Qui sont ces jeunes talents de la gastronomie 2025 ?

Sud Radio

Avec Dominique Anract, président de la Confédération générale de l’alimentation en détail (la CGAD) et de la  Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française (CNBPF)    Retrouvez C'est Ça La France avec Nathalie Schraen-Guirma tous les dimanches à 12h30.   ---   Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————   ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...  🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴   ▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOffi...  ▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradiooff...  ▪️ Twitter :  https://twitter.com/SudRadio  ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr  ———————————————————————   ———————————————————————   ☀️ Et pour plus de vidéos de C’est Ca La France : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDS0_anygjgVNS57ve2eNk0C   ##C_EST_CA_LA_FRANCE-2025-09-28##

Transcript

00:00Artisans, porteurs de projets, apprentis, les chambres de métier et de l'artisanat vous accompagnent.

00:05La CMA, artisan de la nouvelle économie, présente

00:08Sud Radio, c'est ça la France, Nathalie Schrengerma.

00:13Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans C'est ça la France, l'émission du savoir-faire sur Sud Radio.

00:18Aujourd'hui nous allons parler gastronomie, transmission et excellence.

00:21Le 24 septembre dernier, au mythique cirque d'hiver Bouglion à Paris,

00:25a été dévoilée la treizième promotion des Rabelais, des jeunes talents de la gastronomie.

00:30Un événement qui depuis 2012 met à l'honneur la jeunesse, le talent et l'avenir de nos métiers de bouche.

00:37Pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir au micro de Sud Radio,

00:40du haut Dominique Andracht, le président de la Confédération Générale de l'Alimentation,

00:45en détail la CGAD, organisatrice de cette cérémonie.

00:50Sud Radio, c'est ça la France.

00:53Bonjour Dominique Andracht.

00:54Bonjour.

00:56Et j'ai envie de dire aussi président avant tout des boulangers.

00:59Oui tout à fait, c'est quand même la première des choses.

01:02Alors vous êtes le nouveau président de la CGAD.

01:06J'ai envie de vous demander déjà avant qu'on arrive au lauréat,

01:09comment se porte l'alimentation de détail face aux géants de la distribution

01:13et quelle va être votre ligne pour les quatre ans à venir ?

01:19Alors écoutez, la CGAD, si vous pouvez peut-être rappeler que c'est la Confédération Générale de l'Alimentation de Détail,

01:24qui regroupe les 18 métiers de l'alimentation.

01:27Donc c'est boucher, boulanger, glacier, primeur, etc.

01:31Tout ce qu'on peut trouver comme commerce de détail dans le coin.

01:34Donc écoutez, on a quand même des chiffres au niveau du commerce de détail

01:38qui fait et qui donne effectivement que ça se porte plutôt pas trop mal.

01:42Pourquoi ? Parce qu'on a déjà des clients, on regarde, à 75% qui viennent dans le commerce

01:47et qui apprécient, qui voudraient qu'en fait ça continue d'avoir de plus en plus de commerces de proximité.

01:54Donc c'est très français d'aller faire en fait ces courses tout près de chez soi.

01:58C'est encourageant.

01:58Donc on a quand même, voilà, tout à fait.

02:01Donc on a effectivement un retour du client qui vient avec la proximité.

02:06C'est-à-dire qu'on le voit avec notamment des hyper qui ferment pas mal et qui réduisent.

02:11Donc ça veut dire qu'il y a quand même une demande au niveau de la proximité.

02:15On arrive à identifier justement les commerces qui résistent le mieux ?

02:19Écoutez, dans l'ensemble, c'est évidemment qu'il y a des soucis dans des endroits

02:24où on ne peut pas excéder, où on ne peut pas stationner, où il y a des sens interdits, etc.

02:29Je dirais que d'une manière générale, c'est vrai que la boulangerie fonctionne pas mal

02:34et ça vient souvent en groupe.

02:36C'est-à-dire que les boulangers, les bouchers, les charcutiers, tout ça,

02:40c'est quand même quand il y a un commerce qui fonctionne bien, les autres suivent.

