- il y a 7 semaines
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00:00Le Portugal, paysages envoûtants, peuplés d'une faune sauvage et rare, qui se découvre au plus près.
00:14Milieux naturels saisissants de contrastes, qui englobent vastes étendues et grottes insoupçonnées.
00:21Entre falaises vertigineuses et plages de sable dorés, les parcs naturels portugais ont tout pour ravir les amateurs d'aventure, de beauté et d'harmonie au cœur d'une nature préservée.
00:51A l'extrême ouest de l'Europe, à une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne, s'ouvre la Serra des Haïrs.
01:06Un massif calcaire troué de grottes, parcouru de cours d'eau souterrain et constellé de fossiles vieux de plusieurs millions d'années.
01:13Non loin des vagues impétueuses de Nazaré, se dressent les immuables géants de pierre du parc naturel des Serrages des Haïrs et Candei-Roches.
01:27Les plus étonnantes de ces merveilles se méritent.
01:31C'est sous terre qu'il faut aller les chercher.
01:32Aux antipodes de l'océan tumultueux, c'est un monde tranquille et qui s'inscrit dans le temps lent.
01:52A l'intérieur des terres, sous le massif de Haïrs et Candei-Roches, se cache le paradis des spéléologues.
01:59Un royaume minéral qui ne demande qu'à être exploré.
02:06Âmes sensibles et plus encore individualistes, s'abstenir.
02:11Ici, l'esprit d'équipe compte plus que tout.
02:14L'un progresse, l'autre sécurise.
02:17On s'y met ?
02:31Oui, on peut commencer par là.
02:33Cristina Lopes et Antonio Sobrero sont familiers des lieux.
02:40Le travail des deux spéléologues, explorer les grottes, les cartographier et avec un peu de chance, découvrir des galeries encore inconnues.
02:50Cristina est à la tête de la Société portugaise de spéléologie.
02:53Un gouffre est une sorte de grotte verticale et celui-ci nous intéresse tout particulièrement.
03:04Son entrée se trouve au sommet d'une colline et on y accède assez facilement, même s'il y a toujours un risque.
03:11C'est une cavité magnifique, pleine de spéléothèmes et de concrétions intéressantes.
03:19On y trouve aussi de gros blocs, comme celui sur lequel nous sommes, apparus à la suite d'un effondrement.
03:33On a ici une des plus grandes stalagmites observables dans le secteur.
03:38On voit également plusieurs stalactites.
03:47La forme surprenante de certaines nous indique le sens de l'écoulement de l'eau.
04:03Explorer une grotte est loin d'être une promenade de santé.
04:06Les spéléologues se feraient tant bien que mal un chemin dans le dédale de la roche calcaire.
04:18Pour autant, ces grottes n'ont rien de lugubre.
04:22À peine la lumière des lampes frontales effleure-t-elle les parois,
04:25qu'elles scintillent d'un voile cristallin tissé au fil de plusieurs millénaires.
04:30Ces cristaux prennent souvent des teintes différentes.
04:40Certains sont plus ou moins blancs et purs,
04:43d'autres sont transparents quand ils en sont au début de leur formation.
04:47Et certains tirent sur le marron ou différents tons de beige.
04:50Tout dépend des minéraux qui composent ces dépôts de calcite.
04:57Au Portugal, ce sont les teintes les plus répandues.
05:06Les concrétions excentriques n'obéissent pas à la loi de la pesanteur.
05:10Au lieu de pousser vers le bas, elles partent dans différentes directions.
05:13Les grottes nous racontent une histoire.
05:21Celle des événements que la Terre a rencontrés,
05:24souvent invisibles à l'extérieur,
05:27mais qui restent inscrits sous la Terre.
05:34Cette gorge a été creusée dans la roche calcaire par un torrent
05:37avant qu'il rentre sous terre.
05:39Un phénomène typique des massifs karstiques comme celui-ci.
05:45Et un endroit idéal pour le travail de la biologiste Maria Joao Silva.
05:50Car l'eau a aussi sculpté des grottes
05:53qui abritent aujourd'hui les animaux qu'elle étudie.
05:58J'adore cet endroit.
06:02Il est unique.
06:05Sur un petit tronçon d'à peine 500 mètres,
06:07on retrouve de nombreux éléments caractéristiques des zones karstiques.
06:13Et puis, j'ai un penchant pour cette grotte,
06:15qui abrite un des plus grands gîtes de mise bas des chauves-souris du Portugal.
06:21Ici, l'eau tombée du ciel ne reste pas en surface.
06:26Elle s'infiltre rapidement dans les failles de la roche calcaire,
06:29circule sous terre et ne ressurgit qu'en cas de forte pluie.
