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00:00Je salue Louis Doragnel qui est là, Paul Amar, merci d'être avec nous.
00:04Gauthier Lebrecht, Jean-Michel Salvatore, Éric Revelle.
00:07Avant de parler des grandes affaires de ce monde,
00:10que ce soit Gaza, que ce soit l'ONU, que ce soit l'immigration,
00:13je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de ce rapport de la Cour des Comptes
00:16qui met en cause les comptes justement de France Télévisions.
00:20Dans le rouge, évidemment, situation financière extrêmement critique,
00:24selon les dires même de ce rapport.
00:25On fait le point avec Augustin Donadieu
00:27et on se pose la question de cet audiovisuel public qu'il faut continuer à financer.
00:32France Télévisions doit se réformer sans délai.
00:35Dans son rapport de 166 pages,
00:38la Cour des Comptes souligne une situation financière critique,
00:41non soutenable sans réforme structurelle majeure.
00:44Avec 9000 salariés et une dotation publique de 2,5 milliards d'euros par an,
00:48le groupe dirigé par Delphine Arnotte présente dans son budget 2025
00:52un déficit de 40 millions d'euros.
00:54En cause, des charges de fonctionnement et de personnel trop lourdes
00:58auxquelles se rajoutent des investissements dans le numérique
01:01qui font plonger les comptes de France Télé dans le rouge.
01:04La Cour des Comptes retient aussi quelques points de vigilance
01:06comme des frais de mission élevés et certains niveaux de salaire.
01:10Pour sauver la télé publique,
01:12les sages de la rue Cambon préconisent de revoir l'accord social de l'entreprise,
01:15d'accroître la polyvalence des salariés
01:17et de renforcer la synergie entre France 3 et les ex-radio France Bleu.
01:22Elle présente aussi quelques pistes d'économie,
01:24notamment sur les voitures de fonction.
01:27Elle coûte chaque année 1,7 million d'euros
01:29pour seulement 53 cadres qui travaillent sur des sites parisiens de France Télévisions.
01:34Alors, c'est vrai qu'on pense qu'on rêve.
01:38Paul Amard, vous connaissez bien France Télévisions,
01:41enfin ça s'appelait France 2 à l'époque, vous avez présenté le 20h.
01:43Cette gap-gi financière que l'on découvre à la faveur de ce rapport de la Cour des Comptes,
01:47elle ne vous étonne pas, j'imagine ?
01:49Non seulement elle ne m'étonne pas, mais ce qui me surprend,
01:53c'est la date de la publication du rapport.
01:55Bien sûr.
01:55Il a été fait avant le mois de mai.
01:58Il aurait dû être publié au mois de mai,
02:00avant l'élection du président ou de la présidente de France Télévisions.
02:05Il a été donc apparemment délibérément reporté,
02:08en tout cas la publication de ce rapport,
02:11ce qui a permis l'élection d'Elphi.
02:14La nomination.
02:14Donc là, il y a un vrai problème politique qui se pose
02:16et qu'il faudra bien, à un moment donné, apporter une réponse à cette question
02:20qui est cruciale, qui est extrêmement importante
02:22d'un point de vue strictement politique.
02:24Parce qu'évidemment, il y a souvent des liens entre l'autorité de régulation
02:28et le pouvoir, même si ce lien est nié.
02:31Sur la sévérité du rapport, ça ne m'étonne pas
02:35et ça pose une autre question.
02:36Nous sommes en période de disette.
02:38On a nous-mêmes une dette absolument colossale.
02:41Où va-t-on trouver l'argent pour renflouer les caisses de France Télévisions ?
02:45Donc la Cour des comptes ne se contente pas de demander au mammouth
02:48de dégraisser le mammouth,
02:50mais elle lui demande des réformes structurelles.
02:53Donc, à un moment donné, on posera la question sur la mutualisation des moyens,
02:58sur ces dépenses absolument somptuaires, sur le personnel.