02:44Donc je ne dirais pas plutôt qu'un commerce va mieux ou moins bien,

02:47mais c'est souvent un groupe de commerce qui fonctionne quand on est tous ensemble.

02:51On va revenir sur cette 13e promotion, l'érabelé des jeunes talents de la gastronomie,

02:57la jeunesse, le futur.

02:59Donc cette promotion a été dévoilée il y a quelques jours.

03:02Que faut-il retenir de ces nouveaux lauréats ?

03:06Écoutez, c'est donc des lauréats dans chaque profession.

03:10On prend les trois primés, donc meilleur apprenti de France, meilleur jeune boulanger,

03:15tout ce qui peut être primé.

03:18Et ce jour-là, on les met en valeur.

03:20C'est-à-dire qu'on montre leur métier avec un film et on leur remit le prix François Rabelais,

03:25qui est une distinction au niveau des commerces alimentaires.

03:29Et là, on a, si vous voulez, ce qu'on voit déjà, ces jeunes, ça va partir en région,

03:34dans les PQR, partout dans la presse, ils sont mis en valeur.

03:37Ça va aussi les motiver parce qu'en fait, ils sont là-devant et rencontrent des ministres,

03:44des politiques, des gens de fédération.

03:46Et aussi, ils viennent avec leur famille, ce qui fait que la famille est mise en valeur,

03:52l'école est mise en valeur, la fédération.

03:54Et puis eux, vraiment, ils sont, vraiment, c'est les stars du soir.

03:57Donc, c'est vraiment une très, très belle soirée.

03:59Mais qu'on comprenne bien, c'est vraiment l'excellence des jeunes dans le secteur des métiers de bouche,

04:04aussi des jeunes employés, commerçants.

04:06Donc, c'est vraiment, on fait la part belle à la jeunesse dans le cadre de cet événement.

04:10Tout à fait, ce sont des jeunes qui vont, je crois, jusqu'à maxi 25 ans.

04:15Et c'est chaque fédération, on voit les trois meilleurs, en fait, de l'année.

04:19Donc, comme je disais, c'est les meilleurs apprentis de France.

04:22Alors, toujours au niveau, quand même, apprentissage, c'est pas les meilleurs employés de France,

04:25ça reste des jeunes.

04:26Mais là, on a des jeunes qui ont 16, 17 ans.

04:28On a parfois des qui viennent, n'ont jamais mis les pieds à Paris.

04:31Ils arrivent, ils sont encore mineurs et ils sont primés au rabelé.

04:35Donc là, c'est vraiment la consécration des métiers manuels de l'excellence alimentaire.

04:40Et ça doit vous faire plaisir qu'il y ait des meilleurs apprentis de France,

04:42parce qu'on sait à quel point l'apprentissage est très important et que vous vous y tenez.

04:47Tout à fait, l'apprentissage chez nous, c'est vraiment, je dirais, la voie royale pour la formation.

04:51Vous savez, on fait ça depuis plus de 100 ans.

04:53C'est-à-dire, ce sont les anciens qui montrent au nouveau.

04:56Et là, aujourd'hui, on a quand même des formations CAP, BEP, EBP, BAC Pro, etc., BAC,

05:01brevets de maîtrise, ce qui fait qu'on a la formation, c'est vraiment cet apprentissage chez la voie royale.

05:08Parce que les jeunes viennent des cours, une semaine ou deux semaines à l'école, deux semaines chez l'employeur.

05:14Et en fait, les gens ne veulent pas gentiment dans l'entreprise pour après, gérer la voie royale,

05:19d'être salarié, après de reprendre une entreprise ou de faire les meilleurs away de France,

05:24qui est la consécration, ou d'autres voyagers à l'étranger.

05:27C'est une marche un peu vers l'excellence pour tous ces métiers.

05:30Puis vous venez de dire, à le haut du panier, c'est être meilleur ouvrier de France.

05:34Tout à fait, ça reste le graal, parce que c'est vraiment le concours.

