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La maire DVD de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00La grande interview sur CNews et Europe 1 avec mon invité ce matin, Marie-Hélène Toraval. Bonjour et bienvenue.
00:06Bonjour Sonia Mabrouk.
00:07Merci de votre présence. Vous êtes la maire d'hiver droite de Romand-sur-Isère, bien sûr.
00:11Nous allons évoquer dans quelques instants l'actualité autour du drame de Crépaule qui a ému et marqué tant de Français.
00:17Mais tout d'abord, ces derniers jours, Marie-Hélène Toraval, on a entendu aussi beaucoup de témoignages poignants, bouleversants.
00:23Il y a celui de la maire de Philippines qui affirme qu'elle ne pardonnera jamais à ceux qui avaient la responsabilité et, je cite,
00:30la possibilité d'expulser l'individu sous OQTF, suspect dans le mort de sa fille.
00:35Hier encore, dans le procès du viol de Claire Géronémy, qui se bat aussi pour que ces individus ne soient plus sur le sol français,
00:42elles-mêmes victimes d'un individu multirécidiviste frappé sous trois OQTF.
00:48Que vous inspirent aujourd'hui ces paroles de victimes et ces situations ?
00:52Ces paroles de victimes, elles me vont droit au cœur, comme je pense qu'elles doivent émouvoir, je pense, nombre de Français,
01:00mais aussi les pères et les mères de famille.
01:03Et je comprends les mots.
01:05Dire qu'on peut ressentir toute la douleur, on n'y arrivera jamais.
01:09Mais aujourd'hui, toutes ces attaques au couteau, toutes ces attaques aussi qui sont, tous ces crimes aussi, qui sont opérés par des OQTF,
01:18c'est quelque chose qu'on dénonce depuis de nombreuses années.
01:20On ne peut pas dire que le ministre de l'Intérieur n'ait pas mis les mots sur les mots,
01:26mais aujourd'hui, je trouve qu'il a eu le courage de dire les choses et de poser un diagnostic qui est clair et surtout qui est partagé.
01:35Maintenant, on aimerait tant avoir une représentation nationale qui donne les moyens de mettre en œuvre les propositions qui sont les siennes
01:44et qui sont celles aussi du garde des saufs parce qu'on a cette chance d'avoir un duo pour cette fois, ce qui n'était pas le cas auparavant.
01:54En attendant de voir s'il sera recondu, on en parlera tout à l'heure, Claire Géronémy affirme qu'elle a été abandonnée, dit-elle,
02:00par les féministes car elle n'était pas, entre guillemets, la bonne victime.
02:03Le suspect n'a pas le bon profil aux yeux des néo-féministes.
02:07Il y a deux ans, Marie-Hélène Torrel, vous aviez lancé la culture de l'excuse.
02:11On n'en peut plus.
02:12Ça suffit, il faut que ça s'arrête.
02:14Est-ce que ça perdure, selon vous ?
02:16Ça perdure, ça n'a absolument pas changé.
02:19C'est toujours...
02:20On pourrait même dire que cette culture de l'excuse, elle est tellement ancrée qu'elle fait référence.
02:28Et ça n'est plus acceptable.
02:29La référence est devenue la culture de l'excuse aujourd'hui.
02:31Aujourd'hui, oui, j'ose le dire.
02:33Les familles de victimes, en tout cas, elles parlent et attendent la vérité dans le drame de Crépole, Marie-Hélène Toraval.
02:38Est-ce qu'on saura d'ailleurs la vérité sur le drame qui a ému et mis en colère tant de Français ?
02:43Sera-t-on vraiment qui a porté les coups mortels à Thomas ?
02:46Je voudrais rappeler que c'était un jeune rugbyman qui a été poignardé lors d'un bal dans cette commune de la Drôme.
02:51Deux ans après les faits, il y a une reconstitution numérique.
02:54Elle s'étale sur une dizaine de jours avec des suspects dont la plupart viennent du quartier de la Monnaie, de votre commune à Romand.
03:01Est-ce que d'abord, vous avez confiance dans le fait qu'un jour, on puisse connaître la vérité ?
03:05Déjà, je voulais dire qu'on avait une instruction qui était sérieuse.
03:08Elle est longue.
03:10Les conditions font que c'est extrêmement difficile de tout démêler.
03:15Je trouve qu'on a des victimes qui sont extrêmement courageuses, qui ont une dignité exceptionnelle,
03:21ce qui n'est pas le cas des suspects.
03:24Ensuite, connaîtra-t-on l'auteur des coups mortels pour Thomas ?
