- il y a 3 mois
François Bayrou se prépare pour une interview cruciale sur BFMTV ce soir à 18h, alors que la confiance du public vacille. Christian Bourreau et Sophia Tizaoui partagent leurs attentes divergentes. Ce rendez-vous politique pourrait être décisif pour l'avenir du gouvernement français.
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TVTranscription
00:0118h tout à l'heure sur BFM TV en direct de Matignon.
00:04Vous avez quasiment toutes les infos à vrai dire.
00:07Le reste c'est François Bayrou interrogé par le pugnace Marc Fauvel qui nous le dira.
00:13Tout cela à 8 jours du vote de confiance que le Premier ministre,
00:16qu'il est toujours, a initié au début de cette très longue semaine.
00:20Lui qui se sait plus que jamais menacer.
00:22Marine Mulset, qu'attendent les Français que vous rencontrez depuis ce matin
00:26sur un marché parisien de cette intervention dominicale très attendue ?
00:29Eh bien écoutez, pour le dire gentiment, disons que les Français qu'on a pu croiser depuis ce matin
00:38n'attendent pas grand chose.
00:39On a senti une forme de lassitude chez les personnes à qui on a posé la question.
00:44Une Parisienne à qui j'ai demandé si elle était lassée m'a dit qu'elle était même plus dégoûtée que lassée.
00:49Elle n'a pas du tout apprécié la sortie du Premier ministre sur les boomers.
00:52Elle s'est sentie attaquée.
00:54Elle, elle attend du changement.
00:55Elle nous a dit qu'elle voulait renverser François Bayrou.
00:58Et ensuite Emmanuel Macron aimait qu'elle n'y croyait pas et que donc elle va attendre 2027 pour que la politique française change.
01:06Je vais vous faire, on va vous faire écouter des Français à qui on a posé la question tout à l'heure avec Elliot Francombe sur le marché.
01:13Qu'est-ce qu'ils attendent de cette interview ce soir ?
01:16Je pense que c'est cette situation qui est un peu compliquée.
01:20On est rentré dans un jeu politicien.
01:22Donc ici on est tous un peu fatigués.
01:24J'imagine que les politiciens aussi ont une rentrée qui est fatigante.
01:27Je pense bien que le Premier ministre a grand chose encore à nous dire.
01:30Là de toute façon c'est fini.
01:31Enfin le game over comme on dit.
01:34Les choses sont terminées pour lui je pense.
01:35Voilà.
01:36Et ça ne reviendra pas.
01:37Donc vous l'avez entendu, c'est un peu l'interview de la dernière chance pour le Premier ministre aujourd'hui.
01:44Mais ça va être très très compliqué pour lui de convaincre les Français qui regarderont l'interview ce soir.
01:49Merci Marine Musset avec Elliot Francombe sur un marché parisien en ce dimanche matin.
01:56Bonjour Christian Bourreau.
01:57Merci d'être avec nous.
01:58Merci.
01:58Sur le plateau de BFM Direct.
02:01Vous êtes le bienvenu.
02:01Vous êtes président de l'Union française des retraités.
02:04A vos côtés Sophia Tizaoui.
02:05Bonjour et bienvenue à vous également.
02:07Vous êtes présidente de l'Union syndicale lycéenne.
02:11En face de vous Victor Hérault.
02:12Bonjour Jean-Alice politique à Valeurs Actuelles.
02:14Jérémy Trottin éditorialiste politique à BFM TV.
02:16On entendait les cloches sonner.
02:18Il y a quelques instants tout un symbole à quelques heures maintenant.
02:22De ce rendez-vous que vous qualifiez comment Victor Hérault.
02:25cette interview exceptionnelle de François Bayrou sur BFM TV à 18h.
02:29Le rendez-vous de la dernière chance.
02:30Le champ du signe.
02:32Ah carrément.
02:32A mon avis François Bayrou sait que le jeu est bloqué.
02:35D'ailleurs il s'adresse aux quatre chaînes d'information en même temps.
02:38C'est un exercice inédit.
02:39C'est-à-dire qu'il s'adresse au maximum de Français possibles qui regarderont ces chaînes d'information.
