- il y a 2 mois
Retrouvez le replay de la chronique Pourquoi ? de l'Équipe de Greg du 08/09/2025.
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00:00Suite de l'équipe de Greg, merci d'être avec nous, 19h32 dans une heure, nouveau multiplex des qualifications pour la Coupe du Monde, 2026, mais dans les médias, voici le pourquoi du soir.
00:17Et c'est avec Romain Aron, et c'est pas totalement un hasard si je parle de Coupe du Monde.
00:23Parce que évidemment, vous êtes le mauvais français du soir.
00:25Je ne suis pas un mauvais français, je suis objectif, tout simplement.
00:27Parce que j'ai pris une claque hier, malheureusement, une claque footballistique, heureusement.
00:32Donc c'est plutôt positif vu comme ça.
00:34C'est l'Espagne qui l'a administrée, c'était lors des qualifications de la Coupe du Monde, 2026.
00:38C'était sur notre antenne, victoire 6-0 de la Roja en Turquie.
00:42Une démonstration vraiment de la part des champions d'Europe en titre.
00:45On va voir quelques-uns des buts espagnols.
00:47Pedri, dès la sixième minute, une petite frappe enroulée, parfaitement placée.
00:52Là, c'est le but du 3-0, juste avant la mi-temps, avec un joli mouvement collectif.
00:56À la conclusion, ça va être Mikel Merino, du droit, une fois n'est pas coutume.
01:01Mikel Merino qui a inscrit un triplé dans ce match.
01:02Le dernier but, on va le voir aussi.
01:04C'est du gauche, cette fois-ci, à l'entrée de la surface.
01:06Il n'est pas attaqué, il a tout le temps de...
01:08C'est bien défendu, là.
01:08Oui, c'est bien défendu.
01:09Mais en tout cas, dans ce match, on a surtout vu ce but-là.
01:13Et au commentaire, c'est Marco Maricic.
01:16On retrouve Koukou Reia.
01:19Ballon encore dans les pieds de Pedri.
01:20Quelle combinaison.
01:21Ça joue les yeux fermés.
01:23Ça joue trop bien.
01:24Ça joue trop fort.
01:25Cette Espagne-là est irrésistible.
01:29Mikel Merino pour le 2-0.
01:32Action collective extraordinaire des Espagnols.
01:35Un régal, tout simplement.
01:37Et c'est le meilleur exemple de ce que l'Espagne est capable de produire.
01:41Ça nous amène donc vers notre pourquoi du jour.
01:43Pourquoi l'Espagne est intouchable.
01:45À l'heure où on se parle, les Espagnols s'avancent en favori
01:48pour la Coupe du Monde l'été prochain.
01:49En termes de jeu, je crois que c'est incontestable.
01:51L'Espagne est au-dessus du lot.
01:52On va revoir en intégralité cette action
01:54qui a donc conduit au deuxième but de l'Espagne.
01:56On l'a accéléré volontairement.
01:58L'action dure près d'une minute et 15 secondes.
02:00Une possession dans le plus pur style espagnol.
02:02Le tiki-taka.
02:03On fait tourner.
02:04On fait preuve de patience jusqu'à trouver le décalage.
02:0724 passes vont être réalisées.
02:09Les 11 joueurs vont toucher le ballon au cours de cette action.
02:13La plupart du temps, c'est contrôle passe.
02:15Pas de furiture.
02:15Personne qui essaie de forcer.
02:17Et c'est à partir de là que ça s'accélère à la 17ème passe.
02:20Les Espagnols vont attaquer sur le côté gauche.
02:22Et la suite, c'est merveilleux.
02:24Avec les dernières passes dans la surface en une touche.
02:27Jusqu'à la conclusion de Mickaël Merino.
02:28Les Turcs sont complètement dépassés sur cette action.
02:34Cette qualité collective, c'est vraiment la signature de la Roja.
02:39On a regardé les stats de leurs 12 matchs depuis le Sacre à l'Euro 2024.