06:33Ce trésor liquide, insoupçonnable vu du dehors,
06:38est d'un intérêt vital pour le pays.
06:43Dans certaines grottes, aucune eau ne s'écoule,
06:45alors que d'autres sont inondées en permanence.
06:50Ici, elle circule sous terre
06:51et constitue une des plus grandes réserves d'eau douce souterraine du Portugal.
06:55Juste là, sous nos pas,
06:58on estime qu'il y aurait de quoi approvisionner en eau
07:01toute la ville de Lisbonne pendant deux ans.
07:08L'érosion a lentement façonné ce paysage caractéristique
07:11du parc naturel des Serrages des Haïrs et Kandei-Roches.
07:16La roche calcaire affleure parmi une végétation rase
07:19et habituée à se passer d'eau.
07:21Le parc naturel a été créé en 1979
07:26pour protéger cette particularité géologique
07:29et englobe les deux tiers du massif calcaire,
07:32l'un des plus importants du pays.
07:38C'est aussi une région pleine de vie.
07:41Les vaches et les chèvres qui pèsent entre les falaises
07:44sont expertes en débroussaillage.
07:46Cette agriculture traditionnelle
07:51protège les sols de l'érosion
07:53et préserve la biodiversité du paysage karstique.
07:57Une coopération qui fonctionne depuis des siècles.
08:06Les oliviers qui défilent le sol aride
08:08livrent leurs fruits et l'huile,
08:11leur élixir.
08:11Voici l'entrée de la grotte
08:18la plus profonde du Portugal
08:19qui s'enfonce à 215 mètres sous terre.
08:24S'y aventurer seul est hors de question.
08:27Il faut plusieurs paires de bras
08:28pour descendre le matériel,
08:31dont des bouteilles d'oxygène
08:32car la grotte est presque entièrement immergée.
08:35C'est la dernière.
08:53Vous pouvez vous équiper.
08:57C'est un milieu complètement différent de la mer
09:00et vraiment fascinant.
09:04Il y fait sombre.
09:08C'est très mystérieux.
09:10C'est très intéressant
09:11et ça me plaît beaucoup.
09:16Armando Ribeiro,
09:18plongeur et explorateur,
09:20détient le record de profondeur
09:21pour une plongée en grotte au Portugal.
09:23Son ami,
09:36Rui Luich,
09:37est spéléologue et plongeur.
09:40Ensemble,
09:41ils photographient et documentent
09:43les secrets de la plus grande source
09:44d'eau souterraine du pays.
09:46Il faut beaucoup d'expérience
09:52pour plonger en grotte
09:53et une bonne formation.
09:56On est toujours attentifs
09:58aux règles de sécurité
09:59quand on progresse
10:00et qu'on découvre la grotte
10:01parce qu'on ne veut pas
10:02se mettre en danger.
10:05L'important,
10:05c'est de rentrer sains et sauf
10:06à la maison.
10:13Ça demande un gros travail d'équipe.
10:16On s'entoure
10:16d'une bonne équipe de plongeurs,
10:18surtout quand on fait
10:19des plongées profondes.
10:22Il faut que le plongeur
10:23qui descend le plus profond
10:25puisse remonter
10:26en toute sécurité.
10:38Armando est déjà descendu
10:40à 215 mètres
10:41dans cette grotte,
10:42dans la source de l'Alviella.
10:43C'est la 18e grotte subaquatique
10:46la plus profonde au monde.
10:50Au début de cette exploration,
10:51nous ne connaissions
10:52que 130 mètres de grotte.
10:54Donc, nous avons presque
10:55doublé cette profondeur.
10:57On a découvert
10:57plus de 1000 mètres
10:58de nouvelles galeries
10:59que nous avons filmées
11:00et explorées.
11:01C'est incroyable.
11:02À de telles profondeurs,
11:09la pression que l'eau exerce
11:11sur le corps
11:12est 22 fois plus élevée
11:13qu'à la surface.
11:14Armando aime jouer
11:32avec les extrêmes.
11:35Jusqu'à tenter
11:36de les repousser.
11:38Même si ça suppose
11:39de ne passer que quelques minutes
11:41au fond
11:41avant d'entamer
11:42la longue remontée.
11:46Celle-ci est ponctuée
11:46de nombreux paliers
11:47de décompression,
11:49impératifs
11:49pour éviter
11:50tout accident respiratoire.
11:54La plongée a duré
11:55près de 7h30.
11:58C'était donc très long.
12:03C'est une plongée
12:07pendant laquelle
12:08je mange sous l'eau.
12:08je regarde des séries
12:11sur mon téléphone
12:11protégée par une coque
12:14pour faire passer le temps.
