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  • il y a 3 mois
Le mois de septembre s'annonce crucial pour la politique française. Le 8 septembre, le Premier ministre, François Bayrou, sollicitera un vote de confiance à l'Assemblée nationale. Cet événement clé marque le début d'un calendrier politique chargé, avec plusieurs rendez-vous importants pour les Français. Suivez les développements de cette période déterminante pour l'avenir politique du pays.

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00:00Reparlons à présent de ce qui préoccupe beaucoup de nos responsables politiques,
00:05mais aussi, bon nombre de Français, j'imagine, tant le mois de septembre,
00:08politiquement et socialement, risquent d'être très chargés.
00:12On dispose désormais de, non plus une, mais deux dates principales de mobilisation.
00:16La seconde ayant été annoncée hier par l'intersyndicale,
00:19qui se sont mis assez facilement et rapidement d'accord sur le jeudi 18 septembre
00:24pour manifestations et autres grèves.
00:27Igor Saïry, vous êtes sur un marché à conflants Saint-Honorin dans les Yvelines,
00:31au milieu de Français, qui sont prêts ou pas à se mobiliser,
00:35alors que le mois de septembre, en général, on a beaucoup d'autres choses à penser, à faire
00:39et à dépenser aussi, au passage.
00:43Il y a la rentrée scolaire, notamment François, qui démarre lundi, effectivement,
00:47pour beaucoup d'enfants et de parents.
00:50Et c'est vrai que nous avons rencontré beaucoup de gens sur différents marchés d'Île-de-France,
00:54ce matin avec Clément Mouffetard, qui ne s'intéressent pas forcément à ces rendez-vous politiques
00:58et sociaux très importants, parce qu'ils n'ont pas envie de s'y intéresser, clairement.
01:03Ils ont d'autres priorités, on vient de le dire.
01:05Et puis il y a ceux qui, évidemment, ne veulent pas passer à côté,
01:08parce que ça les touche directement dans leur quotidien personnel et professionnel,
01:12et que cette demande du vote de confiance de François Bayrou les intéresse, évidemment.
01:17Le mouvement du 18 septembre les intéresse aussi,
01:20sans forcément savoir déterminer si ce mouvement sera un mouvement dur et très long dans le temps.
01:27Il y a également ce rendez-vous désormais du 18 septembre, lancé par les syndicats.
01:31Et ceux qui s'y intéressent sont nécessairement en colère.
01:34Certains disent que François Bayrou aurait dû partir depuis bien longtemps,
01:36et que oui, il faut montrer que cette colère monte,
01:40parce que la demande d'économie du Premier ministre est totalement illégitime,
01:45en tout cas pour les classes moyennes.
01:47Voilà ce que nous avons entendu.
01:48Écoutez, quelques réactions, justement, que nous avons pu récolter avec Clément Mouffetard.
01:53Il n'a aucune majorité.
01:55Le peuple est contre lui.
01:57Il supprime des jours fériés.
01:59Il gèle les retraites.
02:01Le 18, oui.
02:02Une greffe générale, oui.
02:04Oui, je suis courant.
02:04Il faut travailler, se battre, mais plus on travaille, plus on paye, plus on paye, plus on paye.
02:09L'électricité, que ça ne va pas.
02:11Les carburants, ça ne va pas.
02:13Même les gens, on le voit, les gens sont blasés.
02:17Sur les marchés, il n'y a plus autant de monde qu'il y a eu il y a quelques années.
02:23Cette colère, ce sentiment d'injustice, voilà ce que l'on peut retrouver dans ces différents témoignages.
02:28Personne ne m'a dit qu'il serait dans la rue le 10 ou le 18 septembre.
02:32En revanche, tous ceux qui nous avons interrogés, qui nous donnaient une opinion sur ces mouvements, disent que c'est totalement légitime de manifester cette colère aujourd'hui dans la rue en France.
02:40Merci Igor, merci à Clément Mouffetard qui vous accompagne sur ce marché de Conflans-Saint-Honorin dans les Yvelines en ce samedi matin,
02:50alors que septembre débute dans deux petits jours.
02:52Julien Migomuller est de retour avec nous dans BFM TV, BFM Direct.
02:58Je vais y arriver.
02:59Et Julien, il n'y a pas que le 10 et le 18 septembre comme date importante à retenir.
03:06Alors il y a le 2 septembre, on y revient dans une seconde, mais avant on va regarder les deux dates principales dont on parle depuis plusieurs jours.
03:12Déjà donc le fameux 10 septembre, la journée, bloquons tout, une mobilisation qui est née sur les réseaux sociaux,
03:18qui a reçu le soutien de la gauche politique, la France insoumise en premier lieu,
03:21et qui a appelé donc à la grève générale.