05:38Je dirais même, c'est un examen qui est vraiment le top au niveau du métier.

05:42Mais il y a bien d'autres possibilités dans nos métiers de faire, de s'installer, d'être prof, d'être technico-commercial.

05:48Ou même, je vois, beaucoup de Français partent à l'étranger en lisant des ponts en or en partant.

05:53Pas que, mais vraiment, il y a des possibilités, puisque nos métiers de l'alimentation ont un niveau,

05:59je vais paraître peut-être un peu chauvin, mais on a vraiment un très bon niveau en France au niveau de l'alimentation.

06:05Mais il faut le dire, effectivement, c'est le cas, et c'est l' raison pour laquelle beaucoup s'essayent aussi à l'étranger.

06:10Est-ce qu'il y a des profils, alors qu'ils vous ont le plus marqué que d'autres, dans cette nouvelle génération de lauréats ?

06:16Écoutez, c'est tellement varié, il y a eu 36 jeunes qui ont été primés, tous, beaucoup de garçons, beaucoup de filles.

06:24Ça s'est équilibré d'ailleurs à ce niveau-là ?

06:27Oui, bien souvent, il y a même des années où il y a plus de filles.

06:30Je vois par exemple, la boulangerie que je connais bien, en pâtisserie, on a plus de filles que de garçons,

06:34et on a 30% de femmes en boulangerie, donc c'est quand même très positif au niveau de cette parité.

06:42Et après, on a vraiment des profils qui sont incroyables.

06:47Chacun raconte un petit peu son histoire, comment il est arrivé dans le métier.

06:50Ça peut être, je vois par exemple, une qui est étudiante et pendant ses congés d'été,

06:55travaillait sur les marchés à vendre du fromage.

06:58Elle est devenue fromagère et a gagné concours.

07:00Bref, plein de profils qui sont différents, que des belles histoires.

07:04On a des belles histoires à vivre.

07:06Mais alors, de génération en génération, est-ce qu'on note des changements ?

07:10J'ai envie de dire, finalement, ces jeunes, ce seront les futurs patrons.

07:14C'est un peu le baromètre des années à venir.

07:17Un événement comme celui-ci, les râblées des jeunes talents de la gastronomie.

07:21Est-ce qu'on note des choses ? Est-ce qu'il y a toujours un vrai engouement, une passion ?

07:24Est-ce que ça se diversifie par endroits ?

07:26Est-ce qu'il y a des choses qui sont notables par rapport aux années précédentes ?

07:29Alors, ce qu'on peut voir, c'est quand même que les professions se modernisent,

07:32se digitalisent, se réinventent de toute façon.

07:37Je vois dans beaucoup de professions, comme les fromagers, les primeurs,

07:40on voit des magasins avec des gens qui racontent des histoires sur des fromages.

07:44Vous voyez, on peut dire que les...

07:45Et pour prendre que ces deux, trois exemples-là,

07:49ce qu'on peut voir, c'est qu'on a des jeunes qui mettent le pied dans l'excellence,

07:53mais qui l'ont découvert en arrivant dans les métiers.

07:56Alors, c'est vrai que ceux-là ont des carrières à peu près sûrs,

07:59mais ce qu'on peut dire au niveau du métier,

08:01c'est qu'on voit de plus en plus de jeunes qui ne sont plus forcément en échec scolaire.

08:05Vous savez, dans le temps, c'était...

08:07C'est vrai.

08:07La voie de garage, l'artisanat.

08:10Là, aujourd'hui, on a des vraies demandes.

08:12On a des jeunes, par exemple, comme je disais,

08:14celles qui étaient étudiantes, une qui était étudiante en psychologie,

08:17une autre qui était scientifique et qui se sont retrouvées,

08:20une dans la glace, l'autre dans le chocolat.

08:22Donc, vraiment, c'est des profils où ils ont fait un vrai choix

08:25de vouloir faire ce métier.

08:27Ils l'ont découvert par hasard, en se promenant,

08:29ou en faisant des bras, ou en bricolant.

