Comment va se passer l'incarcération de Nicolas Sarkozy à la prison de la Santé, sans doute à partir de la fin du mois d'octobre ? En effet, les magistrats n'ont pas exigé l'incarcération de Nicolas Sarkozy dans la foulée du rendu de la décision. Ils auraient pourtant pu, via un mandat de dépôt à effet immédiat, qu'ils ont réclamé pour deux autres prévenus : Alexandre Djouhri et Wahib Nacer.
"Le tribunal observe que vous ne vous êtes jamais dérobé à la moindre convocation", a argué la présidente de la cour pour justifier ce choix. Toutefois, au vu des faits qui lui sont reprochés, d'"une gravité exceptionnelle" et "de nature à altérer la confiance des citoyens", l'ancien chef de l'Etat se voit tout de même imposer un mandat de dépôt à effet différé.
Pierre Botton, qui lui même été incarcéré dans le quartier VIP de la prison de la santé a témoigné hier soir chez Cyril Hanouna dans "Tout beau, tout neuf". Pour mémoire, dans les années 1980 et 1990, la carrière de cet homme d'affaires à succès bascule avec l’affaire dite “Botton-Noir”, un scandale politico-financier qui éclate en 1991.
Il est poursuivi pour abus de biens sociaux et corruption, liés à des détournements d’argent dans plusieurs sociétés.
Cette première affaire le conduit à être condamné et incarcéré au début des années 1990. Il purge alors plusieurs mois de prison préventive et devient l’un des premiers grands hommes d’affaires français à dénoncer publiquement les conditions carcérales.
Il tente ensuite de se reconstruire et lance des initiatives pour améliorer la vie en prison et la réinsertion des détenus. Cependant, son parcours connaît une nouvelle chute au cours des années 2010. En 2021, il est à nouveau condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour abus de confiance et banqueroute.
Il lui est reproché d’avoir détourné des millions d’euros d’une fondation destinée à aider les détenus. Ces fonds avaient servi à financer un train de vie luxueux, en contradiction avec la vocation humanitaire de la fondation.
Il est alors condamné à cinq ans de prison ferme, dont deux ans assortis d’un mandat de dépôt immédiat.
Il est incarcéré à partir de septembre 2021 à la prison de la Santé, à Paris. Cette condamnation marque la deuxième grande chute de celui qui s’était présenté comme un militant de la réinsertion.
Son emprisonnement dure jusqu’en 2023, avant une libération conditionnelle.
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