03:24Le message qui est passé, c'est rassemblement, blocage ou encore opération péage gratuit.
03:28Autre date à retenir, le 18 septembre, avec un appel un peu plus officiel,
03:33un appel à la grève, aux manifestations, tout cela lancé par les syndicats.
03:37Alors pourquoi cette date, le 18 septembre, c'est un jeudi ?
03:41Eh bien tout simplement parce que le jeudi serait, c'est ce que dit la CGT,
03:45une journée, je les cite, beaucoup plus favorable pour la mobilisation.
03:48Mais tout cela, vous le disiez à l'instant, pourrait débuter un petit peu plus tôt,
03:52car la CGT du secteur et des mines appelle à cesser le travail dès le 10 septembre,
03:57c'est-à-dire mardi prochain.
03:59Concrètement, quels sont les secteurs qui devraient se mobiliser ?
04:01Du côté des rails, déjà Sudrail appelle à la grève dès le 10 septembre.
04:05Dans son viseur, la suppression des deux jours fériés,
04:09mais aussi 1,5 milliard d'euros supplémentaires pour le réseau ferré,
04:13la CGT et l'UNSA n'ont pas encore tranché.
04:16Dans les airs, cette fois-ci, le syndicat majoritaire des contrôleurs aériens
04:20fera grève le 18 septembre, avec là aussi un appel à la grève
04:24et au blocage des aéroports dès le 10 septembre.
04:27Et puis enfin, du côté des taxis, eh bien ils ont décidé de reporter leur mobilisation.
04:32Pourquoi ? Eh bien parce que le gouvernement pourrait peut-être chuter le 8 septembre.
04:36Mobilisation attendue aussi dans le secteur de la santé, Julien.
04:38Exactement. L'intersyndical des pharmaciens prévoit une fermeture des officines le 18 septembre,
04:44puis tous les samedis à partir du 27.
04:46Du côté des hôpitaux de Paris, des assemblées générales sont prévues.
04:50En vue d'une grève, on n'a pas encore de date précise.
04:52Enfin, que va-t-il se passer dans les écoles ?
04:55Eh bien l'union syndicale lycéenne appelle à bloquer tous les établissements le 10 septembre.
05:00Et cela dans la durée, tout comme les étudiants de l'UNEF.
05:03Quant aux profs, eh bien les syndicats vont se réunir ce mercredi pour décider ce qu'il en est.
05:08Merci beaucoup. Merci Julien.
05:10Thomas Vacheron nous a rejoint. Bonjour.
05:12Bonjour.
05:12Et bienvenue. Vous êtes secrétaire confédéral de la CGT, charge des retraites notamment.
05:17Entre autres, oui.
05:17Entre autres, oui.
05:17Et des salaires notamment.
05:18À la CGT et des salaires.
05:20Voilà.
05:20Bienvenue. Merci d'être avec nous dans BFM Direct ce matin.
05:23Olivier Maltès est aussi avec nous, chef économiste de YouMoney,
05:26leader de la gestion d'épargne en ligne.
05:28Aurore Malval, rédactrice en chef du site du magazine Marianne et Jérémy Trotin,
05:32journaliste au service politique de BFM TV, éditorialiste politique.
05:37Thomas Vacheron, un mot d'ordre, tout bloqué, ça en tout cas c'est la théorie pour le mois de septembre
05:43et pas seulement le 17-18, c'est ça ?
05:45En fait, il y a quelque chose de très pratique.
05:47Il y a une colère extrêmement forte dans le pays.
05:49Il y a un ras-le-bol et il est énorme parce que les salariés, la population a bien compris
05:54qu'il y a une dette qui est importante et elle est due à quoi ?
05:57D'un côté, aux aides fiscales et sociales aux plus privilégiées.
06:01On a supprimé l'ISF, c'est 1000 milliards d'euros de dette de plus
06:05et on donne chaque année 211 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises privées.
06:09C'est 6600 euros par seconde.
06:12Donc on voit d'où vient la dette, aux plus fortunés ou aux grosses entreprises.
06:16Et de l'autre côté, c'est aux salariés, aux retraités, aux privés d'emploi qu'on veut faire payer.
06:21Et donc les gens ne l'acceptent pas, ne l'acceptent plus.
06:23C'est pour ça qu'au cœur de l'été...
06:24Les Français sont majoritairement en faveur du diagnostic posé par François Bayrou.
06:29Ils rejettent tout aussi majoritairement le remède proposé par le Premier ministre.