08:32Et puis, en fait, ils se sont pris de passion.

08:35Et puis là, après, le travail n'est plus un problème.

08:39Ils n'ont pas peur non plus.

08:41Voilà, c'est ça.

08:41Ils n'ont pas peur d'aller vers ces métiers

08:43qui demandent quand même une forte implication,

08:45de travailler énormément.

08:47Oui, c'est vrai.

08:49Comme tous les métiers, aujourd'hui,

08:50on s'aperçoit qu'il y a des gens qui travaillent dans les bureaux,

08:53qui habitent en banlieue, se lèvent à 5h,

08:545h du matin.

08:55C'est comme des gens dans l'alimentation.

08:57Donc, en fait, on sait que dès qu'il y a des passions,

09:00ce n'est plus le monde travaille.

09:02Et là, en fait, on voit qu'ils restent après leur cours

09:05et ils sont, quelquefois, restés à 2-3h,

09:08s'entraîner pour des pièces.

09:10Parce que vous savez, quand vous faites

09:10le meilleur apprenti de France dans n'importe quel métier,

09:14ça demande vraiment l'engagement,

09:15la répétition, de l'entraînement.

09:17C'est-à-dire que là, vous mettez une croix sur les week-ends,

09:19vous mettez une croix sur les soirées, etc.

09:22Ça demande quand même des sacrifices.

09:23Des sacrifices qui sont après...

09:25Voilà, ils ne se rappellent plus,

09:26ils ne se rappellent que des belles choses.

09:27Donc, voilà, ce sont des choix de jeunes

09:30et qui sont, je le dis, après, des étoiles dans les yeux,

09:32qui ne regrettent pas du tout ce genre de sacrifice.

09:34À aucun moment, dans cette soirée,

09:36au moment de la présentation des témoignages

09:38ou même en discutant avec eux durant le cocktail,

09:41il n'y en a aucun qui se plaint d'avoir trop travaillé.

09:43Ils n'en parlent même pas.

09:44Ils sont contents de montrer leurs produits,

09:48de donner des anecdotes.

09:50Voilà, ils parlent de tout,

09:51mais sauf de la difficulté du métier.

09:53Donc, comme quoi, ce n'est pas quand vous faites une passion.

09:57Alors, il faut le rappeler,

09:59la CGAD,

10:01donc la Confédération Générale de l'Alimentation en Détail,

10:04c'est vraiment un secteur immense.

10:06407 000 entreprises,

10:08plus de 110 milliards d'euros de chiffre d'affaires,

10:101,3 million d'actifs,

10:1282 700 apprentis formés chaque année.

10:16Donc, qu'on comprenne bien,

10:17la formation, la transmission,

10:19ça aussi, ce sont vos priorités ?

10:22Bien sûr, c'est déjà,

10:24on a en fait trois grandes priorités.

10:26C'est bien faire reconnaître ça,

10:28les commerces dans les villes et les nuages,

10:30parce qu'on est partout.

10:31Dans toutes ces 35 000 communes,

10:32on a bien souvent ce genre de commerce.

10:35Donc, la deuxième chose, c'est la formation.

10:37Parce que c'est vrai qu'il y a quand même des moments

10:38où on est un petit peu en tension

10:39au niveau des salariés.

10:41On a besoin de salariés confirmés,

10:44des salariés bien formés.

10:46Et puis aussi, comme ça se développe,

10:48on en a besoin de plus.

10:49Si on a d'autres qui partent à la retraite,

10:50on a un vrai besoin de salariés.

10:55Et puis, ça, ça fait partie,

10:57effectivement, des sujets

10:59qui sont primordiaux aujourd'hui.

11:01Et si on...

11:02Vous l'avez rappelé tout à l'heure,

11:04la palette est large,

11:06les métiers que l'on retrouve,

11:08justement, dans le cadre de cette confédération,

11:10c'est aussi bien des bouchers, des boulangers,

11:11des pâtissiers, des chocolatiers,

11:12des fromagers, des poissonniers,

11:15des cavistes, des primeurs,

11:17même les camions pizza.

