- il y a 7 semaines
Johnny Hallyday est l’invité exceptionnel de l’émission Alcaline Le Mag sur France 2, diffusée le 20 novembre 2014. Dans une prestation intime et intense, il interprète deux titres poignants en live : "Rester Vivant", extrait de l’album du même nom, et "Seul Te Manquer", une ballade émouvante sur l’absence et la résilience. Un moment rare de télévision, entre confidences et musique live, capturant la force et la sensibilité de Johnny à cette période de sa carrière.
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MusiqueTranscription
00:00:00Musique
00:00:00Attention événement, un alcaline un peu spécial ce soir
00:00:22puisque nous recevons Johnny Hallyday en live et en interview
00:00:25pour la sortie de son nouvel album Restez Vivant.
00:00:27Ça doit faire, je pense, ma 181e ou 182e tournée.
00:00:34On finit par rapport à la chantier sur Stade.
00:00:37Et comme Johnny c'est un peu l'Amérique,
00:00:39nous retrouverons aussi Patrick Bruel à Los Angeles
00:00:41pour le tout dernier concert de sa tournée.
00:00:43Welcome to Los Angeles.
00:00:45On a vécu quelque chose d'inouï pendant un an et demi.
00:00:51Et à suivre aussi le plus célèbre des chanteurs morts, Elvis Presley.
00:00:54C'était un grand chanteur.
00:00:55Il plaisait aux petites filles, contrairement à Bilalé et tout ça.
00:00:59Vous pourrez retrouver la playlist Spotify de tous les titres évoqués dans cette émission
00:01:03sur culturebox.fr slash alcaline.
00:01:06Réagissez aussi en direct à l'émission sur les réseaux sociaux.
00:01:10On l'a dit has been, on a même annoncé sa mort.
00:01:18Mais qu'on se le dise, Johnny est là et bien là.
00:01:21Témoin son nouvel album dont le titre dit déjà beaucoup.
00:01:23Restez vivant.
00:01:24Et ce premier extrait, seul.
00:01:26Avec cet album produit par Don Oise et sur lequel on retrouve aussi Yodelis,
00:01:43Johnny signe un grand retour.
00:01:45Un Johnny bien vivant qu'on retrouve donc sur le divan.
00:01:48Bonsoir Johnny Hallyday.
00:01:53Bonsoir.
00:01:54Nous sommes ravis et honorés de vous recevoir dans Alcaline.
00:01:58Bienvenue.
00:01:58Merci.
00:01:59Merci d'être là.
00:02:00Alors vous êtes là pour la sortie de votre nouveau disque, Restez vivant.
00:02:03Et j'ai lu que vous avez dit au sujet de ce disque, Restez vivant,
00:02:06c'est l'album dont je suis le plus fier depuis 30 ans.
00:02:09Oui, enfin peut-être pas 30 ans quand même.
00:02:11Mais disons qu'il fait partie de, en tout cas depuis l'album que j'ai fait avec mon fils David
00:02:19et celui que j'ai fait avec Michel Berger, bien sûr ça fait partie, je pense,
00:02:24des albums les meilleurs que j'ai pu faire.
00:02:27J'ai beaucoup travaillé sur le concept de cet album, sur ce que je voulais raconter.
00:02:33C'est sur, c'est, comment dire, c'est, on a tous en nous quelque chose de solitude.
00:02:42Pas de Tennessee, mais de solitude.
00:02:44C'est le mot qui vient effectivement, Tennessee.
00:02:46Et oui.
00:02:47Et tout ça fait que ça donne l'envie de créer des, de créer des jolis textes déjà.
00:02:55Restez vivant, alors ce titre-là, qu'est-ce qu'il faut entendre ?
00:02:58C'est la musique et la scène qui vous permettent de rester vivant avant tout ?
00:03:03Oui, c'est, restez vivant, c'est l'envie, oui, c'est l'envie de faire ce qu'on a envie de faire.
00:03:08C'est la passion qu'on a pour le métier qu'on fait.
00:03:11Moi, je suis, j'ai beaucoup de chance finalement, parce que je vis et je fais un métier que j'aime.
00:03:16De chanter déjà pour des gens, pour un public, et de donner un petit peu de bonheur aux gens, un petit peu de rêve,
00:03:24déjà c'est formidable, c'est, c'est, enfin moi ça me rend heureux en tout cas.
00:03:28Et ils vous le rendent bien ce public, ils vous suivent depuis des années et des années, ils sont toujours aussi nombreux.
