CNews "est une chaîne d'extrême droite", assure Éric Dupond-Moretti

BFM

Éric Dupond-Moretti, ancien ministre de la Justice et avocat, était l’invité de BFMTV de ce dimanche 28 septembre. Il a été interrogé notamment sur la chaîne CNews et sur les propos racistes soulevés par la patronne de France Télévisions.

Transcript

00:00Sauf erreur de ma part, vous venez de faire référence à une chaîne qui s'appelle CNews.

00:03Je peux me tromper, mais j'ai cru la reconnaître.

00:05Vous l'avez reconnue ?

00:06Est-ce que vous dites, comme la patronne de France Télévisions, Delphine Ernotte, que c'est une chaîne d'extrême droite ?

00:12Oui, monsieur, je dis que c'est une chaîne d'extrême droite.

00:14D'ailleurs, Marine Le Pen l'appelle ma chaîne.

00:16C'est une chaîne, si j'ose dire, d'évangélisation.

00:19C'est une chaîne d'extrême droite, oui, où l'on entend des choses qui sont d'un racisme totalement, totalement débridé.

00:28Mais je donne d'ailleurs dans le livre quelques vrais exemples de ça.

00:33Une fois qu'on a dit ça, vous dites quoi ?

00:35L'ARCOM doit sévir, ou après tout, c'est une chaîne privée, elle fait ce qu'elle veut, le racisme étant un délit et pas une opinion.

00:42Oui, le racisme, c'est pas une opinion, c'est un délit.

00:47J'ai pris l'exemple, j'en prends un certain nombre, mais quand Pascal Praud fait le lien entre les punaises de lit et les migrants,

00:54alors il le fait bien, parce qu'il est malin.

00:56Il dit, mais je pose la question.

01:00Ah non, non, je dis pas que les migrants ont les punais de lit, non.

01:04Non, non, je pose la question, j'ai quand même bien le droit de poser une question.

01:07Et là, il se retourne vers les chroniqueurs de son plateau.

01:11J'ai dit récemment que c'était des fachos payés pour être d'accord avec lui.

01:16Et tout le monde est d'accord.

01:17Il n'y en a pas un qui dit, mais enfin, vous vous rendez compte de ce que...

01:19Je vous donne un autre exemple.

01:20Il ne vous a pas attaqué après ses propos ?

01:21Non, non, il ne m'a pas attaqué, mais qu'il le fasse, je veux...

01:24Qu'il le fasse.

01:25Si, si, il ne m'a pas attaqué.

01:27Tous les jours, j'ai ma dose, moi, sur Seigneur, vous savez, tous les jours.

01:30Et là, sans doute, avec les propos que vous tenez...

01:31Oui, oui, on va reprendre un autre exemple.

01:34Comme ça, ils auront de quoi raconter des choses.

01:37Il y a un jour le type qu'on n'arrive pas à expulser, qui fait l'objet d'une OQTF.

01:43Alors, on va dire pour nos téléspectateurs qu'il y a différents types d'OQTF.

01:48Le jeune étudiant qui vient, il arrête ses études.

01:50Il avait demandé à venir pour faire des études.

01:52Il les arrête, peut-être, au QTF.

01:54Et puis après, il y a des gens dangereux.

01:56Il y a tout.

01:56Le type qui fait l'objet d'une OQTF qu'on n'arrive pas à expulser,

02:02prison à vie, dit Pascal Praud.

02:04Mais, monsieur, on s'arrête deux minutes, là.

02:08Prison à vie.

02:10Mais c'est ça qu'on nous propose.

02:13Bon, et puis tous les jours, tous les jours, tous les jours, tous les jours,

02:16on s'arrête sur un crime, sur deux crimes.

02:19Et moi, j'avais dit, quand je suis devenu ministre,

02:21dix jours après, j'ai dit,

02:24il y a de l'insécurité.

02:26J'étais assez bien placé pour le savoir.

02:27J'étais avocat à 36 ans.

02:29Mais aussi, un sentiment d'insécurité,

02:31notamment nourri par les chaînes d'information continue

02:35ou d'opinion continue.

02:36Et c'est vrai, monsieur,

02:37qu'un crime décliné 50 fois dans la même journée,

02:40dans nos têtes, dans la vôtre, dans la mienne,

02:42ça finit par faire 50 crimes.

02:45Mais ils ont des morts de part.

02:46Pendant quatre ans, quatre ans, j'ai entendu,

02:49entendez-moi bien,

02:50pendant quatre ans, j'ai entendu,

02:51pour Dupond-Moretti, il n'y a que de l'insécurité.

02:53Un sentiment d'insécurité.

02:55Voilà.

02:57Voilà comment on peut tricher avec la réalité.

02:58Merci.

02:59Merci.

03:00Merci.

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