03:03Vous savez, à France Télévisions, contrairement aux entreprises privées,
03:06c'est violent ce qui se passe parfois dans les entreprises privées.
03:09Quand on n'est plus en fonction, où on est viré,
03:12où il y a un deal qui est passé entre le patron et l'employé, voilà.
03:15Mais à France Télévisions, non, il y a des placards.
03:16Des placards.
03:17Qui sont pleins.
03:19Ils sont pleins à bord.
03:19Ce qui explique en partie aussi la lourdeur des charges à France Télévisions.
03:26Quand même, 1,7 million d'euros pour des chauffeurs, pour 53 cadres.
03:31J'avoue que c'est assez intéressant.
03:32On va tous prendre la parole.
03:33Éric Revelle ?
03:34Ce que dit Paul Amart est très important.
03:36Le rapport était prêt.
03:38Il aurait dû être publié avant la renomination de Mme Ernotte,
03:43et il est publié après.
03:44D'ailleurs, la Cour des comptes a fait la même chose
03:45au moment des élections législatives sur un rapport sur l'immigration.
03:48Je ne sais pas si vous vous souvenez.
03:50Là aussi, on attend de la Cour des comptes qu'elle éclaire le débat politique.
03:54Elle l'éclaire tellement qu'elle éteint les lumières
03:56au moment où on a besoin de son éclairage,
03:58et elle les rallume après, une fois qu'on n'en a plus besoin.
04:00Ces deux cas sont finables.
04:01Mais je vais vous raconter une petite anecdote, si j'ai 10 secondes.
04:04Donc là, on parle du rapprochement France 3-France Bleu.
04:07Donc, au moment des élections présidentielles...
04:11À quelle ?
04:11Alors, Macron-Le Pen, le premier...
04:132017, donc voilà.
04:16On s'allie avec France 3.
04:20Je dirigeais France Bleu à l'époque.
04:20Vous avez dirigé France Bleu, voilà.
04:22Donc, Marine Le Pen va être faite par France 3-Côte d'Azur,
04:26avec France Bleu-Côte d'Azur,
04:27et Emmanuel Macron à Poitiers.
04:30Alain Clé, c'était maire socialiste de Poitiers.
04:31Et moi, je me rends à Poitiers pour voir Emmanuel Macron.
04:35Je ne le connaissais pas.
04:36Et j'arrive dans la salle,
04:37c'était une salle dans un théâtre,
04:39et je vois, mais peut-être 80-100 personnes.
04:4380, près de 100 personnes.
04:45J'appelle le directeur de la locale de France Bleu,
04:47je lui dis, mais qui sont tous ces gens ?
04:48Il me dit, non, non, nous, on est là,
04:50mais le restant, c'est France 3.
04:52La directrice de Poitiers, de région, vient me voir,
04:55et me dit...
04:56Donc, c'est la gamine, quoi.
04:58Mais que font tous ces gens ?
04:58Elle me dit, on a fait venir une autre régie de Marseille,
05:01je ne sais pas où,
05:02au cas où la première tomberait en panne.
05:04Donc, en fait, vous aviez double,
05:06double, mais tous ces gens,
05:07aux frais de la princesse,
05:09sont à l'hôtel,
05:09font des frais de fonctionnement, etc.
05:11Donc, si vous voulez,
05:12ces débordements de frais
05:14ne m'étonnent pas du tout
05:16pour la petite expérience.
05:17Que vous en avez eu,
05:18Petit Lebrette,
05:18et on va écouter après la masse salariale.
05:20Alors, deux choses à dire.
05:22La première, pour ajouter à ce qu'a très bien dit Paul Amart,
05:24c'est que ce n'est pas la première fois
05:25qu'un rapport de la Cour des comptes est étouffé.
05:27Je rappelle qu'il y avait un rapport près
05:29sur l'immigration.
05:30C'est ce que je veux dire.
