00:06Mylène Farmer, tout est KO, pourquoi ? Parce qu'il y a quelques minutes, le Premier Ministre a parlé du KO, le KO ou la responsabilité.
00:22Nous sommes avec Sarah Salman, bonjour chère Sarah, avec Gautier LeBrette, avec Georges Fenech, avec Dominique Grimaud.
00:30Qui s'est échappé de Noirmoutier et de sa retraite pour venir nous voir aujourd'hui.
00:35Ah oui, Marrakech, c'est pas exactement la même chose.
00:39Et Olivier Guenet, que vous connaissez, monsieur Boubouc.
00:41Tout est KO, le Premier Ministre, donc François Bayrou, a pris la parole cet après-midi dans un discours devant la CFDT.
00:46Les députés ont 13 jours pour choisir entre le KO et la responsabilité.
00:50Il est prêt à demander un effort spécifique au plus haut revenu.
00:54Vous êtes concerné Georges Fenech ?
00:56Oui.
00:56Mais vous seriez prêt ?
00:58Non, je ne suis pas concerné.
00:59Ce n'est pas vrai.
01:00Je ne suis pas dans les plus haut revenus, non ?
01:01Par définition, nous sommes tous sans doute autour de cette barre des hauts revenus qui sont visés par les impôts.
01:07Mais ce qui est intéressant, c'est que lorsqu'on pose des questions...
01:10Sarah Salmane, peut-être.
01:11Non, non, parce qu'un pro, surtout...
01:12Lorsqu'on pose des questions, vous êtes aujourd'hui, par exemple, ce n'est pas un secret de dire que vous êtes un pensionné de retraite aujourd'hui.
01:19Si demain...
01:20C'est pas une taille !
01:21Je ne vous dis pas ça.
01:22Ça vous arrivera un jour.
01:23Mais j'en suis sûr.
01:24Mais si on vous dit demain, on vous impose, on vous ampute de 5%, 10%, est-ce que vous trouvez que vous êtes prête à faire cet effort, oui ou non ?
01:33Très honnêtement, oui.
01:35Oui, ça ne changera pas ma vie, moi.
01:38Je ne suis pas à 5% près de mes revenus dans ma vie quotidienne.
01:43Mais je pense à ceux qui ont des petites retraites.
01:45Là, ça pénalise véritablement.
01:48Par exemple, Dominique, vous voyez, Dominique...
01:50Non, mais c'est intéressant, mais...
01:51Moi, j'ai une retraite de parlementaire, vous savez, donc...
01:53Mais d'ailleurs, on en avait parlé une fois, vous avez une retraite de parlementaire, vous avez une retraite de magistrat, vous avez...
02:01Une retraite d'avocat, une retraite d'élu local, et une retraite du régime général, parce que j'ai commencé à travailler très tôt.
02:07Bon, mais blague à part, c'est que tout ça s'additionne, c'est quand même un sujet, hein.
02:10Désolé, Georges, mais au-delà de vous, au-delà de votre cas personnel.
02:13Moi, ça suffit. J'ai cotisé.
02:15Oui, vous avez cotisé.
02:16Mais vous pourriez être plus généreux avec les gens qui vous entourent.
02:18Non, mais ça, j'ai dit oui. 5-10%, j'ai dit oui.
02:21Enfin, les gens qui vous entourent, c'était oui.
02:22C'est intéressant, la question, elle est directe, bien évidemment, mais est-ce que les uns et les autres sont prêts à faire des efforts ?
02:28Parce que les efforts, on dit toujours, c'est pour les autres.
02:30Alors, en tout cas, François Bayrou a dit qu'il a pris la parole, il a pris la parole hier, il reprend la parole aujourd'hui.
02:35Gautier Le Bred, je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs ?
02:38Pour faire le service à présent, et pour jouer moi ou le chaos.
02:41Et ça, on l'a à chaque fois. On l'a eu quand Emmanuel Macron a fait sa campagne de 2022, moi ou le chaos.
02:46On l'a eu, souvenez-vous, au moment de la censure de Michel Barnier, il y avait Elisabeth Borne qui nous disait
02:51les cartes vitales ne marcheront plus, les retraites ne seront pas versées, il y aura peut-être un shutdown.
02:55Vous savez, comme à l'américaine, quand il n'y a pas de budget, les fonctionnaires ne sont pas payés du côté de Washington.
03:01Elle nous a fait croire que ça allait se passer de la même façon.
03:04Donc, à chaque fois, quand on a un Premier ministre qui est dos au mur, ou un président de la République qui est dos au mur,
03:09c'est « c'est moi ou le chaos ». Il ne faut pas non plus être dupe de la manœuvre.
03:13Mais est-ce que vous pensez que tout ça n'est pas prémédité ?
03:17On n'est pas à l'impro, je veux dire, Macron et le Premier ministre savaient, avant la réunion d'hier, ce qui se passerait.
03:28Et ce qui va se passer. Il ne s'agit pas de faire la politique fiction.
03:31Ah bien sûr qu'ils le savaient, mais...
03:32Moi, je crois que non. Je pense que c'est les plus grands stratèges qu'on ait jamais eus.
03:38Les stratèges !
03:39Ils sont extraordinaires !
03:42J'ai du mal à comprendre votre échange, si vous regardez.
