Nous en sommes à deux mois de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Et sur le chemin, voilà l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), qui porte son président national, Bello Bouba Maïgari, dans une impressionnante démonstration de force à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Le 22 août dernier en effet, la place des fêtes de la ville a fait la place à un rassemblement d’envergure, réunissant plus de dix mille militants et des centaines de cadres, témoignant de la vitalité et de la mobilisation sans faille de cette formation politique dans le Septentrion. Ce grand meeting a permis à Bello Bouba Maïgari, figure emblématique de la scène politique camerounaise, de mesurer l’élan de son parti et d’affirmer sa détermination à défier le président sortant, Paul Biya, dans les urnes. Le slogan « UNDP victoire », scandé avec ferveur par la foule, a résonné tel un cri de ralliement, annonciateur d’une ambition résolue de triompher lors de ce scrutin crucial. L’enthousiasme des militants, galvanisés par l’expérience et le charisme de leur leader, illustre l’attractivité intacte de ce dernier, courtisé, dit-on, par les caciques du régime depuis sa rupture avec le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC). Fort d’une assise politique quasi nationale, l’UNDP s’appuie sur une présence solidement ancrée dans les régions du Grand Nord, de l’Est, du Nord-Ouest, ainsi que dans certaines parties de l’Ouest et du Littoral. Dans l’Adamaoua, où le parti dirige le Conseil régional, la communauté urbaine et huit communes d’arrondissement, dont les deux principales de Ngaoundéré, Bello Bouba Maïgari dispose d’un socle robuste pour affronter la redoutable machine électorale du RDPC. Cette assise territoriale, couplée à l’engagement de militants aguerris, confère à l’UNDP les moyens de ses ambitions pour ne plus se contenter d’un rôle de second plan
