- il y a 2 mois
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bienvenue au Cœur du Crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie nationale ?
00:19Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55Arthur Hamelin a tout pour être heureux. Tout. Enfin, presque.
01:07En effet, les bonnes faits de l'intelligence, du physique avenant et de la réussite professionnelle se sont à coup sûr penchés sur son berceau.
01:15À 35 ans, Arthur est à la tête d'une importante société immobilière qu'il espère bientôt coter en bourse.
01:24C'est dire.
01:26La seule pierre d'achoppement à un parfait bonheur est Margaret, son épouse.
01:34Il faut croire que le jour de sa naissance, la bonne fée de la réussite conjugale était absente.
01:39Quelle dommage.
01:42Vous me direz qu'on ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas ?
01:45Mais Arthur Hamelin est précisément de ces hommes qui veulent tout, absolument tout.
01:50Forcément de ces hommes qui ne contournent pas l'obstacle, mais qui l'éliminent.
01:56Remarquez, il n'a pas le fond mauvais, Arthur.
02:00Non, non, non, non.
02:01Au début de leur mariage, n'a-t-il pas déployé des trésors de patience et de tendresse dans l'espoir d'améliorer les choses ?
02:09En vain.
02:11Car ce fut plutôt des sorcières qui se penchèrent sur le berceau de Margaret.
02:17Vous me direz, pourquoi dès lors l'a-t-il épousée ?
02:21Les mauvaises langues vous répondront que c'est la dot de Margaret qui permet à Arthur de lancer son affaire.
02:30Peut-être, oui.
02:31Encore que Arthur avait suffisamment de talent pour se lancer seul dans la vie.
02:36Dans Trêve de Jérémien, d'après Mûres Réflexions, Arthur a décidé de changer les choses.
02:43Ce jour-là, à midi moins dix exactement, il laisse sa voiture dans l'allée de la maison et entre discrètement dans le garage.
02:53Il est certain que personne ne l'a vu rentrer, car le lotissement est neuf et les voisins particulièrement rares.
03:01Les nerfs tendus à rompre, état rarissime chez lui, il entre directement dans la cuisine.
03:08Margaret, debout, près de l'escalier du sous-sol, deux corbeilles à linge à ses pieds, le regarde venir.
03:18C'est précisément ce à quoi il s'attend.
03:21Malgré la nouvelle machine à laver installée en bas, elle perdra immanquablement une journée entière à lambiner avec cette fichue lessive,
03:31alors que leurs moyens leur permettent d'engager une aide familiale.
03:34Elle est ainsi, Margaret, et hélas, elle ne changera jamais.
03:38Elle gémira sur tout le travail qui lui incombe et récitera une liste longue, comme le bras,
03:43de toutes les tâches dont il devrait, lui et Arthur, se charger en rentrant du travail.
03:50Une vraie caricature d'épouse, Margaret.
03:54« Le sous-sol a besoin d'être nettoyé ! » grince-t-elle, son long visage se durcissant en un masque autoritaire.
04:01« Je te l'ai dit et redis ! »
04:04Jamais, depuis leur neuf ans de vie commune, il n'est revenu à la maison pour déjeuner,
04:10et elle ne s'inquiète même pas de savoir si son arrivée impromptue est due à un malaise ou à un ennui quelconque.
04:16Non ! Seulement, le sous-sol a besoin d'un bon nettoyage !
04:21Elle se baisse, saisit les corbeilles de linge et se tourne vers les marches de l'escalier qui mènent au sous-sol.
04:29« Ah ! À propos, il y a encore autre chose ! »
04:32Arthur n'attend pas pour apprendre de quelle autre chose il est question.
04:35Son plan est établi depuis plusieurs semaines et l'occasion rêvée se présente enfin.
04:41S'élançant brusquement en avant, il saisit son épouse par les épaules, ferme les yeux, respire un grand coup et la propulse dans le vide.
04:49Un petit cri, un choc sourd et le silence.
