Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 2 mois
Manuel Bompard, coordinateur de La France Insoumise, est l'invité de 60 Minutes Fauvelle. Il évoque notamment la reconnaissance de la Palestine qui aura lieu ce lundi soir par Emmanuel Macron à l'ONU. Manuel Bompard critique la position française et appelle à des mesures concrètes pour accompagner la reconnaissance palestinienne, soulignant l'importance d'une action internationale coordonnée. 


Retrouvez tous nos contenus exclusifs sur la chaîne BFMTV : abonnez-vous et pour ne rien manquer. 


Retrouvez-nous aussi sur : 
► bfmtv.com : https://www.bfmtv.com/
► Facebook : https://www.facebook.com/BFMTV/
► Instagram : https://www.instagram.com/bfmtv/
► Twitter : https://x.com/BFMTV/

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00L'invité de 60 minutes, il est coordinateur de la France Insoumise.
00:03Que pense-t-il de la reconnaissance de la Palestine ?
00:05Des représailles déjà annoncées par Israël et des drapeaux hissés au fronton des mairies.
00:10Il y en a plus de 80 de ces mairies qui ont hissé le drapeau palestinien
00:14à l'appel notamment du patron du Parti Socialiste, Olivier Faure.
00:18Merci beaucoup, je vais accueillir à présent Manuel Bompard qui nous rejoint ce soir à la table de 60 minutes.
00:25Bonsoir M. Bompard.
00:26Bonsoir.
00:26Dans quelques minutes, vous débattrez, je le précise, avec l'ancien patron du MEDEF,
00:32Geoffroy Roux-de-Bézieux, au sujet de la taxation des plus riches, de la taxe Zuckman
00:36et des accusations lancées ce week-end par Bernard Arnault contre Gabriel Zuckman.
00:40Bernard Arnault, qui est l'homme le plus riche de France et patron de LVMH.
00:43D'abord, si vous voulez bien, la reconnaissance de l'État palestinien.
00:46J'ai dit la France tout à l'heure, mais en réalité, il y a une dizaine de pays
00:49qui ont fait de même ces dernières heures et qui vont faire de même dans les heures qui viennent,
00:53dont le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada, qui ont embrayé derrière la position française.
00:59Est-ce que malgré tous vos désaccords avec le chef de l'État, et on sait qu'ils sont nombreux,
01:02vous saluez une victoire diplomatique d'Emmanuel Macron ?
01:05Écoutez, je dis qu'il était temps.
01:07Vous dites qu'un certain nombre d'autres États vont le faire en même temps que la France,
01:12mais il faut noter que 75% des États dans le monde l'avaient déjà fait avant.
01:17Et qu'il y a 10 ans en France, à l'Assemblée nationale comme au Sénat,
01:21des résolutions avaient été adoptées pour la reconnaissance de l'État de Palestine.
01:24Mais des présidents de gauche ne l'ont pas fait, c'est Emmanuel Macron.
01:27Est-ce que vous le saluez simplement d'un mot ?
01:29Non, mais je vais vous répondre franchement.
01:31Je pense que c'est une bonne nouvelle qu'est la reconnaissance de l'État de Palestine.
01:35Mais maintenant, je dis aussi que la reconnaissance de l'État de Palestine
01:39ne servira strictement à rien si elle ne s'accompagne pas de mesures immédiates et concrètes
01:46pour mettre un terme au génocide qui est en cours aujourd'hui à Gaza.
01:50Parce que sinon, ça revient à reconnaître un cimetière.
01:52Donc, moi, j'attends du Président de la République
01:55pas seulement qu'il décide de reconnaître l'État de Palestine
01:58qui, encore une fois, devrait être faite depuis des années et des années.
02:02J'attends du Président de la République
02:03qui décide enfin d'infliger des sanctions au gouvernement de M. Netanyahou.
02:07J'attends du Président de la République et du gouvernement français
02:10qui décrètent un embargo total sur les livraisons d'armes.
02:12Comment on peut comprendre qu'on continue à livrer des armes
02:15à un État qui commet un génocide ?
02:17Et ce n'est pas juste mes propos.
02:18Encore la semaine dernière, une commission de l'ONU disait que...
02:22Dépendante de l'ONU, ce n'est pas l'ONU qui a qualifié.
02:23Une commission partie intégrante de l'ONU, ce n'est pas l'Assemblée Générale de l'ONU.
02:28Je ne défends personne dans cette affaire, Manuel Bompard.
02:29Et je ne dis pas que vous défendez qui que ce soit.
02:31Non, non, mais je précise pour les gens qui nous regardent,
02:34une commission qui a été internationale d'enquête,
02:36mandatée par l'ONU, mais qui ne parle pas au nom des nations.
02:39Ce n'est pas une décision de l'Assemblée Générale de l'ONU,
02:41mais cette commission a une légitimité.