02:42Il n'y a qu'une fois où ils ont tiré moins de 10 fois au but dans un match.
02:46Et c'était 9.
02:47C'est quand même pas mal.
02:48Il y a 6 reprises.
02:48Ils ont frappé plus de 20 fois.
02:50L'Espagne, aujourd'hui, c'est de loin le jeu le plus abouti sur la scène internationale.
02:54On dirait presque un club, tout simplement.
02:56Notre correspondant en Espagne, Antoine Simono, nous explique comment le sélectionneur Luis
03:00Delafuente s'est appuyé sur le travail d'un certain Luis Enrique, mais en le modifiant
03:04un peu pour faire progresser son équipe.
03:07Il s'est appuyé sur le travail de Luis Enrique, son prédécesseur, qui avait quand même
03:12redonné des couleurs à cette sélection, mais qui avait un jeu peut-être un petit peu
03:17trop stéréotypé et qui manquait surtout de verticalité.
03:20Et ce qu'a apporté Luis Delafuente, c'est qu'il a gardé ce contrôle, ce souci
03:24de la possession, d'avoir l'emprise sur les matchs, mais avec une volonté aussi
03:29d'aller vite vers le but, de faire mal.
03:31Ça a vraiment changé un petit peu le style de jeu de l'Espagne pour qu'il soit bien
03:35plus efficace et bien plus redoutable.
03:38Il y a aussi des individualités exceptionnelles dans cette équipe.
03:41À commencer par Lamin Yamal, bien évidemment, l'un des favoris pour le Ballon d'Or qui sera
03:45remis dans deux semaines, le 22 septembre, sur notre antenne.
03:48Mais il n'est pas tout seul, Lamin Yamal, même si c'est le factor X.
03:51Ça, c'est le 11 type de la sélection espagnole.
03:52On peut citer Pedri, probablement le meilleur milieu de terrain du monde à l'heure actuelle.
03:56Rodri, Ballon d'Or en titre aussi.
03:58Et puis au-delà de ces 11-là, il y a un vivier qui est énorme, notamment au milieu
04:01de terrain côté espagnol.
04:02Luis Delafuente est d'ailleurs dit tirambique sur le niveau de ses joueurs.
04:05Et forcément, quand on a les meilleurs joueurs, on obtient d'excellents résultats.
04:23En fait, depuis la Coupe du Monde 2022, le bilan est plus que convaincant.
04:2625 victoires en 33 matchs, seulement deux défaites sur la période.
04:30La dernière défaite, c'était il y a un an et demi, en amical.
04:32Et c'était avec une équipe très remaniée contre la Colombie.
04:342,7 buts par match, ça marque beaucoup, beaucoup, beaucoup.
04:37Et puis donc, évidemment, la victoire à l'Euro 2024.
04:40Il y a eu la Ligue des Nations en 2023 aussi.
04:41Les Espagnols étaient encore en finale de la Ligue des Nations en 2025,
04:45perdus face au Portugal, au tir au but seulement.
04:47Ils ont perdu quand même.
04:48Qu'en disent les médias espagnols ?
04:49Ça s'enflamme, évidemment.
04:51Arthur Girand, qui travaille sur cette chronique, a fait le tour des médias espagnols
04:55pour voir un petit peu ce que ça racontait ce matin.
04:57Et c'est l'enflammade, clairement.
04:58On commence avec Mundo Deportivo, une roja irrésistible qui se transcende dans les ambiances hostiles.
05:04El Pais, ce fut un récital extraordinaire.
05:07Le caractère symphonique de l'Espagne dans le guet-apens de Cogna était total.
05:12ABC Espagne, l'Espagne, une machine parfaite.
05:14La sélection inflige un 7 à la Turquie avec une démonstration inoubliable.
05:19El Correo, l'Espagne a atteint la perfection.
05:21Elle n'a peut-être jamais exécuté une œuvre aussi complète que celle infligée à la Turquie.
