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  • il y a 3 mois
Patrick Stefanini, représentant spécial du ministre de l'Intérieur, interpelle sur le profil de l’assaillant : «Il y a des lacunes dans notre politique migratoire».

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Transcription
00:00Dans cette affaire, il y a eu plusieurs dysfonctionnements et qui illustrent malheureusement des lacunes dans notre politique migratoire.
00:09Le premier dysfonctionnement, c'est que l'intéressé a été condamné une première fois à quatre ans de prison, dont un enferme,
00:18et qu'il n'a pas été emprisonné, alors que sa peine n'appelait pas d'aménagement.
00:25Donc ça, c'est une première interrogation.
00:26La deuxième interrogation, c'est que sa condamnation, parce qu'elle n'était pas définitive, n'a pas été inscrite à son casier judiciaire.
00:35Et du coup, les préfets, je dis les préfets parce que l'intéressé était présent sur le territoire de plusieurs départements successivement,
00:43les préfets ont donc été privés de cette information dans l'appréciation qu'ils devaient porter sur sa dangerosité,
00:51sur la menace qu'ils pouvaient représenter pour l'ordre public.
00:53Là aussi, ça n'est pas normal parce qu'on n'a pas besoin d'une condamnation pour évaluer la menace qu'un étranger fait peser sur l'ordre public.
01:05Les faits que l'intéressé a commis, indépendamment de la condamnation que la justice peut prononcer, suffisent à apprécier cette menace.
01:13Et le rôle des préfets, c'est un rôle préventif.
01:17Lorsqu'on décide d'éloigner un étranger du territoire, parce qu'on pense qu'il représente une menace pour l'ordre public,
01:23on prend une mesure de police administrative qui a pour but de protéger nos concitoyens, et c'est une mesure préventive.
01:30Donc, il n'est pas normal que les préfets n'aient pas été complètement informés des faits que l'intéressé avait commis.
01:38Voilà. Alors pour le reste, il y a malheureusement d'autres lacunes dans notre politique migratoire.
01:43Vous savez que nous manquons de places de rétention.
01:46Bruno Retailleau soutient activement un plan de construction de 3000 places de rétention supplémentaire.
01:53Mais malheureusement, en matière immobilière, il ne suffit pas de claquer des doigts, il faut un peu de temps pour construire des bâtiments.
01:59Bruno Retailleau avait porté une autre mesure qui, hélas, a été censurée par le Conseil constitutionnel,
02:04qui était l'allongement de la durée de rétention pour les étrangers dangereux.
02:07Donc, vous voyez que ces deux mesures auraient pu s'appliquer à l'intéressé, si j'ose dire.
02:12Patrick Stéphanini.
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