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  • il y a 2 mois
Le matin est frais, mais le soleil tape déjà sur les collines de Ventabren. Dans un champ d'amandiers, quatre hommes se penchent, tapent, ramassent. À la main, comme autrefois, ils décrochent les fruits encore pris dans leur bogue, cette enveloppe verte qui se fend quand l'amandon est prêt. "C'est notre dernière récolte à la main", souffle Léopold Gignoux, 29 ans, responsable de l'exploitation familiale de la maison Léonard Parli. L'an prochain, une machine viendra secouer les arbres.De l'arbre au calisson
Ici, 3 000 amandiers s'étendent sur une dizaine d'hectares. Deux variétés cohabitent : la Lauranne et la Ferragnès, l'une fécondant l'autre grâce à l'infatigable travail des abeilles lâchées à la floraison. Chaque arbre donne son lot de fruits, qui tombent de leurs branches après avoir été "gaulés", c'est-à-dire frappés à l'aide d'un long bâton. "C'est une technique ancienne qui évite de casser les bourgeons de l'année suivante", commente Léopold Gignoux.Une fois récoltées, les amandes passent par l'étape cruciale du séchage. "C'est déterminant, sinon elles pourrissent. On peut les étaler au sol, ou les passer dans des séchoirs au gaz", détaille le jeune exploitant qui a choisi d'utiliser le soleil pour cette étape. Ce séchage garantit une conservation d'un an. Les coques sont ensuite cassées, les amandons triés, calibrés, parfois blanchis. Puis vient l'étape gourmande : "Les fruits sont mélangés avec du melon confit, puis broyé à l'aide des vieux rouleaux d'origine pour créer la fameuse pate à calissons. On a 42 % d'amandes dans nos calissons, une fois et demie plus que dans un calisson traditionnel."Un héritage relancé
L'histoire a commencé il y a sept ans, lorsque la famille Gignoux, originaire d'Aix, a repris l'entreprise Parli. "Mon père avait une société dans l'agroalimentaire, ma mère une pharmacie. Ils ont voulu relancer la culture de l'amande en Provence", raconte Léopold. Lui a quitté le monde de la vigne pour se consacrer à ces fruits secs.

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Transcription
00:00Ça c'est une amande. Il y a l'abogue en question, qui est la coque à l'intérieur.
00:06Après là, on a l'amande saine.
00:16Ma famille a récupéré Léonard Parly il y a 7 ans.
00:20Et moi je travaillais avant dans les domaines viticoles.
00:22Et après j'ai rejoint l'entreprise familiale il y a 3 ans.
00:26Avec ce projet justement de planter des amandiers à 21 brins.
00:30Relancer la culture de l'amande sur Aix-en-Provence.
00:32Et de créer une casserie d'amandes.
00:34Et de faire un circuit court fermé local.
00:36Et de tout contrôler.
00:38Un peu comme on fait dans le vin.
00:39De pouvoir faire des assemblages avec nos amandes.
00:41Pour créer le meilleur calisson possible.
00:44Alors nous pour les calissons pour l'instant on arrive sur notre 4ème année.
00:47Donc c'est la première petite récolte.
00:50Qui est assez conséquente.
00:52Donc on a 3000 amandiers.
00:55A peu près une dizaine d'hectares.
00:57Un peu plus qu'une dizaine d'hectares.
00:59On va continuer à en planter.
01:00Pour l'instant là on va produire un peu moins d'une tonne.
01:04C'est une très très petite récolte.
01:05Chez Léonard Parly c'est une des particularités.
01:06On fait toujours attention de prendre les amandes au dernier moment.
01:09Et du coup c'est de la récolte de cette année.
01:12Pour produire les amandes de Noël.
01:13Donc ça va avoir des calissons le plus frais possible.
01:16Ça ça a quand même une importance.
01:17Parce que mine de rien c'est vrai qu'entre des amandes qui ont un an.
01:21Et des amandes qui n'ont que quelques mois après récolte.
01:24Il y a quand même une différence au niveau du bout.
01:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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