02:43Elle parle de génocide.
02:45Et il y a deux ans, la Cour internationale de justice
02:47parlait de risque de génocide.
02:52sévèrement le gouvernement de Benyamin Netanyahou.
02:55À l'opposé du spectre politique, Marine Le Pen estime que cette reconnaissance
02:58est un cadeau fait aux islamistes du Hamas,
03:01qui contrôlent, on le rappelle, la bande de Gaza.
03:03Et elle l'a dit ce matin sur BFM.
03:06On considère que la reconnaissance de la Palestine aujourd'hui
03:11est une faute extrêmement grave,
03:12et notamment à l'égard des nations qui luttent contre le terrorisme.
03:16La réalité, comme je l'ai écrit, c'est que c'est le Hamas-tan, en fait,
03:21qu'Emmanuel Macron ne reconnaît pas la Palestine.
03:25À partir du moment où il n'y pose absolument aucune condition,
03:29eh bien, il donne le sentiment à tous les terroristes islamistes du monde
03:32que lorsque l'on commet un crime aussi ignoble
03:36que la barbarie qui s'est déroulée le 7 octobre,
03:39on en tire des bénéfices.
03:40Reconnaître l'État palestinien, moins de deux ans après les crimes du 7 octobre,
03:44et alors qu'une cinquantaine d'otages sont toujours détenus sur place à Gaza,
03:48c'est renforcer le Hamas.
03:49Mais pas du tout, c'est précisément l'inverse, en vérité.
03:52Ce qui renforce le Hamas, dont il faut quand même dire
03:54que pendant des années et des années,
03:56c'est le gouvernement de M. Netanyahou,
03:58et tout ça est largement documenté,
03:59qui a essayé de faire monter le Hamas pour affaiblir l'autorité palestinienne.
04:02Mais ce n'est pas le gouvernement de Netanyahou qui allait prendre des otages ?
04:05Évidemment, mais c'est le gouvernement de Netanyahou,
04:07pendant des années et des années,
04:09qui a joué du Hamas comme concurrence à l'autorité palestinienne
04:13pour précisément empêcher le peuple palestinien de pouvoir disposer d'un État.
04:17Et d'ailleurs, ces derniers mois, M. Netanyahou fait pareil,
04:21en essayant de faire monter Daesh pour maintenant faire concurrence au Hamas.
04:25Donc Mme Le Pen fait partie des derniers soutiens en France
04:28au gouvernement d'extrême droite de M. Netanyahou.
04:31Quant à la question des otages, parce que c'est une question très importante,
04:34à quel moment, depuis deux ans, des otages ont été libérés ?
04:38Quand il y a eu un cessez-le-feu et la conclusion d'accord de cessez-le-feu
04:42dans lequel il y a eu des échanges entre des otages
04:45et des prisonniers politiques palestiniens.
04:47Et d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle les familles des otages aujourd'hui,
04:50qui sont détenues aujourd'hui par le Hamas,
04:52demandent précisément un cessez-le-feu et un accord,
04:54parce qu'ils savent, eux, que c'est la manière avec laquelle les otages peuvent être libérés.
04:58Vous avez sans doute lu, Manuel Bampard, une tribune
05:00qui a été publiée par une vingtaine de personnalités,
05:02dont Philippe Toréton, l'animateur Arthur, par exemple,
05:05qui disent, nous devons, la France doit conditionner
05:09cette reconnaissance de l'État de Palestine
05:11à la libération des otages et au démantèlement du Hamas.
05:15Mais moi, je vous dis précisément, d'abord,
05:17donner des conditions à une reconnaissance revient à...
05:20– C'est ce qu'a fait le Royaume-Uni.
05:21– Non, mais reviens à ne pas reconnaître.
05:22– C'est ce qu'a fait le Royaume-Uni.
05:23– Le Royaume-Uni va reconnaître.
05:24– Le Royaume-Uni l'a pas reconnaître.
05:26– Mais on ne connaît pas la date de la reconnaissance par Londres.
05:29– Un certain nombre de pays vont le reconnaître,
05:31et je vous le redis, 75% des États dans le monde
05:33reconnaissent aujourd'hui l'État de Palestine.
05:35Précisément, une fois que cette reconnaissance a eu lieu,
05:38elle doit s'accompagner d'un processus politique,
05:41et dans ce processus politique, évidemment,
05:43qu'il doit y avoir, par exemple, la libération des otages,
05:45mais il doit y avoir aussi la fin de la colonisation en Cisjordanie,
05:48parce que Mme Le Pen peut dire ce qu'elle veut,
05:50mais en Cisjordanie, aujourd'hui,
05:52ce n'est pas le Hamas qui est aux commandes et au pouvoir.