12:20C'était une très belle sortie.
12:31C'est passionnant
12:32d'explorer des endroits
12:35où personne n'a jamais été,
12:36de voir des choses nouvelles.
12:39C'est très stimulant.
12:41En plus de ça,
12:42la plongée en grotte,
12:44cette plongée en particulier,
12:46nous fait descendre
12:46très profond.
12:48Et plus je descends,
12:50plus j'ai envie de descendre.
12:52C'est un sentiment agréable
12:53mais qui est aussi dangereux.
12:56Ça me procure
12:57une certaine adrénaline
12:58qui me fait du bien.
12:59J'adore cette sensation.
13:00avec cette adrénaline.
13:15Pour éprouver
13:16un autre type
13:17de sensation forte,
13:19on peut aussi rejoindre
13:20les hauteurs
13:21de la Serra des Haïrs.
13:23Un coin de nature
13:24sauvage et rocheux
13:25que Rita Patrocinio
13:27aime explorer
13:28à deux roues.
13:35Mon objectif,
13:37c'est de faire toujours mieux
13:38et de me dépasser.
13:43J'essaye par exemple
13:44d'améliorer mon chrono
13:45sur un parcours donné
13:46pour qu'ensuite,
13:48quand je participe
13:50à des courses,
13:51j'arrive à décrocher
13:51un prix
13:52ou une place
13:53sur le podium.
13:53Kinésithérapeute
13:59de profession,
14:00Rita a son propre
14:01cabinet à Battaglia.
14:03Son travail
14:04avec des sportifs
14:05l'a poussée
14:05à essayer le VTT
14:06qui est devenue
14:07une passion.
14:11J'ai commencé
14:11par soigner
14:12des VTTistes.
14:16Ça m'a donné
14:16envie d'essayer
14:17et depuis,
14:18je suis totalement
14:19fan de vélo.
14:21Je suis accro.
14:22j'ai disputé
14:25quelques courses,
14:27j'ai eu envie
14:27de m'améliorer
14:29et tout a commencé
14:29comme ça.
14:39Ça m'apporte
14:41beaucoup de calme.
14:42J'ai une vie
14:42très stressante
14:43donc quand je suis là,
14:46je retrouve le calme
14:47et la sérénité.
14:48Il y a des gens
14:52qui choisissent
14:52de faire du yoga
14:53pour trouver
14:53la paix intérieure
14:54et mieux supporter
14:56leur quotidien.
14:59Moi,
15:00je fais du vélo
15:00dans ce paysage
15:01magnifique
15:02et ça m'apporte
15:03tout ça,
15:04la paix
15:05et la tranquillité.
15:10Le parc naturel
15:11permet d'allier
15:12besoin de tranquillité,
15:14soif d'aventure
15:15et goût
15:16des grands espaces
15:17sauvages.
15:19Les sentiers
15:19de randonnée
15:20parcourent
15:20de vastes plateaux
15:21dénudés
15:22où le tourisme
15:23de masse
15:23n'a pas sa place.
15:24Hors saison touristique,
15:49la vaste plage
15:49de Nazaré
15:50est plutôt paisible.
15:51seuls quelques
15:53surfeurs
15:54se risquent
15:54sur les vagues
15:55de plusieurs mètres
15:56générées par
15:57un canyon
15:57sous-marin
15:58au large
15:58de la côte.
16:00L'ambiance
16:01est à la décontraction
16:02et à la simplicité,
16:04à l'image
16:04du parc naturel
16:05voisin.
16:07Mais en dépit
16:08de leur proximité,
16:10les deux endroits
16:10sont très différents.
16:12depuis quelques années,
16:23Nazaré a acquis
16:24une renommée internationale,
16:27notamment grâce à lui,
16:29Dino Casimiro,
16:30qui a fait découvrir
16:31ce spot de surf
16:32exceptionnel
16:33au monde entier.
16:34J'ai toujours été fasciné
16:37par les vagues
16:38de la Praia do Norte.
16:40Quand j'étais petit,
16:41j'avais envie
16:41de faire découvrir
16:42cet endroit
16:43au monde entier.
16:45Ici,
16:45j'ai vu des vagues
16:46qui sont uniques
16:46au monde.
16:49En 2005,
16:49j'ai pris une vague
16:50gigantesque en photo
16:51et je me suis dit
16:52qu'il fallait absolument
16:53en faire quelque chose.
16:54avec des amis,
16:59nous avons créé
17:00un groupe chargé
17:01de faire venir du monde
17:01sur les vagues
17:02de la Praia do Norte.
17:05Aujourd'hui,
17:06elles sont connues
17:06dans le monde entier.
