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  • il y a 2 mois

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00:00Générique
00:00...
00:0018h17, on se retrouve dans Punchline sur CNews et sur Europe 1.
00:21Gauthier Lebrecht, vous allez nous parler du président Macron
00:23qui s'est exprimé hier soir longuement chez nos confrères de BFM.
00:26Nous voulons une salle vide.
00:27Une salle vide, n'exagérez pas.
00:28Il y avait quand même 300 000 personnes.
00:30300 000 personnes pour un président de la République.
00:32Versus 715 000 chez Christine Kelly.
00:34Oui, et troisième chaîne info.
00:36C'est-à-dire qu'il n'est même pas deuxième, il est troisième le président de la République.
00:39Vous savez ça mieux que moi, vous en avez interrogé bon nombre.
00:42Quelques-uns, mon cher Gauthier.
00:42Voilà, quelques-uns.
00:44Un président qui fait 300 000 téléspectateurs, troisième chaîne info.
00:48Je ne sais pas s'il y a un précédent historique.
00:51Alors, il faut dire aussi que les chaînes info sont des médias récents.
00:55Donc, le général de Gaulle ne s'est jamais exprimé sur une chaîne info par définition.
00:58Mais c'est quand même tout à fait historique d'avoir un président qui fait 300 000 téléspectateurs.
01:03Et ce qui m'a le plus marqué, c'est que non seulement il est devant une salle quasi vide,
01:07mais en plus il ne fait aucune reprise.
01:10C'est-à-dire que tout le monde s'en fiche de ce qu'il dit.
01:13Aucune reprise, aucun son qui est diffusé.
01:15Après, c'est quand même le président de la République.
01:16Donc, sa parole est complètement démonétisée.
01:19Et après, si je n'étais pas confraternel, mais étant donné que je ne le suis pas.
01:23Vous l'êtes, j'espère que vous l'êtes.
01:24Je dirais qu'il y a aussi un problème de canal et que si Emmanuel Macron était face à Pascal Praud à 9h le matin sur Céduce,
01:31il ne serait pas troisième chaîne info.
01:33Non, je pense que ça serait un carton.
01:34Mais je ne le dis pas parce que je suis confraternel.
01:36Il ne viendra pas.
01:38Non.
01:38Il ne viendra pas parce qu'il n'aime pas ça.
01:39Il n'est venu qu'une fois à distance avec Loïc Signor à l'époque et puis il l'a embauché.
01:47Exactement.
01:48Guillaume Perrault, sur le fait que les politiques sont moins crédibles.
01:52En tout cas, je crois qu'Emmanuel Macron, on le sait tous, est le président qui a peut-être le plus parlé depuis son entrée en fonction.
01:59C'est un homme qui vraiment nous a noyés sous les mots et qui passe le grand oral de l'État.
02:05Rappelez-vous le grand débat.
02:07Les grands débats après les Gilets jaunes.
02:08C'est un homme qui a l'impression...
02:10On s'était fait avoir la première fois, on avait trois heures.
02:12On ne savait pas comment s'en sortir.
02:13C'est comme s'il voulait repasser le grand oral de l'ENA tous les jours et montrer à tout le monde, à tous les publics, dans toutes les circonstances, que c'est lui le plus intelligent, qu'il vous fait un peu en deux parties, deux sous-parties.
02:26Il a réponse à tout.
02:27Et comme beaucoup d'hommes de pouvoir, il surestime, je pense aussi, sa capacité de séduction de l'auditoire.
02:36Et à un moment, la salle, en effet, se vide.
02:37On ne peut pas séduire un séducteur, n'est-ce pas, Geoffroy Lejeune ?
02:40Oui, j'adore cette formule.
02:42Je vais essayer de ne pas répéter ce que viennent de dire Gauthier et Guillaume.
02:44Donc, je vais dire quelque chose de très différent.
02:47Je pense qu'il y a aussi un problème de fond, de message.
02:49C'est-à-dire que si vous croyez vraiment à la démocratie, donc c'est le peuple qui a le pouvoir et que ce sont ses opinions ou son opinion qui dictent, disons, ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
02:59Quand vous vous êtes en train d'essayer de vendre, de faire le service après-vente de la reconnaissance de l'État palestinien avec laquelle les Français ne sont pas d'accord et pour laquelle ils n'ont pas été contestés,
03:08il ne faut pas s'étonner de faire deux fois moins d'audience.
03:09Consulter.
03:10Consulter, pardon, excusez-moi.