05:30Et Pierre Moscovici,
05:32qui a donc, évidemment,
05:33mais vous l'avez...
05:34D'habitude, vous me faites ça.
05:38Et Pierre Moscovici l'avait là aussi
05:40mis dans un placard
05:42le temps que le débat se termine.
05:44Donc, c'est exactement pareil.
05:45Et puis, moi, j'ai toujours été très frappé
05:47quand j'étais sur le terrain.
05:48C'est-à-dire que vous aviez
05:48toutes les chaînes d'info
05:49qui envoyaient un reporter,
05:50un GRI,
05:51journaliste, reporter d'image
05:52derrière la caméra,
05:53deux personnes.
05:54Et vous aviez le service public
05:55qui débarquait.
05:55Donc, vous aviez France Info.
05:57Vous aviez déjà plutôt trois personnes
05:58parce qu'il fallait quelqu'un pour la lumière.
06:00Plus, vous aviez quelqu'un
06:01qui venait faire le 13h de France 2
06:02avec une équipe supplémentaire
06:04et le 19-20 de France 3.
06:06Donc, trois équipes différentes
06:07avec plus de monde
06:08que pour toutes les chaînes infos
06:10confondues dans chaque équipe
06:11pour alimenter chaque fois
06:14une antenne différente.
06:15Alors qu'évidemment,
06:16il y a une mutualisation
06:17qui est largement possible.
06:19Mais quand vous demandiez,
06:20et c'est ce que me disaient
06:21les confrères de France Info,
06:22quand vous demandiez
06:23aux journalistes de France 2
06:25de faire un duplex sur France Info,
06:27chaîne info de Delphine Arnaud
06:28qui ne fonctionne pas,
06:29c'est le moins qu'on puisse dire,
06:30il se sentait insulté.
06:32Insulté.
06:32Ah non, moi je fais le 13h et le 20h,
06:34je ne vais pas aller faire
06:34la chaîne info France Info
06:36là qui ne fait pas d'audience,
06:37ça ne m'intéresse pas.
06:38Mais je vous jure,
06:40je l'ai vécu, je l'ai vu.
06:41Donc, tout ça, évidemment,
06:43coûte pour reprendre
06:43une expression célèbre,
06:44un pognon de dingue.
06:45Et vous pouviez évidemment
06:46mettre la même équipe
06:47pour faire à la fois
06:48France Info,
06:49France 2 et France 3,
06:50surtout que ce n'est pas du tout
06:51en même temps.
06:51Petit focus sur la masse salariale.
06:53Éric Derec Maten nous explique
06:54à quel point elle est importante
06:56dans cette structure
06:57de l'audiovisuel public.
06:59Des incohérences,
07:01oui, il y en a notamment
07:01avec la masse salariale.
07:03Les effectifs ont certes baissé
07:04entre 2007 et 2023,
07:07moins 10%,
07:07mais la masse salariale,
07:09elle, n'a diminué
07:10que de 2%.
07:12C'est une incohérence.
07:13Les rémunérations
07:14ont fortement augmenté
07:15et l'inflation n'explique pas
07:17cette hausse,
07:18mais c'est le système
07:18de rémunération
07:19propre à France Télévisions.
07:21Il y a 5 salaires
07:22à plus de 300 000 euros
07:24brut par an,
07:2426 entre 200 000 et 300 000 euros
07:27et 365 jusqu'à 99 000 euros.
07:3253% des salariés
07:33ont entre 20 et 40 ans
07:35d'ancienneté,
07:35donc des salaires élevés.
07:37Et le départ à la retraite
07:38est autorisé jusqu'à 70 ans.
07:40Il y a même eu
07:40des départs indemnisés
07:42pour 27 millions d'euros
07:43l'an dernier.
07:44Le régime de licenciement,
07:46lui, est très avantageux.
07:477 800 000 euros
07:49versés l'an dernier.
07:5053 voitures de fonction,
07:5213 comités d'entreprise,
07:53avec des indemnités
07:54de licenciement
07:55très avantageuses.
