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  • il y a 3 mois
DB - 18-09-2025

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TV
Transcription
00:00Basile Malard, célèbre présentateur de la télévision, annonce au cours des informations que Jean-Joseph Jenck, dont le procès pour meurtre vient de commencer, risque d'être condamné si l'on ne retrouve pas un monsieur bien habillé, répondant au surnom de Polo, avec lequel il aurait passé la soirée du crime.
00:25La description du témoin correspond à Paul Malard, frère du présentateur, et modeste préparateur en pharmacie.
00:37Paul Malard n'a qu'un seul ami, un lointain partenaire au Canada, avec qui il joue aux échecs par correspondance et qui le surnomme Polo.
00:50Après quelques hésitations, Paul Malard décide de se faire connaître en appelant la police.
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01:30Oui, oui.
01:31Oui, je m'appelle Paul Malard, mais mon surnom est Polo.
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01:45Ah non, je n'ai pas de voiture, non ?
01:48Oui, oui, je suis chez moi, je ne bouge pas.
01:52119 bis, rue du Dr. Boer, à Saint-Ouen.
01:57Quatrième étage, à gauche.
02:07Maître, vous avez la parole.
02:08M. Mallard, voulez-vous préciser à la cour ce que vous avez fait dans la soirée du 3 août ?
02:17Eh bien, je suis rentré de mon travail vers 6h30.
02:21Comme il faisait beau, j'ai eu envie de prendre l'air,
02:23alors j'ai pris le PC jusqu'à la Porte des Ternes et le 43 jusqu'à Bagatelle.
02:29J'ai longé le parc et puis Longchamp et je me suis retrouvé sur les bords de la Seine.
02:33En sortant du bois, j'ai pris la passerelle et j'ai continué de marcher en direction de Saint-Cloud.
02:38Enfin, je veux dire dans ce sens-là.
02:41Ensuite, j'ai cherché un café parce que j'avais soif.
02:45Il n'y en avait plus par là, mais j'ai trouvé une péniche qui faisait bar-restaurant.
02:50Alors je suis entré, j'ai commandé une bière, je crois,
02:54et je suis allé boire appuyé au Bastingage.
02:57Nous regardions des rameurs qui s'entraînaient.
02:59Vous avez entendu ? Nous ?
03:01Veuillez préciser qui ?
03:03Je veux dire les clients de la péniche.
03:06C'était, je crois, des équipes d'avirons de Boulogne.
03:10À un moment donné, l'un des rameurs qui s'était donné plus de mal que les autres a plongé dans l'eau.
03:16Mais je me souviens, nous avons tous ri.
03:18Et c'est là que nous avons commencé à parler, lui et moi.
03:23Vous avez bavardé ensemble.
03:24Oui. Enfin, on n'écoutait pas beaucoup ce que disait l'autre.
03:28On cherchait surtout à se rappeler ses propres souvenirs.
03:31Ensuite, on a mangé un morceau et puis c'était l'heure de la fermeture.
03:36Alors on a marché jusqu'à l'autobus.
03:38Quand le mien est arrivé, je lui ai dit au revoir et je suis monté.
03:42Voilà.
03:43M. Mallard ?
03:46Vous êtes sûr que c'est avec cet homme que vous avez passé la soirée du 3 août ?
03:52Oui.
03:53Vous en êtes absolument certain ?
03:57Absolument, oui.
03:58Je vous remercie, M. Mallard.
03:59M. Mallard.
04:07Vous vous êtes fait attendre.
04:09Vous ne trouvez pas.
04:12Le moins qu'on puisse dire, c'est que vous vous êtes fait attendre, non ?
04:15Oui.
04:16Oui, je suppose que ça peut paraître moitié.
04:20Et pourquoi ne vous êtes-vous pas fait connaître plus tôt ?
04:23J'avais peur, ça me faisait peur.
04:25Peur ?
04:26Pourquoi ? De quoi aviez-vous peur ?
04:28Je ne sais pas, toute cette publicité.
04:32Et puis aussi qu'on me pose un tas de questions.
04:34Sur ce point, vos craintes étaient largement justifiées.
04:37J'ai en effet des questions à vous poser.
04:38J'ai même beaucoup de questions à vous poser.
04:44Ainsi, vous êtes tout à fait convaincu,
04:49sans que le moindre doute ne vienne vous effleurer,
04:52que c'est bien avec cet homme-ci
04:53que vous avez passé votre soirée du 3 août de l'année dernière.
04:57Oui, j'en suis certain.