03:10Il ne faut pas s'étonner de faire deux fois moins d'audience que Christine Culli, Mathieu Bock-Côté, Charlotte Donnellas, Gabriel Cluzel et Marc Menand qui, eux, disent quelque chose qui va plus dans le sens de ce que les Français veulent entendre.
03:20Il y a aussi ça.
03:21Emmanuel Macron, il a, je pense, perdu tout le monde en route, y compris même ses propres soutiens.
03:25Bon, André Valigny, quelqu'un pour sauver le soldat Macron ou pas ?
03:28Je vais essayer de défendre Emmanuel Macron qui n'a pas besoin de moi.
03:31Mais ce que je veux dire quand même, c'est que l'horaire n'était pas très favorable.
03:3619h !
03:37À 19h, c'est pas...
03:37C'est le meilleur horaire à la télé.
03:38Pour un président, c'est plutôt 20h.
03:40Les gens sont plutôt habitués à ce que le président parle à 20h.
03:42Enfin, face à Pascal Praud, c'était très compliqué.
03:44Comment ?
03:44C'était très compliqué face à Pascal Praud d'être première chaîne en route.
03:47Et puis la deuxième chose, c'est que le sujet, les sujets internationaux, on le sait, ne passionnent pas l'opinion.
03:52Il aurait annoncé une prise de parole sur la politique intérieure, la situation politique, le gouvernement.
03:57Je pense que là, il aurait eu plus de monde.
03:59Donc voilà, j'ai essayé de trouver des circonstances.
04:01Mais ça n'intéresse plus, André, ce qui se passe en France.
04:03Vous savez, ce qui se passe à l'intérieur de l'Hexagone, ça n'intéresse pas.
04:07Donc il ne va pas parler d'un sujet sur lequel il n'a strictement rien à dire.
04:10Il va nous dire ce qu'il avait déjà dit sur TF1 un soir avec Gilles Boulot.
04:14Je me suis toujours battu pour remettre la sécurité partout.
04:16Et après, il y a son ministre de la Justice qui dit que la sécurité est nulle part.
04:19Donc ça ne l'intéresse pas.
04:20Il est impuissant.
04:21Il constate sa propre impuissance.
04:23Il peut parler deux heures dans le vide pour ne rien dire.
04:25Il ne peut rien changer.
04:26Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
04:27Il est même plus maître du gouvernement.
04:29D'ailleurs, il n'y en a pas.
04:30Pourquoi parler de la France ?
04:31Ça ne l'intéresse pas.
04:32Donc la seule manière d'exister, c'est d'être à la tribune des Nations Unies
04:35pour reconnaître la Palestine.
04:37C'est de rencontrer Volodymyr Zelensky.
04:39C'est de dire Poutine est un ogre.
04:41C'est d'appeler Donald Trump au téléphone quand il est bloqué à New York.
04:44Voilà, c'est la seule manière d'exister pour le président.
04:46Et ça va durer encore 18 mois.
04:48Rachel Kahn.
04:49Alors, donnez.
04:50Rachel n'a pas parlé.
04:51C'est bien la preuve qu'il est indéfendable.
04:53Il est indéfendable, inaudible.
04:55Et nous sommes inconsolables.
04:57Inconsolables parce que c'est vraiment triste.
04:59C'est l'étroi, quoi.
05:00Voilà, exactement.
05:00Bon, OK.
05:01Guillaume, vous voulez rajouter un mot ?
05:02Parce qu'après, on va écouter M. Dupont-Maurice.
05:03C'est une tentation de tous les présidents de la République
05:05en difficulté, en politique intérieure,
05:09de faire des coups d'éclat en politique extérieure.
05:11Et il y a plus de 30 ans,
05:13je me souviens que Mitterrand est allé à Sarajevo
05:16pendant la guerre civile en Yougostphanie
05:18faire rouvrir l'aéroport
05:20juste avant le référendum sur le traité de Maastricht.
05:23On était en 1992.
05:24Et à ce moment-là, l'autoroute Paris-Lyon
05:26était mobilisée par des routiers en grève
05:28à cause de l'affaire du permis à point.
05:30Et un journal américain avait remarqué perfidement
05:33Mitterrand a fait rouvrir l'aéroport de Sarajevo
05:35mais il n'a pas été capable de faire rouvrir
05:37l'autoroute Paris-Lyon.
05:39Et je crois qu'en effet, ça montre bien
05:41le paradoxe des présidents de la Ve République
05:42qui aiment aller aux Nations Unies
05:44faire un grand discours
05:45plutôt que de s'occuper des problèmes intérieurs
05:48si difficiles à résoudre.
05:49On est d'accord.
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