03:30Je l'espère autant que l'ensemble des victimes le souhaitent et surtout la famille.
03:36Pour autant, je crois qu'il n'y a rien de plus incertain aujourd'hui.
03:40Vous avez dit dignité des familles, évidemment.
03:43On l'imagine et on les salue.
03:45Lors de la reconstitution, vous avez dit à l'inverse, il n'y a pas de dignité des suspects.
03:49C'est tout l'inverse, puisqu'il y a eu certains mis en examen qui ont adopté une attitude provocatrice,
03:53voire indigne, avec des rires, avec des gestes déplacés, avec des regards insistants.
03:58On a envie de se demander ce matin, et ceux qui nous regardent et nous écoutent pensent certainement la même chose,
04:02mais à qui on a affaire pour avoir un tel comportement face à des familles de victimes ?
04:07Vous analysez ce comportement au regard de l'éducation qui a été la vôtre et qui a été la nôtre de manière générale.
04:14Je pense que là, leur comportement leur est tout à fait naturel.
04:18Et puis, vous parlez de suspects, nous parlons de victimes, avec une culture qui est différente.
04:25Et finalement, ce qu'on a face à nous, ce sont des gens qui sont des adversaires, qui s'opposent.
04:33Donc, je ne suis pas surprise du comportement.
04:36Des adversaires ?
04:37Bien sûr.
04:37Face à des familles de victimes, il y a des adversaires.
04:40C'est-à-dire qu'on considère l'autre comme le camp ennemi ?
04:42C'est le camp ennemi.
04:44Ce sont des propos lourds de sens ?
04:47Je les assume complètement.
04:49Je veux dire, si un élu de terrain, et je suis loin d'être la seule, un élu de terrain le constate régulièrement.
04:57Ce n'est pas faute d'avoir mis les moyens.
05:00Ensuite, je pense que l'État, au travers des différentes politiques qui ont été menées,
05:09ont fait en sorte que cette assimilation se fasse.
05:13Cette assimilation ne se fait pas.
05:15Ça veut dire aujourd'hui que tout l'argent, tout l'investissement qui a été fait, que ce soit au travers de l'ANRU,
05:23que ce soit au travers de l'accompagnement social, que ce soit au travers de la prévention, au travers de l'éducation,
05:29finalement, on arrive sur un terrain où ça n'apprègne absolument pas.
05:33Pourquoi ? Parce que ce n'est pas nous qui faisons autorité.
05:37L'autorité, elle est ailleurs. L'autorité, elle passe par celui qui détient l'argent.
05:42Elle passe aussi par celui qui détient les courants d'affluence.
05:48Donc, ça passe par les narcotrafiquants.
05:50Ça passe aussi par la diffusion d'une bien-pensance sur des zones qui sont, ce que j'appelle communément des ADD,
05:59des zones d'un autre droit.
06:01Des zones d'un autre droit où certains se considèrent comme, ou en tous les cas, voient l'autre,
06:07c'est-à-dire la population finalement, comme un adversaire.
06:10Mais alors, j'imagine la crainte, même l'angoisse, qui est la vôtre, Marie-Hélène Torval,
06:14puisque la plupart, peut-être, de ces suspects pourront être relâchés.
06:19Peut-être que certains d'entre eux vont revenir dans le quartier de la monnaie à Romand.
06:21– Alors, je l'ignore, mais vous pensez que, bien évidemment, j'ai essayé de prendre ces informations
06:27parce que je ne veux pas rentrer dans le secret de l'instruction
06:31et savoir auparavant ce qui sera décidé, bien évidemment.
06:35Mais il nous revient aussi, en tant que maire, de garantir le bon ordre sur notre ville.
06:43Donc, j'aimerais savoir si ces jeunes qui vont sortir, je pense, d'ici le mois de novembre,
06:50vont-ils être sur le territoire, vont-ils être sur la ville ?
06:53Comment vont être mis en œuvre les moyens pour pouvoir s'assurer ?
06:59– Alors, effectivement, vous ne le savez pas.
07:01C'est-à-dire, d'ici quelques semaines, un mois, ils peuvent tout à fait revenir dans leur quartier ?
07:05– Je ne sais rien, madame Aubonc.
07:07– Est-ce que vous estimez, avec le recul, Marie-Hélène Torval, aujourd'hui,
07:10qu'on a voulu que certains ont voulu, soyons prudents,
07:12puisque vous parlez d'une instruction qui se poursuit,
07:14ont voulu réécrire le drame de Crépolle pour ne pas qu'ils s'orientent sur une piste identitaire,
07:19pour ne pas y voir, comme ça a été dénoncé par certains,
07:22une expédition punitive menée par des jeunes décités contre des Blancs,
07:26semble-t-il, ils les voient comme des adversaires,
07:28ou est-ce qu'aujourd'hui, vous dites, on ne sait pas, personne ne sait ?