05:25Et le mot de la fin pour Marca, on pensait ne jamais revoir l'Espagne de Casillas, Xavi, Villa et Iniesta.
05:30Mais cette génération de joueurs semble bien partie pour surpasser ce qu'ils ont accompli entre 2008 et 2012.
05:36Rien que ça, effectivement.
05:38On a aussi trouvé une réaction qui nous a amusé.
05:40C'est Thomas Ronsero, un célèbre journaliste foot au journal AS.
05:44Vous allez voir le style, c'est jamais excessif, on adore.
05:46C'est ça, c'est ça ?
05:48C'est ça ?
05:49C'est ça ?
05:50C'est ça ?
05:51C'est ça ?
05:52C'est ça ?
05:54C'est ça ?
05:56C'est ça ?
05:56C'est ça ?
05:57C'est ça ?
05:59C'est ça ?
06:00Non se peut jouer le meilleur de football.
06:02Le talento desaté que je vois à ce équipe,
06:04je ne le vois jamais ni siquiera en la selecité.
06:06Que vienne autre et démontre que c'est meilleur.
06:08Bon, heureusement, il y a la voix un petit peu plus sage de Luis de la Fuente pour calmer tout le monde.
06:23Bon, dites-moi Romain, il y a bien des faiblesses quelque part.
06:46Ils prennent des buts quand même, ils peuvent prendre beaucoup de buts.
06:48Par exemple, en mars et en juin, lors de la Ligue des Nations, ils en ont pris 10 en 4 matchs.
06:52C'était face au Portugal, face à la France et face aux Pays-Bas deux fois.
06:56Antoine Simono nous développe ses soucis défensifs de l'Espagne.
06:59Leur seul point faible, c'est peut-être derrière, où il y a moins de talent, moins de certitude,
07:04avec beaucoup de jeunesse aussi et d'inexpérience.
07:07Et ils essaient justement de la masquer en ayant le contrôle du jeu.
07:12Et finalement, leur meilleure défense, c'est d'avoir la possession de la balle pour être moins exposé.
07:16Mais les Espagnols ont quand même bien conscience de leurs limites.
07:19Ils sont lucides et le sélectionneur d'ailleurs n'est pas plus inquiet que ça.
07:22Parce qu'il sait que ses joueurs ne se reposent pas sur leur laurier.
07:25On l'écoute.
07:25Il faut améliorer beaucoup de choses parce que si un équipe qui a la capacité de améliorer
07:30et de possibilité de continuer de faire les choses bien, c'est une génération de futbolistes
07:33insaciable deportivement.
07:35Ils veulent gagner, gagner, gagner et gagner, et être meilleurs et meilleurs et meilleurs.
07:38Et maintenant, nous pensons qu'il faut faire pour continuer de améliorer le prochain mois.
07:42Mais c'est, insiste, mérito de los futbolistas que a mí me hace sentir terriblemente orgulloso
07:49de poder dirigir un groupe de este calado personal y profesional.
07:55Algo impressionnante.
07:56Bon, en tout cas, chez les sites de Paris Sportifs, l'Espagne est à l'heure actuelle
07:59la favorite numéro 1 pour la victoire à la Coupe du Monde 2026.
08:02Elle semble très, très forte.
08:04Les Bleus, qui étaient menés 4-0 puis 5-1 au mois de juin, s'en rappellent encore.
08:08L'Aroja a clairement le football pour aller chercher une deuxième étoile l'été prochain.
08:11Merci beaucoup, Romain, pour ce pourquoi.
08:14Olivier Rouillet, je vous fais commencer parce que tout à l'heure, vous vouliez vous enthousiasmer.
08:17Je pense que c'est à juste titre sur ce qu'a fait l'Espagne le match d'hier.
08:20Il a été magnifique, le but qu'on a vu, exceptionnel.
08:23C'est vraiment un des plus beaux buts de sélection que vous ayez vu ?
08:26Ah oui, j'ai vu un très joli but.
