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  • il y a 3 mois

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00:00Bien sur Europe 1, 10h-11h30 avec Thomas Hill et avec votre invité ce matin Thomas.
00:04Mais oui, je reçois ce matin El Magnifico, David Ginola, ancien joueur de foot international,
00:09passé notamment par le PSG, par Newcastle et désormais consultant pour Canal et notamment au Canal Champions Club
00:15qui suit la Ligue des Champions, qui a débuté cette semaine.
00:19Bon, ça va être compliqué quand même David de faire aussi fort que l'an dernier
00:23avec ce tout premier titre du PSG qui écrase en plus l'Inter de Milan en finale.
00:28Comment vous l'avez vécu, vous, l'ancien Parisien ? Ça devait être dingue ça ?
00:32C'était dingue parce qu'on était déjà sur place, qu'on a vécu vraiment les choses de l'intérieur,
00:39que la fin du match on a vécu sur le terrain et qu'on a eu pratiquement tout le monde,
00:45que ce soit Nasser, que ce soit le président, que ce soit les joueurs,
00:50et puis de voir dans les yeux émerveillés...
00:54En fait, on avait des enfants en face de nous qui réalisaient leur rêve,
00:58et même Nasser, Nasser était un petit enfant qui...
01:02C'est le président du PSG.
01:03C'est-à-dire que, quand vous attendez 14 ans, il y a quand même sur la durée,
01:07il y a quand même beaucoup de labeur, beaucoup d'abnégation, beaucoup de critiques,
01:13et que finalement vous arrivez à changer votre fusil d'épaule.
01:16On a dit que c'était plutôt bling-bling le Paris Saint-Germain,
01:20mais le fait d'avoir été bling-bling a permis d'asseoir l'image du Paris Saint-Germain à travers le monde.
01:28Au niveau du merchandising, c'était très important d'avoir...
01:31Donc c'était important de faire venir toutes ces stars,
01:34Jean, les Bappé, Neymar, Messi, ça permettait d'asseoir le PSG, c'est ça ce que vous nous dites ?
01:39Quand vous n'êtes pas à Manchester United, le Real Madrid,
01:41et que vous avez déjà une image à travers le monde,
01:44il faut asseoir sa notoriété à travers le monde avec tous ces clubs-là.
01:49Donc la concurrence est féroce,
01:51et donc je pense que d'avoir Messi, Neymar, Mbappé, Di Maria, et j'en passe,
01:55les Ibrahimovic, a permis que le Paris Saint-Germain se fasse connaître aux yeux du monde.
02:01Derrière, vous avez le résultat de la saison passée qui est incroyable,
02:05et au-delà du résultat, c'est la saison en elle-même.
02:09La saison 2024-2025, champion de France, Coupe de France,
02:13enfin je veux dire...
02:14Mais ce qui est fou, c'est que ça s'est fait justement sans toutes ces stars, quoi.
02:16Oui, parce qu'en fait, moi c'est ce que j'ai toujours dit,
02:20et c'est vrai que quand on avait des discussions avec Nasser,
02:22je lui disais, tu sais, une équipe qui gagne,
02:25et tu as des références par le passé,
02:27toutes les équipes qui ont gagné,
02:29c'est des équipes qui avaient une structure interne,
02:32au niveau du vestiaire, très forte.
02:35Il y avait des individualités, mais qui se fondaient dans un collectif,
02:39là, je n'ai pas l'impression que ce soit le cas.
02:41Et en fait, là, le fait de faire partir toutes ces stars,
02:45et d'avoir un groupe solidaire,
02:47on a vu l'émergence d'un Vitinia au milieu,
02:49alors qu'avant, Vitinia, il prenait le ballon,
02:51il le donnait à Neymar, il le donnait à Messi,
02:53il n'avait pas le potentiel,
02:57mais il n'avait pas la possibilité d'être lui-même.
02:59Là, aujourd'hui, on a vu l'éclosion d'un Vitinia,
03:02l'éclosion d'un Fabien de Ruiz,
03:04d'un Joao Neves,
03:05qui ont des responsabilités,
03:07et qui amènent ces responsabilités.