07:56Bref,
07:57ce sont des dispositions
07:58vues comme étant
07:59très favorables
08:00par la Cour des comptes,
08:01beaucoup plus favorables
08:02que celles du droit commun.
08:04Voilà pour la gabegie
08:05à France Télévisions.
08:05Le problème, c'est c'est nous.
08:06Mais bien sûr.
08:07C'est-à-dire qu'elle peut répondre
08:08dans une contre-attaque
08:10que c'est nous
08:10qui avons commandé
08:11à Pierre Moscovici.
08:12Elle aura du mal.
08:13Elle aura du mal.
08:13Peut-être qu'on pourrait demander
08:14à complément d'enquête
08:15ou à cache-investigation
08:16de faire un sujet sur...
08:17Mais est-ce que vous vous rappelez
08:19de Sonia Mabrouk
08:20qui est sur le plateau
08:21de Léa Salamé
08:21qui a interpellé
08:22Élise Lucet ?
08:23Je ne sais pas
08:24si on a l'archive ou pas.
08:26Malheureusement,
08:26on ne l'a pas.
08:27Elle lui a dit
08:27mais à quand
08:28à cache-investigation
08:29sur France Télévisions ?
08:30Visiblement,
08:31il y aurait un coiffeur.
08:32Visiblement,
08:33il y aurait un coiffeur.
08:34Les mouches volaient
08:35dans le plateau.
08:36Paul Amart.
08:37Il y a un autre aspect
08:38qui est extrêmement important
08:39et qui explique
08:40ce déficit énorme.
08:42J'ai été producteur
08:43à un certain moment
08:43sur France 5
08:44et j'avais une émission.
08:45Je n'avais droit
08:45qu'à une émission,
08:46ce qui me suffisait amplement.
08:49Et les dirigeants
08:50de France Télévisions
08:51à l'époque
08:51souhaitaient
08:52que le gâteau
08:53de la production
08:54soit réparti
08:55entre des petits producteurs.
08:57Et depuis
08:57l'arrivée de Mme Ernotte,
08:59il y a une dépense
09:00mais vous n'imaginez pas
09:01à quel point
09:02c'est en milliards
09:03qui est faite
09:05au profit
09:06de producteurs extérieurs.
09:09Ce qui d'ailleurs
09:10met en rage
09:10les syndicats
09:11de France Télévisions.
09:13Et donc,
09:13vous avez une contradiction
09:14absolument incroyable,
09:15un paradoxe.
09:16Vous avez un service public
09:18qui est plutôt,
09:19grâce à certains journalistes,
09:20sur une ligne,
09:21on va dire,
09:21mélancholiste,
09:23mais qui enrichit
09:24de grosses entreprises
09:26qui, elles,
09:27ont adopté
09:28un système capitaliste.
09:29Honnêtement,
09:30ce n'est pas le sujet.
09:31Le sujet,
09:31c'est la masse salariale,
09:32c'est le déficit,
09:33c'est la gabgie,
09:35c'est ça le sujet.
09:37Alors,
09:37Jean-Michel,
09:37c'est le sujet.
09:39Moi,
09:39j'ai regardé un petit peu,
09:40je ne l'ai pas lu en entier,
09:40mais j'en ai lu des extraits.
09:42Le salaire moyen,
09:436 000 euros,
09:44le salaire moyen
09:44à France Télévisions,
09:45c'est 6 000 euros.
09:46Vous êtes vraiment sûr
09:47que c'est 6 000 euros ?
09:476 000 euros.
09:48Le salaire moyen.
09:49Le salaire moyen,
09:506 000 euros.
09:51Et comme l'a bien dit
09:52Éric Derritte-Matten,
09:53bon,
09:53il y a les problèmes
09:54de comité d'entreprise,
09:55il y a les problèmes
09:55des chauffeurs,
09:55etc.