02:43Là il ne s'adresse pas aux partis.
02:45Il rencontrera les partis, on l'a dit, lundi, mardi, mercredi.
02:47Peut-être pour de dernières négociations.
02:49Je pense, j'ai l'impression que le jeu est bloqué, qu'il n'y aura pas de négociations.
02:52Pourquoi ?
02:55Les partis du Rassemblement national sont à l'opposé du budget aujourd'hui de François Bayrou.
02:58Il faudrait qu'il revoie toute la copie en huit jours.
03:00Un petit peu compliqué.
03:01Et puis ensuite les partis se sont déjà engagés auprès de leurs électeurs en disant
03:04nous voterons contre la confiance de François Bayrou.
03:06C'est compliqué si vous voulez en huit jours d'expliquer à vos électeurs
03:08que finalement vous revenez sur ces propos-là et que vous accorderez la confiance à François Bayrou.
03:12À mon avis, François Bayrou sait qu'il est coincé.
03:15Et pourquoi est-ce que je parle de champ du signe ?
03:16Parce qu'il essaie d'imposer au maximum les sujets dont il sait qu'électoralement ils ne sont pas payants,
03:20dont celui des retraites des boomers,
03:22en disant de toute façon j'ai perdu la partie, j'ai huit jours pour imposer ce sujet-là,
03:26pour que le successeur peut-être s'en saisisse.
03:28On peut peut-être faire quelques annonces quand même, non, ce soir ?
03:30On va le savoir très vite.
03:32S'il y a des annonces, c'est que François Bayrou a décidé de bouger
03:35et d'essayer de sauver sa tête à Matignon.
03:37S'il n'en fait pas, c'est qu'il reste dans ce rôle de prof, de pédagogue,
03:41en disant regardez, je vous aurais bien expliqué et montré et répété
03:44que la situation de la France, la situation financière, est difficile, voire catastrophique.
03:48Vous n'avez pas souhaité le remède que je propose, tant pis pour vous.
03:53En fait, c'est un petit peu les deux options pour François Bayrou.
03:57Après, peut-être que cette semaine va tout simplement servir le prochain Premier ministre.
04:03Peut-être qu'il est en train d'aider en réalité déjà le prochain Premier ministre
04:07en disant et en répétant, en faisant cette pédagogie.
04:10Et peut-être qu'au fur et à mesure, les Français accepteront les choix difficiles
04:14qu'il faudra bien faire, et ce, peu importe le Premier ministre qui sera en place.
04:19On verra s'il sert ses propres intérêts ou s'il sert les intérêts du prochain Premier ministre.
04:25On a la chance, ce matin, sur BFM TV, sur le plateau de BFM Direct,
04:29d'avoir à la fois une esclave de la dette et un boomer dans le confort.
04:33Alors, vraiment, j'attends de vous, voilà, mais exactement, que vous dialoguez,
04:38non mais sérieusement, que vous dialoguez, je vous en prie, de l'humour, quoi que.
04:43Dites-vous, dites-nous ce que vous attendez, vous, de vous,
04:49puis ensuite, bien sûr, votre voisine de l'interview de François Bayrou ce soir.
04:56Les retraités sont très conscients de la situation dans laquelle se trouve le pays.
05:01On écoute les déclarations des uns, des autres, on est très conscients, on le connaît, on le sait.
05:07La situation économique est difficile.
05:11Nous apprécions que le Premier ministre a eu l'occasion de dire à plusieurs reprises,
05:16dans une situation difficile telle que celle-ci, tout le monde doit participer.
05:20On a bien entendu tout le monde.
05:23Donc pas simplement les boomers, pas simplement les retraités, pas simplement les...
05:28Tout le monde doit participer.
05:29Et donc, par rapport à ça, ce que nous disons, nous, les retraités, collectivement,
05:35c'est cette démarche paraît logique, paraît raisonnable,
05:38et on est d'accord pour apporter notre contribution.
05:42Sachant que, déjà dans le passé, des contributions des retraités, il y en a eu.