17:12Dino Casimiro
17:13est né
17:14et a grandi à Nazaré.
17:16Le phénomène
17:17des vagues géantes
17:18qui déferlent
17:19devant sa porte
17:20n'a pas de secret
17:21pour lui.
17:24La vague se forme
17:26au milieu
17:26de l'océan Atlantique
17:27et déferle sur Nazaré
17:29où elle déploie
17:30toute sa puissance.
17:34Quand elle arrive
17:35au niveau du canyon,
17:36elle rencontre
17:37la vague du plateau
17:38et change de trajectoire
17:39pour se présenter
17:40juste devant nous
17:41sur la Praia do Norte.
17:45Quand l'ondulation
17:46formée au niveau
17:49de la plaque continentale
17:50rencontre
17:51la vague du canyon,
17:53les vents offshore
17:54ou du nord
17:54l'amplifient
17:56avec l'aide
17:56de la marée
17:57et des courants
17:58sous-marins
17:58et elle devient
18:00trois ou quatre fois
18:01plus grosse
18:01qu'une vague normale.
18:05De 10 mètres,
18:06elle passe facilement
18:07à 20 mètres.
18:07quand on parle du Portugal
18:17à l'étranger,
18:18il y a des noms
18:19qui reviennent
18:19à coup sûr.
18:21Cristiano Ronaldo,
18:22notre star
18:23et bien évidemment
18:25la plage de Nazaré
18:26parce que c'est
18:27un phénomène unique.
18:28et un phénomène unique.
18:47La grotte de Mirade et Haïr
18:49a des airs de cathédrale.
18:50Considérée comme l'une
18:53des sept merveilles
18:54naturelles du Portugal,
18:56c'est la plus connue
18:57du parc naturel
18:58de Serrach-de-Haïr
18:59et Candelroche.
19:02Elle s'enfonce
19:03à 230 mètres sous terre
19:04et a presque été
19:05entièrement explorée
19:07depuis sa découverte
19:08à la fin des années 1940.
19:13Pour Cristina et Antonio,
19:15la visite est comme un voyage
19:17retraçant les grandes heures
19:18de la spéléologie.
19:29Cette grotte
19:30a une histoire étonnante,
19:32étroitement liée
19:32à la création
19:33de la société portugaise
19:34de spéléologie.
19:36Elle a été découverte
19:37en 1947
19:38par un groupe
19:39de Mirade et Haïr.
19:41Ils sont d'abord
19:42descendus dans le premier puits,
19:43le plus petit,
19:44qui fait une dizaine
19:45de mètres.
19:47Ils se sont glissés
19:47un peu plus loin
19:48et ils sont arrivés
19:49dans la grande salle
19:50et à l'écho
19:51de leur voix,
19:53ils ont compris
19:53qu'ils étaient
19:54dans un espace immense.
20:00La découverte
20:02de la grotte
20:02s'est faite par étapes.
20:04Depuis la galerie principale,
20:06ils ont suivi
20:07le chemin
20:07qui était le plus évident
20:08pour eux.
20:10Mais ils se sont aussi
20:11aventurés
20:11dans les chambres latérales
20:13qui ont été creusées
20:13par les rivières souterraines.
20:15Ils ont poursuivi
20:17leurs explorations
20:18qui n'avaient rien
20:19de facile.
20:20Et ils ont immortalisé
20:22ces moments
20:22en prenant des photos.
20:26On a des négatifs
20:27envers des années 50
20:28absolument magnifiques.
20:35La grotte elle-même
20:36est bien plus vieille.
20:38Les processus géologiques
20:39qui l'ont formé
20:40ont débuté
20:41il y a environ
20:42150 millions d'années,
20:43quand les dinosaures
20:45arpentaient encore
20:46la surface de la Terre.
20:53Après eux,
20:54toutes sortes de plantes
20:55et animaux
20:56ont été pris
20:56dans la boue
20:57et le sable.
20:59Des substances minérales
21:00ont remplacé
21:01leurs tissus organiques
21:02jusqu'à se transformer
21:03en fossiles,
21:05vestiges de ce monde
21:06vivant disparu.
21:07Quand le processus
21:13de fossilisation
21:14a commencé,
21:15d'autres phénomènes
21:17se sont déclenchés
21:18comme des éboulements
21:19de roches,
21:20des parois
21:21et des plafonds.
21:25Et le ruissellement
21:26de l'eau a commencé
21:27à construire
21:28d'autres concrétions
21:29comme les stalactites
21:31que nous voyons ici.
21:32Le complexe de grotte
21:40de Myra d'Ehaïr
21:41s'étend sur plus
21:42de 8 kilomètres
21:43dont la splendeur
21:45n'a rien à envier
21:46au paysage en plein air.