09:56Mais moi,
09:57ce que je retiens de tout ça,
09:58si vous voulez,
09:58c'est que c'est la responsabilité
10:00personnelle
10:01de Delphine Ernotte.
10:02C'est la première fois
10:03qu'on a une présidente
10:04de France Télévisions
10:05qui reste aussi longtemps
10:06et en fait,
10:07elle est là depuis 10 ans
10:08et elle n'a pas fait
10:09les réformes
10:09qu'il fallait faire.
10:10Elle a complètement
10:11laissé filer
10:11parce qu'elle a peur
10:12des syndicats
10:13et c'est vrai que ça,
10:13c'est une constante
10:14dans le service public.
10:15Elle a laissé filer
10:16les effectifs,
10:18elle n'a pas réformé.
10:19C'est vrai que le gros sujet
10:20dans tous les médias,
10:21que ce soit dans les médias
10:22publics ou dans les médias
10:23privés,
10:24le gros sujet aujourd'hui,
10:24c'est la mutualisation.
10:26Et c'est vrai qu'on ne peut
10:27s'en sortir que comme ça.
10:29Éric connaît bien le sujet.
10:31Moi,
10:31quand j'étais au Fierro
10:31et aux Parisiens,
10:32on faisait ça aussi.
10:34Delphine Ernotte,
10:35elle ne l'a pas fait.
10:36Elle n'a rien fait.
10:37Elle n'a pas que laissé filer.
10:38Elle a ouvert une chaîne
10:38d'infos supplémentaire
10:39France Info
10:40qui n'a pas trouvé son public,
10:42c'est le moins qu'on puisse dire.
10:42Qui fait la guerre à la radio
10:43alors qu'ils ont le nom.
10:45Et se refuse,
10:46c'est ce que je disais tout à l'heure,
10:47de mutualiser.
10:48C'est-à-dire que quand vous demandez
10:48à un journaliste de France 2
10:49de faire un duplex sur France Info,
10:50vous l'insultez,
10:51il y a quelque chose
10:51qui ne va pas.
10:52Alors sur les salaires
10:53de 6 000 euros,
10:54j'ai un présentateur
10:55de France Télévisions
10:56qui m'envoie
10:56qui gagne très en dessous
10:57de 6 000 euros.
10:58C'est une moyenne, évidemment.
11:01Ça me paraissait évident
11:02que tout le monde
11:02n'est pas à 6 000 euros.
11:05Il y en a beaucoup
11:06qui gagnent plus de 6 000 euros.
11:07Évidemment,
11:08tout le monde
11:08ne gagne pas à 6 000 euros.
11:10France Télévisions,
11:11c'est l'équivalent du budget
11:12de tout M6
11:13plus tout le groupe TF1.
11:14C'est ce qui est aussi écrit
11:15dans ce rapport.
11:16Avec deux fois plus de monde.
11:17Oui.
11:19Ce qui est assez sidérant aussi,
11:21c'est que ça fait 10 ans
11:22que France Télévisions
11:23n'avait pas été contrôlée.
11:24Ça fait 10 ans
11:25que la Cour des comptes
11:25n'avait pas fait de rapport.
11:27Un audit.
11:27Et je trouve ça...
11:28Moi, j'ai découvert ça.
11:29Je me dis,
11:30une entreprise publique
11:31comme celle-ci,
11:31normalement,
11:32il y a un contrôle chaque année.
11:33Les Français,
11:34ils sont contrôlés
11:34tout le temps en permanence.
11:34Et le plus grave,
11:35c'est la dissimulation.
11:36Pourquoi on a dissimulé ce rapport ?
11:38Alors, il y a la dissimulation
11:39et il y a le fait
11:39que ça fait 10 ans.
11:40À Paul Lamarck...
11:41Ça me fait penser
11:41au rapport sur un autre sujet.
11:44Mais c'est la même attitude
11:45sur les frères musulmans
11:47qui avaient été remis
11:48à Emmanuel Macron
11:48il y a environ un an.
