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  • il y a 2 semaines
Cinq adolescents ont été mis en examen dans le cadre d'une enquête ouverte après l'agression d'un policier à Tourcoing (Nord), filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, et le vol d'une trottinette, a annoncé dimanche à l'AFP la procureure de Lille. Invité de Punchline Week-end ce dimanche sur CNews, Emmanuel Riglaire, l’avocat du policier, témoigne.

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Transcription
00:00Juste qui se passe, les choses avancent à un rythme tout à fait acceptable et entendable par tous.
00:07La justice veut aller au fond des choses, on ne veut pas juger ni le majeur ni les mineurs trop vite
00:13et passer à côté de certains éléments de personnalité et de fond.
00:18Donc c'est extrêmement intéressant et puis nous sommes extrêmement attentifs aussi à ce qu'ils disent
00:24puisque leur défense consiste maintenant à nous attaquer
00:29puisqu'ils viennent mettre en cause ce policier.
00:33Donc chemin normal de la justice.
00:37Comment agit votre client à ces décisions, Maître Regler ?
00:42Elles sont pour lui cohérentes puisque les deux plus impliqués,
00:47c'est-à-dire celui qui l'a frappé initialement qui est mineur
00:50et celui qui l'a frappé dans un second temps sont en détention.
00:54Maintenant, il faut que vous sachiez que c'est une détention qui va jusqu'à mercredi
00:58et que mercredi, nous aurons de nouveau un débat devant le juge des libertés et de la détention
01:03qui décidera si réellement les détentions sont maintenues.
01:06Donc c'est un feuilleton judiciaire.
01:08Il est tout à fait effectivement entendable que les autres soient placés sous contrôle judiciaire à ce stade.
01:15Voilà, une justice qui fonctionne tout à fait classiquement et normalement
01:18et des magistrats qui véritablement ont compris l'importance de ce dossier
01:24puisque je crois que les lumières du tribunal ne se sont éteintes que vers 4h du matin aujourd'hui.
01:30Maître Regler, Antoine Guillermo, qui est à mes côtés, qui est notre spécialiste police-justice,
01:33c'est une question à vous poser.
01:34Oui, Maître, bonsoir.
01:35Avec la saisine de ce juge d'instruction, on cherche à approfondir l'enquête.
01:40Est-ce que ça veut dire qu'il y a encore des zones d'ombre dans ce dossier ?
01:44Et si oui, est-ce que vous savez lesquelles ?
01:48Alors, à ma connaissance, il n'y a absolument aucune zone d'ombre.
01:51Nous sommes plutôt en face d'une véritable difficulté
01:55parce que si la vidéo nous montre véritablement la scène et ce qu'il y a à juger,
02:01en réalité, d'abord, on a peu d'éléments sur les personnalités des uns et des autres
02:07et donc, justice doit prendre son temps puisqu'on doit les condamner pour ce qu'ils ont fait,
02:12mais aussi pour qui ils sont.
02:14Et dans un deuxième temps, nous avons aussi effectivement un vrai, vrai problème.
02:18Là, cette fois, c'est un problème.
02:20C'est qu'en réalité, il n'existe toujours pas de comparution immédiate pour les mineurs,
02:25ce qui veut dire que de toute façon, il fallait effectivement prendre du temps
02:31avant qu'il y ait une réponse et autant que ce temps judiciaire serve à quelque chose
02:36et à mener des investigations complémentaires.
02:40L'ancien ministre Atal avait proposé effectivement un texte de loi extrêmement intéressant
02:46que le Conseil constitutionnel a invalidé.
02:49Et donc, il était impossible de juger dans l'urgence ces jeunes.
02:54Autant mettre ce temps à profit pour faire simple.
02:57Maître Higler, comment va votre client ?
03:00Je vous ai posé la question hier.
03:03Je crois savoir que Sébastien Lecornu l'a appelé aujourd'hui ou même cet après-midi.
03:07Mais on en est, si vous voulez, toujours dans la même logique.
03:12Quand je vous ai répondu hier soir, il était sonné.
03:15Il l'est toujours.
03:17Mais ce qui est extrêmement touchant, c'est que les soutiens se manifestent, s'amplifient.
03:24Et puisque je vous disais tout à l'heure que certains de ces jeunes viennent dire
03:29qu'ils ne savaient pas que c'était un policier ou qu'effectivement ils craignaient pour leur propre sécurité
03:35et que c'est la raison pour laquelle ils l'ont frappé, suscitent beaucoup de colère et de réactions de nouveau
03:41et qu'il fait l'objet encore d'un nouveau soutien.
03:45Maintenant, ce que nous attendons, c'est la position médicale.
03:48Il était encore trop tôt, eu égard aux inflammations et aux réactions du corps,
03:55de savoir quand on pourrait l'opérer.
03:57Et donc demain, nouvelle visite médicale pour savoir quand cet homme pourra récupérer un nez à peu près normal.
04:03Sous-titrage Société Radio-Canada
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