08:28Mais moi, ce que j'ai vu, j'ai vu plus que ça.
08:30Parce qu'on s'arrête sur les buts et c'est normal, on s'arrête.
08:34Mais les actions ont commencé dès la deuxième minute.
08:38Les Espagnols sont dans le mouvement offensif constamment.
08:41Et il y a eu des occasions.
08:43Il y a mal, je ne sais pas ce qui s'est passé hier après-midi,
08:46mais s'il a un tantinet plus concentré, plus à droit,
08:49il peut facilement marquer trois supplémentaires.
08:51Le gardien turc n'a fait que des arrêts extraordinaires.
08:54Et il en a pris six.
08:55Donc c'est cette machine tellement bien huilée qui joue parfaitement son football.
09:00Alors ce qui est aussi leur force, dans le but que vous nous avez marqué,
09:05c'est qu'à un moment, l'équipe en face, elle lâche.
09:08Parce qu'elle court tellement après ce ballon que ce décalage se fait.
09:11Parce qu'il y en a un ou deux qui ont lâché.
09:13Et ensuite, c'est, comment il s'appelle, frisé la...
09:16Cucurella.
09:16Cucurella qui peut avoir cette possibilité sur le côté et d'enchaîner et tout.
09:22Et après, ça joue d'une façon tellement naturelle.
09:26Tu n'en as pas un.
09:27Moi, c'est le sentiment que j'ai eu hier soir en les regardant.
09:29Tu n'en as pas un qui essaie de vouloir en faire plus que l'autre.
09:32Ça se fait naturellement, sympathiquement.
09:35C'est extraordinaire.
09:35Et quand il dit à la fin, le coach, qu'ils vont encore s'améliorer,
09:41on se demande si ça continue.
09:43Il n'y a pas de raison que ça s'arrête.
09:44Mais ça va être extraordinaire.
09:45Olivier Bossard, Marca a dit, pour surpasser ce qui a accompli 2008-2012.
09:49Moi, ça me semble quand même compliqué.
09:51Parce que surpasser des exploits légendaires qu'ont fait les Espagnols d'il y a 13 ans ou 15 ans maintenant,
09:57c'est fou.
09:58Ils sont favoris.
09:59Mais ils ont prouvé qu'ils étaient capables d'en prendre 4 face aux Français en 2 minutes.
10:02J'exagère.
10:03De paix contre le Portugal.
10:05Il y a des faiblesses quand même.
10:06Ce que disait Romain, c'est que la défense, quand on voit les noms,
10:09on n'est pas debout.
10:10L'attaquant le 9.
10:13Mais par contre, il y a une âme.
10:15Il y a un jeu d'équipe unique en sélection.
10:17C'est incroyable.
10:17C'est la seule équipe de nation qui fonctionne comme un club.
10:21L'Espagne, je me souviens de l'année dernière,
10:23Rodri, quand on lui remet son ballon d'or.
10:24Ça, c'est quelque chose qu'il nous explique dans l'interview après.
10:26C'est une discussion qu'il avait eue avec ses partenaires portugais à Manchester City.
10:31Il disait que les Espagnols, quand ils arrivaient en sélection,
10:33ils ne faisaient que reproduire ce qu'ils connaissent depuis des années et des années.
10:37Et de la communauté, on avait parlé aussi en disant qu'ils avaient établi un modèle
10:41depuis des années avec la fédération.
10:44Depuis qu'ils ont 10 ans, ils jouent tous de la même façon.
10:46Donc une fois qu'on arrive en sélection, c'est facile.
10:49Mais regardez, nous, on ne joue pas de la même façon.
10:51Et on a failli avoir 3 étoiles en 20 ans.
10:53Et 2 finales de Coupe du Monde consécutives
10:55sans apprendre à jouer ensemble depuis qu'on a 9 ans.
10:57J'essaye de me faire l'avocat du diable parce que je comprends.
11:00Je veux dire que ça fonctionne comme ça très bien,
11:01mais ce n'est pas forcément une clé de succès.