07:32– Je pense qu'aujourd'hui, personne ne sait.
07:35Je pense aussi que mon rôle est d'avoir aussi ce retrait
07:40et de ne pas intervenir sur ce type de propos,
07:46parce que je trouve qu'on a une instruction qui est compliquée,
07:48je vous le disais tout à l'heure.
07:49– Mais il y a eu un livre, il a pu être considéré comme…
07:52– Il y a eu un livre.
07:52– Une forme de double peine, on va dire ça, comme ça, pour les familles.
07:55– Oui, ce livre était particulièrement arrogant, caricatural,
07:59et je pense que le marché a fait son œuvre, parce qu'ils en ont vendu très peu.
08:03– Plus largement, le drame de Crépole, Marie-Hélène Toraval a constitué,
08:08on vient de le dire, un terrain d'affrontement politique
08:09autour du sujet de l'immigration, des codes culturels,
08:13de la manière finalement d'appréhender l'autre.
08:15Vous-même en aviez parlé à l'époque, deux ans après,
08:18vous nous dites la culture de l'excuse aujourd'hui, c'est presque la référence.
08:21Mais dans votre quartier de la monnaie, vous aviez alerté,
08:23vous avez eu des mots qui vous ont attiré, des problèmes, des menaces importantes.
08:27Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce que quelque chose a véritablement changé ?
08:31– Je vous dirais que je ne suis pas différente des autres,
08:35ma ville n'est pas différente des autres villes,
08:37puisque ce qui est arrivé sur Romand a été peut-être plus médiatisé
08:41que sur une autre ville, pour autant ressemble à de nombreuses villes de France.
08:46Aujourd'hui, cette situation, elle est générale, c'est bien ce qui m'inquiète.
08:51– Rien n'a changé ?
08:52– Rien n'a changé, et rien ne changera si on ne change pas de braquet.
08:56– Sur le sujet notamment de l'immigration
09:00et de ses conséquences, une pétition de Philippe de Villiers
09:03rassemble près de 2 millions de signataires.
09:06L'objectif, c'est d'obtenir, en tous les cas,
09:07de pousser ou de contraindre le président de la République,
09:09qui a la seule initiative d'organiser un tel référendum.
09:13Pourquoi, selon vous, y a-t-il cette crainte,
09:15et je trouve ça question à l'élu que vous êtes,
09:17à la maire que vous êtes, de donner la parole aux Français sur ce sujet ?
09:19– Moi, je trouve qu'il ne devrait pas y avoir de crainte, justement.
09:23Aujourd'hui, on a une représentation nationale
09:25qui n'a de nom de représentation nationale que sur le texte,
09:30puisqu'on sait très bien que la dissolution
09:32et les manœuvres qui se sont faites entre le premier et le deuxième tour
09:35font qu'aujourd'hui, la majorité des Français
09:38ne se reconnaissent pas dans les dispositions.
09:39– Mais elle est légitime, selon vous ?
09:41– Tout à fait, bien évidemment, c'est le résultat des urnes.
09:44– Elle est légitime, mais vous estimez qu'elle est quand même
09:46le fruit de combinations, si j'ai bien compris, politiciennes.
09:49– Vous savez très bien qu'il y a eu des consignes
09:51qui ont été données entre le premier et le deuxième tour.
09:54– C'est-à-dire contre-nature pour vous, Marie-Hélène Torral ?
09:56– Moi, je n'aime pas que l'on me dise ce que j'ai à faire.
10:00Donc, je pense que les Français étaient suffisamment intelligents
10:02et d'avoir le choix et d'avoir aussi l'objectivité
10:07de mettre dans l'urne ce qu'ils voulaient.
10:10Donc, ça, ça m'a gêné.
10:12Aujourd'hui, on a un pays qui est dit ingouvernable,
10:15mais je veux dire, un nombre d'acteurs politiques l'avaient précisé.
10:19Pour autant, on doit faire avec.
10:20On doit trouver des solutions,
10:21parce que la situation est tellement urgente
10:23qu'il faut des solutions.
10:25Donc, je pense que de se rapprocher
10:28de l'opinion des Français au travers d'un référendum,
10:33eh bien, finalement, donnerait la légitimité au gouvernement
10:36pour pouvoir donner les clés
10:40et aussi la force à l'Assemblée nationale
10:43de suivre, eh bien, en fait...