05:00Est-ce que vous l'aviez déjà rencontré auparavant ?
05:03Jamais.
05:04Depuis, vous l'avez revu ?
05:06Non.
05:08M. Manat, vous avez vu des photographies de l'accusé ?
05:11Dans votre journal, peut-être ?
05:14Ah oui, oui, bien sûr, j'en ai vu.
05:15Vous en avez vu combien de fois ?
05:17Un certain nombre de fois.
05:19Vous avez vu des photos de l'accusé plus souvent,
05:21beaucoup plus souvent,
05:23que vous n'avez vu l'accusé lui-même.
05:25Ah oui, c'est vrai, j'en pense que c'est différent.
05:26Une chose à la fois, M. Malat ?
05:28Si vous le permettez ?
05:30Une seule chose à la fois.
05:33Revenons à cette fameuse soirée du 3 août.
05:37Hum ?
05:39Qu'est-ce qui vous a poussé à aller à Surenne ce soir-là ?
05:42Ah, vous habitez Saint-Ouen, avez-vous dit ?
05:44Oui.
05:45C'est pas la porte à côté, c'est même assez loin.
05:48Pourquoi y est-vous allé ?
05:49J'y suis né.
05:50Alors, j'y retourne de temps en temps.
05:53Ah, vous allez voir quelqu'un ?
05:54Des amis, des parents ?
05:56Ah non, non.
05:57Non, non, j'y vais comme ça.
05:58Je ne connais plus personne là-bas.
06:00Un petit voyage, sentimental.
06:02Oui, si vous voulez.
06:04Ça change tellement vite.
06:06Comme toute chose.
06:08J'y suis retourné hier.
06:10Ce n'est plus inquiet, c'est déjà presque une autoroute.
06:12La péniche n'y est plus.
06:13Tiens, c'est intéressant ce que vous nous dites là.
06:16Vous y êtes retourné hier.
06:18Oui.
06:20La veille de votre témoignage à cette barre.
06:23Oui.
06:27Bon, ainsi vous étiez sur le pont de la péniche,
06:31appuyé au bastingage, il devait faire assez son, je pense.
06:34Oh, oui, un peu.
06:37Et vous regardiez le fleuve qui brillait,
06:40le soleil couchant dans les yeux.
06:43Vous deviez être ébloui.
06:46Ah non.
06:47Ah non, ce n'est pas possible.
06:49Pourquoi donc ?
06:50Le soleil se couche derrière le mont Valérien.
06:53On lui tournait le dos.
06:53Bon, de quoi avez-vous parlé ?
07:01Oh, d'oiseaux, par exemple.
07:04Quel genre d'oiseaux ?
07:06Ben, de moineaux, de pigeons.
07:09J'aime bien les oiseaux.
07:11Chez moi, le matin, je leur mets des miettes de pain sur le rebord de ma fenêtre.
07:15Lui aussi les aime bien, surtout les pigeons.
07:17Ah, ah, il aime les pigeons. Quel genre de pigeons ?
07:21Les pigeons voyageurs, oui.
07:23Il en a eu, à une certaine époque.
07:25Où avez-vous lu cela ?
07:27Nul pas.
07:29Pourriez-vous le jurer ?
07:31Monsieur Malard, pourriez-vous jurer que vous n'avez jamais lu que Jane avait été colombophile ?
07:37Ah, oui, c'est bien possible.
07:40Je veux dire, c'est bien possible que vous l'aie lu quelque part.
07:43Non, mais après, enfin, je veux dire depuis...
07:45Oui, oui. Combien de fois êtes-vous allé à Surenne l'année dernière ?
07:49Oh, pas souvent.
07:51Pas souvent, mais encore.
07:52Une fois, cinq fois, dix fois, vingt fois.
07:56Cinq ou six fois.
07:57Cinq ou six fois. Pourriez-vous me donner les dates ?
08:00Les dates ?
08:01Oui, les dates. Je dis bien les dates auxquelles vous avez effectué ces voyages sentimentaux.
08:07Une fois, je ne sais pas.
08:08J'y suis allé au mois de juin et, je crois, ensuite au mois d'octobre, vers l'époque de Noël et...
08:20Non, non, non, non. J'ai dit les dates. Les dates précises. Quel jour de juin ?
08:25Je ne suis pas sûr que ce soit au mois de juin. C'était peut-être vers la Pentecôte ou au début de juillet.
08:35Ou vers le 14 juillet, peut-être.
08:39Ah, non, non, non. Non, non, non, je crois pas.
