00:30La confiance de l'Assemblée nationale doit remettre ce mardi sa démission au président de la République qui en a déjà pris acte.
00:37Emmanuel Macron est déterminé à nommer un nouveau Premier ministre dès aujourd'hui ou dans les tout prochains jours.
00:46En Côte d'Ivoire, la présidentielle du 25 octobre prochain se déroulera avec cinq candidats et sans les deux principaux opposants.
00:55Les candidatures de Laurent Gbagbo et Tijan Thiam ont été définitivement rejetées.
01:02Cette année, le mois d'août a été le troisième mois d'août le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon l'observatoire européen Copernicus.
01:13Nous débutons cette édition en France où l'Assemblée nationale a voté lundi soir le rejet de la confiance sollicitée par le Premier ministre François Bayrou
01:26qui a pris le pari d'engager la responsabilité de son gouvernement pour valider ses choix budgétaires, ouvrant la voie à son renversement.
01:35Quelques 364 députés ont voté contre la confiance sollicitée par François Bayrou.
01:41194 pour et 15 abstentions.
01:45C'est pour la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un Premier ministre tombe lors d'un vote de confiance.
01:51Ce vote décisif est intervenu à l'issue de la déclaration de politique générale présentée par le chef de l'exécutif
01:58qui n'a pas réussi à rallier les députés, notamment ceux de gauche et d'extrême droite
02:04dont les chefs de file ont réaffirmé leur critique des mesures du plan de François Bayrou pour désendetter la France.
02:14François Bayrou vient d'arriver à l'Elysée pour remettre sa démission au président Emmanuel Macron.
02:21Ce n'est pas que...
02:23Voici quelques réactions des députés français qui s'exprimaient hier à l'Assemblée nationale.
02:30Nous on veut d'abord du dialogue.
02:32Je pense que ce qui a pêché jusqu'ici, c'est qu'à la fois M. Barnier et M. Bayrou se sont précipités pour former un gouvernement
02:39avant de se demander sur quelle feuille de route on pouvait rassembler.
02:42Moi je crois que l'urgence c'est de faire exactement l'inverse.
02:45C'est de nommer une personnalité capable de rassembler, certes, mais surtout qui prend le temps de discuter sur un programme de redressement
02:52avant de former un gouvernement et de solliciter la confiance.
02:54Ce qui est sûr c'est que demain, un Premier ministre de gauche doit pouvoir s'assurer aussi et d'abord de la confiance de son propre camp,
03:00c'est-à-dire des groupes parlementaires qui composent l'Assemblée et qui seraient amenés demain à participer à ce gouvernement,
03:05et donc notamment les socialistes, les écologistes, les verts, qui constituent l'axe majeur de tout gouvernement de gauche.
03:13Les Français et les Françaises qui sont allés voter il y a un an n'ont pas placé sa formation politique en tête des élections,
03:22et pourtant c'est lui, à la suite de M. Barnier, qu'on avait déjà fait tomber, qui s'est installé à Matignon.
03:31Donc oui, soulagé qu'il s'en aille, soulagé que M. Rotaillot s'en aille, il a fait beaucoup de dégâts dans ce pays.
03:41Avec la chute du gouvernement français, une période d'incertitude politique est installée.
03:48Écoutez l'analyse qu'en fait l'éditorialiste Mstafa Tossa.
03:52Oui, il y a fortes proportions à le fragiliser, puisque maintenant les critiques de l'opposition ne se concentrent plus sur le Premier ministre François Bayrou,
04:05mais attaquent directement l'Élysée et Emmanuel Macron.
04:09Et il y a de nombreuses voix, notamment de l'opposition, qui l'incitent à une démission et à l'organisation d'élections présidentielles anticipées.
04:19Donc oui, la pression est davantage sur Emmanuel Macron, puisque son fusible constitutionnel, si je peux me permettre cette expression,
04:30qui est le Premier ministre, vient de sauter.
04:33Et là, toute l'attention est concentrée sur les choix qu'Emmanuel Macron va prendre pour dégoupiller cette crise,
04:41pour un peu déverrouiller cette impasse politique où les institutions risquent d'être paralysées.
04:49Et tout le monde a le regard fixé sur le choix que va faire Emmanuel Macron.
04:55D'abord, est-ce qu'il va choisir un Premier ministre, un nouveau Premier ministre ?