06:33Mais vous entendez quand même que les Français disent et sont d'accord
06:37pour dire qu'il y a un gros problème avec cette dette qui ne fait qu'en fait.
06:39Les Français voient qu'il y a un gros problème.
06:41La population est consciente qu'il y a un gros problème.
06:44Et ils sont en train de mesurer d'où elle vient.
06:46C'est de privilégier les plus fortunés et les grosses entreprises.
06:49Et de l'autre côté, c'est toujours les mêmes qu'on fait travailler plus longtemps.
06:52D'ailleurs, les Français sont opposés au recul de l'âge de leur retraite à 64 ans.
06:57Ils passent en force.
06:58Les Français sont opposés à toutes les mesures d'austérité.
07:01Ils passent en force.
07:02Par centaines de milliers, ils ont signé la pétition intersyndicale au cœur de l'été.
07:05C'est à noter.
07:06Il n'y a jamais d'intersyndicale en été.
07:09Et dès cet été, on a lancé une intersyndicale sur stopbudgetbeyrou.fr.
07:13Mais qu'est-ce qui vous dit que les Français vont vous suivre en septembre ?
07:16Il y a les appels, les syndicats notamment, mais septembre, c'est un mois compliqué pour un foyer en France.
07:23Mais pour tout le monde, aujourd'hui, la préoccupation première de la population, c'est les salaires.
07:28On en perd, on perd de l'argent quand on fait une grève notamment.
07:30Et vous savez ce qu'ils me disent ?
07:32Il vaut mieux que je perde une ou deux journées de grève plutôt que de me faire voler des centaines d'euros par an.
07:36Parce que, et vous pouvez tous et tous le vérifier, sur le simulateur CGT, combien vous perdez par an.
07:42Si vous regardez la situation d'un budget austéritaire de Beyrou ou de suivant, puisque nous, notre sujet, c'est de supprimer le budget d'austérité,
07:50vous pourrez calculer chacun d'entre vous, et on invite les téléspectateurs à le faire, pour calculer ce qu'est l'austérité.
07:56Et à l'inverse, on veut, de la justice sociale, de la justice fiscale.
08:00Et puisque vous commencez sur les mobilisations, et je termine là-dessus, la première, c'est le 2 septembre.
08:05C'est les énergéticiens.
08:06– Des mardis.
08:06– Des mardis, pour deux raisons.
08:08Pour eux, pour augmenter les salaires des travailleuses et des travailleurs de l'énergie, et ils ont bien raison.
08:12Et pour nous toutes et tous, ceux qui nous regardent…
08:14– C'est-à-dire mobilisation, ça va se traduire de quelle manière ?
08:17– Il va y avoir des piquets de grève.
08:18– Dans les centrales, de quoi ?
08:19– Dans les centrales, dans hydroélectriques, nucléaires.
08:22– Avec des coupures ?
08:24– Alors, des coupures, pas pour la population.
08:26Vous savez, c'est les mêmes qui remettent l'électricité à ceux qui en sont privés.
08:29Mais par contre, laissez-moi juste finir, parce que c'est très important et c'est méconnu.
08:32Ils se battent pour leur salaire, pour augmenter tous les salaires, c'est légitime, ils ont raison.
08:36Et ils se battent pour une deuxième raison, c'est de faire diminuer nos factures.
08:39Ceux qui nous regardent, pendant l'été, vous allez voir, votre facture d'électricité du mois d'août a augmenté,
08:45parce qu'on a passé la TVA de 5,5 à 20%.
08:47Et il faut soutenir les énergéticiens pour leur salaire à eux, nos factures à nous.
08:52Et on voit bien le feu roulant des mobilisations, ensuite, du 10 et du 18 septembre.
08:56– Bonjour Alain Fontaine, merci d'être avec nous.
08:59Vous êtes gérant du Mesturé, président de l'association des maîtres restaurateurs.
09:03Vous, comment vous l'envisagez ce mois de septembre, vous, chef d'entreprise ?
09:09– Alors, évidemment, chef d'entreprise.
09:12Et en même temps, j'ai bien sûr les remontées de mes années en France.
09:17Ils ont passé un été, pour certains, très bon, pour d'autres, moins bon.
09:22Et donc, l'arrivée sur le mois de septembre, c'est le redémarrage.
09:25Et on connaît bien l'histoire, surtout dans les grandes villes,
09:28où effectivement, les manifestations, les grèves et tout ça,
09:32entraident pour nous une perte de déchets près d'affaires.
09:34Mais dans le même temps, on a des employés, des employés qui sont inquiets.
09:38Ils sont inquiets, effectivement, de tout ce qui peut arriver,
09:41et de tous les plans budgétaires ou autres qui peuvent arriver.