08:44Vous ne savez pas, M. Mallard.
08:46C'est-à-dire, si, je sais, mais je ne pourrais pas le jurer.
08:48Vous ne pouvez pas le jurer, c'est exact.
08:51Vous ne pouvez pas le jurer, mais vous avez juré.
08:54Vous avez juré, M. Mallard.
08:56Vous avez juré que c'était le 3 août que vous étiez allé à Surenne.
09:00Le 3 août que vous aviez rencontré l'accusé sur une péniche.
09:02Et vous avez trouvé cet événement si exceptionnel et cette date si inoubliable
09:08que vous n'avez pas le moindre doute à leur sujet en toute franchise.
09:12Pourriez-vous nous affirmer que pour vous, il ne fait aucun doute que c'était bien le 3 août ?
09:16Tout de même, vous êtes allé un peu loin, non ?
09:19M.... Bonjour, mais merci.
09:20Ah, si ? Si, je me rappelle.
09:22Non, non, ce sera tout. Merci, merci.
09:23C'était mon anniversaire.
09:25On ne peut pas oublier mon anniversaire.
09:37Mon chéri, tu as besoin de te calmer un peu.
09:39Voilà qui va te changer les idées.
09:40Merci.
09:40Paul Mallard, Paul Mallard.
09:45Il n'y a plus que pour lui.
09:47Ça continue, il n'y a même plus de place pour ma rubrique.
09:49Non, pour une plaisanterie, ce n'est pas très drôle.
09:51Oh, ça te peine une plaisanterie.
09:53C'est que j'ai déjeuné avec Denis et toute son équipe pour cette histoire de feuilleton télévisé.
09:56Bon, alors, il y a une foule de détails, de discuter, des dates à respecter, un genre dans le couvre.
10:01Bref, il faut que je vous mette au travail tout de suite.
10:03Eh bien, eux, ils n'avaient qu'un seul sujet de conversation.
10:06Paul.
10:08Grâce à lui, nous allons être des gens connus.
10:10J'ai vu Bérangère, c'était exactement la même chose.
10:13Pas croire, c'est ridicule.
10:15Ils seront vraiment ridicules.
10:16Oui, et nous aussi.
10:17Nous aussi.
10:19J'espère que tu ne leur as pas raconté que c'était mon frère.
10:22Non, pas vraiment, mais Bérangère, elle le savait.
10:25Ah oui, eh bien, alors, si la presse l'apprend, on n'aura plus une minute de paix.
10:28Figure-toi qu'elle trouvait même qu'il avait l'air intéressant.
10:32Oh, l'intéressant.
10:34Elle disait qu'il donnait l'impression d'avoir une vie intérieure intense.
10:37Tu vois, il suffit qu'on fasse un peu de bruit autour des gens et les filles se mettent à rêver.
10:42Le pauvre.
10:43Ce serait temps qu'il en ait une, au moins.
10:45Oh, même quand il était jeune, il était si ennuyeux.
10:48Il a fallu que tu me demandes en mariage pour que je m'aperçoive qu'il était amoureux de moi.
10:53Et lui qui croyait m'avoir fait une cour effrénée pendant deux ans.
10:56Eh oui.
10:56Évidemment, maman n'a jamais rien fait pour l'aider.
11:01Ah, tu étais son favori.
11:03Oui, et pas seulement le sien.
11:06Mais t'as même un peu dur avec lui.
11:08Elle lui disait tout le temps, regarde ton frère, il est beaucoup plus intelligent que toi.
11:13Il réussit dans tout ce qu'il fait.
11:15Bon, toi, t'auras de la chance si tu deviens un petit employé.
11:18Tu vois bien qu'elle avait raison.
11:19Oui, mais pas très encourageante, hein, maman.
11:21Ah oui, et puis tout le temps, tu ne te marieras jamais qu'elle ait la fille qui s'intéresserait à toi.
11:26Quand je pense qu'il a pu se faire des illusions avec moi.
11:33Ah, tiens, voilà.
11:35Voilà, voilà.
11:37Va et voyage avec Basile Malard.
11:39Saint-Estèphe avec un V.
11:47Mais tu te rends compte, c'est le meilleur vignoble du Médor qui ne sait même pas que ça s'appelle Saint-Estèphe.
11:51Oh, VV, P-H-E.
11:54Saint-Estèphe.
11:56Qu'est-ce qu'il a à voir avec ce type, Paul ?
11:59Oh, je ne sais pas, elle me le demande.