11:49Absolument.
11:50Il a mis en un tiroir.
11:50Il a fallu une fuite récente
11:52d'ailleurs dans le Figaro.
11:54Non, c'est Retailleau
11:55qui l'a donné au Figaro.
11:56C'est Retailleau.
11:56Je ne l'ai pas dit, mais...
11:57Je crains des sources
11:59qui valorisaient
11:59le travail des journalistes.
12:01Emmanuel Macron,
12:01terminé.
12:02J'ai la convoque
12:03en Conseil de ministre.
12:03Mais depuis, plus rien.
12:05Un dernier mot, Paul Lamarck,
12:06parce que je sais que les Français,
12:07au fond, aiment
12:08leur chaîne publique.
12:11Ils comprennent bien
12:11la dérive idéologique,
12:12mais ils les aiment.
12:13Vous n'êtes pas navré
12:14de voir que c'est
12:15un bateau ivre aujourd'hui ?
12:19Par la faute d'une direction,
12:20parce que moi,
12:21j'ai connu des présidents
12:21qui, croyez-moi,
12:23étaient extrêmement professionnels,
12:25aussi bien du point de vue éditorial
12:27que du point de vue financier
12:29et économique.
12:30Donc là, c'est une question
12:31de personne.
12:31Et pour le coup,
12:32moi, je m'étonne.
12:33Je l'ai déjà dit
12:34que Delphine Henroth
12:35ait été reconduite.
12:36Alors évidemment,
12:37Jacques Chirac a fait deux mandats,
12:39François Mitterrand également.
12:40Mais s'ils avaient eu l'occasion
12:42de favoriser la reconduction
12:45à trois reprises,
12:47jamais ça n'était arrivé.
12:49Et j'étais même surpris
12:50par l'absence totale de réaction
12:52du monde politique
12:53et du monde médiatique
12:54quand Mme Ernaut
12:55a été reconduite.
12:56Je ne la connais pas personnellement.
12:57Donc il n'y a aucune...
12:58Et j'ai quitté le service public
12:59depuis très longtemps.
13:00Donc je n'y voyais
13:00aucune amertume de ma part,
13:02aucun dépit.
13:03Mais alors pas du tout.
13:04Je suis là en observateur
13:05très lointain,
13:07si j'ose dire,
13:08de France Télévisions.
13:09Moi, j'étais extrêmement choqué
13:10par la reconduction
13:11de Mme Ernaut,
13:12sachant avant même
13:13la publication
13:14du rapport des comptes
13:15que sa gestion
13:16était plutôt...
13:17Voilà.
13:17Premise en place.
13:18Je peux vous laisser...
13:19Allez, dernier mot, Louis ?
13:21Non mais je trouve
13:21qu'il y a un sujet majeur aussi,
13:23c'est le contenu.
13:24La mission de service public
13:26qui n'est absolument pas assurée.
13:27Et c'est la raison pour laquelle
13:28l'ARCOM,
13:29il y a quelques jours,
13:31a dit qu'ils allaient se pencher
13:32sur la question
13:33du respect du pluralisme.
13:35Et ça, c'est vraiment
13:35au cœur du sujet.
13:37C'est-à-dire que l'audiovisuel public
13:38qui nous fait la leçon
13:39en permanence
13:40doit maintenant...
13:41Va devoir balayer devant sa porte.
13:42Je pense que ça lui est
13:43totalement insupportable.
13:45J'espère que ça arrivera.
13:4618h16, petite pause.
13:47On s'en trouve dans un instant.
13:48On écoutera Donald Trump
13:49qui s'est livré à une masterclass
13:51à la tribune de l'Assemblée générale
13:53de l'ONU
13:54en mettant évidemment en garde
13:56des pays européens
13:57face à une immigration
13:58qui est en train de détruire vos pays.
14:00C'est ce qu'il a dit.
14:01A tout de suite.
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