11:18Oui, oui, tout à fait,

11:19les primeurs, les camions pizza.

11:21Et donc, il y a 18 métiers, en fait,

11:23qui rythment le quotidien.

11:25Et qui, bien souvent,

11:26se croisent dans les centres-villes.

11:28Voilà, et l'importance de cette diversité

11:29qui contribue, avant tout,

11:31à la vitalité de nos territoires,

11:33à la proximité avec les citoyens.

11:34Et d'où l'importance

11:36de faire vivre tous ces métiers-là.

11:39Tout à fait, c'est important.

11:40Je pense que c'est un devoir

11:41pour pouvoir conserver ces commerces.

11:43Il faut être client chez eux, en fait.

11:45Et là, on a quand même eu

11:47traverser des crises.

11:48Covid, les matières premières, l'énergie.

11:51Malgré tout ça,

11:52c'est des commerces

11:53qui sont restés résilients,

11:55qui sont restés au contact des clients,

11:58qui étaient contents, d'ailleurs,

11:59de les savoir.

11:59D'ailleurs, suite à une enquête,

12:01on a vu qu'ils étaient très contents

12:02d'avoir ces commerces de proximité.

12:04C'était le dernier lien

12:05qu'ils avaient dans la ville.

12:05Oui, c'est vrai.

12:06Donc voilà, ce sont des commerces

12:08qui sont résilients

12:09parce que ce sont des indépendants

12:10qui sont derrière,

12:11qui se lèvent le matin

12:12et qui, de toute façon,

12:13vont faire le travail,

12:14même s'il y a des tempêtes

12:15ou des pandémies.

12:17Voilà, ils ont une mission.

12:19Alors, pour terminer,

12:20il y a une phrase

12:21que vous dites souvent,

12:23en tout cas que j'ai lue de vous.

12:24Travailler avec ses mains

12:25et son cœur,

12:26être au contact des autres,

12:27créer du lien et du goût.

12:28Alors, vous avez le sentiment

12:29que cette 13e promotion

12:30des Rabelais

12:31va incarner parfaitement

12:33cette vision

12:34dans un monde

12:34en quête de sens.

12:37Écoutez, la phrase

12:38n'est pas tout à fait parfaite

12:39parce que moi, je dirais

12:40que ces jeunes,

12:41ils travaillent avec la tête,

12:42les mains et le cœur.

12:43Oui, c'est vrai.

12:44Et c'est vraiment une définition

12:46parce qu'ils ont vraiment...

12:47Avec ça, il faut s'organiser

12:48dans le métier.

12:49Quand vous montez un business,

12:50il faut s'en occuper.

12:51Donc, on peut vraiment

12:52parler de la tête,

12:53de la main et du cœur.

12:55Donc, ça, je vous dis,

12:56cette 13e promotion

12:57était encore vraiment

12:59une réussite.

13:00On a vu des jeunes

13:01et vous verriez

13:01ces yeux où ils sont heureux.

13:04Enfin,

13:05toutes les fédérations

13:07étaient vraiment...

13:09On était béat

13:10de voir tous ces jeunes

13:11tellement heureux.

13:12En fait, c'est des événements

13:13vivifiants.

13:13C'est magnifiant.

13:14C'est ça ?

13:14Voilà, tout simplement

13:15et important.

13:16Ça rebooste.

13:17Ça rebooste

13:19et ça change

13:19la vie des jeunes.

13:20Oui, c'est vrai.

13:21C'est important de le dire.

13:22Merci beaucoup, Dominique.

13:23En racte, je rappelle

13:24que vous êtes...

13:25Merci.

13:25Président des boulangers

13:26et président de la Confédération

13:28générale de l'alimentation

13:29en détail,

13:29la CGAD.

13:32Et un dernier petit message.