04:56Arthur ouvre les yeux et se penche dans la cage d'escalier.
05:01Margaret, étendue sur le sol cimenté, gît quelques marches plus bas sur le dos.
05:12Le cou, curieusement incliné sur le côté, est l'une de ses jambes reposant bizarrement sur la dernière marche.
05:22Une des corbeilles à linge s'est renversée en répandant son contenu.
05:25Un drap recouvre partiellement son corps comme un linceul.
05:31Un sentiment de satisfaction, de soulagement, envahit Arthur.
05:40Enfin libre.
05:42Libre d'aller où bon lui semble, surtout au rendez-vous que les frères Harper lui ont donné pour déjeuner au Diamond Inn.
05:50Libre de signer avec eux le contrat qui l'enrichira davantage encore, car grâce à la double clause d'assurance-vie de Margaret,
05:58il sera en mesure d'obtenir les 600 000 dollars qu'il doit verser dans les 30 jours pour honorer sa transaction avec les frères Harper.
06:07Il ne lui reste plus qu'à monter dans sa voiture et filer au Diamond Hill.
06:15Ses pensées sont brusquement interrompues quand ses yeux captent un très léger mouvement au bas de l'escalier.
06:24Le cœur battant, il voit le pied de Margaret glissant lentement de la dernière marche sur le sol cimenté.
06:36La panique s'empare de lui, serait-elle encore vivante ? Seulement étourdie, peut-être paralysée ?
06:43Et l'accusant de tentative de meurtre ? Mon Dieu, quelle horreur !
06:46Réprimant l'envie de fuir, il descend lentement l'escalier pour s'assurer qu'elle est bel et bien morte.
06:58Quand il se penche sur le corps inerte, il ne discerne aucun signe de vie.
07:07Au bord de la nausée, il se baisse et tend la main pour sentir un hypothétique battement de cœur.
07:14Les yeux de sa victime s'ouvrent soudainement et le foudroient d'un regard consumé d'une haine inouïe.
07:21Ils sautent en arrière en criant, mais les yeux ne le suivent pas et continuent à fixer dans le vide le même point de haine intense.
07:30Évitant tant bien que mal leur terrible accusation, il prend le pouls de Margaret.
07:37Nul. Absolument nul.
07:44Ouf !
07:46Il se garde dans le parking du Diamond Inn à midi dix et constate avec plaisir qu'il est le premier au rendez-vous.
07:53Il pourra ainsi dire au frère Harper qu'il était là à midi tapant.
07:59Cinq minutes plus tard, les Harper, accompagnés de leur avocat, sortent d'une magnifique limousine rouge.
08:04Changement dans les plans, fait Bill l'aîné.
08:08Nous allons à Helm Hills Fairway, un nouveau club de golf.
08:12Après déjeuner, nous ferons un parcours.
08:14Vous avez amplement le temps d'aller chez vous chercher vos clubs.
08:17Ce n'est pas nécessaire, Bill, répond Arthur en âge.
08:21Je ne m'en sépare jamais pendant la saison.
08:23Ils sont dans le coffre de ma voiture.
08:24L'affaire rondement menée et dix-huit trous plus tard, Arthur Hamlin rentre chez lui.
08:33Jusque-là, tout a marché comme prévu.
08:36Il ne lui reste plus qu'à découvrir le corps de Margaret et de prévenir la police.
08:43Il entre dans la cuisine, s'arrête, le regard rivé sur la porte du sous-sol.
08:53Les yeux morts, remplis de haine, l'ont hanté tout l'après-midi.
08:56Il craint de les affronter à nouveau et, pire encore, de les revoir toute sa vie dans ses cauchemars.
09:04À moins que la mort ne les ait refermés.
09:08Il avance lentement, pas à pas, comme sous l'effet d'une force occulte.
09:15Atteignant la porte, il jette un rapide coup d'œil en bas.
09:18Ses cheveux se hérissent.
09:19Il s'agrippe à la porte pour ne pas tomber.
