et cette fois-ci, ça ne va pas se passer comme il l'espérait.
08:41Je vais aller.
08:43Je vais aller.
08:45On peut aller.
08:47Qu'est-ce que vous avez ?
08:4810 minutes.
08:50Qui est-ce ?
08:51Qu'est-ce que vous avez ?
08:51Je vais aller à la france.
08:55Je suis désolé, le président.
08:58Je suis désolé.
08:59Tout est en train de se passer.
09:02Il y a un portail qui vient.
09:03Je suis désolé.
09:05Si vous ne voyez pas, laissez-moi le cross.
09:08Je ne vais pas négocier avec vous.
09:09Non, non, non.
09:11Emmanuel Macron ne va alors pas s'embarrasser
09:15et directement téléphoner à Donald Trump.
09:19Comment allez-vous ?
09:21Je suis attendu sur la rue parce que tout est cassé pour vous.
09:27S'engage alors une discussion pour le moins inattendue.
09:33Devant plusieurs caméras, en pleine rue,
09:36les deux chefs d'État parlent du sujet du jour,
09:38pour lequel ils ne se sont pas encore vus.
09:42Je sais, je vais suivre.
09:43Mais vous savez, après,
09:44je voudrais que nous puissions avoir une petite discussion
09:46avec le Qatar et vous sur la situation en Gaza.
09:51La situation se débloque.
09:53Mais l'appel est loin d'être terminé.
10:13Place désormais à la guerre en Ukraine.
10:16Au total, 6 minutes et 22 secondes d'échange.
10:27Emmanuel Macron a-t-il profité de cette séquence
10:29pour afficher publiquement de bonnes relations
10:32avec un allié incontournable ?
10:34Que lui a dit au juste le président américain ?
10:40Voilà peut-être un début de réponse.
10:47C'était Donald Trump ?
10:49Il lui a dit qu'on était bloqués à cause de lui.
10:52Ce qui n'a pas beaucoup fait.
10:53Le président français saura-t-il convaincre Donald Trump
10:58de l'aider dans le dossier israélo-palestinien ?
11:03Une rencontre est prévue entre les deux hommes le lendemain.
11:14Mais dès le début de journée,
11:16la situation va avoir du mal à avancer.
11:19Dès son arrivée à l'ONU,
11:29où il est attendu pour un discours,
11:35Donald Trump est bloqué dans l'escalator
11:37avec sa femme, Mélania.
11:39Le couple termine à pied
11:41et le président ne va pas se priver d'en parler
11:45dans son allocution.
11:46Une pique sous couvert d'humour,
12:07avant un discours d'une rare violence.
12:10Propos climato-sceptiques,
12:12charge contre l'ONU,
12:15le président américain s'attaque aussi
12:17au pays reconnaissant la Palestine,
12:19devant une délégation israélienne
12:21présente cette fois-ci.
12:23L'argumentaire du gouvernement israélien,
12:46repris mot pour mot par le président américain.
12:48Qu'a pensé Emmanuel Macron de ce discours ?
12:58Cela tombe bien,
13:01moins d'une heure après l'allocution de Donald Trump,
13:04à seulement 4 km du siège de l'ONU,
13:07le président accorde une interview à BFM.
13:10Et il ne va pas se priver, lui non plus,
13:17de lancer une pique à son homologue.
13:21Moi je vois un président américain
13:22qui est mobilisé,
13:23qui l'a redit ce matin à la tribune,
13:24je veux la paix.
13:25J'ai réglé 7 conflits.
13:27Qui veut le prix Nobel de la paix ?
13:28Le prix Nobel de la paix n'est possible
13:30que si vous arrêtez ce conflit.
13:31Dans le quotidien d'un président,
13:40un célèbre américain peut vite en chasser un autre.
13:44L'interview à peine terminée,
13:46il est attendu dans la pièce d'à côté par Bill Gates,
13:49l'un des hommes les plus riches du monde.
13:51Une rencontre confidentielle,
14:05nous n'en filmerons pas plus.
14:08Rendez-vous nous est donné pour le déjeuner,
14:11où la rencontre du jour avec Donald Trump
14:13est dans tous les esprits.
14:15Même si là encore,
14:17les américains donnent du fil à retordre aux français.
14:19Ça va se passer comment cet après-midi ?
14:23C'est l'après-midi,
14:24les américains proposent à 14h30
14:27une photo et un short meeting debout.
14:31Mais ça sera debout par...
14:32Mais à 14h30, c'est avec qui ?
14:34Ça serait avec Trump, pardon.
14:36Mais il y a qui d'autre ?
14:37Là, pour l'instant,
14:39c'est seulement vous.
14:40Pas d'indication.
14:41J'ai posé la question en disant
14:43est-ce que c'est un one-to-one meeting ?
14:44Elle m'a dit que c'est un photo plus.
14:46Il n'y a pas d'autres européens.
14:49C'est donc seul
14:50qu'Emmanuel Macron se rend à la réunion
14:53tant attendue depuis deux jours.
14:58Sous haute escorte,
14:59il retrouve l'ONU
15:00où l'attend Donald Trump.
