Mobilisation du 2 octobre: "C'est le moment de taper très fort", estime Julien Troccaz, secrétaire fédéral Sud-Rail

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Après son entretien avec Sébastien Lecornu, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de grève et de mobilisation, le 2 octobre. Le Parti communiste et LFI annoncent à BFMTV qu'ils se joignent à cet appel.

Transcript

00:00La première urgence que le Premier ministre doit faire,

00:02c'est répondre à la rue, en fait.

00:03C'est répondre à cette colère sociale.

00:05C'est pas la rue qui vote le budget.

00:07D'accord, sauf que...

00:08La rue peut faire pression.

00:09Je crois un peu quand même.

00:10Notamment sur les socialistes.

00:11Et je crois que ceux qui ont fait tomber Bayrou, c'est la rue.

00:14Je crois que ceux qui ont fait reculer sur les deux jours fériés, c'est la rue.

00:18Donc s'il y a une forte mobilisation, ça fera réfléchir les députés.

00:21Mais ils n'ont pas le choix, en fait.

00:22Ils n'ont pas le choix.

00:23Évidemment, s'il y a une mobilisation sociale dans ce pays,

00:26évidemment, on va influencer, et je finirai là-dessus,

00:29que les choses soient très claires.

00:30Ce matin, on n'attendait pas des gestes.

00:32On n'attendait pas un dialogue.

00:33On n'attendait pas des signes.

00:34On attendait une politique de rupture.

00:36C'est le terme qu'il a employé.

00:38C'est le terme qu'il a utilisé.

00:39Donc une politique de rupture.

00:40Et pour vous, la rupture, c'est quoi, alors ?

00:42Eh bien, c'est sur des questions de répartition des richesses.

00:44Là, le MEDEF qui pleure, il faut qu'ils augmentent les salaires dans les entreprises.

00:47C'est ça, la répartition des richesses.

00:49Ça ne se décrète pas, l'augmentation des salaires, à part le SMIC.

00:52Ça ne se décrète pas avec les dividendes.

00:52Ça va, avec tous les dividendes qui sont faits, on peut augmenter les salaires assez facilement.

00:57Sur des questions d'urgence écologique, de justice sociale, de justice fiscale,

01:00il y a des mesures très, très fortes à prendre.

01:02Et c'est ça, il faut qu'on...

01:03Si d'ici vendredi, le Premier ministre vous dit deux choses.

01:07Un, une contribution supplémentaire aux revenus ou des plus gros patrimoines.

01:12Et deux, la suspension de la réforme des retraites.

01:14Est-ce que déjà, là, vous prenez ?

01:16Non, mais nous, on prend tout ce qu'il y a à prendre.

01:18Sauf que nous, on veut des politiques de rupture.

01:20On a une occasion, et je le dis avec sincérité, une occasion unique de changer un petit peu de société.

01:26Ils sont fébriles, ils sont fragiles.

01:28On peut avoir des éléments de rupture.

01:29Il l'a dit lui-même, c'est le Premier ministre le plus fragile de la Ve République.

01:32Voilà, donc c'est le moment de taper très fort.

01:35Et on a des revanches à prendre.

01:36Quand on parle des retraites, mais les retraites, c'est juste une revanche, en fait.

01:40C'est juste qu'ils ne nous ont pas écoutés en 2023.

01:43Ils nous ont méprisés.

01:43Vous prenez votre revanche, en soi.

01:44Ah, ben, il y a des revanches à prendre, c'est sûr.

01:46C'est sûr qu'on va...

01:47Le but, c'est la chute de Sébastien Lecornu.

01:50Le but, c'est le changement de politique.

01:51Si Lecornu, il a pris...

01:53C'est donc l'arrivée de la gauche à Matignon.

01:54Si.

01:55Non, mais moi, je suis plus du côté gauche que du côté droite.

01:57Si, ça, il faut que je dise.

01:58Mais si Lecornu, il va appliquer une politique de gauche qui se réveille et qui...

02:01Ah, il peut appeler une politique.

02:02Moi, Lecornu, je m'en fous.

02:04Ce que je veux, c'est que la vie des gens, elle change concrètement et avec une vraie rupture.

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