00:03:33Écoutez, oui, j'espère qu'ils viendront la prochaine tournée.
00:03:37Johnny, on vous retrouve tout de suite pour un premier titre live, qui est aussi le titre de votre nouvel album,
00:03:41et qui s'appelle Restez vivant.
00:03:42Je voudrais s'aventurer, laisser leur vie nous brûler,
00:04:09Je voudrais s'appartenir, une fois en l'avenir,
00:04:27On voudrait que ça vienne encore un bout de temps,
00:04:31Et quand on aime, quand on en rêve,
00:04:38Restez vivant, restez vivant,
00:04:42Quand on aime, quand on en rêve,
00:04:48Restez vivant, restez vivant,
00:04:53Se blesser, se faire souffrir,
00:05:03Se dire les mots, les pires,
00:05:06Et qu'à vous, oubliez tout,
00:05:11Tout ce qu'on aimait de nous,
00:05:14Et arrêter, se pardonner,
00:05:17Tout ce qu'on aimait de nous,
00:05:19Et qu'il faut recommencer,
00:05:22En vous, je veux que ça vienne encore un bout de temps,
00:05:28Avant qu'à nous foutre le temps,
00:05:31Quand on aime, quand on en rêve,
00:05:35Restez vivant, restez vivant,
00:05:39Quand on aime, quand on en rêve,
00:05:43Restez vivant, restez vivant,
00:05:48Ouais !
00:06:05La vie, l'avoir vécu,
00:06:09Oui, cette remise à nu,
00:06:14On l'aurait bien connu,
00:06:16Mais ça ne tue plus longtemps,
00:06:19Avant qu'à nous foutre le temps,
00:06:22Mais tant qu'on meurt,
00:06:24Quand on en meurt,
00:06:26Restez vivant,
00:06:28Restez vivant,
00:06:30Quand on rêve,
00:06:32Quand on espère,
00:06:36Ouais !
00:06:39Restez vivant,
00:06:42Restez vivant,
00:06:46Restez vivant,
00:06:50Restez vivant,
00:06:54Hey !
00:06:56Oh !
00:06:57Oh !
00:07:02Oh !
00:07:13Yeah !
00:08:45J'ai commencé par le violon d'ailleurs et c'était tellement, je jouais tellement mal le violon, ça grassait de partout que tout le monde m'a dit écoute arrête, prends une guitare, c'est beaucoup mieux.
00:08:53On vous imagine assez mal avec un violon, c'est vrai ?
00:08:56Oui, ce n'était pas trop mon truc.
00:08:59La guitare est arrivée très vite après.
00:09:01La guitare est arrivée, oui. Quand j'en ai vécu à Genève, j'ai été au conservatoire de musique classique de Genève où j'ai travaillé avec José D.H. Piazou, qui était mon professeur de guitare à l'époque.
00:09:16Et donc, on est resté deux ans là-bas et c'est comme ça que j'ai commencé à apprendre la guitare. Au départ, j'ai commencé par la guitare classique, ce qui n'avait rien du tout à avoir.
00:09:24Et puis un jour, j'ai découvert Elvis Presley, j'ai troqué ma guitare classique avec des cordes en nylon pour une guitare électrique.
00:09:31J'ai même lu que vous aviez fait de la danse classique.
00:09:35Oui, j'ai été petit rat. Il n'y a pas beaucoup de gens qui le savent. J'ai été petit rat à l'Opéra de Paris.
00:09:40D'accord.
00:09:41Si un petit rat, ça veut dire, vous savez, les enfants danseurs.
00:09:45Donc violon et petit rat de l'Opéra.
00:09:47Oui, il faut le faire.
00:09:50Alors, votre première scène, je crois, dès l'âge de 9 ans, vous montez, je crois que vous parliez de votre cousine Desta et de son amie qui s'appelait Lee Hallyday.
00:09:57Oui, c'était à Copenhague.
00:10:00C'est ça. C'est votre première scène, votre premier souvenir de scène.
00:10:02C'était à Copenhague au Danemark. Oui, c'était au Tivoli.
00:10:04Ils faisaient leur numéro et puis de danse et qui était un numéro de danse acrobatique.
00:10:09Et pour qu'ils puissent changer de costume, je venais, je chantais une chanson habillée d'ailleurs en cow-boy.
00:10:16Je chantais David Croquette, la chanson de David Croquette, l'homme qui n'a jamais peur.