11:04On ne peut pas gagner un mondial depuis 2010.
11:07Ça amène forcément quand même un jeu beaucoup plus fluide.
11:11Mais ils font des talents, Olivier, quand ils ont un creux générationnel.
11:13C'est ce qui se passe en ce moment.
11:15L'Espagne a des talents incroyables.
11:17On parle de Pedri au milieu de terrain qui est exceptionnel.
11:20Yamal, Nico Williams.
11:22Franchement, ils ont exactement les joueurs qu'il faut ou où il faut.
11:24Je ne suis pas loin de penser comme Romain.
11:26Je ne suis pas loin de faire l'avocat du diable
11:27et de passer dans pas longtemps sur Charinguilleton
11:29en disant « Regardez le seum des Français ».
11:30C'est juste un travail de relance, évidemment.
11:34Pourtant, Karim, vous en avez commenté des buts.
11:36Mais là, je vous entends faire des « Ouf ! »
11:37Oui, mais je ne suis pas aussi dithyrambique qu'Olivier ou Romain.
11:42Parce qu'effectivement, là, c'est l'histoire d'une période
11:46depuis l'Euro 2024.
11:48Enfin, depuis la Coupe du Monde 2022, c'est vrai.
11:49Avec l'Euro 2024.
11:50Je me souviens aussi de quelques matchs de l'Espagne
11:54où ils n'ont pas été très bons, parfois.
11:56Ils dépendent aussi beaucoup d'individualité
11:58parce que là, on loue le collectif de l'Espagne.
12:00Et à juste titre, c'est vrai qu'hier, les buts sont fabuleux.
12:03Mais comme dans l'équipe de France ou dans d'autres équipes,
12:05vous enlevez Yamal, Pedri de cette équipe,
12:07ce n'est plus du tout la même formation.
12:10Ce n'est plus du tout la même formation.
12:11Hier, Zabal...
12:11Oui, mais alors, c'est pareil pour l'Argentine sans Messi, c'est pareil.
12:14Oui, voilà.
12:15Mais ce que je veux dire, c'est qu'on parle de génération,
12:17on parle d'équipe.
12:18Bien sûr, c'est la vérité d'aujourd'hui, au mois de septembre 2025.
12:24Honnêtement, dans neuf mois, une saison entière sera passée.
12:28Parce que c'est bien ça, l'objectif.
12:29C'est de parler de l'Espagne et de l'Intouchable pour la Coupe du Monde.
12:31Bien sûr, bien sûr.
12:31Il y a un nouveau format de Coupe du Monde.
12:34Ils vont jouer énormément de matchs.
12:35Après avoir enquillé une saison entière
12:38où il y a des Barcelonais, des Madrilènes.
12:41Il y a Hussain, seulement en Madrilènes.
12:43Barcelonais, joueurs qui évoluent en Angleterre.
12:46Nereno, Cucurella et consœurs,
12:47qui vont jouer beaucoup de matchs cette saison en Première Ligue
12:49et en Coupe d'Europe.
12:50Donc moi, je demande à voir déjà,
12:51et j'espère pour l'Espagne qu'il n'y aura pas de baissé,
12:53je demande à voir un nouveau format de Coupe du Monde.
12:55Je demande à voir dans un autre continent,
12:58avec une chaleur qui sera accablante.
12:59En fait, on ne peut pas aujourd'hui dire,
13:01même si le jeu est léché et qu'il gagne hier 6-0
13:03contre la Turquie, on ne peut pas, à mon sens,
13:05aujourd'hui, en septembre 2025,
13:07faire de l'Espagne le favori ultime de cette Coupe du Monde.
13:09Il y a tellement de paramètres à prendre en considération
13:11que oui, cette équipe fait partie des favoris,
13:13mais je ne sais pas aujourd'hui qui peut gagner cette Coupe du Monde.
13:15C'est impossible à dire.