13:34Si vous aviez un conseil

13:35à donner à des jeunes

13:36qui hésitent à se lancer

13:37dans le monde de l'artisanat,

13:38pas que dans le monde

13:39de la gastronomie,

13:40des métiers de bouche,

13:41qu'est-ce que vous auriez

13:42envie de lui dire ?

13:43Moi, je vous dirais

13:44que chez nous,

13:45on n'a pas besoin

13:46de faire maths sup, maths sp.

13:47Ce n'est pas pour ça

13:48que ce n'est pas difficile

13:49et que ce n'est pas passionnant.

13:51Mais si vous avez vraiment...

13:52Déjà, penchez-vous

13:53un peu sur ce genre

13:54de métier, regardez

13:55et je vous garantis

13:57que quand vous êtes

13:58vraiment décidé,

13:59vous avez de quoi faire

14:00des très belles carrières

14:01et on a plein d'exemples

14:02par nous.

14:04Merci beaucoup,

14:05Dominique Enracte.

14:06Je crois que vous étiez

14:07dans le cadre d'un événement.

14:09C'est pour ça qu'on entend

14:10un peu des petits bruits

14:11derrière, soit de cuisine

14:12ou de...

14:13Désolée, c'est l'U2P.

14:15Les gens avec l'U2P,

14:16la CGAD fait partie

14:17d'un mouvement patronal

14:20comme MEDEF, CPME,

14:22de l'U2P.

14:23Donc, nous enlèrent aussi

14:24l'U2P.

14:25Eh bien, je vais vous laisser

14:26à votre réunion.

14:28Et puis, merci encore,

14:29Dominique Enracte,

14:30d'avoir pris le temps

14:31d'échanger avec nous

14:32sur cette 13e promotion

14:34d'Erabelé des jeunes talents

14:36de la gastronomie.

14:37Belle journée à vous.

14:38Au revoir.

14:38Merci, à vous aussi.

14:39Au revoir.

14:40On va se quitter un court instant

14:41puis on se retrouve juste après

14:42avec Thibaut,

14:43notre French Trotter.

14:44Artisans, porteurs de projets,

14:46apprentis,

14:46les chambres de métiers

14:47et de l'artisanat

14:48vous accompagnent.

14:49La CMA,

14:50artisans de la nouvelle économie,

14:51présente...

14:53Sud Radio,

14:54c'est ça la France,

14:55Nathalie Schrengerma.

14:57Nous voilà de retour

14:58dans ces salles à France,

14:59l'émission du savoir-faire français.

15:01Et il est temps

15:01d'aller se balader

15:02dans la France

15:03avec Thibaut,

15:04notre French Trotter.

15:05C'est parti.

15:07Sud Radio,

15:07c'est ça la France,

15:08avec Thibaut,

15:09le French Trotter.

15:10Bonjour Thibaut.

15:11Bonjour Nathalie.

15:12Alors, cette semaine,

15:13vous étiez à Bordeaux.

15:14Vous avez visité

15:15un établissement prestigieux

15:16spécialisé dans la location

15:18de costumes

15:19pour les professionnels

15:21du spectacle.

15:22Exactement Nathalie,

15:23il s'agit de la Maison Groux,

15:24une entreprise familiale

15:25bien connue des Bordelais

15:27qui proposait

15:28des milliers de costumes,

15:29principalement pour l'opéra

15:30et l'opérette,

15:31parfois même pour

15:31de très grosses productions

15:32comme Carmen de Rigoletto.

15:35Et j'emploie le passé malheureusement

15:36car cette belle maison

15:37qui était le plus grand

15:38costumier de France,

15:39le plus grand costumier privé,

15:40vient de baisser le rideau.

15:41Ah mince !

15:42Mince, bah voilà,

15:43c'est des choses qui arrivent.

15:45Mais j'ai eu la chance

15:45de rencontrer Francis Groux

15:46qui l'a dirigé pendant 40 ans

15:48et pour lui,

15:49la Maison Groux,

15:50c'est avant tout

15:50une histoire de passion.

15:52Mon grand-père faisait du théâtre,

15:54surtout de l'opéra

15:55et de l'opérette.