05:47Je n'évoquerai pas, si vous m'insistez, je pourrais vous le préciser,
05:50mais la perte de pouvoir d'achat des retraites, une dizaine de pourcents en 10 ans, en 10-12 ans.
05:55– Donc vous n'attendez ni changement sémantique, ni changement idéologique, ce soir, de la part de François Bayrou, lors de cette interview ?
06:00– Sémantique ? C'est quoi ça, sémantique ? C'est ce que j'attends, un truc.
06:04– Parce que certains mots ont chopé cette semaine.
06:06C'est qu'il aille, c'est qu'il aille, au fond, quand il dit « tout le monde doit participer ».
06:10Je rajoute, pour ma part, sans discrimination, sans discrimination.
06:16– D'âge ?
06:17– D'âge, discrimination, j'ai un exemple très particulier de discrimination,
06:22dont on a parlé régulièrement, et je suis désolé que les gens continuent de raconter n'importe quoi là-dessus.
06:28C'est ce fameux 10%, cet abattement fiscal de 10% sur les retraites.
06:33Oh, c'est un scandale ! Les retraités n'ont pas de frais professionnels.
06:38Ils n'en ont jamais eu, ils n'en ont jamais demandé,
06:41et les 10% qui ont été mis en place n'ont rien à voir.
06:45– Cet abattement sur lequel le gouvernement Bayrou entend éventuellement revenir.
06:50– Il a dit qu'il allait faire un truc, non, non, il va faire un truc auquel, moi, je n'ai pas compris.
06:54– Oui, il y avait un abattement, comment dire, le point…
06:57– Oui, oui, mais vous attendez les précisions.
06:58– Je n'attendrai que je précise.
07:00Quand je parle de discrimination, je dis qu'aujourd'hui, il y en a deux abattements fiscaux,
07:05un abattement fiscaux de 10%.
07:07Un pour les actifs, un pour les retraités.
07:09Pourquoi, diable, va-t-on chercher celui des actifs, celui des retraités ?
07:15Pourquoi va-t-on chercher ?
07:16Et c'est là qu'intervient la discrimination.
07:18– Pas de discrimination, c'est le message que vous avez adressé à François Bayrou.
07:21– La discrimination de l'abattement de 10% pour les retraités est discriminatoire,
07:27et il faut oublier ce truc-là, il faut oublier.
07:29– Donnons un petit peu la parole à la lycéenne, qui se trouve à vos côtés,
07:32Sophia Tizaoui, qu'attendez-vous, vous, de François Bayrou aujourd'hui ?
07:37– Premièrement qu'il parte, mais je pense que ça, c'est plusieurs problèmes.
07:39– Oui, ça s'est acté, pas normalement.
07:40– Et ensuite, honnêtement, ce qu'on attend, c'est qu'il y a enfin une première
07:46ou un Premier ministre de gauche, comme il y aurait dû avoir depuis les élections législatives 2024,
07:51qui arrive au pouvoir.
07:52Parce qu'aujourd'hui, bien que Bayrou parte, bien qu'il parte et qu'il s'en aille…
07:56– Ah, qu'il parte, j'avais compris qu'il parle.
07:57– Non, bien qu'il parte, si Macron, à l'issue de son départ,
08:04décide de renommer un Premier ministre qui va effectuer la même politique de Bayrou,
08:08ça n'a pas de sens.
08:08– Mais ce soir, ce soir, pour les jeunes…
08:10– Ce soir, pour les jeunes…
08:11– Qu'attendez-vous que dise François Bayrou ?
08:13– Honnêtement, on ne s'attend à absolument rien.
08:15Mais ce qu'on voudrait qu'il fasse, et ce qu'il ne fera pas, bien évidemment,
08:18c'est qu'il annonce que les jeunesses vont arrêter de payer,
08:22vont arrêter de subir la dette, parce qu'il dit, comme vous le disiez tout à l'heure,
08:26qu'il faut que tout le monde fasse des efforts.
08:28Alors, très bien, si vous le voulez.
08:30Mais quand vous avez M. le Premier ministre qui fait 40 000 euros de rénovation
08:34pour son bureau à Pau, je suis désolée, non, nous, on n'a pas à payer ça.