03:08Et l'éclosion d'un collectif, finalement.
03:10Bien évidemment.
03:10Et c'est fort que vous disiez ça, David Jolet,
03:12parce que vous-même, on a pu vous reprocher,
03:14à une époque, en tout cas,
03:15ça a pu vous fermer certaines portes,
03:16le fait d'être une star dans le football.
03:19Non, je ne pense pas que ça soit le cas,
03:22parce que, si je prends les exemples,
03:24au Paris Saint-Germain, par exemple,
03:25quand nous avons été champions de France,
03:27quand nous avons eu ces matchs en Coupe d'Europe
03:31qui ont été extraordinaires,
03:33on avait une vraie équipe.
03:37Chacun savait ce qu'il avait à faire,
03:40on avait des défenseurs qui défendaient très très bien,
03:43on avait un super gardien de but,
03:45on avait un milieu de terrain qui travaillait énormément,
03:48avec de la créativité,
03:50je ne vais pas citer de nom,
03:51parce que ça se réfère offense à ce que je vais oublier,
03:53mais, quand on regarde l'homogénéité qu'il y avait dans le vestiaire,
03:59c'était parfait.
04:00Oui, mais je pensais plutôt à l'équipe de France, pour le coup,
04:01parce que, soit vous, David Ginola,
04:04ou même Eric Cantona, par exemple,
04:06c'est vrai que les portes vous ont été fermées à un moment,
04:08aussi parce qu'on se disait,
04:09ah ben là, il y a peut-être des individualités trop fortes,
04:11et on veut créer un collectif plus homogène.
04:14Alors, vous avez tout à fait raison,
04:15c'est exactement ce qui s'est passé,
04:17je pense qu'à un moment donné,
04:18il y a un groupe qui s'est profilé,
04:22juste près Coupe du Monde de 1998,
04:26et qui nous excluait d'une certaine manière.
04:29Alors, ce n'est pas de nos caractères,
04:30parce que moi, je vous dis franchement,
04:31partir à la guerre,
04:33je préfère partir à la guerre avec des gens
04:34qui vont être avec moi,
04:37et qui ne vont pas me planter un coup de couteau dans le dos.
04:40Je préfère avoir des gens...
04:42Aujourd'hui, on préfère les moutons que les loups.
04:45C'est-à-dire que les moutons,
04:46on peut les mettre dans les enclos facilement,
04:48on peut leur dire, tiens, on les dirige.
04:51Alors, je ne vais pas dire que je suis un loup féroce et que je mors.
04:54Je suis capable d'écouter, d'entendre.
04:56Et c'est vrai que quand vous avez été...
04:58Vous avez une forme d'éducation,
05:00que vous avez votre caractère,
05:01c'est très difficile, à un moment donné,
05:02d'entendre et d'écouter des choses
05:04qui ne sont pas en rapport avec ce que vous êtes.
05:07Donc, vous vous pliez à un groupe, bien évidemment.
05:09Moi, j'ai choisi de faire du football
05:11parce que je voulais partager.
05:12J'ai choisi le football parce que je voulais apporter
05:14ma pierre à l'édifice dans un collectif
05:16et gagner des choses en groupe.
05:19Et en fait, je m'aperçois que la plupart du temps,
05:22j'ai gagné des trophées individuels,
05:24ce qui était à l'opposé et à contrarure de mes désirs.
05:28Est-ce que vous sentez là que le PSG peut
05:31et va peut-être même réaliser un doublé
05:33cette année en Ligue des Champions ?
05:35Comment vous sentez les choses ?
05:36Ils sont très forts.
05:38Ils sont très forts collectivement, individuellement.
05:41Je disais justement, les joueurs sont capables
05:45de comprendre, d'analyser, d'être performants.
05:51Je pense que Louis-Henriquet y est pour beaucoup.
05:53Il a apporté justement cette force à des joueurs
05:57qui ne montraient pas suffisamment leur potentiel.
06:02Il a essayé de sortir, en fait, le meilleur de chacun.
06:07Et quand on voit la défense, quand on voit Marquinhos,
06:11le capitaine, haranguer ses joueurs,
06:13être vraiment le leader qu'on cherchait depuis des années.