15:57Il était originaire d'Alger

15:59et il a fini par créer

16:01sa propre entreprise

16:02dans les années 30.

16:03Et en 1962,

16:05toute la famille est rentrée

16:06en France,

16:07à Bordeaux.

16:08C'est mes parents

16:09qui ont repris l'affaire

16:10et bien moi,

16:12depuis 1980,

16:13j'en ai les responsabilités.

16:15J'ai 69 ans,

16:16j'arrête,

16:16je prends ma retraite.

16:18D'où ces ventes aux enchères

16:19successives

16:20qui vont avoir lieu

16:20d'ici la fin de l'année.

16:22Aujourd'hui,

16:22combien de costumes ici ?

16:24C'est très difficile

16:24parce que nous,

16:27quand on envoyait

16:28dans les théâtres

16:29l'Opéra de Marseille,

16:30l'Opéra de Nice,

16:30des productions

16:31telles que Carmen

16:32ou Rigoletto,

16:32ça partait au pot

16:33en tonnes.

16:34On table en moyenne

16:35à peu près

16:36sur 25 000 costumes.

16:38Ce qui est assez incroyable.

16:39Vous les créez,

16:40ces costumes ?

16:40Nous avions un atelier

16:41de couture

16:41depuis presque 100 ans.

16:43Alors évidemment,

16:44il y a eu un roulement.

16:44Les couturières

16:45de mes grands-parents

16:46n'existent plus malheureusement,

16:47mais c'était des personnes

16:48qui étaient très douées.

16:49Ensuite,

16:49mes parents ont eu

16:51un atelier de couture

16:51et nous,

16:53nous avons couturé

16:54la société

16:55au mois de juin

16:56l'an dernier.

16:56Encore en juin,

16:57on fabriquait ici

16:58des costumes ?

16:59En juin,

16:59on fabriquait encore

17:00des costumes.

17:00Est-ce qu'on peut jeter

17:01un coup d'œil

17:01à l'atelier ?

17:02Oui.

17:02Là,

17:03ça se passait ici,

17:04des machines à coudre ?

17:05Il y avait

17:056 machines à coudre.

17:08Des anciens modèles ?

17:09Des machines industrielles.

17:10C'était de bons modèles.

17:11Que ce soit les Faf,

17:12le Pernedat,

17:13tout ça,

17:13les Saint-Ger,

17:14elles ont fait leur preuve.

17:15Il faut combien de temps

17:16pour fabriquer un costume ?

17:17Ça dépend de la commande,

17:18j'imagine,

17:18mais en moyenne.

17:19Vous pouvez le faire

17:20en 24 heures,

17:20comme quelquefois,

17:21il faut un an.

17:22Quand vous avez

17:23l'opéra de Nice

17:23qui vous commande

17:24par exemple

17:24un opéra tel que Tosca,

17:26vous avez un metteur en scène

17:28qui vient

17:28avec des désidératas

17:29bien précis.

17:31Nous avions ici

17:31un maquettiste,

17:32ils travaillaient ensemble

17:33et ensuite,

17:34je tranchais

17:35en fonction du budget

17:36que j'avais

17:36pour acheter

17:37les fournitures,

17:38les tissus

17:39et pour mettre

17:40tout ça en marche

17:41dans l'atelier.

17:42Vous avez costume

17:42de toutes les époques ?

17:43De toutes les époques.

17:44À partir du...

17:46l'homme mérovingien

17:47jusqu'aux années folles.

17:49Même le disco encore.

17:51Même le disco.

17:52Mais c'est vrai

17:53que c'est dommage

17:54de voir cette entreprise

17:55quasi centenaire

17:56qui va disparaître,

17:58un savoir-faire

17:58qui va se perdre.

17:59Il évoque des costumes

18:00de l'époque du disco également.

18:03Une vente aux enchères.

18:04Donc on peut vraiment

18:05acquérir ces costumes ?