09:45Donc, si vous voulez, d'un côté, chef d'entreprise, inquiet, évidemment,
09:49parce que ça veut dire que le mois de septembre ne sera vraisemblablement pas aussi bon que prévu.
09:53Et pour certains, ne rattrapera pas l'été un petit peu comme ça qu'ils ont eu.
09:57Vous le savez, d'autres ont très bien marché, d'autres ont moins bien marché.
10:00Et puis, il y a nos employés qui, eux, effectivement, regardent ça avec beaucoup d'attention.
10:07Donc, il va falloir faire attention.
10:08– Peut-être certains d'entre eux vont-ils se mobiliser, d'ailleurs ?
10:11– C'est possible. J'ai eu le cas à deux, trois reprises.
10:16Mais nous, vous savez très bien que sur Paris, mais sur d'autres grandes villes,
10:19les manifestations, des fois, se traduisent, bien sûr, par des gens qui ne viennent pas travailler.
10:25Le télétravail s'accélère, évidemment.
10:27Les gens restent chez eux.
10:28Et puis après, vous le savez, ça peut déborder, malheureusement.
10:31Alors, moi, je ne suis pas politique, ce n'est pas mon couloir de nage, comme je disais.
10:36Mais je pense que, pour tout le respect qu'on doit à cet homme politique, François Bayrou,
10:41je pense que la méthode et les cibles ne sont pas la bonne.
10:45Et à chaque fois, on se retrouve avec le même sujet.
10:48Et c'est un sujet d'inquiétude, parce que si on dit la France à chaque fois,
10:52je pense qu'il faut changer de méthode et de cible.
10:54Mais justement, à propos d'inquiétude, pardonnez-moi, Olivier Malteste,
10:59s'il y a bien une certitude en cette avant-veille du début du mois de septembre,
11:03c'est que l'économie déteste l'incertitude, l'instabilité.
11:07Et de ce point de vue-là, vraisemblablement, septembre et peut-être les mois qui suivront
11:11seront difficiles sur le plan économique, en répercussion d'un automne social qui s'annonce agité.
11:18Une étude sociale et d'une incertitude politique, de toute façon,
11:21sur laquelle on va aller et qui va durer plus ou moins longtemps en fonction de la décision,
11:26de la vote de censure ou non-censure, et ainsi de suite.
11:28Donc ça va durer plus ou moins longtemps.
11:29Moi, je rajouterais presque aussi une date importante le 12 septembre,
11:33le vendredi 12 septembre, qui va être l'actualisation de la note de la dette française par l'agence Fitch,
11:38qui là aussi peut potentiellement entraîner.
11:41L'inquiétude aussi qu'il faut avoir, c'est que je suis content d'entendre qu'on sait
11:44que tout le monde a conscience qu'il y a un vrai problème au niveau de la gestion de la dette.
11:48Il faut vraiment faire attention parce qu'il y a aussi un bruit qui se diffuse
11:53en disant qu'un scénario à la grecque est quelque chose qui est mis de manière à obtenir un vote de confiance,
11:59à obtenir du coup et à forcer un petit peu.
12:02On n'est certainement pas aujourd'hui dans un scénario à la grecque,
12:05mais ce qu'il faut avoir en tête, c'est qu'à partir du moment où les marchés financiers
12:08commencent à mettre la pression sur la dette,
12:10parce qu'ils commencent à craindre le fait que la France n'arrive pas à gérer son budget,
12:14potentiellement, ça va très très vite et on perd la main, tout à fait.
12:18Thomas Vacheron, vous réagissez à ça ?
12:20Vous vous en fichez d'une certaine manière de ce qui est aussi une part de réalité ?
12:24Absolument pas, c'est pour ça qu'on insiste sur, d'un côté,
12:27la pression et la responsabilité du Premier ministre et des précédents
12:31qui ont augmenté notamment la dette,
12:331 000 milliards d'euros, 1 000 milliards d'euros de plus.
12:35D'ailleurs, M. Bayron a insisté sur 5 000 euros de plus par seconde.
12:38Mais chaque seconde, c'est 6 600 euros d'aide de plus aux entreprises privées.
12:44Donc, il y a une dette, elle est importante.
12:46Un, d'où elle vient ?
12:47Deux, plutôt que de faire peur, et je ne dis pas que c'est votre propos,
12:50mais il faut rationaliser les éléments et de dire à la population,
12:54les ingrédients sont en fait réunis.
12:57Sortir de la politique de l'offre et refaire une politique de la demande
13:00qui relance l'économie et qui permette à tout le monde de vivre dignement.
13:03Merci à tous.
13:04Merci à tous.
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