12:01Qui dit la vérité ?
12:03Après tout, pourquoi aurait-il abordé tout ça ? Dans quel but ?
12:08Moi, j'aurais plutôt pensé qu'il serait terrifié à l'idée de paraître en public.
12:14Mais tu vois, ça n'a pas l'air de lui déplaire.
12:18C'est si peu lui.
12:19Allez, viens vite, c'est un tuyau formidable.
12:34Attends, j'en fais encore une en couleur et j'ai fini.
12:36Tu sais qui c'est son frère ?
12:37Non ?
12:37Ah, ben, je vais te le dire, là.
12:40Monsieur, il n'est pas là, monsieur Malard ?
12:42Non, non, madame, non, il n'est pas là.
12:44C'est dommage.
12:45Non, ça fait 8,50, mais pas de monnaie ?
12:47Non.
12:47Ça ne fait rien.
12:48Voilà.
12:499 et 10.
12:53Merci.
12:54Au revoir, monsieur Labouria, bientôt.
12:57Monsieur, vous désirez ce monsieur ?
12:58J'aimerais bavarder un instant avec vous.
13:02Si je peux vous être utile.
13:05Rien de grave, non ?
13:06Non, non, pas du tout.
13:07C'est au sujet de monsieur Malard.
13:09Ah.
13:11Alors, c'est ici qu'il travaille ?
13:13Ben oui, c'est ici.
13:15Et depuis longtemps ?
13:16Oh, ça oui.
13:17C'est-à-dire ?
13:18C'est-à-dire ?
13:19Ben, ça doit faire 10 ans ans.
13:21Et qu'est-ce qu'il fait exactement ?
13:24Il est préparateur.
13:27Tenez, voici son coin.
13:29C'est ici qu'il exécute les ordonnances.
13:31Oui, il y a encore des médecins qui préfèrent leur propre formule aux spécialités.
13:36Vous pensez que c'est un homme sérieux ?
13:38Oh, ça oui.
13:39On va regarder comme tout ça est impeccable.
13:41D'ailleurs, on ne pourrait pas confier ce travail à n'importe qui.
13:44Il faut quelqu'un de précis, de méticuleux.
13:47Vous vous rendez compte des conséquences qu'on pourrait avoir une erreur ?
13:50Et en dehors de son travail ?
13:53Ben, vous savez, monsieur Malard parle rarement de lui.
13:56Et de toute façon, c'est pas un bavard.
13:58Non, j'ai l'impression qu'il doit mener une vie bien rangée, toujours consciencieux, ponctuelle.
14:02Il a une femme, des enfants ?
14:05Non, non, il n'est pas marié, non.
14:07Oui, il ne me fait pas beaucoup de confidence, mais j'ai cru comprendre qu'il avait eu un amour contrarié, oui.
14:14Et qu'il avait annoncé à se marier.
14:16Vous connaissez sa famille ?
14:18Sa famille ? Ah, non.
14:20Il a un frère, paraît-il.
14:22Oui, d'ailleurs, je crois que c'est tout ce qui lui reste comme famille.
14:24Mais vous savez qui c'est ?
14:26Ah, non ?
14:26C'est Basile Malard.
14:28Basile Malard.
14:30Vous voulez dire le Basile Malard ?
14:32De la télévision, oui.
14:34Au marquer, je ne sais pas s'il se voit très souvent.
14:36Mais qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
14:38Chaque fois que je lui parle de son frère, il détourne la conversation.
14:41Tenez, par exemple, les clients, il n'y en a pas un qui soit au courant.
14:45Et ses amis ?
14:47Alors là ?
14:48Enfin, tout de même, il a bien quelques amis.
14:52Ça, je n'ai pas la moindre idée, non.
14:54En 10 ans, il n'y en a pas un qui soit venu chercher au magasin ?
14:59Je ne me rappelle pas que ce soit jamais arrivé, non.
15:02Est-ce que vous reconnaissez ?
15:05Permettez.
15:06Je vous en prie.
15:08Ah, ben, c'est le type qu'ils sont en train de juger.
15:10Il est déjà venu ici ?
15:12Ici, non, jamais, non.
15:14Vous savez, nous avons surtout la clientèle du quartier.
15:16Il y a très peu de passages ici.
15:18Vous savez, c'est un garçon très dangereux, non ?
15:20Comment expliquez-vous que M. Mallard puisse fréquenter un individu pareil ?
15:26Ah, moi, je n'explique rien du tout.