00:10:22David, David Croquette, l'homme qui n'a jamais peur.
00:10:26Est-ce que vous avez encore peur de monter sur scène, par exemple ?
00:10:28J'ai toujours peur de monter sur scène. Oui, je suis toujours traqueur.
00:10:32Mais je crois que, très honnêtement, quand on aime ce qu'on fait, on a toujours peur de mal faire.
00:10:39Donc moi, j'ai toujours peur de mal faire, donc j'ai toujours le traque.
00:10:43J'ai aussi lu que vous étiez un grand collectionneur de disques. C'est vrai ça ?
00:10:46Les premiers disques que j'ai eus, c'était des disques qui étaient envoyés par Lee Hallyday, qui m'a élevé.
00:10:54Ils habitaient, son père habitait dans le Paloma, à Tulsa.
00:10:58Et donc ils m'ont envoyé les premiers disques de Eddie Cochrane, Elvis, Bilalé, Gene Vincent, tout ça.
00:11:05C'est comme ça que j'ai découvert le rock'n'roll.
00:11:06Et alors, il y a eu la découverte, effectivement, d'Elvis Presley.
00:11:10Je crois qu'en 1957, vous avez cité la projection du film Love in You.
00:11:13Oui.
00:11:13Et ça, c'est un vrai choc.
00:11:14Moi, dans ma tête, quand j'ai vu les apices devant le cinéma, j'allais voir un western.
00:11:20Et quand je suis rentré dans la salle, j'ai vu un chanteur qui était habillé, effectivement, en cow-boy.
00:11:27Mais alors là, j'ai entendu les filles dans la salle quand ils chantaient, crier.
00:11:30Et ça m'a...
00:11:32J'ai découvert le rock'n'roll comme ça, finalement.
00:11:36Et est-ce que ça vous a fait envie, ça, justement, d'entendre les filles crier ?
00:11:38Oui, ça m'a donné envie de se faire tourner le lendemain voir le film.
00:11:41Et j'ai dit, c'est ça que je veux faire.
00:11:45Et d'ailleurs, en mars 60, donc trois ans après, vous sortez votre premier disque, sous le nom de Johnny Hallyday.
00:11:50Donc, ce de Nîmes empruntait l'ami de votre cousine, qui s'appelait Lee Hallyday.
00:11:52L'histoire de Lee Hallyday, c'est très bizarre.
00:11:55Parce que le vrai nom de Lee Hallyday, c'est Lee Ketchum.
00:11:59Mais le docteur qui a sauvé son père, son père avait une crise cardiaque, qui l'a opéré au cœur ouvert, s'appelait Doc Hallyday.
00:12:07Donc, finalement, comme le nom porte-chance, on a pris le nom de Hallyday.
00:12:12Et on peut dire que ça vous a porté chance.
00:12:14Ça nous a tous porté chance, oui.
00:12:15Johnny, chaque semaine dans Alcaline, on revient sur l'actu musicale.
00:12:18Avec ce soir, la sortie très attendue du disque d'Alain Souchon et de Laurent Woulzy.
00:12:22Ensemble, vraiment ensemble.
00:12:23Autre événement, la sortie du film French Touch.
00:12:25Fiction romanesque au pays de la musique électronique française.
00:12:28Et la redécouverte de cliché rock inédit des années 60, du photographe Roger Casparian, redécouvert par le journaliste Philippe Manoeuvre.
00:12:37Cette semaine, on a rencontré Souchon et Woulzy.
00:12:39Ou Souchi et Woulzon, on ne sait plus très bien.
00:12:41Ses vieux frères sortent enfin dans quelques jours leur disque commun.
00:12:43Un projet un peu fou, tellement les deux sont très occupés.
00:12:46C'est vrai.
00:12:46Est-ce que l'on voit ?
00:12:48Je me disais, un jour, ce serait sympa de faire peut-être un album ensemble, tous les deux.
00:12:52On a tenté le coup.
00:12:53On a fait une, puis deux, puis trois.
00:12:54Puis après, on a dit, si on en fait trois, on en fait dix fois.
00:12:56Il fait des musiques et des paroles, on les fait plutôt ensemble.
00:13:07Je ne peux pas lui dire, tiens, tu dis ça.
00:13:09Il n'a pas envie.
00:13:10Alors, donc, on est obligé de discuter, de faire les paroles ensemble.
00:13:13Moi, je trouve qu'on est avant tout, nous les Français, on est des troubadours.