06:17Ils ont pris le jeune chevalier dans les buts.
06:18On voit qu'il y a toute cette fougue de la jeunesse
06:21qui t'amène à penser que demain, il y aura des jours magnifiques.
06:27Et que devant, même en l'absence de Désiré Doué,
06:29même en l'absence de Dembélé,
06:31tu recrutes un Varaskelia qui est absolument,
06:35peut-être, je pense, sur les 20-30 dernières années,
06:37la meilleure recrue du Paris Saint-Germain,
06:39qui travaille comme un fou,
06:40qui marque des buts,
06:42qui est le coéquipier idéal.
06:44Après, il faut voir ce que ça va donner face à Barcelone,
06:46qui est une autre équipe au prochain tour.
06:49Cette année, il ne faut pas oublier
06:50qu'il y a trois clubs français en Ligue des Champions.
06:52Vous l'avez dit tout à l'heure,
06:53le PSG, Monaco, l'OM,
06:55qui fait son grand retour dans la Ligue
06:56après deux ans d'absence.
06:58Ils peuvent faire quelque chose aussi, Monaco et l'OM ?
07:01Mais on le souhaite.
07:02On le souhaite déjà,
07:03parce que dans ce nouveau format de Ligue des Champions,
07:05il y a les huit premiers,
07:06après il y a les 24,
07:08pour participer au barrage.
07:10Moi, je souhaite ardemment que Paris,
07:13bon, Paris, ça va être beaucoup plus facile, je pense,
07:16parce qu'au niveau du groupe,
07:17on s'aperçoit que c'est beaucoup plus aisé pour eux,
07:21pour avoir des bonnes performances.
07:22On a vu pour Marseille,
07:24qu'à Madrid, c'était compliqué,
07:26même en faisant une belle performance,
07:28que le deuxième pénalty,
07:30pour moi, il n'est pas justifié,
07:33parce que c'est une règle qu'il faut revoir.
07:36Après, c'est l'appréciation de l'arbitre,
07:37mais c'est une règle qu'il faut revoir.
07:39Je pense qu'on a besoin d'avoir Marseille
07:40vraiment compétitif,
07:42on a besoin d'avoir Marseille au second tour.
07:45Et il y a beaucoup de gens qui me disent,
07:47toi, t'es parisien, toi, t'es parisien.
07:48Moi, j'aime le football,
07:50et j'aime le football pour le football français.
07:52Est-ce qu'on vous demande d'ailleurs au Canal Champions Club
07:54de mettre un peu de côté vos inclinaisons personnelles ?
07:57Jamais.
07:57Ou au contraire, on vous dit,
07:58allez-y, soyez libre ?
08:00Jamais.
08:00Vous êtes plein de consultants désormais,
08:02plein d'anciens joueurs,
08:04et vous pouvez avoir des penchants les uns les autres.
08:07On a bien évidemment des penchants,
08:09de par nos chemins de carrière,
08:12mais ce qui est important,
08:14c'est de regarder le football avec un œil neutre.
08:17Et quand j'ai regardé mardi soir,
08:19le match de l'Olympique de Marseille,
08:21je l'ai regardé avec un œil d'un amoureux,
08:24passionné de football,
08:25et je souhaitais que Marseille gagne.
08:28Ça ne veut pas dire que je vais être contre le Paris Saint-Germain,
08:30ça, je laisse ça aux fans.
08:31Il faut que je...
08:32Juste, je fais une précision là-dessus.
08:34Nous, c'était notre métier,
08:36de jouer au football.
08:37Nous, on n'allait pas au stade avec une écharpe
08:39pour supporter une équipe.
08:41On portait le maillot,
08:42on faisait notre métier,
08:43et comme beaucoup de joueurs,
08:44il y a des joueurs,
08:45ça leur est arrivé de jouer à Paris,
08:47de jouer à Marseille,
08:48comment on fait dans ces cas-là ?
08:49Quel club on va préférer ?
08:51Et on va revenir sur votre parcours dans un instant,
08:53David Ginola,
08:54avec un parcours exceptionnel dans le monde du football.
08:57On revient tout de suite sur Orphan.
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