15:29Il n'a pas dit à l'audience qu'il s'était rencontré dans un bar ?
15:32Oui, il est peut-être un peu porté sur la boisson.
15:34Oh, sûrement pas, non.
15:35Non, il nous arrive quelquefois, entre commerçants du quartier, d'aller boire un verre.
15:40Eh bien, M. Mallard vient très rarement avec nous.
15:42Ou alors, s'il vient, c'est pour prendre un ennemi.
15:45Non, ce qui le préoccupe, c'est de trouver une situation plus élevée.
15:51Je crois que plus la notoriété de son frère augmente, plus il a l'impression de faire du surplace.
15:56Il n'arrête pas de répondre aux petites annonces.
15:59Il se fait des illusions à son âge.
16:02Après 35 ans, on est bon acheté.
16:03Je me demande s'il n'est pas un peu mythomane.
16:06Non, non, ça me semble contraire de son caractère.
16:09Vous savez, son témoignage peut avoir des conséquences très graves.
16:14Je surveille Jack depuis des années.
16:17C'est un violent.
16:19Et lâcher dans la nature, c'est un véritable danger public.
16:23Je comprends votre inquiétude.
16:26Tout ça n'est pas très, très clair.
16:28Je regrette, mais...
16:30Je vous remercie.
16:31Je vous en prie.
16:32Au revoir, monsieur.
16:32Monsieur l'inspecteur.
16:39Bonjour, madame Mala. Nous venons de la part du journal.
17:05Mais il ne m'a pas dit qu'il vous attendait. Ce n'est pas le jour de son article.
17:08Non, non, non, c'est pour toute autre chose.
17:10Est-ce qu'il pourrait nous donner quelques instants ?
17:12Attendez, je vais voir.
17:18Flore est dans sa chambre.
17:19Elle finit de se préparer pour aller retrouver Carlos.
17:23La joie se lit sur son visage.
17:26Un dernier coup d'œil au miroir, un petit peu de parfum, vaporisé dans le cou et la...
17:30J'ai désolé de te déranger, mon chéri.
17:32Il ne m'avait pas prévenu que tu avais donné rendez-vous à quelqu'un du journal.
17:35Mais jamais de la vie, je n'ai donné aucun rendez-vous.
17:38Pourtant, ils sont là.
17:39Oh, mais qu'est-ce qu'ils veulent, le coup ?
17:41Je suis déjà tellement en retard, je n'ai pas une minute à perdre.
17:44Monsieur Malard, le journal m'a demandé à papier sur ce témoin surprise de l'affaire Jenck.
17:48Je n'ai rien à voir avec l'affaire Jenck. Vous me dérangez en plein travail.
17:51Je sais bien, mais on a appris que Paul Malard était votre frère.
17:54Oui.
17:54Et on aimerait faire un article sur lui.
17:56Eh bien, voyez-le vous-même, ce n'est pas à moi de vous...
17:57Ah non, monsieur Malard !
17:59Aidez-nous un peu.
18:01C'est tout de même une histoire exceptionnelle.
18:03Juste au moment où un homme va être condamné à mort, votre frère se souvient qu'il l'a vu.
18:07Il va peut-être même lui sauver la vie.
18:10Vous avez été élevés ensemble.
18:12Vous allez me faire le plaisir de sortir immédiatement.
18:17Pardon, je...
18:18Je suis à un moment d'impatience.
18:19C'est vrai, vous m'avez brusquement interrompu dans un travail qui est tellement urgent.
18:25Alors, est-ce que je vous prie de m'excuser ? Assiez-vous.
18:28Bon, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?
18:30Eh bien, est-ce que vous pouvez nous parler un peu de votre frère ?
18:32Oh, vous savez, nous ne nous voyons presque pas.
18:35Il est vrai qu'on ne se voit pas assez, ça.
18:38Hein, cher vieux Paul.
18:41Qu'est-ce que je peux vous dire sur lui ?
18:43Vous savez, vis-à-vis d'un frère, on craint de paraître toujours un peu partial.
18:46C'est un être d'une haute valeur morale.
18:50Oui.
18:53Et je veux dire, si on n'avait plus de loisirs...
18:54C'est un peu la vie qui veut cela.
18:56On est débordé par les problèmes de tous les jours
18:58et ceux qu'on aime le plus, on ne les voit pas assez à son goût.
19:02Enfin, je ne trouve pas le moment bien choisi
19:04pour faire une déclaration sur la vocation de Saint Bernard, de mon frère.
19:08Après le procès, ce serait sûrement plus logique et plus convenable.