10:46La feuille de route.
10:47La feuille de route de ce que veulent les Français.
10:49Apparemment, mais on va voir, pas de procès d'intention.
10:51Ce n'est pas ce que semble prévoir le Premier ministre
10:55Sébastien Lecornu, qui est occupé à tenter d'arracher
10:57un accord de non-censure.
10:59Il n'y a toujours pas de gouvernement.
11:01La méthode de ce nouveau Premier ministre,
11:03est-ce qu'elle vous interpelle ?
11:04L'élu que vous êtes élu de terrain,
11:06peut-être un peu plus éloigné parfois des cercles parisiens.
11:08Il a confié lui-même qu'il était le Premier ministre
11:11le plus faible de la cinquième,
11:13que ça ne le dérangeait pas de prendre tout son temps,
11:15y compris s'il devait battre le record du délai d'attente
11:19le plus long pour le gouvernement.
11:21Finalement, ça va peut-être vous paraître surprenant,
11:23mais je trouve que la méthode est rassurante.
11:26Elle est rassurante parce que je pense qu'il a été bien inspiré
11:29d'observer les erreurs à ne pas commettre,
11:31c'est-à-dire celles qui ont été peut-être faites
11:33par les deux anciens Premiers ministres
11:36d'arriver avec un casting dans les meilleurs délais
11:39et puis finalement, pas forcément une stratégie
11:42ou des objectifs partagés.
11:44Je pense que de prendre le temps aussi
11:46trace le caractère d'un Premier ministre
11:48qui a l'humilité de prendre le temps d'écouter chacun.
11:52Et franchement, ça ne s'était pas vu depuis trop longtemps.
11:56Et j'espère que ce qu'il va en ressortir
11:58va faire en sorte que, bien sûr,
12:00il a cette obligation de tenir compte des équilibres
12:04aussi de l'Assemblée nationale.
12:06Et ça, c'est vraiment difficile.
12:08Et je pense qu'il n'oubliera pas non plus
12:10la représentation des territoires
12:12parce que je pense que c'est extrêmement important
12:15et que les Français y seront sensibles.
12:17Au cas où il pourrait l'oublier,
12:18à bon entendeur ce matin,
12:19s'il nous écoute sur CNews et Europe.
12:21En parlant de terrain,
12:22une question concrète pour la maire que vous êtes.
12:24Le Rassemblement national milite depuis longtemps
12:26pour réserver en priorité,
12:27Marie-Hélène Torava,
12:28l'attribution des logements sociaux,
12:30les HLM aux personnes de nationalité française.
12:33C'est un sujet qui revient dans le débat public
12:35depuis un certain temps.
12:37Il y a un sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD
12:39qui révèle que près de 8 Français sur 10
12:41seraient favorables à cette initiative.
12:44Est-ce que vous y êtes favorable
12:44ou est-ce que, comme le pensent une partie du centre
12:47et la gauche, dénoncent ici une politique
12:49qui serait basée sur de la xénophobie, tout simplement ?
12:52Ce sondage m'a un petit peu surpris.
12:55Mais je voulais vous dire,
12:57si j'interviens sur la situation qui est la nôtre,
13:01puisque je préside la commission d'attribution des logements
13:03du bailleur social,
13:04c'est qu'aujourd'hui,
13:06plus de la majorité de nos logements
13:08sont attribués à des Français.
13:10Alors, est-ce que les personnes,
13:13quand elles ont répondu à ce sondage,
13:14voulaient distinguer Français
13:18ou Français avec des origines différentes ?
13:24Je ne sais pas.
13:25Donc, oui, aujourd'hui, nos logements...
13:26La question, c'est de la nationalité française, normalement.
13:27Ils ont la nationalité française.
13:29Donc, après, on est dans cette situation-là aussi,
13:32parce que la nationalité française, à une époque,
13:35a été beaucoup plus distribuée,
13:37alors qu'elle devrait être accordée.
13:38Moi, je trouve que la différence,
13:39elle est importante.
13:41Donc, je le dis que, oui,
13:43en s'agissant de ma ville,
13:45oui, majoritairement,
13:47les logements sociaux sont occupés
13:48par des personnes de nationalité française.
13:51Et la précision est bienvenue.
13:53Vous parliez tout à l'heure du Premier ministre.
13:54Il y a, malgré tout,
13:55même si vous lui accordez votre confiance,
13:57et j'ai bien compris,
13:58une journée de mobilisation
13:59qui se profile, encore une, le 2 octobre.