18:07Oui,

18:07comme l'a expliqué Francis,

18:08une grande partie

18:09du stock de la Maison Groux

18:10est proposée aux enchères.

18:11Plusieurs ventes

18:12sont prévues

18:12d'ici la fin de l'année

18:13avec plusieurs centaines de lots.

18:15C'est plutôt destiné

18:16aux professionnels

18:16du spectacle.

18:17Mais si vous voulez

18:18vous offrir

18:18un petit morceau

18:19de l'histoire

18:19de la Maison Groux,

18:20vous pouvez tenter

18:21votre chance

18:21trop facilement

18:22à la maison

18:23qui s'occupe

18:24de la vente

18:24sur Internet.

18:25Mais revenons

18:25à ma rencontre

18:26avec Francis Groux

18:27qui m'a expliqué

18:28quels sont pour lui

18:28les costumes

18:29les plus rares

18:30de son stock.

18:31Moi,

18:31j'apprécie surtout

18:32tout ce qui est

18:33habits d'académiciens

18:35parce qu'ils ont

18:36vraiment une texture

18:37très spéciale

18:38et puis il y a

18:39une décoration

18:40qui est unique.

18:41C'est conforme

18:41aux vrais costumes

18:42d'académiciens ?

18:43Ce sont de belles copies, oui.

18:44Dans quelles pièces

18:45on les a vues ?

18:46Vous avez des opérettes

18:48qui sont souvent données

18:49comme la chasse

18:50de Suzanne

18:51ou de la vie parisienne.

18:52Dauphinbach

18:53qui est plus connu.

18:54Moi, je suis mâché

18:55épaté par votre travail.

18:56C'est gentil.

18:57Et personne n'a voulu

18:58prendre la relève ?

18:59Non, c'est trop lourd.

19:01Tant de costumes

19:02entreposés,

19:05c'est déjà énorme

19:06parce qu'ici,

19:06nous avons quand même

19:07un local

19:07qui fait 2500 m².

19:09Mais en plus,

19:10on était outillés,

19:10bien sûr,

19:11de machines à coudre,

19:12ça encore.

19:13Mais on était

19:14complètement autonomes

19:15au niveau nettoyage.

19:16On était un vrai pressing.

19:17Nettoyage à sec

19:18qui est lavage-linge industriel.

19:20Vous étiez une entreprise

19:20de combien de personnes ?

19:21On a varié,

19:23on a été une dizaine.

19:24Après le Covid,

19:25bien sûr,

19:26on a réduit

19:27à 3 ou 4.

19:28Donc le rideau tombe

19:29sur cette belle entreprise ?

19:30Le rideau est tombé,

19:31voilà.

19:31Et une nouvelle page

19:32de votre vie s'ouvre ?

19:33Voilà,

19:34c'est votre autre chose.

19:35Écoutez,

19:35merci beaucoup Francis.

19:36C'est avec grand plaisir.

19:38Profitez bien de votre retraite.

19:38Quand vous voulez,

19:39merci.

19:40Oui,

19:41profitez bien de votre retraite.

19:42Vous l'avez bien mérité

19:43et vous en parlez

19:44avec beaucoup de passion.

19:44Francis,

19:45c'est un bonheur

19:46de vous écouter.

19:47Merci beaucoup Thibaut

19:48pour cette belle rencontre.

19:49On se retrouve

19:50la semaine prochaine

19:51pour une nouvelle découverte.

19:53Exactement.

19:54Merci beaucoup Thibaut.

19:55Merci à vous chers auditeurs.

19:57Rendez-vous

19:57la semaine prochaine,

19:59même jour,

20:00même heure

20:00et même radio.

20:02Et d'ici là,

20:02portez-vous bien.

20:04Sud Radio,

20:05c'est ça la France.

20:06Nathalie Schrengerma.

20:07Avec les chambres de métier

20:08de l'artisanat.

20:09Artisans,

20:10porteurs de projets,

20:11apprentis,

20:11nous vous accompagnons

20:12depuis 100 ans

20:13pour faire battre

20:14le cœur de la France.

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