09:22Le corps de Margaret a disparu.
09:24Pire encore, le linge éparpillé a été ramassé et plié soigneusement dans la corbeille.
09:31Quand un mort disparaît, les terreurs primitives refont vite surface.
09:41Tremblant comme une feuille, Arthur Hamelin se demande si c'est le diable en personne qui a enlevé le corps de Margaret,
09:46à moins que ce ne soient les sorcières qui se penchèrent jadis sur son berceau.
09:52Arthur Hamelin pourrait être le plus heureux des hommes s'il n'y avait Margaret, son épouse,
10:04qui lui pourrit l'existence depuis neuf ans.
10:08Arthur s'établit un alibi, assassine Margaret un jour à midi et va traiter des affaires.
10:14L'ennui, voyez-vous, l'ennui, c'est que quand il revient à cinq heures, le corps de Margaret a disparu.
10:22Au bas de l'escalier de la cave, en effet, le cadavre de Margaret n'est plus là.
10:31Il n'y a plus rien, rien sinon la corbeille à linge.
10:36« Oh, Arthur, où est le corps ? » se dit-il pris d'incoercible frisson.
10:41Il parcourt la maison dans un état proche de la folie.
10:45« Margaret ! » appelle-t-il doucement, puis éperdument.
10:49« Margaret ! Margaret ! »
10:52Rien, rien, sinon un silence mortel.
10:58Il vacille jusqu'au salon et se laisse tomber dans le divan, le cerveau en ébullition.
11:05N'aurait-elle été qu'assommée par sa chute ?
11:08Aurait-elle, par force de l'habitude, rangé le linge dans la corbeille avant d'appeler une ambulance ?
11:15Serait-elle encore vivante ? Mais où est-elle ?
11:19Il vient de verser 650 000 dollars de son avoir personnel au frère Harper.
11:24Malgré la santé de sa société immobilière, s'il ne peut toucher l'assurance-vie de Margaret,
11:29cette somme creusera un trou qu'il mettra trop longtemps à combler.
11:34Beaucoup trop longtemps !
11:36Sans compter que, si elle est encore vivante, elle est peut-être invalide.
11:42Un vivant reproche qui le suivra jusqu'au bout, à moins qu'elle n'ait prévenu la police, l'accusant de tentative de meurtre.
11:51Peut-être même le cherche-t-on déjà pour l'arrêter.
11:57Ah, mon Dieu, mais pourquoi me suis-je contenté de sentir son poux en effleurant la carotide ?
12:03Bon sang ! Je n'ai jamais rien fait à moitié de toute ma chienne de vie.
12:07Pourquoi fallait-il que je bâcle l'unique meurtre que j'ai jamais commis ? Pourquoi ?
12:11Le carillon d'entrée retentit comme une réponse à ses questions.
12:21Il hésite une seconde, puis, lentement, trébuchant presque, il va ouvrir.
12:26Un homme de petite taille, brun, le visage buriné, le regarde calmement.
12:34« Lieutenant de police Henri Miller, peux-je entrer, monsieur Hamelin ? »
12:40Hamelin incline la tête, s'efface et retourne péniblement au salon.
12:46« Ça y est, c'est arrivé, c'est arrivé.
12:49Margaret est vivante, Margaret a parlé. »
12:53Alors qu'il s'attend à ce que le policier lui dise ses droits,
12:56Miller le regarde avec une certaine sympathie et indique le divan.
13:03« Peut-être feriez-vous mieux de vous asseoir, monsieur Hamelin.
13:07Je crains d'avoir de très mauvaises nouvelles à vous apprendre.
13:10Dès qu'Arthur s'est assis, Miller en fait autant en face de lui
13:17et sort un calepin de sa poche.
13:20« Inutile de faire des détours, monsieur Hamelin.
13:24Je vais être franc avec vous.
13:26Votre épouse a fait une mauvaise chute dans l'escalier du sous-sol.