19:14Il est votre aîné ?
19:15Oui, il me semble que c'est visible.
19:17Vous ne pensez pas ?
19:18Une vocation de Saint Bernard, il faut...
19:20Ah, ça, alors...
19:22Oui, c'est vraiment le champion des causes perdues, le dévouement même.
19:27Ça, c'est bon, ça nous donne déjà un bon départ.
19:29Maintenant, il faudrait encore trouver quelque chose
19:30qui attendrisse un peu le lecteur.
19:33Voyons, il a quelques années de plus que vous.
19:35Oui.
19:35C'est lui qui vous fait vos devoirs quand vous rentrez de l'école.
19:38Attention, attention, tout de même pas.
19:40Vous voulez me faire passer pourquoi, vous ?
19:42On pourrait quand même dire que c'est un peu lui qui vous a élevé.
19:45Leur maire a toujours eu une très grande confiance en Paul.
19:48C'est toujours lui qu'elle citait en exemple.
19:53Il convient que ce soit la défense qui ait la parole en dernier.
19:56Le jury va maintenant délibérer.
19:59Je vais simplement résumer ce qui ressort des débats auxquels nous avons assisté.
20:03Vous seriez parfaitement justifié d'estimer que M. Paul Mallard
20:08est la personne la plus importante de ce procès.
20:12Personne ne pourrait occuper une position plus cruciale que la sienne,
20:15car si nous croyons en l'exactitude de son témoignage,
20:19l'accusation s'écroule.
20:21Jean-Joseph Dzenk,
20:23même s'il avait la plus rapide des automobiles,
20:26n'aurait pas pu être avec M. Mallard
20:27et commettre le crime le même soir.
20:29Bien des choses sont devenues possibles aujourd'hui,
20:32mais on ne peut pas être à la même heure,
20:34à Surenne et dans le 13e arrondissement.
20:36Alors, ou bien M. Paul Mallard se trompe
20:39quand il croit reconnaître Dzenk,
20:42ou bien c'était en effet Dzenk qui était avec lui
20:46et il doit être acquitté.
20:49M. Paul Mallard correspond à la description faite du témoin,
20:55âge, allure, prénom.
20:58Il peut donc prétendre avoir vu l'accusé à l'heure du crime.
21:03D'autre part, les éléments sur lesquels se base l'accusation
21:06sont impressionnants.
21:08Toutefois, nous ne devons pas perdre de vue
21:11que ce sont des présomptions.
21:13Voilà.
21:15C'est aussi simple, mais aussi difficile que cela.
21:19À vous d'en délibérer
21:20et d'en décider en votre âme et conscience.
21:23La séance est suspensée.
21:27Merci.
21:28Merci.
21:29Merci.
21:30La cour.
21:58Après en avoir délibéré,
22:02a répondu à la première question posée,
22:04coupable ou non coupable.
22:07Non coupable.
22:09À l'unanimité.
22:14À la deuxième question posée,
22:16y a-t-il des circonstances atténuantes ?
22:19Non à l'unanimité.
22:20Question sans objet.
22:26Par ces motifs,
22:29la cour acquitte l'accusé
22:31et le renvoie sans peine ni dépend.
22:34Sous-titrage Société Radio-Canada
22:47« Vous connaissez bien de Jacques,
22:52monsieur Wallard ? »
22:55« Vous avez eu des chiffres. »
22:59Faites-moi un signe avec la main, s'il vous plaît, M. Malard.
23:03Très bien, oui, souriez, souriez, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo, polo.
23:29Et voilà, oui, s'il vous plaît, s'il vous plaît, au revoir, merci, s'il vous plaît, voilà, c'est bon, merci, une pour moi, un fond.
23:41Et bien voilà, oui, je suis sûr que c'est Jank qui a fait ce coup-là.
23:56Ça ne s'est plus pour la vie. Et nous n'y pouvons rien.
24:01Rien, c'est vrai.
24:04Est-ce que moi, ce... ce malard, qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
24:11Mais je ne sais pas. J'ai l'impression qu'il est un peu bizarre, non ?
24:17Bon, il n'avait pas l'air bizarre à la barre tout à l'heure.
24:21Il va falloir épinguer ce Jank avant qu'il ne recommence.
24:23Ça, c'est votre rappeur.
24:27C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:28C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:31C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:33C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:35C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:40C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:42C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:48C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:50C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:53C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:55C'est juste, monsieur l'avocat général.
24:57Salut mon pote.
25:57...
26:27...
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