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  • il y a 3 mois
Dans la commune de Gravelines, dans le Nord de la France, la cohabitation entre les habitants et les migrants qui souhaitent traverser la Manche devient difficile. Cette semaine, ce sont des élèves qui n’ont pas pu se rendre en classe à temps, par manque de place dans les bus, malgré le doublement de la ligne. Selon Alain Boonefaes, adjoint au maire de Graveniles en charge de la sécurité, «les habitants et les forces de l’ordre se font caillasser».

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Transcription
00:00Bonjour, non. On a vu une réponse de M. Otaillot.
00:03Par contre, au niveau des collectivités locales, notamment la CUD,
00:06on a mis en place des renforts de bus aux heures de printes,
00:09justement pour éviter les gènes d'arrivées massives de migrants dans les bus,
00:15pour permettre aux jeunes justement de regagner les dépôts scolaires,
00:20le matin et le soir aussi, parce qu'on a aussi la problématique le soir.
00:25Lorsqu'il fait bon temps, on a beaucoup de migrants qui prennent le bus pour venir sur la côte.
00:29Alors, ça se répartit entre Lonne-Plage, Gravelines, Grand-Fort-Philippe-Calais.
00:34Et forcément, comme c'est des arrivées massives de migrants par des groupes de 100, 200 personnes,
00:39les bus sont pleins.
00:42C'est une cohabitation, si je puis dire, dans les transports qui est quasi impossible,
00:46parce que quand on entend ses parents d'élèves, ils disent « Moi, je ne les mets carrément plus dans les bus
00:49parce qu'on ne sait pas ce qui peut se passer. Ils ont leur sac qui entrave l'entrée.
00:54J'imagine que tout ce monde ne fait pas tellement bon ménage.
00:58Est-ce que ça va au-delà même de la question des transports ?
01:00Racontez-nous le quotidien de vos administrés aujourd'hui.
01:04Ah oui, aujourd'hui, un chiffre, il y a 29 000 passages.
01:10Au 1er septembre, 29 000 passages en Angleterre.
01:13L'année dernière, à la même époque, on était à 20 000.
01:15C'est une augmentation de 37 % des passages.
01:17On voit bien que la population des migrants est beaucoup plus importante
01:22ces derniers temps que les années précédentes.
01:24Et à un moment donné, c'est vrai qu'on ne peut pas faire face à cet afflux massif.
01:29Et on demande justement à l'État, je rappelle que c'est quand même une mission régalienne,
01:33la sécurité et la sécurité publique, c'est la mission de l'État.
01:36On demande des moyens, des moyens complémentaires pour les forces de l'ordre.
01:39Peut-être un cadre d'intervention différent pour les forces de l'ordre,
01:42parce que les forces de l'ordre se font caillasser,
01:44les habitants se font caillasser, les habitations se font caillasser.
01:47Ce n'est pas une chose admissible.
01:49Donc on se bat avec le collectif des maires du littoral.
01:52On a demandé que soit étudiée la mise en place d'une bande de 10 km
01:56d'éloignement du littoral pour empêcher qu'ils viennent trop souvent sur les plages.
02:01Parce que vous pensez bien qu'entre le frein de Coupe et Dieppe,
02:04la côte est très longue et surveiller tout cet espace maritime, c'est compliqué.
02:08Et d'autre part, on demande aussi que le cadre d'intervention des forces de l'ordre
02:14ou aussi de la marine nationale, quand il y a les pêcheurs qui auront la pêche chez nous,
02:19ils n'ont pas la fusée à les périmées, ils n'ont pas la fusée, ils n'ont pas le gilet,
02:24ils sont verbalisés.
02:26Là, il y a des centaines de Zodiacs qui partent, des bateaux pneumatiques qui partent.
02:31Il n'y a aucun moyen de sécurité intérieure et pourtant on les accompagne.
02:35Donc c'est vrai que ça devient très compliqué pour notre population.
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