13:31Elle... elle est... enfin... est-ce que c'est grave, lieutenant ? »
13:39« C'est très grave, monsieur Hamelin, oui, très grave.
13:42Elle s'est rompu les vertèbres cervicales.
13:44Voyez-vous, d'après le rapport médical, la mort a été quasi instantanée, voyez-vous.
13:50Son corps est à la morgue.
13:52Elle n'y est quand même pas allée toute seule à la morgue, pense Arthur en évitant de justesse un rire nerveux.
14:03Tandis que le lieutenant l'observe, il n'a pas, lui, à prétendre que c'est un choc pour lui.
14:09La disparition du cadavre plus l'arrivée du lieutenant lui ont amplement suffi.
14:13Il espère simplement que le soupir qui s'échappe de ses lèvres pourra être interprété pour celui d'une profonde affliction plutôt qu'un soupir de soulagement.
14:26Margaret est morte.
14:29Margaret n'a pas parlé.
14:31Tout marche à la perfection, exactement comme il le souhaitait.
14:38Miller se racle la gorge avant de reprendre.
14:40« Voici les détails que nous avons découverts jusqu'à maintenant, M. Amélie.
14:47La machine à laver de votre épouse a dû tomber en panne ce matin, voyez.
14:52Alors elle a téléphoné au réparateur à onze heures et demie.
14:56Il est venu approximativement vers douze heures quinze.
15:01Le sang d'Arthur se glace dans ses veines.
15:04À un quart d'heure près, il tombait sur le réparateur.
15:08« Nous sommes arrivés immédiatement après son appel téléphonique, continue le policier.
15:15Quand nous avons essayé de vous joindre, votre secrétaire ignorait où vous étiez.
15:19Dans ces circonstances, voyez, il ne nous restait plus qu'à conduire le corps à la morgue.
15:23J'ai patrouillé aux alentours en attendant votre retour. »
15:28Arthur se racle la gorge.
15:29« Elle est tombée accidentellement, lieutenant ? »
15:37« Ben, il semblerait, M. Amélie. »
15:40« Il semblerait. »
15:43Le lieutenant dépose son carnet sur la table basse et fixe Arthur.
15:48« Je suis désolé de vous importuner en de telles circonstances, M. Amélie,
15:55mais je dois vous poser quelques questions de routine, voyez, pour le procès verbal.
15:59Je suis à votre entière disposition, lieutenant. »
16:02murmure Arthur en se demandant si, là, il n'en fait pas un petit peu trop.
16:08« Voilà, M. Amélie, j'aimerais avoir un bref compte-rendu de vos activités
16:13depuis le moment où vous avez quitté cette maison jusqu'à votre retour. »
16:18« Mais certainement, lieutenant. Je suis arrivé à mon bureau à neuf heures.
16:24J'ai étudié quelques contrats avec ma secrétaire
16:26jusqu'à ce qu'un couple âgé, les Ferguson, arrivent en taxi.
16:31Je les ai emmenés voir l'immeuble qu'ils désirent acheter
16:34et puis je les ai reconduits à leur domicile vers 11h45, n'est-ce pas ?
16:38Après quoi, je suis allé au Diamond Hinn pour un déjeuner d'affaires
16:42avec les frères Harper et Greg Bender, leur avocat.
16:46« Ah, vous avez déjeuné au Diamond Hinn, monsieur... »
16:50« Oui, oui. »
16:51« Non, non, voyez-vous, les Harper avaient une meilleure idée.
16:55Aller déjeuner à Ham Hills Fairways, le nouveau parcours de golf,
16:58et faire une partie ensuite. »
17:01« Ah oui. Donc, vous êtes revenu ici chercher vos clubs. »
17:04« Ah non, non, non. Non, ça n'était pas nécessaire, lieutenant.
17:06Ils étaient dans le coffre de ma voiture. »
17:09« Ah. Donc, vous avez conduit votre auto jusqu'à Ham Hills Fairway. »
17:15« Exactement, lieutenant. Greg Bender, l'avocat, m'a tenu compagnie. »
17:20« Ah oui. Oui, je vois. Je vois. »
17:23murmure le lieutenant en prenant note.