08:38– Dans le cas d'une opération, nous dit l'entourage de François Bayrou,
08:41qui était prévue, qui avait été engagée, et cette réfection du bureau est,
08:46semble-t-il, la dernière étape de cette opération de travaux,
08:49qui était prévue dans le cadre d'un aménagement de bâtiments
08:52qui est classé patrimoine culturel.
08:56– Très bien, mais je ne pense pas que ce soit la priorité actuellement.
08:58Enfin, je veux dire…
08:59– Pour vous, c'est aussi affaire de symboles.
09:01– Oui, d'accord, mais il y a une priorité qui est aujourd'hui la précarité de la jeunesse,
09:05qui est aujourd'hui des élèves qui ont subi Parcoursup
09:07et qui n'ont pas de formation pour l'année 2025-2026,
09:11des familles qui ne peuvent pas se permettre d'acheter des fournitures scolaires
09:14parce que, faute de moyens, alors aujourd'hui, Bayrou décide
09:17de encore toucher aux jeunesses, décide encore de nous amputer quelque part,
09:22et nous, on attend enfin qu'il y ait un revenu d'autonomie pour les jeunes.
09:27– Vous l'avez entendu cette semaine, François Bayrou, il a dit,
09:29j'ai reçu énormément de messages de jeunes qui disaient pour la première fois,
09:32en parlant de lui évidemment, on a parlé de nous,
09:34les générations du baby-boom qui ont beaucoup fait marcher le pays
09:37ne peuvent pas s'intéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français.
09:40Vous n'avez pas l'impression qu'il vous a, d'une certaine manière,
09:43tendu la main cette semaine, non ?
09:44– Ben non, clairement pas, clairement pas,
09:47parce que si vous voulez, il veut un peu nous amadouer avec ces jolis mots,
09:52mais la réalité derrière, c'est que c'est nous qui payons.
09:54La réalité derrière, c'est qu'on a aujourd'hui des lycéens et des lycéennes
09:58qui vont encore devoir subir la dette,
10:00qui vont encore devoir subir des conditions d'études
10:04qui sont inacceptables, parce que nous avons aujourd'hui
10:07des discriminations territoriales et des inégalités territoriales
10:10qui font en sorte que certains élèves perdent 18 mois de scolarité
10:14l'année du bac, et aujourd'hui c'est inacceptable.
10:17– Écoutons l'ancien Premier ministre, Édouard Philippe,
10:19qui s'est exprimé hier.
10:20– Je ne crois pas du tout qu'on puisse faire quoi que ce soit de grand en France
10:25en segmentant ou en antagonisant des parties de la population.
10:32Je n'ai pour ma part jamais adhéré à la lutte des classes,
10:37je n'adhérerai pas plus à la lutte des âges.
10:40Sans doute, le système, et je reviendrai, dans lequel nous vivons aujourd'hui
10:43laisse une place inconfortable et insuffisante à la jeunesse.
10:46Mais je n'accuserai pas les boomers d'égoïsme.
10:50Difficile de dire aux boomers qu'ils sont égoïstes
10:52alors qu'ils constituent la première génération
10:55qui, arrivant à la retraite, doit souvent prendre à sa charge
10:58la situation d'un, voire de deux de leurs parents.
11:02– Philippe, qui n'adhère pas à la lutte des âges,
11:05qu'est-ce qui vous relie, vous, aujourd'hui, Christian Bourreau
11:08et Sophia Tizaoui, vous, boomers, et vous, jeunes lycéennes ?
11:13– Ce qui nous relie, je ne suis pas son père, elle n'est pas ma fille,
11:17je parlais de son grand-père, mais ce qui nous relie, c'est quoi ?
11:20C'est que nous vivons tous dans un pays, et sur un certain nombre de sujets,
11:26la protection sociale, etc., il y a un deal qui est passé en France
11:30depuis longtemps, qui est ce qu'on appelle la solidarité intergénérationnelle.
11:36Et c'est quelque chose qui, pour nous, est tout à fait fondamental.
11:39Et donc, je me sens totalement solidaire de ma voisine,
11:43dans ce contexte-là.
