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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Et oui, c'est pas comme en italien.
00:06Alexandre Malafaille est là, Gilles Boutin également.
00:09On passe en revue l'actualité.
00:11Je vous propose qu'on ferme le dossier économique,
00:17parce que Christian Saint-Etienne nous a bien fait remarquer que la situation a été grave.
00:22Ce qui est grave également, c'est quand vous vous promenez dans les rues de Marseille,
00:27pas loin du Vieux-Port, et que vous voyez un type débarquer avec deux couteaux en main,
00:32plus une matraque, et qu'il vient de s'en prendre,
00:35notamment au tenancier de l'hôtel qu'il occupait.
00:39Alors il est en situation régulière, il avait un permis de rester en France jusqu'en 2032,
00:46mais il ne s'acquittait pas de son loyer, et il était multi-récidiviste.
00:52Il s'en était déjà pris à des personnes, il était connu des services,
00:56et cet homme a été finalement abattu par des policiers qui étaient là,
01:02qui sont intervenus, et on salue bien sûr leur courage encore une fois ce soir sur Europe 1.
01:07Franck Alizio, le député RN des Bouches-du-Rhône,
01:11a réagi tout à l'heure chez Laurence Ferrer dans Punchline sur Europe 1.
01:13Marseille est en première ligne pour la France sur tous les fléaux que vous avez énoncés,
01:20que ce soit le trafic de drogue, la criminalité, l'islamisme, l'immigration,
01:27puisque Marseille est l'une des portes de la France.
01:29Donc évidemment, quand la France reçoit 500 000 immigrés chaque année,
01:34et bien évidemment, Marseille reçoit plus que sa part.
01:37Et ce qui se passe aujourd'hui est malheureusement, malheureusement, quotidien.
01:42Et si Marseille tombe, et Marseille est en train de tomber, alors la France tombera.
01:46C'est incroyable qu'une ville dans un tel état par rapport à l'insécurité, la criminalité,
01:50le trafic de drogue, ne soit pas en état d'urgence.
01:53C'est inévitable et c'est souhaitable à Marseille.
01:55Franck Alizio qui réclame l'état d'urgence à Marseille, Alexandre Malafaille.
01:58Moi, je suis triste pour Marseille.
02:00C'est une ville que je connais un petit peu.
02:01J'y suis allé souvent depuis ces 30 ou 40 dernières années.
02:04Je vois l'évolution.
02:05Et c'est vrai que c'est une ville qui, je veux dire, comme notre pays,
02:08qui est à la fois un formidable laboratoire dans plein de domaines,
02:12y compris dans le domaine de la diversité.
02:13Il y a beaucoup d'énergie à Marseille.
02:14Et en même temps, elle est en première ligne sur plein de sujets,
02:17comme ça a été rappelé à l'instant par Franck Alizio.
02:19Et c'est une ville qui souffre terriblement.
02:21Alors après la violence, vous allez me dire, elle est partout.
02:24On la voit se multiplier, se démultiplier.
02:26Elle se démultiplie aussi aux Etats-Unis.
02:29Les violences par voie d'armes à feu aux Etats-Unis sont monumentales.
02:32Mais tout ça révèle aussi un problème majeur, je pense,
02:35qui est un problème d'éducation.
02:37C'est-à-dire qu'on arrive dans ce monde-là,
02:39à l'âge de 15 ans, 17 ans, 18 ans, armé.
02:42Et en fait, on n'est pas armé pour vivre en société.
02:44Parce qu'on n'a pas appris les codes, on n'a pas appris les mots,
02:48on n'a pas appris le savoir-être.
02:49Et donc on assiste, et c'est encouragé bien sûr par beaucoup de trafics
02:54et d'instrumentalisations diverses et variées.
02:56On assiste quand même à une espèce de propension au développement de la violence
02:59parce qu'il n'y a plus de repères.
03:01Et ça, c'est profondément dramatique.
03:02Et je crains que malheureusement, que ce soit à Marseille ou au-delà de ça,
03:05on va se confronter à la violence pendant les prochaines années de manière très récurrente.
03:09Je vous lis le constat, je pense, assez juste de l'ancien président Nicolas Sarkozy dans Le Figaro.
03:14Quand on lui demande, y a-t-il une forme d'antisémitisme, d'importation liée à l'immigration ?
03:18C'est un peu en relation à ce que vous venez de dire, Alexandre Malafaille.
03:21C'est une évidence, dit Nicolas Sarkozy, et le nier serait une négation de la réalité.