17:26« Donc, monsieur, le seul moment de la journée où vous étiez seul
17:30et quand vous avez quitté les Ferguson pour aller au Diamond Hinn. »
17:35« C'est exact, lieutenant. Oui, oui. Une quinzaine de minutes de route de 11h45 à midi. »
17:43« Jusqu'ici, son alibi est en béton. »
17:48« Ce qui correspond au moment précis de la mort de votre épouse, monsieur Hamline. »
17:55« Arthur sent la peur l'envahir. »
17:58« Écoutez, lieutenant, si vous pensez que... »
18:01« Non, non, non, non. Calmez-vous, monsieur Hamline. Je ne vous accuse de rien. »
18:06« Non, j'essaie simplement d'établir tous les faits. »
18:10« Ah, une dernière question, monsieur Hamline, s'il vous plaît. »
18:14« Votre épouse était-elle assurée sur la vie ? »
18:17« Euh, oui, lieutenant. Oui, oui. Nous avons chacun une police de 300 000 dollars
18:22désignant le survivant comme bénéficiaire. »
18:26« Ah oui, oui, c'est ça, oui. »
18:28« Y avait-il une clause de double indemnité, monsieur ? »
18:31« Oui, un double paiement en cas de mort accidentelle. »
18:36« Euh, ben, certainement, oui, oui. »
18:39« Répond Arthur, comme s'il venait brusquement de s'en souvenir. »
18:44Le lieutenant Miller réfléchit pendant un moment.
18:48Un très long moment.
18:50« Vous pourriez avoir des difficultés à percevoir ce double paiement, monsieur Hamline ? »
19:01« Dit-il enfin. »
19:04« Mais voyons, lieutenant, je pensais que... »
19:08« Vous avez dit que cette mort est accidentelle. »
19:10« Ah non, non, j'ai dit qu'elle semblait être accidentelle, monsieur Hamline. »
19:17« Venez avec moi, j'aimerais vous montrer quelque chose. »
19:22Le lieutenant Miller le précède dans l'escalier de la cave jusqu'au sous-sol.
19:28« Voyez-vous, monsieur Hamline, le corps de votre épouse a été découvert ici. »
19:32Nous savons qu'elle portait une corbeille de linge car le contenu était répandu sur le sol et un des draps recouvrait son corps à moitié.
19:42Nous savons aussi que quelqu'un s'est approché d'elle peu après sa chute.
19:47Quelqu'un qui, pour une raison ou une autre, ne nous a pas prévenu de l'accident.
19:53« Mais, lieutenant, je... je ne comprends pas. »
20:02Le lieutenant Miller sort un mouchoir blanc de la poche de son pantalon, le déplie soigneusement et l'étend à même le sol.
20:10« Heureusement pour vous, monsieur Hamline, votre sous-sol n'a pas été nettoyé depuis très longtemps.
20:17La poussière accumulée s'est collée au talon de caoutchouc d'une chaussure, laissant une empreinte parfaite sur un des draps que nous avons emportés au commissariat.
20:30« Maintenant, monsieur Hamline, veuillez, s'il vous plaît, poser le talon de votre chaussure droite soigneusement sur ce mouchoir.
20:41Non, c'est juste pour le procès verbal. Vous voyez ? »
20:47Le visage d'Arthur Hamline devient aussi pâle que le drap sur lequel il a malencontreusement marché quand il a sauté en arrière pour éviter le regard terrifiant, terriblement accusateur de Margaret.
21:03Vous venez d'écouter Au cœur du crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
21:16Réalisation, Julien Tarot.
21:18Production, Estelle Laffont.
21:20Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova et Antoine Reclut.
21:28Au cœur du crime est disponible sur le site et l'appli Europe 1.
21:31Écoutez aussi l'épisode suivant en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute.
Écris le tout premier commentaire