11:45C'est elle qui, aujourd'hui, paye ou va payer mes cotisations de retraite.
11:49Mais en même temps, elle acquiert des droits pour sa retraite
11:53le jour venu, ou quand elle pourra partir.
11:56Donc, il y a un phénomène d'équilibrage qui intervient.
12:00Ce qui ne signifie pas que tout est limpide, comme de l'eau de roche.
12:04La démographie intervient.
12:06On est aujourd'hui dans une situation où le rapport entre le nombre d'actifs
12:12et le nombre de retraités est en train de s'inverser.
12:17Ils s'égalisent en tous les cas.
12:19Ils se modifient régulièrement.
12:20Ils se modifient régulièrement.
12:21Ce qui veut dire que les retraites coûtent plus cher.
12:25Il y a plus de retraités.
12:27Alors, elles coûtent plus cher, ou on les étrangle.
12:30J'ai lu, quelque part, d'une ministre du Travail, je crois,
12:34qui a eu l'occasion de dire qu'au-delà de 2 000 ou 2 500 euros par mois,
12:39un retraité s'est vraiment donné de la confiture aux cochons.
12:42Tout le monde doit faire un effort.
12:45C'est le message que nous cèdons.
12:46C'est ce que nous disons.
12:47François Bayot, et que dit l'actuel Premier ministre,
12:51Sophia Tizavi, vous, comment vous envisagez cette solidarité intergénérationnelle,
12:55vous qui débutez à peine, en tout cas dans la vie active.
12:59Ce n'était peut-être même pas encore le cas.
13:01Alors, cette solidarité, on l'a vue dès 2023 avec la réforme des retraites.
13:05C'est pour ça qu'il y avait beaucoup de jeunes dans la rue
13:08pour contester la réforme à 64 ans,
13:10parce qu'on savait qu'il finit, c'est nous qui payons,
13:12et c'est nous qui allions se retrouver dans cette situation
13:13où nous allons devoir travailler plus,
13:16alors que le travail est de plus en plus pénible
13:17pour beaucoup de Françaises et de Français.
13:20Alors, vous disiez aussi qu'il fallait tous participer.
13:26Alors, très bien, mais à quel prix et comment ?
13:28C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a une génération qui va plus se payer que certains.
13:32On a les jeunesses qui vont plus se payer que les riches, par exemple.
13:36On a les retraités qui vont, encore une fois, se voir financer moins.
13:44Attendez, parce que Victor Hérault, tout cela nous renvoie à l'interview de François Bayrou ce soir à 18h.
13:52Alors, j'interrogeais Jérémy Troutin là-dessus tout à l'heure,
13:55il faut qu'il envoie un message, qu'il donne des gages.
14:00Ce soir, le Premier ministre, peut-être plus à certaines catégories qu'à d'autres,
14:03on a ici même une jeune et un retraité,
14:07ce sont ces catégories-là qui seront éventuellement privilégiées dans les paroles du Premier ministre.
14:11Il y a quelque chose qui est plus important que tout le reste,
14:14c'est, vous le disiez, la démographie, le nombre.
14:16Dans l'électorat, des votants, c'est-à-dire vraiment les gens qui vont déposer un bulletin dans l'Orient,
14:21les retraités sont majoritaires, ils sont à 40%.
14:24C'est-à-dire que dire ce qu'a dit François Bayrou n'est pas du tout payant électoralement parlant.
14:29C'est pour ça qu'Edouard Philippe, d'ailleurs, attaque François Bayrou en disant
14:31« je ne veux pas la lutte des âges ».
14:33Il ajoute d'ailleurs…
14:34Mais que ce n'est pas payant électoralement, ça ne veut pas dire que ce n'est pas juste.
14:38Non, exactement, c'est ce que je dis.
14:39Moi, je pense que François Bayrou a fait quelque chose de juste et d'honorable,
14:42c'est-à-dire qu'en se tuant politiquement, puisqu'il se met à dos tout l'électorat retraité en disant cela,
14:47qu'il électorat majoritaire, la proportion majoritaire des gens qui vont voter in fine,
14:52il dit ce que tous les autres ne peuvent pas dire, puisque tous les autres doivent être élus
14:55et pour cela, ils doivent avoir les retraités.