21:48La roche fait tout
22:00le caractère
22:00de cette région,
22:02tant au sein
22:02du parc naturel
22:03que dans les nombreuses
22:04carrières d'exploitation.
22:07Basilio est artiste.
22:09Il travaille
22:09la pierre locale
22:10dans laquelle
22:11il sculpte des œuvres
22:12en lien avec l'histoire
22:14et les traditions régionales.
22:16Sa principale préoccupation,
22:18est d'assurer
22:19la pérennité
22:19de son art.
22:22Cet entretien régulier
22:24compte beaucoup pour moi
22:24parce qu'il révèle
22:26ma personnalité.
22:29Il témoigne
22:29de mon amour
22:30pour mes œuvres
22:30et de mon envie
22:32de les faire durer
22:33le plus longtemps possible
22:34et en bon état.
22:43Il passe de longues heures
22:45à rectifier
22:46et réparer ses créations.
22:48Mais c'est à ce prix
22:50qu'elles résisteront
22:51à l'usure du temps.
22:53Ses œuvres sont visibles
22:54un peu partout.
22:56Grandes fresques
22:57sur les murs de la ville
22:58ou, à l'entrée
23:00de l'une des plus grandes
23:01carrières de la région,
23:03un portrait
23:04taillé dans la pierre.
23:05Ici, j'ai voulu rendre hommage
23:14au tailleur de pierre,
23:16à ceux qui,
23:18en travaillant la pierre,
23:19exercent un métier
23:20voué à disparaître.
23:21avec cette pierre noire,
23:27j'ai voulu évoquer le deuil
23:28et j'ai représenté
23:30le visage d'un homme
23:31marqué par le temps
23:32et le labeur.
23:37Il porte un marteau
23:37à la main.
23:39Le métier de tailleur
23:40de pierre,
23:41un travail manuel,
23:43est-elle un des plus difficiles
23:44de son époque ?
23:46Aujourd'hui,
23:47l'extraction de la roche calcaire
23:49est largement mécanisée
23:50et se déroule
23:51à une échelle impressionnante.
23:54Cette carrière,
23:55encore en activité,
23:56sert aussi d'espace créatif
23:58à des artistes comme Basilio,
24:00désireux de mettre à l'honneur
24:01un savoir-faire séculaire.
24:08Même si cet homme
24:08n'existe pas vraiment,
24:10je me sens proche de lui.
24:16Cette oeuvre évoque
24:16le pouvoir du temps qui passe
24:18et la difficulté de ce travail
24:20qui se lie sur cette peau
24:21marquée par le soleil,
24:23la poussière,
24:24la pluie,
24:26le vent et le froid.
24:32Et nous aussi,
24:33en tant qu'artistes,
24:34nous sommes exposés
24:35aux mêmes difficultés.
24:36Mon objectif
24:46est de rapprocher
24:48les générations,
24:49les plus anciennes
24:50et les plus jeunes.
24:53Mes oeuvres créent
24:53un lien entre elles.
24:58Dans quelques années,
24:59j'aimerais que mes enfants
25:00et mes petits-enfants
25:01puissent dire
25:02que leur père
25:03ou leur grand-père
25:04a fait telle ou telle oeuvre
25:05encore visible
25:06et qu'elle fait partie
25:07du patrimoine culturel
25:08de cette région.
25:14L'art a partout sa place,
25:17même dans un parc naturel.
25:19Basilio en est convaincu
25:21et refuse l'idée
25:22que l'art
25:22ne peut exister qu'en ville.
25:28Sa dernière idée ?
25:31Allier l'eau et la roche
25:32pour faire naître
25:33un portrait.
25:34Seule la pluie
25:36ou l'humidité
25:37font ressortir
25:38le motif gravé.
25:45C'est une oeuvre
25:47qui fonctionne
25:48à petite et grande échelle.
25:49C'est une oeuvre mutante.
25:53Quand elle est sèche,
25:55on ne perçoit
25:55que des reliefs
25:56et quand elle est mouillée,
25:58elle dévoile le dessin
25:59qui était caché.
26:03On a ici
26:04le portrait
26:04de Cristiano Ronaldo.
26:08On retrouve le sang,
26:09la sueur
26:10et les larmes,
26:12ce qui illustre
26:13parfaitement
26:13ce concept artistique.
26:15Il fait la fierté
26:21de tous les portugais.
26:25Qu'on le considère
26:25comme le meilleur joueur
26:26du monde ou pas,
26:28c'est peut-être
26:29le seul portugais
26:30qui arrive à faire changer
26:31les mentalités
26:32ou qu'il aille dans le monde.