03:25La menace contre l'Europe et contre la France est d'abord démographique.
03:28Il avait déjà parlé de démographie à un G20, il me semble,
03:32et il avait été très critiqué, c'était en 2013.
03:34Dans 30 ans, critiqué parce qu'évidemment on ne voulait pas, comment dirais-je,
03:39accepter cette réalité qui est la crise démographique.
03:42Dans 30 ans, dit Nicolas Sarkozy, l'Europe passera de 550 à 480 millions d'habitants,
03:49quand l'Afrique passera de 1,2 à 2,4 milliards, le double.
03:54La crise migratoire n'a pas commencé, le pire est à venir avec une immigration
03:57qui pour des raisons culturelles, religieuses et économiques n'est plus assimilable.
04:06C'est un risque existentiel pour l'Europe.
04:09Pendant ce temps, nous désignons la Russie comme notre premier risque
04:11et notre ennemi prioritaire, c'est une erreur historique.
04:14Voilà ce que dit Nicolas Sarkozy, Gilles Boutin,
04:16sur ce big picture évidemment de Marseille,
04:20mais comme l'a dit justement Alexandre Malafaille,
04:24ce drame de Marseille aujourd'hui est à l'image d'autres drames
04:28qui ont lieu tous les jours en France.
04:30J'allais faire un point direct entre les trois points culturels, religieux et économiques
04:34que Nicolas Sarkozy a cité avec précisément ce qui s'est passé à Marseille.
04:38Parce que pour moi c'est l'illustration de tout ce que contient aujourd'hui
04:41le fait migratoire en France et plus largement en Europe.
04:44C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de personnes très débrouillardes
04:47et dégourdies très bien à l'image par exemple
04:50de ce jeune migrant syrien dont on a reparlé
04:52parce qu'il y a dix ans il s'était pris en photo avec Angela Merkel
04:55et pour lui l'histoire a été extrêmement positive.
04:58Mais combien d'autres, à cause de la pauvreté,
05:01à cause de difficultés à s'intégrer,
05:03tombent dans des voies parallèles ?
05:05C'est-à-dire la criminalité, la drogue
05:07et dans le cas précis de ce Tunisien,
05:10pour l'instant on sait qu'il était en situation régulière
05:13mais qu'il avait des problèmes d'équilibre mental
05:15ce qui fait qu'une personne extérieure qui arrive
05:17et qui peut être menaçante,
05:19eh bien on l'accepte quand même.
05:22Sa situation précaire ne facilite rien.
05:25Elle encourage un passage à l'acte.
05:27Il y a beaucoup de frustration sans doute chez lui.
05:29Il y a la dimension économique.
05:31Il ne pouvait plus payer sa chambre d'hôtel semble-t-il.
05:34C'est sans doute pour cela qu'il a été exclu.
05:36De quoi vivait-il ?
05:37Telle est la question.
05:38Bref, l'ensemble du spectre.
05:40Et puis sur la fin, il s'est fait...
05:42Il y a eu une tentative d'arrestation
05:44et qu'a-t-il crié à l'awakbar ?
05:45On n'a pas retenu le fait terroriste.
05:48Non.
05:49Mais parce que c'est un révélateur...
05:50Pour l'instant, le manqué terroriste ne s'est pas encore saisi.
05:52Mais parce que ce cri ne signifie pas
05:55qu'il avait des intentions de destruction d'ordre terroriste.
06:00Simplement, c'est un révélateur culturel.
06:02Et dans ce dernier moment de colère,
06:04peut-être reflète-t-il aussi une colère rentrée,
06:07une frustration à l'endroit de la société
06:09dans laquelle il évolue,
06:11qu'il ne lui donne pas ce qu'il aimerait avoir.
06:13Et donc, c'est en ce sens que je dis
06:15que ce fait, qui n'est pas si divers que cela,
06:19contient tous les éléments,
06:22tout ce qui pose problème aujourd'hui dans le film migratoire
06:24et que Ni le scola Sarkozy a résumé.
06:27Quant à savoir comment...
06:28Le couteau, c'est culturel aussi.
06:30Est-ce que le couteau est culturel ?
06:31Le couteau...
06:32Effectivement, il y a un problème,
06:35que ce soit en Angleterre ou en France,
06:37où le couteau est de plus en plus présent
06:39dans les règlements de comptes
06:40et notamment dans les communautés.
06:43D'abord, il est facile à trouver,
06:45mais le couteau est culturel.