05:54Or, la Cisjordanie fait partie intégrante de l'État de Palestiniens
05:57qu'il s'agit de reconnaître aujourd'hui.
05:59Donc, les gens qui continuent à soutenir et à appuyer
06:02de manière inconditionnelle, comme Mme Le Pen,
06:04un État qui commet un génocide,
06:06doivent avoir beaucoup de mal à se regarder dans une glace le matin en ce réveil.
06:09– Parmi les signataires de cette tribune, Manuel Bompard,
06:11il y a Charlotte Gainsbourg, qui a donc demandé la reconnaissance
06:14en même temps que la libération des otages et le démantèlement du Hamas.
06:19Votre eurodéputée, Rima Hassan, a réagi sur les réseaux sociaux
06:23en signalant que Charlotte Gainsbourg suit sur ces mêmes réseaux sociaux
06:27le compte de l'armée israélienne et un autre compte pro-israélien.
06:30Dans la foulée de ce message de Rima Hassan,
06:33qui a été vu 800 000 fois, c'était il y a quelques minutes,
06:37une campagne de haine contre Charlotte Gainsbourg
06:39a débuté sur les réseaux sociaux.
06:41Il y a des choses absolument abjectes qui sont écrites.
06:43Ça s'appelle quoi ? C'est du cyberharcèlement que fait Rima Hassan ?
06:46– Non mais d'abord, là, vous faites une corrélation
06:48entre deux phénomènes qui n'en ont pas.
06:50– Pourquoi donner le nom de Charlotte Gainsbourg
06:51et signaler qu'elle suit ?
06:53Je ne sais pas si vous, vous suivez le compte de l'armée israélienne.
06:56Ça pourrait être considéré comme une source.
06:58– Non, non, non, ce n'est pas une source.
07:00Et d'ailleurs, j'ai déjà eu l'occasion de dire
07:02sur vos plateaux que ce serait bien peut-être
07:03d'arrêter de leur donner la parole,
07:05y compris de les inviter sur les plateaux de télévision.
07:06– Suivre un compte de l'armée israélienne,
07:09ça mérite d'être signalé sur les réseaux sociaux.
07:10– Non mais attendez, Charlotte Gainsbourg
07:12et les personnes qui ont signé cette tribune
07:14prennent une position politique.
07:16Donc il est légitime que d'autres combattent
07:18ou contestent leur position politique.
07:21– Mais suivre quelqu'un…
07:22– Pour le reste, attendez, attendez, monsieur Fauvel,
07:23moi j'ai toujours été très clair.
07:25Pour le reste, si qui que ce soit
07:27a recours à de l'insulte ou à de l'agression, etc.,
07:30moi je ne suis pas d'accord avec ça,
07:31je l'ai toujours dit, envers qui que ce soit.
07:33Une fois qu'on a dit ça, maintenant,
07:34la question qui nous est posée,
07:35parce que je vois bien dans le débat
07:37sur ce qui se passe à Gaza,
07:38comment ça se passe en France.
07:39C'est-à-dire que dès qu'on veut parler
07:41et dénoncer le génocide qui est en cours à Gaza,
07:44tout le monde cherche en permanence
07:45à essayer de parler d'autre chose.
07:46Alors là, depuis une semaine,
07:48on parle de savoir s'il faut mettre
07:49des drapeaux palestiniens sur les mairies ou pas.
07:50– J'allais vous poser la question,
07:51vous pouvez y venir.
07:54Mais est-ce qu'on peut parler à un moment de l'essentiel ?
07:56L'essentiel, c'est que vous avez
07:57des dizaines de milliers de personnes
07:58qui sont mortes à Gaza.
07:59L'essentiel, c'est que vous avez des gens
08:00qui meurent de faim.
08:01– On parle tous les jours, Manuel Borat.
08:02– Pas suffisamment.
08:03Et je trouve que dans le débat politique en France,
08:05on ne parle jamais du vrai sujet.
08:07C'est qu'est-ce qu'on fait concrètement
08:09pour arrêter ce génocide à Gaza ?
08:11À quel moment on va arrêter de livrer des armes ?
08:13À quel moment on va faire des sanctions financières ?
08:14Il y a eu 18 trains de sanctions
08:16contre Vladimir Poutine
08:17parce qu'il a violé le droit international.
08:19Il n'y a pas eu un seul train de sanctions
08:20contre le gouvernement de Netanyahou
08:22qui viole tous les jours le droit international
08:23et qui massacre des gens,
08:25qui est sous le mandat d'arrêt
08:25d'un mandat d'arrêt
08:28de la Cour pénale internationale.
08:30– Et on continue à faire
08:31comme si de rien n'était.
08:32– Quasiment quotidiennement
08:32également sur cette antenne.