04:59Est-ce qu'il va appeler à des élections législatives anticipées en procédant à une seconde dissolution de l'Assemblée nationale ?
05:08Donc il y a beaucoup d'interrogations sur la marge de manœuvre qui est offerte actuellement à Emmanuel Macron.
05:14Toujours en France, un mouvement citoyen né durant l'été sur les réseaux sociaux sous le slogan « Bloquons tout »,
05:22soutenu par certains syndicats.
05:24Et la gauche radicale a appelé à paralyser le pays mercredi 10 septembre.
05:30L'ensemble des organisations syndicales ont-elles appelé à la grève et aux manifestations le 18 septembre ?
05:37Alors jusqu'où ira cette crise ?
05:39Élément de réponse avec Mustapha Tossa.
05:43Oui, alors ce mouvement « Bloquons tout » était né bien avant que François Bayrou ne propose au Parlement de voter la confiance.
05:51Donc ce mouvement était un mouvement de contestation, de protestation contre la politique d'austérité proposée par le budget
06:01qu'allait proposer François Bayrou au Parlement et aux Français.
06:05Maintenant, avec ce renversement et cette chute du gouvernement François Bayrou,
06:11ce mouvement « Bloquons tout » change de nature, change d'ampleur
06:15et change complètement même les slogans qui vont être portés.
06:19Alors puisque la partie qui est animée par la France insoumise,
06:23qui est dirigée par Jean-Luc Mélenchon,
06:25va certainement concentrer ses attaques et ses critiques,
06:29non pas contre le gouvernement, puisque le gouvernement a chuté et il est renversé,
06:32mais contre l'Élysée et Emmanuel Macron.
06:34Et on ne sera pas étonné de voir des slogans « Macron démission »,
06:40« Macron, il faut partir fleurir pendant cette journée ».
06:47Alors ce qu'il faut dire aussi, c'est que jusqu'à présent,
06:49on ne sait pas réellement l'ampleur du blocage que cette journée va provoquer.
06:54Le 10 septembre, on sait qu'il y a un mouvement qui est en train de s'organiser,
06:59il y a une mobilisation de plus importante, on la sent sur les réseaux sociaux,
07:02mais on ne sait pas, on ignore l'impact que cela va avoir sur la vie sociale,
07:09la vie quotidienne des Français.
07:11Est-ce que « Bloquantout » va concerner les transports, les aéroports, les usines,
07:19plein de secteurs vitaux pour les Français,
07:23ou bien ça va se limiter à quelques démonstrations de force,
07:27juste pour envoyer des messages politiques.
07:28Et que là, on ignore encore réellement l'ampleur de ce mouvement de contestation.
07:33Est-ce qu'il va ressembler réellement à la radicalité des Gilets jaunes
07:37qu'on a connues dans le premier mandat d'Emmanuel Macron,
07:41ou bien ça sera moins dur, moins fort que ce mouvement de Gilets jaunes ?
07:47Ça, c'est vraiment l'inconnu de ce soir.
07:49Sur ce même sujet, le scénario d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée nationale est-il plausible ?
07:58Écoutez l'analyse qu'en fait Denis Jambard, il est journaliste et écrivain français.
08:04Là, il y a une recette à trouver très compliquée.
08:06Le chef de l'État n'a pas montré jusque-là sa volonté de le faire,
08:10ou sa capacité à le faire, ou sa compréhension réelle de la situation politique à laquelle il est confronté.
08:16D'autant qu'il ne veut rien abandonner de ses prérogatives.
08:21C'est compliqué aussi, puisque nous avons un rendez-vous politique très important
08:26pour les partis politiques au printemps prochain, qui sont les municipales.
08:30Et chaque acteur politique, chaque parti aujourd'hui,
08:33résonne en fonction de ce rendez-vous, puis de la présidentielle un an plus tard.
08:37Donc on a une espèce d'embrouillamine politique
08:41qui se double d'une situation sociale compliquée,
08:43donc on verra s'il y a des très profondes et très graves
08:47avec les manifestations qui seront organisées dès demain,
08:50puis après la grève demandée par les syndicats le 18 septembre.
08:56Donc je reviens à votre question.
08:58Nous sommes face à une crise à la fois politique, sociale et économique,
09:03et le chef de l'État a une voix très étroite.
09:06A priori, je ne vois pas comment ils pourraient former un gouvernement
09:10et le chef de l'État a une voix très étroite.
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