14:56C'est pour ça qu'Edouard Philippe disait dans son intervention
14:58« il ne faut pas accabler les retraités, c'est d'ailleurs la plus grande partie de la population,
15:03la plus grande démographie ». Mais c'est là tout le problème,
15:05c'est qu'on ne peut pas aborder ce sujet sereinement parce que les retraités représentent l'électorat plus grand.
15:09Et en réalité, c'est juste une simple question, ce n'est pas une question d'attaquer les boomers,
15:12ce n'est pas une question d'injustice, ce n'est pas une question des jeunes qui fantasment,
15:15un passé idéalisé, etc. C'est une question d'allocation des ressources.
15:18Il vaut mieux investir de l'argent dans les actifs pour relancer l'économie
15:21que de l'investir dans des retraites qui sont parfois trop hautes.
15:24Et donc, pourquoi est-ce qu'on parle des boomers ?
15:26Parce que la génération des boomers, 45-65, perçoit deux fois plus, 200% de ce qu'ils ont cotisé.
15:31C'est ça, en réalité, le sujet mathématique. Il est tout à fait mathématique.
15:34– Le champ du signe de François Bayrou, disiez-vous tout à l'heure, Victor Héros,
15:38néanmoins, après cette interview à 18h sur BFMTV, entre autres, tout à l'heure, Jérémy,
15:42il y a quand même quelques petites choses à l'agenda du chef du gouvernement la semaine prochaine.
15:48Mais à quoi ça va servir ?
15:49– On se demande bien à quoi ça va servir parce que ce soir, s'il bouge, on va le voir très vite,
15:55là, dans ces cas-là, on peut imaginer que les discussions qu'il va avoir avec les partis
16:01peuvent aboutir peut-être à quelque chose.
16:04Mais s'il ne bouge pas dès ce soir, en réalité, ce round de négociations et de discussions
16:10pendant une semaine ne va servir absolument à rien, sauf à donner du temps à Emmanuel Macron
16:14pour choisir le choix du successeur de François Bayrou.
16:15Ce sera de la réflexion supplémentaire pour le président de la République.
16:19Donc voilà, après, sur la question des boomers, sur la question, la déclaration d'Édouard Philippe,
16:24on sent bien qu'il y a un sujet autour des retraités, mais il faut arrêter de parler des retraités
16:28comme si c'était un bloc. Il y a des inégalités profondes au sein des retraités.
16:32Il y a des retraités à 1 200 euros, il y a des retraités à 700 euros, il y a des retraités à 3 000 euros.
16:37Évidemment que les retraités ne sont pas tous dans la même situation.
16:42Donc il ne faut pas prendre les retraités pour un seul et même bloc.
16:45Et puis il faut rappeler aussi aux jeunes que les retraités, ce sont des gens qui ont cotisé
16:48et qui ont parfois cotisé sur une durée de temps de travail qui était plus élevée qu'aujourd'hui.
16:53À l'époque, on cotisait sur 40 heures, 39 heures et pas sur 35 heures.
16:57Merci, en tout cas, on ne va pas revenir sur le débat sur les retraites parce qu'on n'a plus le temps.
17:02Merci.
17:03Le mot de la fin, mais je vous cèterai bavard, Christian Bourreau.
17:06Vraiment le mot de la fin, s'il vous plaît.
17:07C'est bavard, mais effectivement, j'essaye de condenser mon propos compte tenu de la briètre
17:10On n'a plus le temps, donc vraiment, je vous laisse faire une dernière phrase.
17:15C'est que les retraités sont d'accord pour participer aux efforts, etc.
17:21On a bien vu que l'histoire de l'année blanche, ça va se traduire par une augmentation des impôts.
17:27D'accord, à condition que cela soit partagé.
17:31Mais qu'on arrête les discriminations et qu'on arrête ce genre de choses.
17:35Voilà, c'est ça en fait le message que j'ai.
17:37Merci.
17:38Ma plus grande solidarité, c'est avec ma voisine.
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