15:01Et cette fois-ci,
15:12l'escalator fonctionne.
15:18Faut-il y voir l'ouverture
15:19d'une nouvelle voie diplomatique ?
15:22Encore faudrait-il prendre le bon chemin.
15:26Non, non, la photo, c'est par là.
15:39Et comme si les dossiers
15:49n'étaient déjà pas assez nombreux,
15:52le voilà sollicité
15:53par le président brésilien, Lula.
15:55Un grand combattant,
16:07visiblement préoccupé
16:08par un autre conflit.
16:10De l'Ukraine
16:25à Gaza.
16:27Quelques secondes avant de retrouver,
16:33dans cette salle,
16:35le président américain
16:36pour un entretien privé.
16:37L'ambiance de cette réunion
16:42sera-t-elle apaisée ?
16:44Le dialogue sera-t-il possible ?
17:01La cohue,
17:03avant l'entrée des journalistes
17:05plus nombreux que jamais.
17:07À l'intérieur,
17:14ambiance plus calme.
17:17Mais la dernière manche
17:18du bras de fer
17:19va vite débuter devant les caméras,
17:21après une question
17:22de notre reporter Mathieu Coache.
17:37alors que notre journaliste
17:39relance le président américain.
17:46Emmanuel Macron
17:47devant sa réponse
17:48et s'adresse directement à lui.
17:52Le symbole du chemin
18:05qu'il reste à parcourir
18:07pour parler d'une même voie.
18:09Le symbole
18:18du chemin
18:19qu'il reste à parcourir
18:21pour parler d'une même voie.
18:28Au-delà de la reconnaissance historique
18:30de la Palestine par la France,
18:32que retenir de ses deux jours
18:34à New York ?
18:35Qu'attendre d'un Donald Trump
18:38aussi imprévisible
18:39qu'indispensable
18:40pour parler à Israël ?
18:42Est-ce que Donald Trump
18:44vous écoute ?
18:47Parfois oui.
18:50Pourquoi c'est si compliqué
18:51d'avoir affaire à lui ?
18:53Parce que c'est normal,
18:53il va y avoir des divergences.
18:57Je pense qu'il y a
18:58une estime mutuelle,
18:59un respect,
18:59une volonté de l'accord.
19:00D'avancer,
19:01en tout cas,
19:01c'est quelqu'un qui a voulu
19:02d'appeler quelque chose avant.
19:05Je pense qu'on a des perspectives.
19:07Il se fait d'or
19:07en temps d'avoir les raisons.
19:12À son retour en France
19:14jeudi dernier,
19:15Emmanuel Macron le sait,
19:17le plus dur ne fait que commencer.
19:22Il faudra des successions
19:23de négociations
19:24pour espérer trouver,
19:26un jour,
19:27le chemin de la paix.
19:35– Bonsoir Nicolas.
19:36– C'est vous qui avez suivi
19:38Emmanuel Macron
19:39minute par minute
19:40pendant ce voyage à New York.
19:42Comment ça s'est passé ?
19:42Vous avez vraiment
19:43pu tout filmer ?
19:44– Oui,
19:44alors j'avais un smartphone
19:46pour filmer
19:46pour être très discret,
19:48le plus discret possible.
19:49J'avais un badge de la délégation.
19:51D'habitude,
19:51j'ai un badge presse.
19:52Et donc là,
19:53j'étais vraiment intégré
19:54minute après minute
19:55effectivement dans cette délégation.
19:57Et j'ai pu tout filmer
19:58sauf le contenu des bilatérales.
20:00Vous le voyez un moment
20:01avec Bill Gates,
20:02la porte se ferme.
20:03Ça, c'est normal.
20:03Personne ne filme.
20:04Sinon, j'ai eu accès à tout.
20:06– Alors,
20:06quand on regarde ces images,
20:07on se demande toujours
20:08quelle est la part de spontanéité,
20:09de réel ou de com'.
20:11Parce qu'Emmanuel Macron,
20:12il sait que vous êtes là
20:13pour BFM.
20:13Vous n'êtes pas…
20:14Quand dans la rue,
20:16par exemple,
20:16il décide d'appeler
20:17Donald Trump,
20:18est-ce qu'il joue avec vous
20:19ou est-ce que vraiment
20:20il appelle Donald Trump ?
20:21– Mon sentiment,
20:22c'est qu'il joue un peu.
20:23C'est-à-dire qu'il part à pied
20:24en se disant
20:25je vais réussir
20:26à traverser ces rues
20:27parce que quand même
20:27je suis le président français.
20:28D'ailleurs,
20:28il est reconnu
20:29par la plupart
20:30des policiers new-yorkais.
20:32Je ne m'y attendais pas.
20:33Et puis à un moment,
20:33ça coince.
20:34Et il y a cette image
20:35où il est devant une barrière
20:36avec des véhicules américains
20:38de Donald Trump
20:39qui lui passent devant.
20:40Et cette image,
20:41elle n'est pas terrible pour lui.
20:42Et c'est là
20:42qu'il décroche son téléphone.
20:44Coup de bol.
20:45Donald Trump répond
20:46et ça donne l'échange
20:47qu'on a vu.