06:47C'est une arme qui, dans certains pays,
06:50est une arme, j'allais dire, de points,
06:53comme pour d'autres pays, il y a les armes à feu.
06:57Le fait est que, oui, on observe une recrudescence
06:59de l'usage des couteaux
07:00et notamment de la part de personnes...
07:03Moi, je me souviens, pour avoir vu,
07:05comme quelques autres confrères,
07:07les images des gopros du Hamas
07:10et de voir les terroristes palestiniens du Hamas
07:17égorger les soldats israéliens par terre
07:22alors qu'ils étaient déjà morts.
07:23Voilà, c'était...
07:24On découpe, en fait, la tête
07:26et on prend la tête comme trophée.
07:28Le couteau est partout.
07:30Cette épidémie...
07:31Je reprends le mot de Sonia Mabrouk de ce matin
07:32dans l'interview du matin.
07:34Elle parle d'épidémie de couteau.
07:37Elle a raison.
07:38Il y a une épidémie de couteau
07:39et ce couteau, pardonnez-moi,
07:41c'est une arme qui est culturelle.
07:42Alexandre Malafail.
07:43Oui, c'est vrai.
07:44Et tout ça est aussi très influencé par les images.
07:47Là-dessus, il y a un rôle absolument dévastateur
07:50de tous les réseaux sociaux,
07:51de tout ce qui est diffusé.
07:52Ce qui fait que, finalement, le couteau
07:53devient l'arme, la première arme d'utilisation
07:55qui est facile, évidemment, d'achat, d'accès.
07:58Tu as une chose dans ta cuisine.
07:59Et en plus, évidemment,
08:00elle a cette dimension culturelle
08:01parce que ça peut être une arme
08:03qui a une connotation particulière.
08:05Le point qui est le plus dramatique
08:06dans ce qu'expliquait Nicolas Sarkozy,
08:08et là-dessus, il a raison,
08:09c'est que sur les questions démographiques
08:11et notamment sur les questions migratoires,
08:12je ne sais pas s'il y aura des grandes vagues.
08:14On nous en annonce,
08:15on nous dit beaucoup de choses.
08:16En tout cas, ce qui est certain,
08:17c'est que nous ne sommes pas armés.
08:18Je reprends là pour le coup le terme.
08:20Nous ne sommes pas armés pour y faire face.
08:21Aucun système juridique,
08:25aucun système policier,
08:26aucun système militaire aujourd'hui
08:27ne nous permet de faire face
08:29à ce qui pourrait nous attendre
08:30si en effet,
08:31cette multiplication de la population africaine
08:33d'ici 30 ans se multiplie par deux.
08:35Et ça, la tendance est là
08:36et elle ne devrait pas normalement s'arrêter.
08:38Et si en plus,
08:39c'est couplé aux problématiques climatiques
08:41avec toutes les problématiques
08:42qui sont associées à ça,
08:43de type nourriture, accès à l'eau,
08:45et qu'on continue à avoir ces phénomènes
08:47qui se massifient,
08:48on ne saura pas faire.
08:49Et comme dans le même temps,
08:50le modèle européen
08:51et ou le modèle français
08:53n'a pas réussi à créer les conditions
08:54d'intégration, d'assimilation
08:56et en même temps de projection culturelle
08:58qui fait que finalement,
08:59celui qui rentre chez nous
09:00accepte les règles du jeu.
09:02Non, non seulement on rentre chez nous,
09:03mais en plus,
09:03on rentre chez nous
09:04avec son propre modèle de vie
09:05et là non plus,
09:06on ne sait pas en interne
09:08lutter contre celui
09:09qui veut développer
09:09son communautarisme,
09:11son système religieux politique
09:13parce que souvent,
09:13le système religieux,
09:14si on parle de l'islam,
09:15il est aussi une connotation politique
09:16avec ses valeurs,
09:17avec ses modes de vie,
09:18on ne sait pas lutter contre,
09:19on ne sait pas finalement
09:20devenir séduisant
09:21pour faire en sorte
09:22que la différence
09:23devienne une richesse
09:24et non pas une forme d'opposition.
09:25Ça, c'est un problème majeur
09:27et en effet,
09:27c'est quelque chose
09:28qui peut, à terme en fait,
09:29vraiment déstructurer,
09:30voire, je ne vais pas dire
09:32anéantir le continent européen,
09:33ce serait trop fort,
09:33mais en tout cas déstructurer,
09:34en tout cas modifier en profondeur
09:35notre vieux continent
09:36et certains le savent
09:37et certains s'en servent.
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