08:33– Très bien, mais si vous voulez,
08:35vous vous le rappelez peut-être,
08:36mais les autorités politiques de ce pays
08:38doivent agir, doivent faire quelque chose,
08:40pas seulement d'essayer en permanence
08:41de faire des polémiques subalternes
08:43sur des sujets qui ne sont pas
08:44les sujets centraux.
08:45– Des drapeaux…
08:45– Les sujets centraux,
08:46c'est ce qui se passe là-bas.
08:46– Je vous pose la question d'un mot.
08:47– Comment on fait ?
08:47– Des drapeaux sur les mairies,
08:48des drapeaux palestiniens sur les mairies
08:49comme l'a demandé Olivier Faure.
08:50C'est quoi ces gadgets ?
08:51Ça n'a aucun sens.
08:52– Non, mais pourquoi pas ?
08:53Si ça permet,
08:54moi, les maires insoumis l'ont fait,
08:56je les soutiens, je les appuie,
08:57je salue tous ceux qui l'ont fait.
08:58– Même si l'idée vient d'Olivier Faure ?
09:00Il ne vous a pas coupé l'âge de pied là-dessus ?
09:02– J'ai bien compris qu'Olivier Faure
09:02essaye en quelque sorte de se racheter
09:04une image sur ce sujet,
09:06alors que le Parti Socialiste
09:07a été en dessous de tout depuis le début,
09:09que Mme Delga,
09:10membre éminente du Parti Socialiste,
09:12proposait d'interdire les manifestations
09:14de solidarité avec le peuple palestinien.
09:16Mais moi, je ne suis pas là.
09:18Les actes symboliques, ils sont importants.
09:20Ce que je dis là,
09:21et c'est vrai pour les mairies
09:22comme pour la reconnaissance
09:23de l'État de Palestine,
09:24c'est qu'on n'en est plus au moment
09:26où il faut de la symbolique,
09:27il faut du concret pour arrêter ce génocide.
09:29– Un dernier mot,
09:31les représailles israéliennes possibles
09:32à cette reconnaissance,
09:33vous vous dites que ça ne changera rien,
09:35le gouvernement Netanyahou
09:36n'est pas forcément de cet avis,
09:37il dit qu'il y aura des sanctions diplomatiques,
09:39probablement,
09:39peut-être la fermeture de l'ambassade de France
09:42sur place,
09:43des ministres d'extrême droite
09:44de Benjamin Netanyahou
09:45vont plus loin en disant
09:45il faut envisager d'annexer purement
09:48et simplement la Cisjordanie.
09:50Si cela arrive,
09:51si l'armée israélienne entre
09:52et prend le contrôle de l'ensemble
09:54de la Cisjordanie,
09:55quelle doit être la réaction de la France ?
09:56– Mais en fait,
09:57indépendamment de savoir
09:58s'ils vont le faire ou pas,
09:59pardon, mais ils le font déjà.
10:00La colonisation en Cisjordanie,
10:02la violence en Cisjordanie
10:03ne s'est pas arrêtée.
10:05– C'est une occupation aujourd'hui,
10:05je sais que les mots,
10:06mais c'est une occupation,
10:06c'est une annexion.
10:07– Ça serait un stade supplémentaire
10:07qui serait franchi, évidemment.
10:09Mais les mesures dont je vous ai parlé,
10:11les suspensions d'accords
10:15sur les armes,
10:16les sanctions économiques,
10:17elles doivent être prises là,
10:18maintenant, immédiatement.
10:19– L'accord économique
10:19entre l'Europe et Israël,
10:20il a déjà été remis en cause
10:21la semaine dernière.
10:23– Non, il sera peut-être
10:24suspendu partiellement,
10:25mais ce n'est pas le sujet.
10:26Enfin, un génocide,
10:27ça ne vous suffit pas.
10:28Il faut en plus qu'il y ait
10:29l'occupation de la Cisjordanie
10:31pour qu'on commence à réagir.
10:33Non, on doit réagir tout de suite,
10:34tout de suite, maintenant.
10:35Ça fait déjà bien longtemps
10:36qu'on aurait dû réagir sur ce sujet.
10:38Enfin, moi, je vous le dis
10:38avec un peu d'émotion
10:39parce que je trouve
10:40qu'on est en dehors de la réalité
10:43et que je pense que
10:45pendant des années et des années,
10:46on aura une forme de culpabilité
10:49et de complicité
10:50sur les actes horribles
10:52qui ont été commis à Gaza
10:54depuis maintenant des mois et des mois
10:55et que c'est une tâche de sang
10:57sur le drapeau de l'humanité
10:58et que la France,
10:59elle est forte
10:59quand elle porte une parole de paix
11:01et quand elle est capable
11:02d'empêcher ces massacres
11:03et quand elle est capable
11:04d'assurer et de garantir
11:05le respect des droits humains
11:06partout dans le monde.
11:07– Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations