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  • il y a 2 mois
Nous recevons ce mois-ci Benoit Ducoulombier. L'emblématique coach français nous parle de ses débuts, de sa vision du golf, de l'enseignement et nous distille plein d'anecdotes sur sa carrière d'entraineur sur le Tour.

Catégorie

🥇
Sport
Transcription
00:00Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce nouveau Parole de Coach,
00:25un Parole de Coach évidemment exceptionnel.
00:27On a l'un des plus grands coachs français qui est très humble évidemment.
00:32Benoît, merci d'être parmi nous.
00:34Ah, chantez, avec plaisir.
00:36On va essayer de creuser un petit peu derrière ta légende et on a envie de savoir plein
00:41de choses sur ton expérience et ton histoire.
00:44Et évidemment, il faut commencer par rappeler que tu as formé des dizaines et des dizaines
00:50de joueurs.
00:51Tu as plus de 10 victoires sur le Tour européen, que ce soit chez les filles ou chez les hommes.
00:55Tu as monté plus d'une quinzaine de joueurs du Challenge Tour au DP World Tour, voire peut-être
01:00même un peu plus.
01:01Peut-être.
01:02Et donc encore une fois, c'est un grand honneur de t'avoir.
01:04Et ma première question va être très simple en fait, Benoît, puisqu'on parle souvent
01:08de tes joueurs.
01:09Mais j'ai envie de savoir aujourd'hui, qu'est-ce qui t'a mis au golf ? Je crois que tu as
01:11commencé dans la région lilloise.
01:12Moi, j'ai commencé assez tard.
01:14J'ai commencé le golf à 17 ans.
01:16J'ai commencé dans le Nord.
01:18J'ai commencé au golf du Sars pendant 15 jours.
01:22Et après, j'étais avec Olivier Brison.
01:24Il est parti en Suisse.
01:26Et donc, j'ai basculé au golf de Brigode avec Patrice Léglise.
01:29Voilà.
01:30Et donc, voilà.
01:31Et puis, je suis passé pro, je crois, à 20 ans.
01:33Je jouais scratch au bout d'un an et demi.
01:38Mais je tapais beaucoup de balles.
01:41Je tapais beaucoup, beaucoup de balles.
01:43Tu as commencé donc à 18 ans de jouer ?
01:4517.
01:4617.
01:47OK.
01:48Donc, au bout d'un an et demi, tu étais scratch.
01:49Tu as tout de suite su que ça allait être une voie pour toi ?
01:50Non, en fait, quand je suis passé pro, j'avais handicap 3.
01:52Mais j'ai joué scratch en compétition au bout d'à peu près un an et demi.
01:57Voilà.
01:58À peu près, je ne sais plus, un an et demi, deux ans.
02:02Donc là, c'était des années où tu passais du temps aux practices ?
02:05Tu étais là, tout le temps à t'entraîner ?
02:06Oui, je tapais des milliers de balles.
02:09Des milliers de balles.
02:10C'est ton premier coach qui t'a vraiment donné la passion du jeu ?
02:13Patrice Léglise, c'était un peu un sorcier.
02:20Donc, il te manipulait dans tous les sens.
02:22Il pouvait te demander quelque chose et l'inverse le lendemain.
02:25Mais parce qu'en fait, il voulait te faire créer, en fait.
02:28Il voulait te faire créer des trajectoires, etc.
02:31Donc, oui, ça a été les six premiers mois que du practice.
02:35J'avais interdiction d'aller sur le parcours.
02:37Donc, au bout d'un mois, j'ai dit, mais qu'est-ce que je fais là ?
02:40Qu'est-ce que je fais sur ce practice ?
02:43Et puis, mes parents, ils m'ont dit, mais c'est pas grave, tu peux arrêter.
02:47Tu iras à l'usine.
02:49Grand-père, il a une usine.
02:50On va trouver un job.
02:51Et puis, j'ai dit, bon, allez, on va y aller, quoi.
02:54Le golf ou l'usine ?
02:56Non, mais voilà.
02:57Au début, c'était difficile de comprendre qu'est-ce que je faisais là, en fait.
03:00Pourquoi j'étais là ?
03:02Mais bon, c'était ça ou repartir à l'école, en fait.
03:06Et qu'est-ce qui t'a…
03:08Donc, tu as évidemment le coach qui t'a donné cette passion.
03:10Mais est-ce qu'il y a un élément du jeu qui, dès le début, t'a semblé incroyable ?
03:13Peut-être la complexité ou c'était juste un passe-temps que tu avais ?
03:18Non, mais moi, je n'ai jamais fait de carrière amateur parce que j'avais très peu d'expérience.
03:22Donc, je suis passé pro, j'ai passé mes diplômes d'enseignant.
03:25Et puis, assez rapidement, j'ai enseigné.
03:28Mais en même temps, je me suis mis à faire de la compétition.
03:31Et tu as gagné deux fois le championnat de France Pro, il me semble ?
03:33Oui, j'ai gagné le Grand Prix PGA, puis d'autres compétitions.
03:36J'ai eu ma carte européenne.
03:38Mais pour moi, je n'aimais pas trop cette vie-là.
03:42J'ai trouvé que c'était une vie trop nombriliste, en fait.
03:45Donc, c'était trop m'occuper de mes petits bobos, mon pied, mon machin, mon truc.
03:51Et puis, moi, j'avais envie de faire 36 trous par jour pour que ça aille plus vite.
03:54Je n'avais pas cette patience de passer...
03:58Ce qui était très amusant, c'est que comme on enseignait beaucoup...
04:02Moi, j'étais 10 ans à Monaco, donc j'enseignais pour me payer les tournois,
04:05parce qu'à l'époque, il y avait vraiment peu d'argent.
04:07Et donc, tu fais un mixte entre ce que tu vois et ce que tu enseignes.
04:13Donc, tu joues, puis en même temps, tu te retrouves au dernier tour en finale
04:17contre un joueur qui a des mauvais basiques et tout ça.
04:20Tu te dis, celui-là, je ne vais pas m'inquiéter.
04:22Je vais être patient et ça va péter.
04:24Et ça ne loupait pas.
04:25Donc, il y a une espèce de combinaison qui s'installait comme ça
04:28entre le jeu et l'enseignement.
04:30On avait la chance, entre guillemets, et on était plusieurs comme ça.
04:33Je parle de Christian Bonnardi, les frères Damiano, etc.
04:37On se payait nos tournois, en fait, en enseignant.
04:41Et donc, le dimanche soir, on finissait les sons et le lundi, on partait en tournoi.
04:45Donc, bon, c'était une autre époque.
04:49Et puis après, quand tu avais ta carte européenne, tu n'avais pas l'argent pour y aller.
04:53Donc, tu te disais, je fais comment ? C'était compliqué, en fait.
04:58Alors, moi, c'est marrant.
04:59Ça me permet de rebondir sur quelque chose que j'ai remarqué, moi, quand tu passais de joueur à coach.
05:02C'est que le fait de coacher, ça me permettait aussi d'assouvir vraiment mes convictions.
05:08Est-ce que le fait d'enseigner, ça te permettait de tester des choses ?
05:11Est-ce que ça te donnait des idées claires en tant que joueur ?
05:13Est-ce que tu testais des choses sur les amateurs qui te servaient à toi ?
05:16Alors, moi, j'ai passé, on va dire, un an ou deux ans avec Patrice Léglise,
05:21qui était tout le temps...
05:23Un coup, il faisait un stage avec Bob Tosky, un coup avec John Jacobs, etc.
05:27Puis à chaque fois, le lundi, il revenait et il te faisait changer des trucs.
05:30Donc, au bout d'un moment, tu étais là, tu avais l'impression de ne plus rien y comprendre,
05:34mais en fait, il te faisait découvrir des choses, d'accord ?
05:37Et moi, je tapais quand même une moyenne de...
05:40Alors, tout le monde, personne ne me croit.
05:42Je tapais 1000 balles par jour.
05:44Ah ouais.
05:45Donc...
05:48Donc, t'es là et automatiquement, tu essayes des choses, tu joues sur les trajectoires.
05:54Mais après, le jour où j'ai arrêté d'avoir Patrice Léglise,
05:57parce que je suis parti à Monaco, je me suis retrouvé seul.
06:00Et là, j'ai commencé à bien jouer au golf,
06:03parce qu'en fait, j'étais...
06:05Je jouais beaucoup, beaucoup avec mes élèves sur le parcours.
06:07Ça veut dire que quand je voulais me préparer une compétition la semaine d'après,
06:11tous mes élèves, j'étais sur le parcours.
06:13Et moi, je jouais avec eux, même s'ils étaient débutants, etc.
06:16Et donc, c'était un parcours un peu serré, etc.
06:19Donc, il fallait vraiment produire.
06:22Et donc, tu colles au jeu à ce moment-là.
06:25Et il y avait un vieux pro là-bas qui s'appelait Jean-Baptiste Addo.
06:28Lui, la technique, tu étais en grippe reverse.
06:32Si tu tapes bien comme ça, tu restes comme ça.
06:35Et puis, quand tu nous disais, mais Jean-Baptiste,
06:37le temps en temps, il tourne trop à gauche.
06:39Bah, t'as qu'à viser à droite.
06:41Enfin, voilà.
06:42Donc, lui, il collait au jeu.
06:43Et on passait aussi des heures sur un putting green à double plateau
06:46à faire des concours de putting.
06:48Et ça, c'était acharné parce que tu fais, tu fais, voilà.
06:53Et à un moment donné, il faut rentrer les putts.
06:56Donc, t'es vraiment dans l'efficacité, on va dire.
06:59Bon.
07:00Après, là-dessus, les compétitions, j'ai commencé à en faire.
07:02Et puis, ça commençait à être pas trop mal.
07:04Et j'ai quand même été dans les cinq meilleurs joueurs français
07:08pendant plusieurs années.
07:09Mais un jour, j'ai arrêté carrément.
07:11J'étais là, j'ai dit, mais bon, c'est pas suffisant dans ma vie, en fait, ça.
07:15Donc, t'as quand même eu un passé de joueur qui est quand même un très bon passé de joueur.
07:19On le dit pas assez souvent, mais t'as quand même effectivement très bien joué
07:22au meilleur niveau français à cette époque-là.
07:24Et j'ai une petite question.
07:26Je me demandais, est-ce qu'au moment où tu te dis j'arrête,
07:28ça remplit pas assez ma vie,
07:29est-ce que t'as pensé à un moment faire autre chose, sortir du golf,
07:31ou c'était une évidence, tu t'as dit, bah, le coaching, c'est la suite logique
07:34et je vais passer avant.
07:35C'était la suite logique, mais elle est venue un peu par hasard.
07:38En fait, c'est dans la vie, tu as toujours des opportunités qui passent
07:42et soit tu les prends, soit tu les prends pas.
07:44Voilà.
07:45Donc, c'est...
07:46Et je pense à un moment donné que quand j'ai quitté Monaco, c'est dur de quitter Monaco,
07:51t'es à 10 ans, t'es gâté là-bas.
07:53Et d'ailleurs, quand j'ai quitté Monaco, le président m'a dit Benoît,
07:56il n'y a jamais personne qui a quitté notre golf.
07:58Tu es le seul.
07:59Puis je suis parti au fin fond du Var.
08:01Et là, j'ai dit, mais qu'est-ce que je fais là ?
08:02Qu'est-ce que j'ai pris comme décision ?
08:03Tu as pris un risque.
08:04Puis un jour, il y a un monsieur qui est venu, le CTR de la Ligue,
08:07il me dit, voilà, j'aimerais que vous vous occupiez d'entraîner des jeunes futurs pros.
08:11Est-ce que ça vous dit ?
08:12Ben, tout de suite, j'ai dit oui.
08:13Comment ils t'avaient repéré avant ?
08:15C'était ton passé ?
08:16C'était ton nom ?
08:17Oui, c'était mon passé.
08:18C'était mes résultats, etc.
08:19Donc, c'est le CTR de la Ligue PACA qui est venu me chercher.
08:23Il m'a demandé de faire des entraînements de ligue.
08:27En sachant que moi, j'étais directeur d'un golf et qu'en fait, à ce moment-là, j'entraînais
08:31quand même Emmanuel Dussard, les meilleurs joueurs de la Ligue.
08:35Ils venaient gratuitement.
08:36Je passais du temps avec eux.
08:38Et donc, le CTR est venu et il m'a demandé de faire ça.
08:42Il y avait Fabrice Toléard, Lionel Alexandre, etc.
08:45Jusqu'au jour où Emmanuel Dussard s'est retrouvé en tête de l'Open de France.
08:50Et puis, on m'a dit Benoît, la Fédération, on te paye un billet pour la finale, pour le dernier jour, pour que tu viennes l'accompagner.
08:56J'ai dit non, non, je ne peux pas.
08:58Et puis après, aux internationaux amateurs, j'avais deux joueurs en finale.
09:01C'était deux joueurs que j'entraînais.
09:03Et à l'époque, il n'y avait pas les téléphones. On envoyait un télégramme.
09:05Bonne chance, les gars !
09:07Et puis donc, etc.
09:09Et puis un jour, on m'a demandé, on m'a dit, voilà Benoît, la Fédération, on te demande de faire 80 jours par an pour nous.
09:14Et là, tu es rentré dans le circuit fédéral.
09:16Voilà. Et là, à ce moment-là, ce qui était très, très bizarre à ce moment-là, c'est qu'il y avait un paperboard, là.
09:22Il y avait toutes les missions, les Benjamins, etc.
09:25Bon bref, toutes les missions comme ça.
09:27Et les coachs qui étaient là, il y avait Jerry Watting, il y avait Anne Locogna, il y avait Thierry Abbas, etc.
09:32Ils levaient tous le doigt et puis ils prenaient tel sujet, tel sujet, tel sujet.
09:37Et moi, je n'ai jamais levé le doigt.
09:38Et à la fin, en bas, il y avait les proettes et les pros.
09:41Tu vois ? Tout en bas.
09:42Et donc, ils en arrivent tout en bas.
09:44Moi, je n'avais toujours pas levé le doigt.
09:46Et puis, ils font les pros, les proettes.
09:47Bon, ben, ce n'est pas la peine.
09:48Ils sont avec eux.
09:49On ne peut rien construire.
09:50À l'époque, si tu veux, c'était très individualiste, tu vois.
09:54Et là, j'ai levé le doigt.
09:55J'ai dit, non, non, non, moi, je prends, moi.
09:56Moi, je prends les pros et les proettes.
09:58Mais non, mais Benoît, ça ne sert à rien.
09:59Je dis, si, si.
10:00Faites-moi plaisir.
10:01On va faire quelque chose.
10:02Le golf français professionnel est tout en bas.
10:04On va le monter, tu vois.
10:06C'était mon discours.
10:07Au début, j'ai débarqué chez les pros.
10:09On me disait, mais qu'est-ce que tu fais là ?
10:10On n'a pas besoin de toi, tu vois.
10:12Et je me suis dit, moi, je suis parti du principe que plus on allait fédérer un groupe de joueurs,
10:20plus on allait faire monter une masse et plus on allait baisser les pressions individuelles, en fait.
10:26Moi, je suis parti de ce principe-là.
10:27La force du collectif.
10:28Voilà.
10:29Donc, je me suis dit, voilà.
10:30Ok, c'est un sport individuel.
10:32Mais si c'est pour être sur le dos d'un joueur et croire que c'est que lui qui peut réussir,
10:38je ne vois pas ça comme ça.
10:39Et puis, on y met une pression terrible.
10:41Alors, au début, ça a commencé avec les filles, mais très vite, ça s'est arrêté
10:44parce qu'elles étaient jalouses.
10:45J'avais passé cinq minutes de plus avec l'une et l'autre étaient jalouses parce que je n'étais pas venu la voir à telle heure, etc.
10:52Et chez les garçons, j'ai commencé à dire, tiens, on va organiser des entraînements.
10:55On va aller au golf de Molliette et je dis, voilà, on organise des entraînements.
11:00Et puis, la veille, zéro inscrit, la veille, tu vois, zéro inscrit.
11:05J'ai dit, mais non, mais il faut le faire.
11:06Il faut qu'on le fasse.
11:07Et j'avais une voiture avec un grand coffre.
11:09Et puis, j'ai dit à Lionel Alexandre, à Franck Ferru, je vous amène à la voiture.
11:12Vous n'avez aucun frais.
11:13On y va.
11:14Et puis, ça s'est tellement bien passé qu'après, plein de joueurs, le truc, et puis, ils sont venus.
11:19Ils se trouvaient avec dix, quinze joueurs à Molliette.
11:22Donc, je prenais des assistants.
11:23Et effectivement, à l'époque, c'est comme une époque où quand il y avait un joueur qui faisait un top 10 sur un challenge tour.
11:30Le lundi, tu recevais un coup de téléphone du DTN.
11:33Génial, Benoît.
11:34T'imagines.
11:35On était tellement loin.
11:36Et puis, toute cette masse, elle a avancé, avancé, avancé.
11:39Et puis, on a commencé à monter des joueurs sur le tour européen.
11:42De Jeff Lucas, etc.
11:44Et donc, c'est là où la mayonnaise, elle a pris.
11:47Bon.
11:48Des années d'expérience.
11:49Ce matin, en me levant, je me suis dit, comment est-ce que je pourrais décrire Benoît ?
11:51Je vais essayer de mettre un petit peu de pommade.
11:53Est-ce que ça va comme phrase ?
11:55Benoît Ducoulombier, le technicien qui place l'humain en cœur du swing.
11:59Est-ce que ça va ? Est-ce que je touche ? Est-ce que je suis loin de la cible ou pas ?
12:03Je ne pense pas que je ne suis pas que dans la relation humaine.
12:11J'ai commencé par le technicien.
12:13Oui.
12:14Alors, tu vois, je me suis surpris à un truc.
12:17Le CTR actuel de la Ligue PACA, qui s'appelle Grégory Rimenez,
12:21m'a demandé de faire des journées de formation où j'expliquais comment je fonctionnais.
12:26À d'autres pros, tu veux dire ? À d'autres enseignants de la région ?
12:29Et donc, il a passé un truc, ils payent tous je ne sais pas combien.
12:32Et puis, on se retrouvait complet.
12:34Et moi, je me suis retrouvé la veille.
12:36Il me dit « Bon, Benoît, tu as préparé, tu as écrit le canevas de ta journée ? »
12:41Je lui dis « Mais non, rien du tout. »
12:43Il dit « Mais comment tu vas faire ? »
12:44Je lui dis « On verra bien. On verra bien.
12:46Je vais dire ce que je ressens au fond de moi. »
12:49Et donc, un matin, tu te retrouves à 9h,
12:51et tu as 10-15 personnes en face de toi,
12:53et puis tu leur dis « Voilà, je vais vous expliquer comment je fonctionne. »
12:56Mais tu ne sais pas ce que tu vas dire.
12:58Et là, si tu veux, ça te permet de te dire,
13:00ça m'a vachement aidé,
13:02parce qu'en fait, j'ai dû formaliser ma façon de voir,
13:06ma façon d'être, tu vois,
13:09pourquoi je passais comme ci, comme ça.
13:11Et en fait, j'ai parlé pendant 3h,
13:14et tout était carré, clair et net.
13:17Et quand on a refait une deuxième, j'ai dit exactement la même chose.
13:20Et donc, là, je me suis dit « Mais Benoît, en fait, tu fonctionnes comme ça. »
13:23Donc, en fait, il y a une base très technique, et ensuite, c'est…
13:26Ben, c'est une base, si tu veux, qui est très, très, très à cheval sur tout ce qui se passe avant le swing, en fait.
13:35Tout ce qui se passe avant…
13:38J'essaie de comprendre, en fait, quand le swing ne fonctionne pas, tu le vois le défaut,
13:43que le joueur, il fait ci, il fait ça, d'accord ?
13:45Mais je me suis aperçu que si j'allais à la faute, travailler sur la faute, ça ne marche jamais, en fait.
13:53C'est la conséquence et pas la cause.
13:54J'essaie, voilà, de comprendre qu'est-ce qui se passe avant, et je remonte, et je remonte.
13:58De temps en temps encore, je me fais avoir, et là, je me mets une grande claque.
14:02Je me dis « Mais Benoît, tu t'es encore fait piéger, tu vois, tu t'es encore fait piéger. »
14:07Parce que le joueur aussi, tu vois, il va te demander, il va dire « Oui, mais tu vois, là, la vie… »
14:11Mais pourquoi tu es là ?
14:13Toi, tu penses que ça se passe avant ?
14:14La faute, elle n'est pas dans le swing.
14:15Tout ce qui se passe avant, etc.
14:17C'est comme un grip où je suis très à cheval sur les postures, les grips et tout ça.
14:21Mais jamais je mets les mains sur un grip.
14:24J'arrive à le mettre en place sans y toucher.
14:27Et le joueur, il ne s'en rend même pas compte, tu vois.
14:30J'ai noté, je t'ai observé pendant des années,
14:33et encore une fois, tu me dis si je tombe loin de la cible,
14:36mais si je devais définir ton ADN, je dirais que ça commence par les basiques,
14:41ensuite ça passe par le take-away,
14:43et ensuite tu travailles aussi pas mal sur le finish pour arriver à changer un peu le mouvement.
14:47Et si tout ça, ça peut fonctionner, tu passes aussi pas mal sur le finish,
14:50tu passes aussi pas mal par les trajectoires.
14:52Surtout par les trajectoires.
14:53Surtout par les trajectoires.
14:54Je pars du principe, c'est numéro 1, contact et hauteur.
14:58Numéro 2, la sortie de balle.
15:00Numéro 3, ce qu'elle fait en fin de trajectoire.
15:03D'accord ?
15:04Puis là-dedans, tu rajoutes un peu de mayonnaise, c'est le spin dans la balle.
15:07Donc ça veut dire que le trackman…
15:09A bien écouter, hein.
15:10Oui.
15:11Les conseils d'une ruine.
15:12La recette.
15:13Le trackman, si tu veux, je le regarde pas parce que c'est pas que je sais ce qu'il y a dedans,
15:18mais c'est bien, c'est bien, mais il faut qu'il les utilise à bon escient quoi, tu vois.
15:25Et si mon club passe, il est comme si, mon truc, mon machin.
15:30L'autre jour, j'ai prouvé un joueur, je te dirai pas qui.
15:33Il y a un club passe, tu comprends ?
15:35Mon club passe, il est toujours à plus 1 ou je sais pas ce qu'il me raconte.
15:39J'ai dit ok, ramène-moi une phase de club plus ouverte et puis regarde le club passe moins 2.
15:44J'ai dit tu vois, donc c'est pas que ce que toi tu penses que.
15:48Bon, donc, alors après quand tu parles de l'humain, je pense plus que c'est parce que j'essaye tout le temps d'avoir un discours positif.
16:01C'est-à-dire que tous les mots négatifs, j'essaye de les exclure.
16:05Tu vois, il y a, je vois Antoine à un moment donné, il était au deuxième coup du 9 et il dit à ses amateurs, écoutez,
16:11je vais attendre un peu qu'il quitte le green parce que je vais essayer d'aller au green.
16:15J'ai dit mais non, mais Antoine, tu me dis pas ce mot, je vais essayer d'aller au green.
16:19Non, je joue le green.
16:21Après que tu le touches ou pas, on s'en fiche.
16:23Mais me dis pas, je vais essayer.
16:25C'est déjà négatif, tu vois.
16:27Et ça, j'ai beaucoup appris de Joss Van Zipoot, en fait.
16:30C'était un coach sud-africain, me semble.
16:32Non, oui, un belge qui était un préparateur mental.
16:37Qui travaillait beaucoup sur le tour européen.
16:39Ernie Els, tous les meilleurs joueurs il avait, Grégory Havré, etc.
16:43Et ce type-là, c'était quelqu'un qui avait tout le temps un discours positif, quoi.
16:47Et donc, l'humain, si t'es positif avec un joueur, toi, tu lui dis, mec, mec, maintenant t'es prêt.
16:53Adrien Saladier quand il a gagné il y a un mois.
16:55Un mois avant, j'ai commencé à dire, bon allez, Adrien, maintenant ça suffit, quoi.
16:59On va pas chercher la petite bête dans le swing tout le temps.
17:01Tu es prêt, tu sais tout faire.
17:03Maintenant, c'est à toi d'aller chercher les drapeaux.
17:05Ça fait longtemps que tu dis qu'il est prêt.
17:07C'est à toi d'y aller.
17:09Tu sais quand un joueur est prêt, tu le sais.
17:11Sauf qu'à un moment donné, il faut que lui, il ait le courage d'y aller.
17:14Alors, si je peux te permettre de te couper.
17:16Toi, tu le sais.
17:17Mais les gens qui regardent à l'extérieur ne le savent pas forcément.
17:20Qu'est-ce qui fait que toi, tu vois un joueur et tu te dis, putain, il est prêt.
17:24Est-ce que t'as...
17:25Parce qu'il a une trajectoire et qu'il sait tout faire, en fait.
17:27Il va te faire une basse en feuille, une autre en draw.
17:30Et tu sais qu'il a le schéma dans le swing qui s'est construit.
17:34Quand il veut faire un draw, clac, il change un petit truc dans la posture.
17:37Il va pas le faire avec ses mains, le draw, si tu veux.
17:40C'est pas un draw de main.
17:41Je leur dis toujours, c'est pas un draw de main que tu fais.
17:44C'est un draw de dos.
17:45Et des choses comme ça.
17:46Après, une fois qu'il a les clés, il sait quel tiroir ouvrir à un moment donné.
17:50Tu comprends ?
17:51Et ça, ensuite, sur le parcours, ça lui donne différents outils et en fonction des trajectoires.
17:55Bon, après, tout ça, c'est une discussion complexe.
17:58On peut en parler pendant des heures, mais je crois que le schéma, c'est vraiment...
18:03Moi, je peux pas...
18:05Je veux pas comment on le voit.
18:06Un swing et une vidéo, c'est pas suffisant pour moi.
18:09Je veux voir tout ce qui se passe avant.
18:11Comment il vient se présenter devant là-bas.
18:13Comment il pose le club devant là-bas.
18:16Enfin, etc.
18:17Donc, j'ai besoin de ça.
18:20Bon, on le rappelle, on est dans l'émission Parole de Coach.
18:22Donc, il faut aussi que tu parles au coach qui nous écoute.
18:26Une des questions que je pose en général, c'est quelle est, selon toi, la qualité indispensable
18:31pour être un bon coach ?
18:33Est-ce qu'il y a quelque chose en particulier que tu remarques chez les uns, les autres,
18:36sur les années de circuit que tu as faits ?
18:37Sur les coachs, est-ce qu'il y a une similarité ?
18:40Et moi, je trouve que plus c'est compliqué, moins bon c'est.
18:44D'accord ?
18:45Donc, si tu veux, il vaut mieux se taire et dire des choses simples.
18:48Et il faut qu'après, il y ait des choses...
18:50Il y ait un échange qui se passe avec le joueur.
18:53Et que le joueur soit capable de s'exprimer et dire, voilà, moi, je sens ça.
18:56Je sens ci.
18:57Tu comprends ?
18:58Bon.
18:59On n'est pas des vétérinaires.
19:00Un vétérinaire, il arrive, il y a un chien qui est malade.
19:02Le chien, il ne lui parle pas.
19:04Il n'y a rien de pire, si tu veux, que d'avoir en face de soi quelqu'un qui te dit, je tape mal,
19:09mais qui est incapable d'exprimer et de dire qu'est-ce qu'il ressent.
19:12D'accord ?
19:13Donc, c'est de faire parler le joueur.
19:15Et souvent, quand tu fais parler le joueur, tu t'aperçois que lui, il a la solution.
19:21Mais il n'ose pas.
19:23Tu vois, il est là...
19:25Et donc, toi, tu es là pour confirmer ou pas.
19:27Et tu es là surtout pour que le joueur ne prenne pas les mauvaises directions.
19:33Et lui dire, non, ça, ce n'est pas bon.
19:35Je vais parler vulgairement.
19:36Ça, c'est la boîte à caca.
19:39Donc, tout ça, tu le mets dans la poche arrière.
19:42Je ne veux pas entendre parler.
19:43Parce que tu vas toutes les deux secondes trouver un nouveau truc.
19:47Et tu leur prouves.
19:48Tu leur dis, ben, ça t'arrive le soir à 18h, tu as trouvé le truc.
19:51Tu vas te coucher.
19:52Ouais, ça y est, j'ai trouvé le truc.
19:53Ils disent, ouais, ça, ça m'arrive et tout.
19:55Puis le lendemain, ça ne marche plus.
19:56Ah ben non, puis le lendemain, non.
19:58Putain, je fais neuf trous, mais neuf trous, ça ne marche plus.
20:00Ils disent, pourquoi ?
20:02Parce que tu as senti que, par exemple, tu allais mettre 2 degrés de plus dans les mains en haut du backswing.
20:07Ok, tu l'as senti le soir à 18h, très bien.
20:10C'est le dimanche.
20:12Le lundi, ton corps, il a pris combien de tout ça ?
20:1510%, 15%, 20%.
20:17Tu ne sais pas combien il a pris.
20:18Mais toi, tu vas avoir la même sensation.
20:20Puis à un moment donné, tu rentres dans une spirale infernale.
20:22Et tu passes ton temps en, je dirais, en dépression technique.
20:28Parce que tu es tout le temps à la recherche.
20:29Donc ça, tout ça, c'est faux.
20:31Tu vois, c'est faux.
20:33C'est autre chose.
20:34Le golf, c'est autre chose.
20:35C'est le respect des basiques.
20:37Lire la balle.
20:38Et puis, rythme et coordination.
20:40Mais tout ce qui est pendant le swing.
20:43Bien sûr qu'on voit sur la vidéo que le club, il n'est pas là, il doit être là.
20:47Mais bon, pourquoi est-ce qu'il est là ? Pourquoi ci ? Pourquoi ça ? Tu vois.
20:51Donc, la qualité...
20:52Plus c'est simple.
20:53Voilà.
20:54Plus c'est simple.
20:55Savoir discerner le petit élément technique qui va faire basculer le joueur dans le bon schéma.
21:00Et ensuite, donner un discours vraiment positif.
21:02C'est simple.
21:03C'est vraiment, tu vois.
21:04Je te donne un exemple.
21:06Grégory Avrez, ça a été le joueur le plus dur à faire travailler que j'ai eu.
21:10Le plus difficile.
21:11Un swing extraordinaire.
21:12Mais oui.
21:13Mais le mec, il tapait 400 faire quatre d'affilée.
21:16Et puis, le 399ème, il tapait un mauvais coup.
21:19Il disait, pas Titi, j'en scoop à une.
21:21Tout est faux, etc.
21:22Et il ramenait tout à la technique.
21:24Et maintenant, quand tu lui parles, il comprend que c'est autre chose.
21:28Il a basculé du côté coach.
21:30Il a basculé.
21:31Et il dit, ben non, c'est normal de rater des coups.
21:33Par contre, au chipping, j'étais pas bon.
21:35Au petting, j'étais pas bon.
21:37Au hedging, j'étais pas assez bon.
21:39Et lui, il était obsessionnel, etc.
21:42Et je me rappelle, Joss le prenait toujours cinq minutes avant le départ.
21:46Moi, je m'éclipsais.
21:47Le coach mental dont tu parlais.
21:48Le coach mental.
21:49Et une fois, il m'a dit, Benoît, aujourd'hui, j'y arrive pas.
21:52Donne lui un petit tos à ronger.
21:54Un petit tos à ronger.
21:55Un petit tos technique, un petit truc.
21:57Mais tu sais que ça marche pas.
21:59Tu sais que ça tient pas, ça, tu vois.
22:01Et puis, en tant que joueur, moi, j'ai gagné des tournoirs.
22:04À chaque fois que ça tenait un petit truc technique, machin, truc, tu vois,
22:08je savais que ça tiendrait pas.
22:10Et le dernier jour, ça lâchait le dernier jour, tu vois.
22:13Donc, c'est l'expérience du jeu et de l'enseignement.
22:16Donc, la question, c'est qu'est-ce que tu peux conseiller au coach ?
22:20Plus c'est simple, plus tu respectes les choses simples.
22:23Et c'est très compliqué de faire respecter les choses simples.
22:27C'est beaucoup plus compliqué.
22:29Oui, parce qu'on le rappelle, ici, on est à Cromontana, on est sur un tournoir pro.
22:32Il y a des joueurs qui jouent leur vie.
22:34Ils jouent leur saison.
22:35Donc, ils ont envie, pour réussir une performance,
22:38ils ont envie que ce soit peut-être compliqué,
22:40pour se dire, OK, si c'est compliqué, ça va marcher.
22:42Alors qu'en fin de compte, non, ce que tu dis,
22:44plus c'est simple, plus ça tient sous pression.
22:46Il y a un joueur, une séance de practice.
22:48Je ne te dirai pas le nom du joueur.
22:50Il a commencé.
22:51On va l'avoir le nom.
22:52Il y a ci qui ne va pas.
22:53Il y a ça qui ne va pas.
22:54À l'impact, je suis comme ci.
22:55Au machin, je suis comme ça.
22:56Au truc, je suis là.
22:57Au machin.
22:58J'écoute.
22:59Je dis, t'imagines tout ce que tu viens de me dire ?
23:02Il y a tout ça qui ne va pas.
23:04D'accord.
23:05Tout ça, tu le prends, tu le mets à la poubelle.
23:07Maintenant, on va travailler ton rythme et ta coordination.
23:09On va faire des exercices de rythme et de coordination.
23:11Parce que moi, j'estime que ton swing,
23:13il est bon à aller au moins à 8 ou 9 sur 10.
23:18Et toi, tu n'es pas capable avec ce swing de produire, j'ai dit.
23:22Mais disons que c'est que tu es nul, j'ai dit.
23:23C'est qu'il y a autre chose qui ne va pas.
23:25Il me dit, d'ailleurs, la semaine dernière, j'ai joué avec Marcel Sim.
23:28Tu le vois, il est comme ça, comme ça.
23:30Le mec, il fait ce qu'il veut de la balle.
23:32Je dis, ben oui.
23:33Un swing à tipping, Marcel Sim.
23:34C'est atypique.
23:35Un swing à un système super atypique.
23:36Il monte comme ça.
23:37Je dis, ben oui.
23:38Donc, il a compris des choses que toi, tu n'as pas compris.
23:40Donc, lui, il est en dessous de 5 sur 10.
23:42Et il arrive à mieux jouer que toi.
23:44Et toi, tu es à 9 sur 10 et tu n'en secoupes à une, j'ai dit.
23:46Mais c'est quoi cette histoire ?
23:48Tu crois que parce qu'on va monter à 8,75 sur 10 ou 9, tu vas améliorer ?
23:54Je dis, ton swing, on le prend demain.
23:56On l'envoie à Butch Harmon.
23:57Il va te dire, super swing.
23:59Et tu es combien de monde ?
24:01Ah, je suis 250e mondial.
24:02Il va te dire, mais mec, avec ce swing-là, tu es 250e mondial.
24:06Donc, ce n'est pas l'essentiel.
24:08Et je crois que c'est ça qu'il faut comprendre.
24:10C'est qu'à un moment donné, ça va, quoi.
24:12Ce qui est intéressant dans ton métier aussi, c'est de composer avec les systèmes
24:16et les personnalités des uns des autres.
24:18On était hier pour l'heure du coach sur le practice en train d'observer
24:21Alex Noren, Aaron Rai, Eugénio Lopez-Chakara,
24:24trois profils vraiment différents les uns des autres.
24:26Ils travaillaient tous de manière différente.
24:28Comment tu fais en fonction des personnalités et des systèmes
24:30pour faire en sorte que le joueur soit dans son système à lui ?
24:35Est-ce que tu prends ton système à toi et que tu le colles sur lui ?
24:38Non, moi, je n'ai pas de système.
24:40Je vois ce qui est bon pour un joueur,
24:42quels sont les drills qui lui font du bien
24:44et je veux qu'il s'y tienne sur du long terme.
24:46Et des fois, il te dit au bout d'un an, ah oui, j'avais oublié ça.
24:48Tu vois, ils partent ailleurs.
24:50Donc, non, c'est des choses très simples et tu y reviens.
24:54Moi, j'ai assisté un jour à une conférence de Montgomery,
24:58il était numéro un mondial ou européen à l'époque.
25:00Sept années, huit années de suite.
25:02Et puis, il disait, ben oui, moi, avec mon coach, je fais attention,
25:04parce que de temps en temps, j'ai ma main qui se voit un petit peu.
25:06Il me demande deux millimètres là, la main droite comme ça.
25:09Et quoi d'autre ?
25:10Non, c'est tout.
25:12Voilà.
25:13C'est tout.
25:14Simple.
25:15Tu vois ?
25:16Mec, ils ont compris.
25:17Quand tu commences à farfouiller partout,
25:19c'est que là-haut, tu n'es pas clair.
25:21Il y a tellement d'autres choses, en fait.
25:23D'autres choses.
25:24Un des plus grands coachs qu'on a sur le circuit,
25:27une des plus grandes figures,
25:28c'est un coach anglais qui s'appelle Pete Cohen.
25:30Et il a déclaré il y a quelques années
25:32que s'il devait donner un exercice pour tout le monde,
25:35ce serait de faire taper pieds joints.
25:37C'est son exercice.
25:38Il sait que ça fonctionne parfaitement pour une grande partie des joueurs
25:42qu'il va avoir en cours.
25:43Mais est-ce qu'il y en a un où tu te dites ?
25:44Chaque fois que je le fais, ça fonctionne.
25:47Alors là, un que je demanderais à tout le monde et qu'il revient tout le temps.
25:52Ouais, un exercice de posture ou de trajectoire, est-ce qu'il y a…
25:55Non, il y en a un qui est très connu chez toi, c'est le back-heat.
25:58Ça, apparemment, c'est quelque chose que tu fais beaucoup.
26:00Oui, oui.
26:01Quand tu branches le back-heat, c'est pour que le joueur, il arrête de penser.
26:04Tu le concentres sur quelque chose pour couper les circuits de la réflexion.
26:08Tu branches…
26:09Mais moi, tous mes joueurs, ils branchent le back-heat à un moment donné.
26:11Dès qu'ils ont un coup difficile, paf, ils branchent le back-heat.
26:13Donc, back, c'est quand t'es en haut du swing ?
26:15Ah, back-heat du swing, on la frappe et tu réfléchis à quel moment est venu le hit.
26:18Et t'essayes d'avoir le hit au moment parfait de l'impact ?
26:20Ça, ça revient beaucoup.
26:22Ouais, ouais, ouais, ouais.
26:23Mais non, tu t'essayes même pas.
26:25Tu te dis pas, il faut qu'il soit là, au impact.
26:29Tu constates s'il est avant, dessus, après.
26:31Mais au moins, ton cerveau, il est occupé, si tu veux.
26:33J'ai compris.
26:34Bon, il nous reste encore quelques minutes pour cette magnifique interview.
26:39Encore merci, Benoît.
26:40Est-ce que tu aurais une anecdote qui te revient aujourd'hui, après plus de 20 ans sur le circuit,
26:46que tu pourrais partager avec les spectateurs ?
26:49Une anecdote, j'en ai tellement, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
26:54En fait, les meilleurs moments, enfin, les moments les plus intenses que j'ai passés, c'est avec Victor Dubisson.
26:59Et lui, c'est l'exception, parce qu'il me dit que je lui ai tout apporté.
27:04Quand j'ai commencé avec lui, il était 60e européen, tu vois ?
27:08Oh, il était à la finale tous les ans.
27:10Puis il vient me voir, il me dit, j'ai dit, mais qu'est-ce que tu veux que je te dise à toi ?
27:14Il dit, si, si, si, si.
27:15Puis il est passé 15e mondial.
27:17Il disait, je n'ai pas compliqué, hein, j'ai mis une baguette au sol.
27:21Puis je lui ai dit, la baguette, il faut qu'elle soit là-bas.
27:23Et puis en fonction de ça, tu vas produire comme ci, comme ça.
27:26Puis pour lui, j'avais fait une image de la magie.
27:28Donc là, tu es sur les basiques avec Victor ?
27:30Ouais, ouais, ouais.
27:32Mais c'est quelqu'un d'exceptionnel, parce que c'est quelqu'un qui...
27:36Il arrivait au dernier moment sur le practice, là.
27:41Puis si le practice était trop loin, il n'y allait pas.
27:44Il me dit, non, non, mais ça ne sert à rien, moi, il faut que je chauffe mes mains.
27:47Et donc il faisait des sorties de bancaire, des coups de wedge lobés, etc.
27:50Il faut que je chauffe mes mains, c'est le plus important.
27:52En Afrique du Sud, on était sur un golf, il n'y a jamais été voir le practice.
27:55Il me dit, non, non, l'herbe, elle n'est pas bonne, là-bas, et tout.
27:57Il ne savait pas, il n'est pas...
27:58Et puis il chauffait ses mains, il chauffait ses mains.
28:00Mais c'est quelqu'un, quand à un moment donné, il tapait un mauvais coup.
28:02Il disait, non, mais c'est mon gant, il a glissé, là.
28:05Tu comprends, ne me dis rien, je sais très bien ce que...
28:08Voilà, c'était comme ça.
28:10Sauf que le mec, tous les coups, il était joué, en fait.
28:14Il était là, et puis à un moment donné, il avait 215 pour passer la berlinoise,
28:21et puis son rescue pitchait à 218.
28:24Il ne réfléchissait pas.
28:25Je dis, mais Victor, comment tu as pu jouer ce coup-là ?
28:27Mais Benoît, je pitche à 218, la berlinoise était à 215.
28:31Confiance.
28:32Et puis, si je vais dans l'eau, je ferai wedge putt derrière.
28:35Donc, tous les coups étaient joués.
28:37Tous les coups étaient joués.
28:38Il n'y a pas un coup qui joue en demi-teinte, en fait.
28:41Et ça, c'était sa très, très, très, très grande force.
28:44Est-ce que tu es étonné qu'il se plaise autant dans le coaching ?
28:47Est-ce que c'est quelque chose que tu as pressenti quand il était joueur ?
28:51Non, mais ce qui m'étonne, c'est que les joueurs qui font des stages avec lui, ils reviennent.
28:54Ils sont emballés de ce qu'ils font avec lui.
28:57Alors qu'il doit leur dire des choses très simples.
29:00Il est comme moi, un peu sur le grip, la posture.
29:03Et puis après, il les emmène jouer, en fait.
29:06Il m'appelle tout le temps.
29:08Il me dit, tu vois, celui-là, il était comme si sa main gauche était un peu faible.
29:12Donc, le grip, machin.
29:13Il savait très bien à quoi ça servait, ça.
29:15Et la première fois qu'on a travaillé ensemble, c'est quelqu'un qui avait une main gauche très forte.
29:19Et il m'a dit, mais Benoît, tu vas toucher mon grip.
29:21Il me dit, non, surtout pas, je touche ton grip.
29:23Encore plus fort, tu as le droit, j'ai dit.
29:25Tu vois, par contre, tu as une main droite, celle-là, on ne la touche pas.
29:27Celle-là, elle est parfaite.
29:28On ne touche à rien.
29:29Et il a tout compris.
29:31Donc, comme il a compris que ça, c'était important, mais il l'a amené dans son coaching.
29:35Et il ne part pas dans des trucs.
29:37Il part deux, trois basiques.
29:39Regarde, tu es aligné là-bas.
29:40Tu fais des pushes.
29:41Je te mets une baguette, etc.
29:43Et puis après, il les fait jouer sur le parcours.
29:45Il pourrait reprendre ton flambeau ?
29:47Il y en a bien qui comprend comment je fonctionne.
29:49C'est lui.
29:51Après, il y en a qui savent comment je fonctionne.
29:54Grégory Avray, Julien Ken, Jean-François Luquin.
29:57D'ailleurs, Jean-François Luquin, il est très bon.
29:59On a travaillé des années ensemble en tant que joueur.
30:03Et puis après, quand il a arrêté, c'est moi qui lui ai dit un joueur.
30:06Arrête.
30:07Arrête maintenant.
30:08On a besoin de bons coachs, etc.
30:09Je me suis entraîné avec Jean-François.
30:10Il me disait que, de temps en temps, vous mettiez avec un iPad en train de garder les swings ensemble.
30:14Oui, mais voilà.
30:15Et puis, pendant deux ans, il est venu me regarder travailler, etc.
30:18Donc, la seule chose que je regrette, c'est de ne pas assez transmettre.
30:23Il n'y a pas le côté compagnonnage, en fait.
30:26Moi, je n'ai qu'une envie, c'est de lâcher tout ça, tu vois.
30:31Et c'est très compliqué de se dire, je vais pouvoir lâcher un jour, tu vois.
30:38Et puis, les joueurs n'ont pas envie que tu lâches, c'est une certitude.
30:41Oui, mais si quelqu'un a le même discours, la même vision des choses et tout ça, pourquoi pas ?
30:45Il faudra bien que je passe la main un jour.
30:46C'est un appel à la personne qui veut reprendre le flambeau.
30:49Ça peut être Victor Dubuisson, mais ça peut être les joueurs dont tu as parlé tout à l'heure.
30:52Oui, mais Victor, il me dit que c'est trop compliqué d'entraîner les pros.
30:55C'est trop compliqué.
30:56Oui, mais s'il y a quelqu'un qui a de la crédibilité et qui connaît ton système, c'est bien.
30:59Mais moi, j'ai un joueur que j'entraîne et je veux aller avec lui voir Victor.
31:04Pour que justement, il lui simplifie et il lui enlève toutes ces idées fausses qu'il a en tête, tu vois ?
31:11Deux dernières questions, ensuite on aura fini, malheureusement.
31:15Je ne sais pas si tu as forcément suivi l'actualité du golf.
31:18On a l'US Junior Amateur qui va arriver.
31:20La Ryder Cup Junior, pardon.
31:22Il y a six Français de qualifiés.
31:24C'est un exploit, c'est un record.
31:26Donc, six Français sur dix, dix joueurs.
31:28On sait que les sélections sont extrêmement bien faites.
31:30En général, les joueurs qui sont qualifiés en Junior Ryder Cup font des carrières extraordinaires.
31:36Qu'est-ce que tu en penses de ça ?
31:38Est-ce que ça t'inspire du positif pour le golf français dans les années qui vont arriver ?
31:42Mais tu sais, moi, ce qui m'étonne, c'est incroyable de jouer dans mon golf à Saint-Donard.
31:46J'ai de plus en plus de demandes de gamins qui ont 13 ans, 14 ans, 15 ans
31:53et qui sont déjà scratch ou entre 3 et moins 2, tu vois ?
31:59Et tu te dis, et tous, tu leur demandes, moi, je veux passer pro.
32:02Donc, il y a une espèce d'engouement et les parents sont derrière.
32:06Ils disent, bah oui, bah allez, c'est ce qu'ils aiment.
32:09Mais tu ne peux pas t'imaginer, c'est des dizaines, quoi.
32:11Et moi, je les récupère de plus en plus.
32:13Tentés par l'aventure professionnelle alors qu'avant, c'était le cas, mais peut-être plus tard.
32:17Bien sûr.
32:18Tu sais, moi, à mon époque, tu passais pro que si tu étais ancien caddie ou fils de pro.
32:25Moi, je n'étais pas tout ça, mes parents étaient dans l'industrie.
32:29Et puis maintenant, tu as plein de gamins.
32:32Et donc, je ne suis pas étonné de voir autant de gamins qui ont entre 10 ans et 15 ans
32:37qui ont déjà décidé qu'ils veulent passer pro.
32:40Mais c'est énorme, énorme dans tous les golfs de France.
32:44Et pourtant, nous, on n'est pas forcément un golf.
32:47On est un golf assez ouvert aux jeunes.
32:49Il y a une grosse école de golf.
32:51Mais il y a des golfs où, par exemple, le golf de Dinard,
32:53où ils ferment des journées complètes pour des enfants, etc.
32:56Mais donc, je ne suis pas étonné qu'après, à un moment donné,
32:58tout ce monde qui avance, là, fait que, bah, si t'as, mettons,
33:02si moi, je m'occupe de 10 gamins qui ont 13 ans,
33:05à un moment donné, il y en a un qui va là et puis un...
33:07Donc, je ne suis pas étonné.
33:08Je pense que c'est cette masse qui avance.
33:10Ça filtre jusqu'à la Fédération et derrière, ils s'occupent très bien des...
33:13Et derrière, ils s'en occupent très, très bien.
33:14Il y a des bons coachs à la Fédération, donc ils s'en occupent très bien.
33:17C'est que, d'une certaine manière, tu as rempli ta mission.
33:19Ouais.
33:20On arrive à l'heure de cette émission, Benoît, encore...
33:23Je croyais qu'il y avait encore une question, c'est bon ?
33:25Non, il y avait une autre question qui était de la part de Pierre-Henri Leclerc,
33:30qui est juste derrière nous.
33:31Il nous demandait pourquoi tu te mettais, en général, devant le joueur pour le regarder.
33:35Je fais les deux côtés.
33:36Tu fais les deux côtés, pas un côté plus que l'autre ?
33:39Bah...
33:41Si c'est pas beau de derrière, je vais pas regarder.
33:45Si de derrière, ça circule pas bien, j'aime pas trop regarder.
33:48Et je vais d'abord, je vais beaucoup aller devant et essayer de comprendre qu'est-ce qui va pas.
33:53Je vois mieux de devant.
33:55Donc, c'est toute sa routine d'installation, etc.
33:57Parce que de derrière, tu vois pas le grip.
34:00Tu vois pas la présentation du club.
34:02Et donc, quand tout ça, après, c'est propre.
34:04C'est propre devant.
34:06À ce moment-là, tu me vois passer derrière, en fait.
34:08Ok.
34:09Et je veux d'abord que devant, ça soit nickel.
34:11Parce que 90% des joueurs, ils savent même pas poser le club derrière la balle.
34:15Donc derrière...
34:16Mais de derrière, tu le vois pas.
34:18Ouais, tu le vois pas.
34:19Tu vois pas qu'il le pose comme ça, au lieu de le poser comme ça.
34:21Tu vois pas qu'il fait comme ça, avec sa main droite, main gauche...
34:24Donc tu te mets devant pour les basiques, et une fois que les basiques sont bons, tu...
34:26Après, je peux aller derrière, puis je vois ce qu'il se passe.
34:28Et tu regardes la balle.
34:29Tiens, le club, il est comme ci, comme ça.
34:31Mais si je vois un club croisé fermé, je vais pas dire au joueur,
34:33Bon, attends, t'as le club croisé fermé.
34:34Qu'est-ce qui s'est passé avant ?
34:35Non, non, on va faire ci, ça, ça.
34:37Je vais lui demander telle trajectoire de balle, et puis voilà.
34:40Bon, ça, c'est très technique.
34:41D'ailleurs, on va te piquer encore un petit peu de temps, on va aller au Praxis, regarder deux, trois swings.
34:44Non, non, mais là, non.
34:57Et là, ce qu'il fait, c'est très propre.
34:59Tu vois, petit takeaway, One Piece, il place les mains après.
35:04C'est pas quelqu'un qui place les mains tout de suite.
35:06Après, c'est un grand gabarit, tu vois.
35:08C'est un grand gabarit, il est grand, il doit devenir 1m90.
35:11Donc, tu vois, petit takeaway, One Piece, il fait toujours pareil.
35:14Toujours pareil, tu vas voir.
35:16Voilà, il l'a pas fait, ce coup-là.
35:18Et...
35:21Après, il faudrait le voir plus grand.
35:27Et tu parles, si tu parles de Riménez, si tu veux, c'est très, très, très basé sur le rythme, la coordination, tu vois.
35:33Ah, il a une routine à chaque fois aussi, hein.
35:37Il doit se mettre en place.
35:38Toujours pareil.
35:39De toute façon, quand tu les regardes tous, ils font...
35:42Les bons, ils font toujours la même chose.
35:45Regarde encore Elvira, c'est ça ?
35:47Ouais.
35:48Regarde le petit Wagle, non, il n'a pas fait ce coup-là.
35:52Là, c'était plus Manos, des petits coups de wedge plus Manos, tu vois.
35:55Tu as une vraie différence entre Génération Reménez et Génération Elvira ?
36:00Tu vois, par exemple...
36:01Sur les swings, c'est plus propre, non ?
36:02Viens voir, viens voir, ici, là.
36:05Là, tu vas avoir un joueur, je sais pas, je connais pas son nom.
36:08Il va être le club, le poignet un peu bombé là-haut, j'ai l'impression, tu vois.
36:13Il va être un peu en haut du swing, au dernier moment, il va être un peu bombé.
36:18Tu vois, c'est un poignet un peu bombé, un peu comme ça.
36:28Ça, ça veut dire que c'est un grip plutôt de paume, un grip un peu faible de paume.
36:33Et voilà, donc tu peux pas avoir un grip de paume et être comme ça et être creux en haut du swing.
36:39Si tu as un grip de paume, tu vas être plutôt...
36:41Donc quand tu vois des joueurs qui travaillent, qui travaillent pour être comme ça en haut du swing...
36:47Tu as un grip de doigt, ça va pas ?
36:49Eh ben non, tu le feras pas.
36:50Et là, tu le vois, c'est un grip de main gauche, tu vois.
36:53Après, il prend très le club, très au bout, c'est incroyable.
36:57Mais voilà, c'est un grip de paume et un poignet assez à plat, là, en haut du swing.
37:02Avec un changement de plan à l'intérieur.
37:04Tu parlais de la hauteur de balle, là, il fait des balles à hauteur complètement différente.
37:08Une basse, une haute.
37:10Alors voilà, ça, c'est un truc à gérer, si tu veux.
37:12Le premier truc à gérer, c'est la hauteur, trois hauteurs.
37:14C'est ce que font très bien les meilleures joueuses, les filles.
37:18Elles gèrent pas trop les trajectoires, elles gèrent les hauteurs de balle.
37:21En bas, au milieu, en haut, en bas...
37:24Mais elles sont pas trop sur les trajectoires.
37:26Les hommes, ils sont plus sur fade, draw et...
37:30Donc toi, tu penses que les meilleurs, c'est ceux qui contrôlent la hauteur et pas trop la latéralité ?
37:34Non, non.
37:35Les garçons contrôlent plus.
37:38Ils vont s'appuyer sur une trajectoire.
37:4090%, maintenant, c'est plutôt en fade.
37:43Ouais.
37:44Mais il faut qu'ils sachent faire un draw.
37:46Avec le même swing, si tu veux.
37:47C'est juste une installation un peu différente.
37:49Mais les filles, elles vont pas trop travailler là-dessus, parce que ça a pas beaucoup d'effet, si tu veux.
37:54Moins de vitesse de club, donc moins de fait.
37:56Voilà.
37:57Donc elles vont plus travailler sur ça, en fait.
37:59J'étais sidéré une année à Evian, c'était la numéro 1 mondiale, je m'en rappelle plus de son nom.
38:04Elle faisait une plate, une moyenne, une haute, une plate, une moyenne.
38:07Et sur le parcours, elle le gérait aussi, en fonction des même cas de faire.
38:11Tu vois là, cet Asiatique, ils viennent taper 3 coups de drive, le club qui lag de l'intérieur, etc.
38:16Ils viennent taper 3 fades, les mêmes, exactement les mêmes.
38:20Et donc ça, c'est ça qui est assez impressionnant, en fait.
38:24C'est qu'avec son swing, qui loupe un peu derrière, qui revient un peu comme ça, il arrive à construire le fade.
38:31Alors que tu pourrais croire qu'en faisant ça, il va taper que en draw, en fait.
38:36Donc il a un swing jusqu'à l'impact qui est plutôt draw, et peut-être une action du corps dans la frappe qui va être en fade.
38:43Les deux vont se compenser.
38:44Ouais, ouais, ouais.
38:45Et puis voilà, après, c'est pas un joueur, il fait un fade.
38:50C'est comme McIlroy.
38:51Une année ici, je l'avais suivi sur le practice.
38:54Et j'étais là, assis sur un knc, il est arrivé devant moi.
38:57Il a tapé une heure de balle.
39:00Il a mis le trackman, enfin, le caddie a mis le trackman.
39:03Il n'a jamais regardé les datas du trackman.
39:05Et tous les coups, en fait, il me faisait des petits pushes draw, des petits pushes draw comme ça.
39:09Mais toutes les trajectoires comme ça, j'étais un peu étonné.
39:13Et à un moment donné, il m'a tiré de fade.
39:16Parfait, tu vois.
39:18Mais il n'a pas regardé une data sur le trackman.
39:22Mais au moment où il a fallu faire un fade, il en a mis, il s'est aligné plus à droite.
39:27Et tac, il m'a tiré une petite gauche droite, alors qu'il avait fait toute sa séance en léger droite gauche, tu vois.
39:33Donc ça veut dire qu'il avait compris aussi qu'il savait donner un sens à son jeu, en fait.
39:37Donc il travaille une trajectoire pour que, enfin, il travaille le draw pour que ça fonctionne d'une certaine manière.
39:43Est-ce que le fade, il semble parfait ?
39:44Il faut que, si tu ne sais faire que du fade, c'est pas bon.
39:48Il faut que tu saches faire un draw.
39:50Et avec le même swing, tu vas être capable de faire un fade juste avec des installations un peu différentes.
39:55Position de balle dans les pieds, des choses comme ça.
39:58Ouais, tu es fan de la technique un peu Niklos.
40:00On change la statique et on ne change pas la dynamique.
40:02Voilà, voilà, exactement.
40:04Bon, je vais y aller, je vais aller travailler.
40:07Allez.
40:08C'est bon ? Vous avez ce qu'il faut ?
40:09C'est pas mal, je pense.
40:10Allez, merci bonheur.
40:11Merci à vous.
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