Véronique Jacquier : «On est dans un jour de désintégration du lien social.»

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Véronique Jacquier : «On est plus dans un jour de colère sociale. On est dans un jour de désintégration du lien social. On légitime symboliquement des décapitations. C'est dire la violence du monde et de la société dans laquelle nous sommes.»

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00:00Je trouve que ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est qu'on n'est plus dans un jour de colère sociale.

00:05On est dans un jour de désintégration du lien social.

00:10On voit, comme vous l'avez dit, on légitime symboliquement des décapitations.

00:14Avec ce qu'on a vu là, avec cette...

00:19La guillotine.

00:20La guillotine, la fameuse guillotine.

00:23Il y a de ça, il y a le lynchage médiatique des journalistes, des journalistes de CNews.

00:27Donc, c'est dire la violence du monde et de la société dans laquelle nous sommes.

00:32On ne voyait pas ça il y a dix ans.

00:34La décapitation symbolique, le lynchage symbolique, la désintégration du lien.

00:40C'est-à-dire que de toute façon, l'autre n'a plus le droit d'exister avec ce qu'il pense, avec ce qu'il est.

00:44C'est très grave.

00:45Alors, évidemment, on le sait, ce n'est pas après un gouvernement démissionnaire qu'il manifestait.

00:51C'est sans doute la colère était plus portée contre Emmanuel Macron.

00:54Mais finalement, derrière Emmanuel Macron, il y a le fait qu'il y a un président qui ne préside pas.

00:58Il y a un gouvernement qui ne gouverne pas.

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