00:00Pour interpréter ce que dit successivement Emmanuel Macron, je suis davantage dans l'étude psychologique que dans l'étude politique.
00:11Je suis désolé à vous le dire. Moi, j'ai toujours été pour les deux États, toujours dans l'intérêt du peuple d'Israël comme du peuple arabe de Palestine.
00:21Le drame complet de cette histoire-là, c'est que le peuple arabe de Palestine a toujours été infiniment plus intéressé par la destruction du seul État juif que par la construction d'un énième État arabe.
00:36Parce qu'il considère en son fort que la Palestine, en son entier, elle est arabe et musulmane et que ce serait péché que de la partager.
00:45Ils l'ont refusé, ils l'ont refusé en 1948 à l'ONU même, le partage en 1948, et puis trois fois sur proposition des gouvernements travaillistes.
00:55Arrive M. Macron. Et il y a encore trois mois, M. Macron, il a posé des conditions que je faisais miennes.
01:03C'était parfait. Reconnaissance de l'État de Palestine sous préalable de la condition que vous avez rappelée sur la fin du ramas, sur la libération des otages.
01:17Il disait même de la reconnaissance réciproque par l'Arabie Saoudite et l'autorité palestinienne.
01:21Et voilà que trois mois après, à nouveau, il se dément lui-même comme il aura fait pendant toute sa vie politique.
01:30Il n'y a plus de conditions préalables. Et là devant vous, une fois qu'il aura effectivement reconnu l'État de Palestine, que ça sera fait, que ça sera terminé, il pose des conditions postérieures.
01:42Mais très sincèrement, comment voulez-vous que j'accorde encore de l'importance à ce qu'il dit ?
01:51Alors il va y avoir demain une cérémonie. On sera dans une véritable cérémonie. Il aura encore l'impression pendant 24 heures d'exister encore politiquement.
02:02C'est important pour lui. Je suis dans la psychologie. Il aura l'impression d'exister politiquement.
02:07Mais qu'est-ce qui se passe là déjà ? Et il a raison le ramas. Il triomphe le ramas.
02:11Il a remercié la France, le ramas, pour la création d'un État de Palestine sans conditions préalables.
02:18Il comprend que finalement, ce qu'il a fait le 7 octobre, c'est peut-être pas très gentil, mais que c'est payant politiquement.
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