14:02Il y a une colère,
14:03mis à part, évidemment,
14:04la casse et les dégradations.
14:06Il y a une colère qui est légitime
14:07de la part des Français.
14:09Une ou des colères, aujourd'hui.
14:10Comment vous la caractérisez, selon vous ?
14:13Quel est le feu qui nourrit cette colère ?
14:17Je pense qu'il y a plusieurs sources
14:20qui nourrissent ce feu.
14:22Alors, je ne vais pas repartir
14:24sur les préoccupations des Français.
14:26Mais je voudrais,
14:27notamment en termes de sécurité,
14:29d'immigration,
14:30bien sûr que ce sont des sujets
14:31qu'il va falloir aborder,
14:32mais à bras le corps.
14:34Il y a aussi...
14:34Vous croyez que la classe politique,
14:35ou en tout cas les dirigeants,
14:36en ont le courage ?
14:38Alors, en tout cas,
14:38on a des ministres
14:39qui ont le courage de dire.
14:41Maintenant, il faudrait
14:42qu'on ait un gouvernement
14:43et une Assemblée nationale
14:45qui entendent aussi les Français
14:47et qui ne restent pas cantonnés
14:50dans les précarés des partis.
14:54Aujourd'hui, on en a besoin.
14:56Donc, ça, c'est extrêmement important.
14:58Après, je pense aussi
14:59que le ras-le-bol,
15:00il va par rapport
15:01à la situation financière
15:03de la France.
15:03C'est-à-dire qu'on parle
15:04beaucoup de taxes.
15:06Quand on parle d'économie,
15:08à aucun moment,
15:09on ne re-questionne
15:10la générosité nationale.
15:12Et ça, je pense
15:13que ça mériterait de l'être.
15:14On va conclure.
15:16C'est une dernière question
15:17concernant, évidemment,
15:18d'abord, nos pensées
15:19vont toujours à la famille
15:20et aux parents de Thomas.
15:22Je suppose que vous êtes
15:23toujours en contact,
15:23en tout cas,
15:24via une association
15:24des familles de victimes.
15:27Quel est l'état d'esprit
15:28deux ans après les faits
15:29et avec l'incertitude
15:30de connaître un jour
15:30toute la vérité
15:31sur celui qui a porté
15:32les coups mortels ?
15:33L'état d'esprit,
15:34ils sont toujours sur le fond
15:36parce qu'il faut se battre
15:36tous les jours.
15:37Sachez que quand vous êtes victime,
15:38vous n'avez pas choisi
15:39d'être victime.
15:40C'est-à-dire que du jour
15:41au lendemain,
15:41vous vous retrouvez aussi
15:42avec des frais
15:43que vous n'aviez pas
15:44forcément prévus.
15:45Je vais vous donner
15:46un exemple tout simple
15:47dans les victimes
15:50qui se sont rendues
15:52à leur constitution.
15:54Certaines d'entre elles,
15:56et notamment des commerçants,
15:57étaient obligés
15:57de fermer boutique.
15:58Certains n'ont pas
15:59de latitude non plus
16:00avec le travail
16:01qui est le leur
16:01pour prendre tant de jours
16:03pour pouvoir se rendre.
16:04Il n'y a aucune indemnisation.
16:05Il n'y a rien
16:06qui puisse leur permettre
16:08de se soulager
16:09de...
16:11Rien n'est prévu
16:12pour ces personnes-là ?
16:13Rien n'est prévu.
16:13Pas du tout.
16:14Rien.
16:15Donc, c'est l'association
16:16au travers des dons
16:18qui lui sont apportés
16:19qui apporte
16:20cette aide financière.
16:21Il y a aussi...
16:22Est-ce que ce n'est pas
16:22une forme d'abandon
16:23quand on laisse
16:24les gens ainsi
16:25parfois dans le besoin ?
16:28Je pense qu'ils ont
16:31cette dignité
16:32de ne rien demander.
16:34Ils se débrouillent
16:35comme ils le peuvent.
16:36Ils ont mis en place
16:37une canotte litchi
16:39et j'ai personnellement
16:41participé.
16:42C'est important de le dire
16:43et vous, vous avez la dignité
16:44de le dire
16:45avec beaucoup de pudeur
16:46pour parler de ces familles
16:47des victimes.
16:48Merci pour cela,
16:48Marie-Hélène Toraval.
16:49Merci, c'était votre
16:50grande interview.
16:51Je vous dis à très bientôt
16:51et bonne journée.
16:52Merci.
16:52Sous-titrage Société Radio-Canada
16:56Sous-titrage Société Radio-Canada
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