26:35la science nocturne
26:55et souterraine,
26:57la chiropthérologie
26:58ne se pratique pas
26:59dans le cadre confortable
27:00d'un laboratoire.
27:03Pour cette expédition
27:04sur le terrain,
27:05Maria est accompagnée
27:06de sa mentor
27:07et spécialiste
27:08des chauves-souris,
27:09Louisa.
27:12La descente est ardue,
27:14mais c'est un effort
27:15nécessaire
27:16pour en savoir plus
27:17sur les petits habitants
27:18ailés de la grotte.
27:28Je suis tombée amoureuse
27:30des chauves-souris.
27:30Et puis,
27:35j'ai rencontré Louisa
27:36et elle n'a fait que
27:38renforcer cette passion
27:39avec sa personnalité
27:42et son amour
27:43pour cet animal.
27:51Plus qu'un métier,
27:53une passion.
27:54Afin de se tenir chaud,
27:56les chauves-souris
27:57se pelotonnent
27:58en une grappe dense
27:59au plafond
28:00de la grotte.
28:02Dans ce milieu humide
28:03et renfermé,
28:05l'odeur âcre
28:05est pour le moins
28:06déplaisante.
28:08Mais pas de quoi
28:09rebuter Louisa
28:09qui va attraper
28:11une première chauve-souris
28:12avec précaution.
28:14Elle va l'identifier
28:15pour la pister
28:16et mieux comprendre
28:17son comportement.
28:18Je note son numéro
28:48891-700-651.
28:59Comme c'est un mâle,
29:01je pose la bague à gauche.
29:05Il est beaucoup plus grand.
29:06C'est une chauve-souris
29:12de mauvaise humeur.
29:16Il a la pointe
29:17du thorax noir.
29:20C'est une espèce
29:20qui a de la force
29:24parce qu'elle se nourrit
29:25de coléoptères
29:26qu'elle trouve dans le sol.
29:29Donc, elle a besoin
29:30de dents
29:31pour attraper
29:31et manger ses proies.
29:35Elle a quelques
29:38ectoparasites
29:38comme les acariens
29:40qui se placent
29:41sur la membrane
29:41et dans le pelage.
29:45Elle a aussi
29:46des parasites internes.
29:48Ce sont des animaux
29:57incroyables.
30:01Souvent mal aimées
30:02et incomprises,
30:03les chauves-souris
30:04occupent pourtant
30:04une place essentielle
30:05dans l'écosystème
30:06du parc naturel
30:07qui en a même
30:09fait son emblème.
30:10outre leur système
30:12d'écologation,
30:13elles possèdent
30:14des facultés étonnantes.
30:24Les femelles
30:24de certaines espèces
30:26ont la capacité
30:27de stocker le sperme
30:28pour que la fécondation
30:29n'ait lieu
30:29qu'au début du printemps.
30:33Mais d'autres mettent
30:34à l'arrêt
30:34la division cellulaire
30:35dès les premières
30:36phases embryonnaires.
30:38Le développement
30:38de l'embryon
30:39est interrompu
30:40et ne reprend
30:41qu'au début du printemps.
30:44Elle a la capacité
30:45de programmer
30:46la gestation
30:46au moment le plus opportun,
30:48quand la nourriture
30:49est plus abondante.
30:52Elle mange énormément
30:55d'insectes
30:56et leur rôle
30:57est très important
30:57parce que ce sont
30:58des insectes nuisibles
31:00pour l'agriculture
31:01ou vecteurs de maladies.
31:06Toutes les espèces animales
31:07ont le droit d'exister.
31:09Peu importe
31:10le rôle qu'elles jouent,
31:11qu'elles soient effrayantes
31:12ou dangereuses,
31:12ce qui n'est pas leur cas.
31:15Les chauves-souris
31:16n'attaquent personne,
31:17au contraire,
31:18leur présence
31:18est essentielle.
31:24C'est incroyable
31:25de se dire
31:26que la plupart
31:27des gens naissent,
31:28vivent et meurent
31:29sans avoir
31:29la possibilité
31:30de voir
31:31et de ressentir
31:32vraiment la nature.
31:33même si ces expéditions
31:39sont épuisantes,
31:40qu'on est tiraillé
31:41par la faim
31:41et la fatigue,
31:43quand on aperçoit
31:44enfin des chauves-souris,
31:46c'est un sentiment
31:47extraordinaire.
31:50C'est notre raison
31:50de vivre.
31:51Le monastère de Battaglia,
32:16classé au patrimoine mondial
32:18de l'UNESCO,
32:19est l'un des édifices
32:20les plus remarquables
32:21du Portugal.