13:16Alors là, il y a deux sons de cloche.
13:18Il y a l'enthousiasme sur ce qu'on a vu
13:19et les qualités de foot qui sont, à mon avis, incontestables.
13:22D'ailleurs, Karim ne les conteste pas.
13:24Et effectivement, ce qui peut se passer par la suite.
13:26On n'a pas de boule de cristal.
13:31Pourquoi résister au mental à un mondial ?
13:34Bien sûr, parce que tous les joueurs jouent dans des très grands clubs.
13:39Ce sont des joueurs qui sont depuis petits programmés
13:43à jouer comme ça.
13:45Moi, je l'ai vécu aussi à Séville.
13:46Ils sont dans la recherche constante du jeu
13:49et ils sont très disciplinés dès le plus jeune âge.
13:52Moi, je l'ai vu à Séville.
13:53Et on peut dire aussi que l'Espagne copie un petit peu
13:58ce qu'a fait le Barça, ce que fait encore le Barça.
14:01Parce que les Réals ne jouent pas comme ça.
14:02Le Barça joue comme ça.
14:04Le Barça aussi avait des Neymar, des Messi pour faire la différence.
14:08Comme l'Espagne a des Yamal, des Nico Williams
14:10pour aussi faire la différence.
14:14Sur le match d'hier, regardez bien,
14:16ce ne sont que des milieux de terrain qui marquent.
14:18Ce sont les attaquants qui font les pas de jeu.
14:20Je pense qu'ils ont des éliés à militaire fabuleux.
14:22Ça veut dire qu'ils sont en recherche permanence de l'espace.
14:27Ils bougent énormément.
14:28Et lorsque vous jouez contre des équipes comme ça,
14:30quand vous êtes l'adversaire, c'est terrible.
14:32Parce qu'en fait, il y a du mouvement tout le temps.
14:34On dit souvent qu'il faut garder son joueur.
14:37À l'image du dernier but où Kukurela centre,
14:40la magnifique action,
14:42le latéral ne suit pas Kukurela.
14:43Alors que normalement, quand il y a le 1,
14:44on doit suivre son latéral.
14:45Mais c'est qu'en fait, dans le match,
14:47ça tourne tellement qu'à un moment donné,
14:49tu es usé et tu oublies ton marquage.
14:51Et en fait, ils arrivent à chaque fois
14:52à vous endormir par le jeu,
14:55à vous user.
14:56Et c'est comme ça qu'ils arrivent à son niveau.
14:57Mais faire ça sur un mois,
14:59sur un autre continent.
14:59Regarde juste pour terminer.
15:02Regardez les dernières victoires de Coupe du Monde.
15:04Hormis l'Espagne, effectivement, en 2010.
15:06Mais ils ont gagné l'Euro quand même.
15:08Plus de 10 ?
15:09Ils veulent gagner l'Euro, l'Espagne ?
15:10Non, mais ce n'est pas la même chose.
15:12Dernière Coupe du Monde,
15:13Argentine, ce n'était pas le plus beau jeu.
15:14Ils ont failli être éliminés contre le Mexique.
15:172018, l'équipe de France n'avait pas du tout
15:18le plus beau jeu.
15:19Ils ont failli être éliminés aussi.
15:20À un moment donné, ils font un match nul
15:21contre le Pérou au début.
15:22Ce n'était pas fabuleux.
15:242014, l'Allemagne.
15:25Ce n'est absolument pas fabuleux non plus.
15:272006, l'Italie.
15:28En fait, ce n'est jamais le plus beau jeu
15:29qui gagne la Coupe du Monde.
15:30C'est l'équipe qui est la plus roublarde.
15:32C'est l'équipe qui va tenir sur la distance,
15:34qui va avoir peut-être un leader dans sa formation.
15:37Là, aujourd'hui, moi, à mon sens,
15:39il n'y a pas réellement de leader
15:40dans cette équipe espagnole.
15:41Ce n'est pas l'équipe de Yamal encore.