20:47– Alors,
20:48quand on voit ce reportage,
20:50ce qui ressort,
20:50c'est qu'il y a quand même
20:51depuis le début,
20:52depuis l'avion de l'aller
20:53jusqu'au retour,
20:54une rivalité franco-américaine.
20:56On en parle souvent.
20:57Il y a pendant ce voyage
20:59la figure de Donald Trump
21:01qui est là tout le temps.
21:02– Et qui préoccupe
21:03beaucoup les équipes.
21:04Et on le voit
21:04avec le chef du protocole
21:05à un moment
21:05qui annonce cette bilatérale
21:07qui se débloque enfin.
21:08Dès le premier briefing
21:10dans l'avion
21:11avec les équipes,
21:12on sent que c'est ça
21:13qui est derrière la tête
21:14d'Emmanuel Macron
21:14et de ses équipes
21:15parce qu'ils savent
21:16que s'ils ne rencontrent
21:17pas Donald Trump,
21:19ce sera en quelque sorte raté.
21:20– Et on voit
21:21que ce n'était pas sûr
21:22que ça rencontre
21:22jusqu'au dernier moment.
21:23– Oui,
21:23est-ce qu'il y aura
21:24les Européens,
21:25pas les Européens ?
21:25Est-ce que ce sera vraiment…
21:26À la fin,
21:27le format qui reste
21:28est celui que souhaitait
21:30le président de la République
21:31mais clairement,
21:32ça n'était pas gagné ?
21:33– Alors finalement,
21:33il y a 142 pays
21:34qui ont signé ce texte
21:35franco-saoudien
21:36qu'on appelle
21:36la déclaration de New York
21:38dont la Grande-Bretagne,
21:39dont l'Australie,
21:40dont le Canada
21:40qui sont les alliés
21:41les plus proches
21:41des États-Unis.
21:43Est-ce que ça fait dire
21:44à Emmanuel Macron
21:46et à ses conseillers diplomatiques
21:47que ce voyage
21:48a été un succès ?
21:50– En tout cas,
21:50il y avait une tension
21:52plus importante
21:53que d'habitude
21:53au départ,
21:55au décollage
21:55dans l'avion
21:56et c'est vrai
21:56qu'au retour,
21:57on a senti
21:58parfois même
22:00un peu d'euphorie
22:00des équipes
22:01d'être arrivés
22:01au bout de ce processus,
22:03enfin en tout cas
22:03de la reconnaissance,
22:05d'avoir été suivis
22:06jusqu'au dernier moment
22:06des pays
22:07qui se sont ajoutés
22:07sur la liste.
22:08Maintenant,
22:09le chemin est long
22:09et ça,
22:10tout le monde le sait.
22:11Juste un petit mot Nicolas
22:12pour dire que
22:12dans ce document,
22:14on n'a rien coupé.
22:15Voilà,
22:15on a eu le droit
22:16de filmer
22:17pendant trois jours
22:18et à la fin,
22:19nous n'avons rien coupé
22:20que nous ne voulions pas montrer.
22:22– Alors,
22:23pendant que vous étiez
22:23à New York,
22:24en France,
22:24on avait un Premier ministre
22:25qui continuait
22:26à essayer de préparer
22:27son budget,
22:27ce n'est pas facile.
22:28Est-ce qu'Emmanuel Macron
22:29suit ça depuis New York ?
22:31Est-ce qu'il se ménage
22:31des moments
22:32pour s'occuper
22:32de politique française ?
22:33– Alors,
22:33c'est une bonne question
22:34parce que moi,
22:34j'imaginais qu'il passait son temps
22:36entre les rendez-vous
22:37sur son téléphone.
22:38En fait,
22:38il n'a pas beaucoup de temps
22:39et il n'a même pas
22:40toujours accès
22:41à son téléphone.
22:41Donc,
22:42il y a un militaire,
22:43l'aide de camp
22:43qui accompagne le président
22:44partout où il va,
22:46qui a ses deux téléphones
22:47et qui lui donne
22:49après les rendez-vous
22:50quand il passe
22:51d'un lieu à l'autre
22:51et là,
22:52on voit le président
22:52qui découvre des messages
22:54en même temps
22:54sur les deux téléphones
22:55qui répondent.
22:56Alors,
22:56je ne peux pas vous dire
22:57ce qu'il y avait dessus
22:57mais j'imagine qu'à ce moment-là,
22:59il y a un peu
22:59de politique française.
23:00– Et on voit
23:00qu'on l'informe aussi
23:02de l'OM
23:03qui vient d'ouvrir
23:03le score contre le PSG.
23:04– Oui,
23:05l'OM sache.
23:05– Donc,
23:05il arrive à suivre quand même.
23:06– Il arrive à suivre,
23:07exactement.
23:07– Merci beaucoup.
23:08En tout cas,
23:08c'était passionnant
23:09d'être au plus près
23:10de cette délégation
23:12à New York
23:12pendant la reconnaissance française.
23:14Merci beaucoup.
23:15– Merci.
23:15– Mathieu Couache.
23:16– Merci.
Écris le tout premier commentaire