03:44Je ne sais pas !
03:45Je vous précise que nous sommes à l'antenne depuis 2008.
03:50Donc, si vous pouviez dire des choses avec clarté, je n'ai déjà pas compris ce qu'a dit Dominique Grimaud,
03:59et j'ai encore moins compris votre réponse.
04:00Parce que c'est calme-lof !
04:02Moi non plus !
04:03C'est calme-lof !
04:05C'est-à-dire, c'est calme-lof !
04:06C'est un échange entre vous retraitées !
04:07C'est un échange !
04:08Je ne sais même pas comment vous avez pu répondre à Dominique Grimaud,
04:10parce que moi, je ne l'avais pas compris.
04:13Dominique dit que c'est prémédité.
04:14Prémédité !
04:15Est-ce qu'Emmanuel Macron savait hier que François Bayrou allait dire ce qu'il a dit ?
04:25La réponse est oui !
04:25Pour une raison simple, c'est que c'est Emmanuel Macron qui doit convoquer la session extraordinaire de l'Assemblée Nationale,
04:30parce que les députés étaient tranquilles jusqu'à fin septembre.
04:32En revanche, les ministres ne le savaient pas.
04:34Ils l'ont appris qu'ils étaient au chômage, parce que c'est ça la réalité.
04:38On leur a dit hier, entre 16h et 17h, c'est terminé pour vous,
04:42si vous voulez chercher un autre job, c'est maintenant qu'il faut le faire.
04:45Nous sommes d'accord.
04:46Ils vont redevenir sénateurs, députés ?
04:49Non, non, non.
04:49Vous y croyez ?
04:50Je pense qu'aucun ministre n'était au courant.
04:52Ah oui.
04:53Ah ben bien sûr, on le sait, on a eu des ministres.
04:55C'était au courant une demi-heure avant.
04:55Oui, aucun ministre n'était au courant.
04:57Mais là, c'est logique, puisque si tu parles à 25 ministres, ça fuit.
05:02Il y aura toujours un qui parlera.
05:04C'est la mule.
05:06Il y a des ministres qui espèrent déjà pas forcément se retrouver au chômage,
05:10mais être reconduit dans le gouvernement d'après,
05:13si c'est Sébastien Lecornu ou Catherine Vautrin qui est nommé.
05:15Sauf s'il y a dissolution.
05:17Bien sûr.
05:17Je voudrais qu'on écoute...
05:18C'est un immense bras d'honneur à Emmanuel Macron, cette décision.
05:20C'est-à-dire qu'elle ne s'est pas concertée avec le président de la République.
05:23C'est-à-dire qu'il lui a demandé d'appeler les députés,
05:25de faire revenir les députés plus tôt que prévu.
05:27Mais c'est-à-dire que François Véroux aura été le premier ministre qui s'autonome,
05:30qui tord le bras d'Emmanuel Macron pour terminer la matignon,
05:32et le premier ministre qui choisit le jour où c'est terminé.
05:35Et qui lui dit maintenant, parce que c'est le message à Emmanuel Macron,
05:37tu te démerdes.
05:38Tu te démerdes le 10 septembre.
05:40C'est pourquoi la petite musique de la démission va revenir,
05:45va ressurgir autour de toi.
05:47Donc Emmanuel Macron, François Véroux,
05:49je pense que les relations doivent être détestables
05:50parce qu'il a forcé Emmanuel Macron à le nommer
05:52et c'est lui qui décide quand ça s'arrête
05:53et quand l'étho se resserre autour de l'Elysée.
05:56Il est 16h11 en tout cas et je vous propose d'écouter François Véroux,
06:00premier ministre,
06:01qui a pris la parole en début d'après-midi
06:03dans un discours devant la CFDT,
06:05le chaos.
06:06C'est un moment de clarification
06:07et c'est un moment de vérité.
06:10Alors je vois bien tous ceux
06:12qui devant cette exigence de clarification
06:14choisissent d'être purement et simplement
06:18les artisans du chaos.
06:20C'est le contraire de l'esprit de responsabilité
06:22et même de co-responsabilité
06:25que défend le courant démocratique, social, lucide, réformiste
06:30qui soude les militants de la CFDT
06:34et qui est en partage avec les militants de la démocratie sociale.
06:40Tout le contraire de ce que ceux-là veulent.
06:43Et donc, dans les 13 jours qui viennent,
06:47les Français vont choisir,
06:50vont influencer leurs représentants
06:52pour qu'ils choisissent et disent
06:54s'ils se placent
06:56du côté du chaos
06:57ou du côté de la conscience et de la responsabilité.
07:04Moi, je veux bien entendre ça
07:05et je veux bien entendre les sons de M. Bayrou,
07:07mais il serait quand même plus crédible, M. Bayrou,
07:09s'il avait voté, par exemple,
07:11avec Nicolas Sarkozy
07:13contre le
07:14non-remplacement d'un fonctionnaire
07:17sur deux.
07:18Il ne l'a pas fait.
07:20Tous les budgets de Nicolas Sarkozy
07:21entre 2007 et 2012
07:23qui a réduit le nombre de fonctionnaires,
07:27c'est le seul.
07:27150 000, je crois.
07:28150 000, c'est le seul président de la République.
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