32:26Il a été construit
32:28au XIVe siècle
32:29avec de la roche calcaire
32:30issue du parc naturel.
32:33Parmi ses trésors,
32:34d'inestimables vitraux
32:36datant du XVe
32:37et XVIe siècle.
32:39Ce chef-d'œuvre
32:40de l'art gothique
32:41attire de nombreux visiteurs
32:43venus du monde entier.
32:44Mais peu connaissent
32:46le parc naturel voisin,
32:48alors que sans ces hauts
32:49plateaux calcaires,
32:50le monastère
32:51ne serait jamais
32:51sorti de terre.
32:54Il leur fallait
32:54un terrain fertile
32:55à proximité
32:57des matières premières,
32:59de la pierre
32:59d'un côté
33:00et du bois
33:01de l'autre.
33:03Il y avait
33:03de la pierre
33:04en abondance
33:04dans les massifs
33:05calcaires de Haïr
33:06et Candééros,
33:08à 8 km d'ici.
33:12Ils ont donc
33:13facilement trouvé
33:14de quoi se fournir
33:15pour réaliser
33:15la construction
33:16de ce monastère
33:17pendant 150 à 200 ans.
33:22C'était donc
33:23un facteur déterminant.
33:26Aujourd'hui,
33:26on trouve encore
33:27les vestiges
33:28de ces carrières.
33:29Ce lieu nous touche
33:38énormément
33:38parce qu'il est lié
33:39à notre identité
33:40et à notre histoire.
33:43Mais il nous réserve
33:44toujours
33:44de nouvelles trouvailles.
33:47C'est une gravure
33:47qui nous apparaît,
33:49une gargouille
33:50sur laquelle
33:50on s'attarde,
33:51un détail ornemental
33:53qui était passé inaperçu
33:54et qui brusquement
33:55vous saute aux yeux.
33:56C'est une émotion
33:57au quotidien
33:58et c'est un grand privilège.
34:00Après 13 ans,
34:01je continue de venir
34:02travailler avec plaisir.
34:03Notre défi
34:08est de faire découvrir
34:10ce monastère
34:11aux élèves
34:11de toutes les générations
34:12pour qu'ils s'identifient
34:14à leur patrimoine,
34:16qu'ils en apprennent
34:17davantage sur leur histoire
34:18et qu'ils se sentent
34:20impliqués
34:20dans ce parcours de vie
34:21que nous contribuons
34:22tous à créer.
34:26Comme ce monument
34:27fait partie
34:27du patrimoine mondial,
34:29il n'appartient pas
34:30aux seuls portugais.
34:31C'est le monument
34:33du monde entier.
34:46Depuis le monastère,
34:47il suffit de retraverser
34:49le parc naturel
34:50en direction de la côte
34:51pour retrouver Nazaré
34:52et ses vagues.
34:59Salut, comment tu vas ?
35:00Ça fait un bail ?
35:02Ça va et toi ?
35:03Je vais à Tahiti
35:04la semaine prochaine.
35:06J'y passe deux semaines.
35:10C'est le rêve ça.
35:12Carrément.
35:12Tu es déjà allé ?
35:14Non, c'est la première fois.
35:16J'y vais avec un nouveau sponsor.
35:18On y va avec toute l'équipe.
35:21Super !
35:22Antonio Laureano
35:24et Dino Casimiro
35:25sont liés par leur passion commune.
35:28Affronter les vagues géantes
35:29des mers
35:29sur une étroite planche de surf.
35:32Tony Laureano
35:33est aujourd'hui
35:34l'un des surfers
35:34de Big Wave
35:35les plus connus au monde.
35:37J'ai connu Tony
35:39quand il était tout petit.
35:42Son père a travaillé avec nous.
35:44Il assurait la sécurité
35:45à l'occasion
35:45d'une compétition de bodyboard.
35:47C'était un gamin plein de vie
35:50qui avait envie d'apprendre
35:51et de progresser
35:52pour surfer
35:53les plus grandes vagues.
35:56Tony s'entraîne dur
35:57pour la prochaine
35:58grande compétition.
36:00Il y a peu,
36:01les vagues de Nazaré
36:02ont récompensé
36:03l'audace de l'enfant du pays.
36:06Il a surfé ici
36:07une vague de plus de 30 mètres,
36:09peut-être l'une
36:09des plus grandes au monde.
36:14J'ai passé toute mon enfance
36:15sur les spots de surf.
36:17en Galice,
36:18au Portugal
36:18et ici à Nazaré.
36:22Mon père était
36:22un des premiers surfers du coin
36:23à l'époque de Gareth McNamara,
36:26ici à la Praia do Norte.
36:29J'ai grandi dans ce monde,
36:31donc c'était naturel pour moi.
