Discours de François Bayrou : «Hélas, ce n'était ni le discours du général, ni le discours de Madès France» se désole Gérard Carreyrou

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00:00Europe 1

00:0216h-18h, Pascal Praud et vous

00:06Caroline Iturbide, Gauthier Lebrette, Christophe Bordet, Gérard Carreyrou, Olivier Guénèque sont avec nous

00:11Je salue Fabrice Laffitte qui est à la réalisation, Alexandre Omar et notre ami Laurent Tessier

00:16Mais on va aller très vite avec Gérard Carreyrou puisque Gérard vous avez écouté

00:20François Bayrou, il est monté à la tribune de l'Assemblée Nationale à 15h03

00:24Et comme vous avez une capacité d'analyse et de synthèse et d'expérience également

00:29Je voulais savoir comment vous avez vécu ces 40 minutes

00:31Bah écoutez, il n'y a pas eu de miracle

00:33Je le résumerais en disant il n'y a pas eu de surprise véritable

00:37Il n'y a pas eu l'étincelle, la grande étincelle

00:41Il n'a pas trouvé la base d'un sursaut dans ce discours de l'Assemblée Nationale

00:46Il n'a fait que répéter, j'ai eu l'impression d'entendre pour la 25ème fois

00:51Sur les 25ème dernières heures où il nous répétait toujours à peu près la même chose

00:56Donc il n'y a pas eu véritablement cette chose qui aurait pu faire bouger la situation

01:02Qui d'ailleurs ne l'aurait sans doute pas fait bouger

01:04Mais il pouvait avoir un peu plus de panache

01:06Qui pouvait déclencher quelque chose

01:08Le premier orateur socialiste lui a dit

01:12Vous n'êtes, parce qu'il s'était réclamé toujours de Mendes France et du général de Gaulle

01:17Et il lui a dit vous n'êtes pas Pierre Mendes France

01:20Et effectivement moi j'avais envie de dire vous n'êtes pas non plus le général de Gaulle

01:23Hélas ce n'était ni le discours du général ni le discours de Mendes France

01:28Et je suis donc pessimiste sur l'avenir

01:31L'avenir vous allez, on va l'évoquer tout de suite après

01:35Mais je pense vraiment comme mon ami Alain Duhamel

01:39Vous l'avez cité ce matin

01:40Mais vous savez Alain Duhamel et moi on a le même passé

01:43On avait tous les deux 16 ou 17 ans en 58

01:46On a vécu 1958

01:48Quand la situation partait dans tous les sens

01:51Quand la police commençait à ruer dans les brancards

01:54Quand il y avait véritablement une incertitude

01:56L'armée n'était plus du tout fiable pour le pouvoir

01:59On a vécu cette crise profonde

02:01Jusqu'à présent, je n'ai pas fait cette comparaison

02:04Mais en vous entendant citer Alain

02:05Je me suis dit mais au fond il a raison

02:07C'est un peu, je dirais même, il y a même des choses terribles

02:12Il y avait en 58, il y avait un problème grammatique pour la France

02:16C'était la guerre d'Algérie

02:18Tout se passait sur fond de guerre d'Algérie

02:20Et bien aujourd'hui, beaucoup de nos problèmes se passent aussi

02:23Avec un fond de scène qui est l'Algérie

02:28C'est un papier qui m'a beaucoup marqué ce week-end

02:29Et c'est pourquoi j'en ai parlé ce matin, vous avez raison

02:31Sur Antenne d'Europe 1 comme sur Antenne de CNews

02:33C'est un papier du monde

02:34Et Alain Duhamel a une crédibilité, une expérience

02:37Une intelligence, une analyse aussi

02:39Qui mérite qu'on s'y attarde

02:42Donc lorsqu'un homme de son envergure

02:44Dit

02:45C'est plus grave qu'en 1958

02:48C'est plus grave

02:48Puisqu'aujourd'hui on est dans une crise de régime

02:53Sans solution

02:54Alors qu'en 1958 il y avait la possibilité de Gaulle

02:57Qui était une alternative

02:58Effectivement cette analyse

03:00M'a d'abord inquiété, m'a intéressé, m'a marqué

03:03Et je vois que vous êtes sur la même longueur

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