Crise politique: "Ce ne sera pas un socialiste qui va détricoter tout le macronisme", affirme Clémence Guetté, députée LFI du Val-de-Marne, face à Philippe Brun, député PS de l'Eure

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François Bayrou n'a pas remporté son pari et a été largement renversé ce soir par les députés. Le Premier ministre présentera demain sa démission à Emmanuel Macron.

Transcript

00:00Ça n'arrivera pas, donc je veux bien qu'on se fasse plaisir et qu'on commente des scénarios qui n'arriveront pas,

00:05mais ce n'est pas ça qui va se passer, et à vrai dire tout le monde le sait sur ce plateau,

00:09donc je ne sais même pas pourquoi on se fait plaisir, comme ça M. Fort s'est déclaré disponible,

00:14toutes les rumeurs qui tournent, ce sera un macroniste de la première heure,

00:19et sans doute de la dernière heure désormais aussi, qui continuera exactement la même politique,

00:23peut-être agrémenté d'une petite touche de taxation sur les plus hauts revenus,

00:26et franchement il serait temps, mais ce sera vraisemblablement...

00:29Il y a eu des mesures ponctuelles...

00:31Il n'y avait plus d'alliance de la gauche, que Jean-Luc Mélenchon, en annonçant qu'il ne le souhaitait pas,

00:35avait tué l'alliance de la gauche.

00:37L'avez-vous interrogé du coup sur avec qui il compte gouverner ?

00:39Tout à fait.

00:40Les communistes, les écologistes.

00:43Ça ne fait pas une majorité à l'Assemblée nationale.

00:44Il le sait très bien, mais il dit notamment, et c'est intéressant,

00:48il dit que sur la taxe Zuckmann, par exemple, il vous met au défi de voter contre.

00:53S'il propose la taxe Zuckmann, pourriez-vous voter contre ?

00:56Encore une fois, faisons-nous plaisir avec de la politique fiction.

00:59On sait tous ici que ça n'arrivera pas.

01:02Ce ne sera pas un socialiste qui va détricoter tout le macronisme après 8 ans.

01:06Ce n'est pas du tout ce que M. Macron compte faire.

01:08Il compte nommer un macroniste pour faire une politique macroniste,

01:11agrémentée de quelques petites touches,

01:13en négociant une non-censure du Parti Socialiste et des Républicains.

01:17Voilà comment il compte rester jusqu'à 2027.

01:19– Donc vous dites à Philippe Brun qui rêve ?

01:22– Je ne sais pas s'il en rêve, M. Brun, mais ça le regarde.

01:25Et à vrai dire, moi, ce dont je rêve à cette heure,

01:27c'est que les Français sortent de la situation dans laquelle ils sont.

01:30C'est-à-dire qu'ils n'en peuvent plus de M. Macron.

01:3267% les derniers sondages veulent le voir partir.

01:36Nous savons aussi, toutes et tous,

01:38que même une dissolution de l'Assemblée nationale

01:40ne réglerait vraisemblablement rien.

01:42– Philippe Brun ?

01:42– Donc désormais, il faut une présidentielle.

01:44– Vous êtes encore allié ?

01:46– Ce n'est pas la question qu'on se pose.

01:48– Si, parce que tout le monde fait les comptes

01:49pour savoir si ça passe ou si ça ne passe pas.

01:51– Mais c'est une grande coalition PS jusqu'à LR qui le souhaite.

01:54Ce n'est pas avec nous.

01:55– Je veux dire à la camarade de Clémence Guétet ici

01:57qu'elle manque un peu de netteté intellectuelle.

01:59On proposait exactement la même chose à l'époque de Lucie Castet.

02:02Il n'y avait pas plus de majorité.

02:03– On avait un programme commun, M. Brun, à l'époque.

02:05– Il n'y avait pas plus de majorité pour Lucie Castet

02:08que pour qui d'autre aujourd'hui à gauche.

02:10Donc la vérité, c'est qu'il n'y a plus de majorité pour personne.

02:13Ce qu'on dit, c'est que la gauche a le moins perdu

02:15les dernières élections par rapport aux autres forces.

02:17Et donc il y a un bloc…

02:19– Sur un programme et des engagements, on est d'accord ?

02:21– Oui, que nous respectons.

02:22– Non, ben non.

02:23– Le budget reprend une très grande partie des engagements

02:25que nous avons pris.

02:25– Pas du tout.

02:26– Si ce n'est, encore une fois, cette mauvaise foi

02:27qui est un peu déconcertante.

02:29Parce que les gens, on leur a dit,

02:30et vous étiez vous-même Clémence Guétet

02:32sur les plateaux en train de dire

02:33Lucie Castet, nommez-la tout de suite

02:34et on fera les compromis.

02:35– Et ce programme, et ce programme…

02:36– Non, mais ce n'est tout le programme, rien que le programme.

02:38– Exactement.

02:39Et moi, j'ai été honnête sur ce sujet.

02:40– J'en ai fait l'encheur.

02:41– Non, non, mais vous ne pouvez pas le nier.

02:43– Vous ne pouvez pas le nier, ça.

02:44– Écoutez-moi.

02:45– Non, non, non.

02:45Vous ne pouvez pas avoir un discours maintenant

02:47qui est différent.

02:48– Non, mais écoutez-moi, je peux parler, M. Traire ou pas ?

02:49– Je suis désolé, je ne suis pas au Figaro.

02:51– Vous l'avez dit.

02:53– Est-ce que je peux parler, M. Traire ?

02:54– Vous l'avez dit.

02:55– Donc il y avait un courrier signé par des présidents de groupe,

02:58Mathilde Panneau, qui est la présidente de Clémence Guettet,

03:00qui disait que si Mme Casté avait été nommée,

03:02elle aurait dû faire des compromises,

03:03c'était écrit dans le courrier.

03:04– Mais ça, ça s'appelle gouverner avec une assemblée nationale.

03:07Dans votre contre-budget, M. Brun,

03:09il n'y a pas l'abrogation de la réforme des retraites,

03:12l'héritage maximal, l'ISF climatique,

03:14pouf, c'est la grande disparition.

03:15Et vous allez chercher la moitié d'austérité

03:18par rapport à M. Bayrou.

03:19– Madame Guettet, encore une fois, beaucoup de mauvaise foi.

03:21Première chose, on propose la taxe Zuckmann

03:23qui rapporte plus que l'ISF climatique.

03:25– On la voterait dès demain, mais ça n'arrivera pas.

03:26– Attendez, mais ce procès en trahison permanente,

03:29si vous voulez… – Je n'ai pas prononcé ce mot,

03:31mais je suis heureuse que vous fassiez à ma place.

03:33– Deuxième chose, on propose la suspension

03:33de la réforme des retraites, d'accord ?

03:34Donc ça veut dire qu'on la suspend…

03:36– Ça veut dire que c'est temporaire.

03:37– Pour que le temps que les partenaires sociaux se réunissent

03:39pour pouvoir abroger et permettre aux gens

03:43qui ont commencé à travailler tôt de partir

03:44et de ne pas avoir ce système dans lequel

03:47vous arrivez à 62 ans, vous avez fait tout votre trimestre.

03:51– Vous espérez toujours qu'un socialiste

03:54soit appelé par Emmanuel Macron dans les heures qui viennent.

03:56– Écoutez, en tout cas, aujourd'hui,

03:57il faut qu'on trouve une solution pour le pays.

03:58– Sous-titrage ST' 501 et 200 $.

04:00– Sous-titrage ST' 501.

04:01– Sous-titrage ST' 501.

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