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  • il y a 2 mois
Regardez L'édito d'Etienne Gernelle du 28 août 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Il est 7h17, l'édito d'RTL Matin, Etienne Jernel, directeur du Point.
00:07J-11, Etienne, avant le vote de confiance à l'Assemblée.
00:11Ça veut aussi dire que dans 11 jours, peut-être, on cherchera un successeur à François Bayrou.
00:16Emmanuel Macron devra alors nommer son 7ème Premier ministre depuis 2017.
00:20La gauche se remet à y croire. Est-ce bien raisonnable ?
00:22Non, mais alors pas du tout.
00:24Ou, enfin, soyons précis, si l'idée, c'est un Premier ministre qui serait une émanation du NFP,
00:30un représentant du NFP, comme le réclame par exemple la patronne des écologistes, Marine Tandelier,
00:35disons-le, c'est une blague, et je vais même vous dire, c'est une blague gênante.
00:40Ça suffit à la fin de maltraiter comme ça les maths.
00:42Alors, reprenons la leçon d'arithmétique élémentaire.
00:46Le NFP, ou ce qu'il en reste, disons, LFI, les écologistes, les communistes et les socialistes,
00:50c'est 192 députés, source, site, de l'Assemblée nationale.
00:55C'est moins que le socle commun qui soutient François Bayrou,
00:59qui peut compter sur environ 210 députés.
01:01Et puis surtout, le bloc central, comme son nom l'indique, il est central.
01:05Donc il peut jouer sur sa position charnière, ce n'est pas le cas du bloc de gauche.
01:09Bref, il n'y a pas moyen qu'un gouvernement NFP tienne plus d'une semaine.
01:14La blague a trop duré.
01:16On a vraiment l'impression d'être revenu un an en arrière.
01:18Bon, est-ce qu'ils ont raison toutefois de tenter leur chance ?
01:20En tenter, sachant que c'est une chose, vous savez, ce qui est gênant,
01:23c'est la proclamation d'une victoire ou d'une prééminence imaginaire.
01:27La revendication du pouvoir par le NFP, c'est, disons-le, du Trumpisme.
01:32Carrément.
01:33Oui, heureusement, tout le monde à gauche ne dit pas la même chose.
01:35Loin de là, Raphaël Glucksmann, par exemple, qui lui appelle à trouver des compromis entre blocs.
01:40Alors là, oui, ça s'entend.
01:41Et oui, dans ce cas, il pourrait y avoir un Premier ministre, disons, issu de la gauche,
01:46dans le cadre d'une forme de grande coalition avec le centre et la droite.
01:50Ah bah donc, quand même, c'est possible.
01:52Oui, mais certainement pas un Premier ministre estampillé NFP.
01:55Alors, par exemple, on entend le nom de Bernard Cazeneuve.
01:57Son nom court bruit à nouveau dans les couloirs.
02:00Sauf que, souvenez-vous, l'hypothèse Cazeneuve avait été torpillée,
02:04mais alors bien, par le Parti Socialiste il y a un an.
02:07C'était pour Olivier Faure et les siens un horrible social-démocrate.
02:12Bernard Cazeneuve, un traître macroniste, est donc une cible prioritaire.
02:16Alors, depuis, le PS a mis un peu d'eau dans son vin, vous l'avez remarqué.
02:20D'autant qu'il est lui-même assez maltraité par la France insoumise.
02:23La question d'un Premier ministre issu de la gauche ne dépend donc que d'une chose.
02:27Les socialistes vont-ils, un an après, réaliser que la gauche, toute mouillée,
02:32n'a représenté que 28% des voix au premier tour des élections législatives.
02:37Alors, ça peut changer, mais aujourd'hui, la seule manière pour l'EPS de gouverner,
02:42c'est de composer avec le centre, voire avec la droite, et pas avec les insoumis.
02:47Et ça, évidemment, ce n'est pas facile pour Olivier Faure,
02:50qui devra faire le deuil de son idylle avec Jean-Luc Mélenchon.
02:54Merci Etienne Jernel, directeur du Point.
02:55Je vous signale la une du Point de cette semaine, une grande photo de François Bagreux avec ce titre.
02:59La tragédie française est comme en épitaphe, à la fois biblique et allusion à Guy Béard.
03:04Vous écrivez, le premier qui dit la vérité doit être exécuté.
03:07Oui, c'est Guy Béard ou Saint-Luc, vous choisissez.
03:09Merci.
03:09Merci.
03:10Merci.
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