15:42Ce n'est pas l'équipe de Pedri.
15:44Le gros avantage qu'ils ont, Karim,
15:46malgré tout, le gros avantage,
15:48c'est que hier, tu as quand même
15:51un Carvaral sur le banc.
15:52Tu as quand même un Fabien Ruiz sur le banc.
15:54Tu as un Rodri sur le banc.
15:56Ça veut dire que derrière,
15:57il y a ces joueurs qui entrent.
15:59Ils amènent une réelle plus-value.
16:00Je vois que vous voulez rentrer dans le débat
16:01encore 30 secondes.
16:02C'est là où je ne suis pas trop d'accord
16:05avec Karim.
16:06C'est que ce que tu dis sur la répétition
16:08des matchs, et les adversaires,
16:09c'est la même chanson, tous autant.
16:11Parce que comme l'a dit aussi Benoît,
16:14c'est que les joueurs,
16:14ils jouent tous dans les grands clubs.
16:16Donc, je pense qu'au niveau physique
16:18et athlétique, ils arrivent tous
16:20au même moment, à mon avis,
16:22tous à la même manière.
16:22Non, forcément, contre les formations
16:24sud-américaines, qui peut-être,
16:25eux, jouent là-bas, parce qu'il y a
16:25beaucoup de formations sud-américaines
16:27qui se font là.
16:28Et dans cette compétition,
16:29on peut avoir une surprise.
16:30Mais malgré tout, Olivier, je pense que
16:32même si l'Espagne fait très forte impression,
16:35la France est favorite,
16:36l'Argentine est favorite,
16:37le Portugal est favorite.
16:38Bien sûr.
16:38Je ne veux pas dire que l'Espagne
16:40est l'immense favorite, non.
16:42Vous évoquiez le cas de la Minyamal.
16:44Alors, il a passé sans doute
16:45une très belle soirée sur le terrain
16:47avec ses coéquipiers.
16:48En revanche, elle s'est bien moins
16:49terminée pour lui.
16:52Sur ces images que vous allez voir
16:54captées par un journaliste turc,
16:55on voit l'attaquant espagnol
16:57quitter la navette où se trouvent
16:58ses coéquipiers, visiblement
16:59l'air agacé.
17:00On le voit fouiller dans ses affaires,
17:02dans sa valise.
17:03Pour retrouver quoi ?
17:03Pour retrouver son passeport,
17:05toujours selon ce journaliste turc.
17:08Après avoir quitté le stade,
17:09il serait retourné au vestiaire
17:11à la recherche du fameux passeport.
17:13Il serait reparti brodouille.
17:15A priori, pas de passeport,
17:17pas de passe droit,
17:17sauf quand on s'appelle la Minyamal
17:19parce qu'on apprend que les responsables
17:20de la Fédération espagnole de football
17:22seraient entrés en contact
17:23avec les autorités turques
17:25afin de trouver une solution.
17:27Et même si on n'a pas eu
17:27le fin mot officiel de l'histoire,
17:29j'ai passé quelques coups de fil en Turquie.
17:31Et ils m'ont dit
17:32s'il était resté en Turquie,
17:33ça aurait fait la une partout des journaux.
17:35Et donc, ça n'a pas été le cas.
17:37Donc, je pense que la Minyamal
17:38a pu reprendre l'avion.
17:39Putain, mais vous rigolez,
17:39mais c'est vrai.
17:40C'est pas les turcs ?
17:41Non, pas les français.
17:42Merci.
17:43Attendez,
17:45et Baptiste Vautier.
17:48Ouais, ouais, ouais.
17:51J'ai imité Alicia cet après-midi.
17:53C'est mon métier, pardonnez-moi.
17:54Je suis journaliste d'investigation.
17:56Vous restez avec nous.
17:56Dans un instant, le comment ?
17:58Comment ?
17:59Qu'est-ce que j'apprends ?
17:59Olivier a foublier Griezmann ?
18:01A tout de suite.
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