36:34La passion s'est transmise
36:35de père en fils
36:36et je n'imagine pas vivre
36:38sans l'adrénaline du surf
36:39dans ces vagues gigantesques.
36:47Nazaré est longtemps resté
36:56un modeste lieu de pèlerinage.
36:59Mais depuis son enfance,
37:01Tony a vu sa ville
37:02se transformer.
37:03ce qui a changé depuis cette époque,
37:07c'est la fréquentation.
37:11Nazaré a toujours été
37:12une destination très prisée
37:14en été par les pèlerins
37:15et par les touristes.
37:17Mais maintenant,
37:18il y a du monde tout le temps.
37:20En été,
37:21en automne,
37:22en hiver,
37:23au printemps,
37:24tout le temps.
37:26Depuis qu'on a découvert
37:27la plus grande vague du monde,
37:29tout le monde veut venir la voir.
37:30en procurer d'un de grand.
38:00Pour toute la région,
38:15les recherches menées
38:15par les spéléologues
38:17apportent des informations capitales.
38:20Ils étudient les processus
38:21géologiques souterrains
38:23et leurs répercussions
38:24à la surface.
38:26Cette fois encore,
38:28ils préparent leur exploration
38:29avec grand soin
38:30et concentration.
38:38Tu veux descendre ?
38:40Tu es prêt ?
38:41Oui, j'y vais.
38:42Très bien.
38:43Au charbon.
38:44La descente en rappel
38:59nécessite deux instruments.
39:02Un descendeur
39:03et un baudrier.
39:05C'est la seule façon
39:06de pénétrer dans ce puits
39:07de 15 mètres de fond.
39:09Il y a près de 30 ans,
39:22Antonio a été l'un des premiers
39:23à établir une carte topographique
39:25de cette grotte.
39:28La progression était aussi ardu
39:30qu'aujourd'hui
39:30et sans les avantages
39:32de la technologie.
39:33A l'époque,
39:40on utilisait surtout
39:45des appareils analogiques
39:46pour faire les relevés,
39:48comme des boussoles
39:51associées à des clinomètres
39:53pour mesurer à la fois
39:54la direction,
39:56l'azimuth
39:57et l'inclinaison
39:58du chemin parcouru.
40:06Il fallait également
40:07mesurer la distance.
40:10Toutes ces données
40:11étaient transposées
40:12sur une feuille
40:13de papier millimétrée.
40:19Aujourd'hui,
40:23il y a encore
40:23beaucoup de spéléologues
40:25qui travaillent comme ça.
40:28Leurs relevés
40:35visent notamment
40:36à limiter les conséquences
40:37néfastes de l'activité humaine
40:39sur le fragile écosystème
40:40souterrain.
40:43Les cartes détaillées
40:45aident à comprendre
40:46la structure des grottes
40:47et à identifier les risques
40:49que cela pose à la surface.
40:58L'ingénierie dépend souvent
41:13du travail des spéléologues.
41:18Les municipalités
41:19nous demandent souvent
41:19d'aller étudier des grottes
41:21qui ont été découvertes
41:22au moment où ils veulent
41:22créer un égout, par exemple,
41:24ou tracer une route.
41:25On évalue
41:29si la construction
41:29peut se faire
41:30sur toute ou partie
41:31de la grotte
41:31ou ce qu'il faut faire
41:33pour la préserver.
41:34Ce travail est essentiel
41:49pour préserver
41:50ce patrimoine immense
41:51du parc naturel
41:53des serrages
41:53d'Eir
41:53et Candelero
41:54unique dans le pays.
41:58Il existe
41:59d'autres zones
41:59karstiques au Portugal
42:00mais aucune
42:02de cette étendue
42:03ni de cette valeur.
42:10Même avec du matériel
42:11moderne,
42:12l'entrée
42:13et la sortie
42:13d'une grotte
42:14se fait toujours
42:15à la force des bras.
42:17Un moment fort
42:18dans la carrière
42:19de tous spéléologues.
42:20La tête
42:34dans les montagnes calcaires
42:35et les pieds
42:37dans l'océan ouvert,
42:39le parc naturel
42:40des serrages
42:41d'Eir
42:41et Candelero
42:42relie les extrêmes
42:44et recèle
42:46des trésors
42:47bien vivants
42:47préservés
42:48par la roche millénaire.
42:50de la roche millénaire
Recommandations
43:13
|
À suivre
43:17
42:57
50:04
43:35
22:55
24:55
24:55
49:54
48:43
45:05
43:14
1:31:39
43:13
1:32:29
1:31:07
49:23
1:28:53
1:30:47
25:18
1:25:10
43:11
52:18
1:30:35
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