00:13:24On est avant tout des raconteurs d'histoires.
00:13:26Lui, il a eu très anglo-saxon, très musical.
00:13:28Alors, c'est bien, on se complète comme ça.
00:13:37Certaines, j'oserais chanter seul ou à l'un seul.
00:13:39Le résultat aurait été différent.
00:13:40Là, il se trouve qu'elles sont comme ça parce qu'on est tous les deux.
00:13:43Et finalement, on est bien dans nos baskets, dans les chansons qu'on a faites, telles qu'elles sont.
00:13:50Sorti mercredi sur les écrans de l'un des films les plus attendus de cette fin d'année, son titre Eden.
00:13:55Qu'est-ce qui vous plaît dans cette musique ?
00:13:57Le côté robot de la musique électronique avec la chaleur qui apporte la saule.
00:14:01Pour ce long-métrage, la réalisatrice Mia Hansen-Love revient sur l'émergence de la musique électronique
00:14:05dans nos contrées au milieu des années 90.
00:14:07Un courant musical labellisé French Touch.
00:14:09Alors, biopic ou film introspectif sur une époque aujourd'hui révolue ?
00:14:13Ce n'est pas un biopic, ce n'est pas un documentaire.
00:14:15L'âme du film, pour moi, c'est quand même la musique et ce qu'elle porte de beauté, de grandeur aussi,
00:14:23enfin quelque chose d'absolu qui me touche beaucoup.
00:14:25Et pour Mia Hansen-Love, la porte d'entrée des boîtes de nuit période French Touch, c'est son propre frère, le DJ Sven Love, qui lui a ouverte.
00:14:35Quand j'ai découvert cette musique, il y avait un côté un peu révolutionnaire parce que ça cassait tous les formats que je connaissais,
00:14:41ça cassait les carcans et ça partait vers vraiment d'autres choses.
00:14:44Il y avait une espèce d'euphorie, d'insouciance, qui faisait effectivement qu'on peut parler d'une parenthèse enchantée.
00:14:55Putain, le salaud, ça sonne.
00:14:57Eden, c'est aussi une bande-son qui est déjà en tête des ventes avant même la sortie du film.
00:15:02Un hommage, une plongée hédoniste dans la musique électronique des années 90, effectivement très conseillée.
00:15:10Sortie des limbes de l'oubli par l'entremise du plus célèbre des journalistes rock français Philippe Manoeuvre,
00:15:15le photographe Roger Casparian est à l'honneur ces jours-ci.
00:15:18Ces photos rock'n'roll, toutes prises durant la décennie 60,
00:15:20viennent d'être éditées dans un superbe ouvrage logiquement intitulé
00:15:23« Archives inédites d'un photographe des sixties ».
00:15:26J'ai découvert l'existence de Roger Casparian par un stagiaire
00:15:29qui me dit « Est-ce que vous voulez voir des photos inédites des Beatles ? »
00:15:33J'étais hilar parce que je pensais naïvement les connaître toutes.
00:15:35Et en fait, oui, il m'a amené la couverture du livre.
00:15:39Je me souviens très bien de cette photo de Paul McCartney avec sa cigarette.
00:15:41Et là, je me suis dit « Mais bon sang, qui est ce monsieur ? »
00:15:43J'ai débuté avec la vague yé, que personne ne connaissait et que personne ne voulait s'occuper
00:15:49puisqu'il disait « Oh, il saute par terre, ça durera huit jours et encore Johnny. »
00:15:55Et finalement, 70 ans après, c'est toujours là.
00:15:58Des photos toutes prises avant l'avènement du Star System Rock
00:16:01et des multiples intermédiaires, producteurs, managers et agents de sécurité.
00:16:05Une manière de faire qui ne serait plus possible aujourd'hui.
00:16:07Roger, il nous rappelle qu'il y a eu une époque
00:16:09où en arrivant avec un gros appareil photo professionnel au Palais des Sports à 16h,
00:16:15on vous disait « Vous venez photographier les Beatles, monsieur, bien sûr, rentrez ».
00:16:18C'est cette époque un peu merveilleuse dont il nous parle.
00:16:21Et ça fait du bien d'en entendre parler aujourd'hui.
00:16:25Enfin, si vous voulez faire une bonne action cette semaine,
00:16:28ce sera possible avec les Clownes Sans Frontières,
00:16:30association qui fête cette année ses 20 ans
00:16:31et s'est donné pour but de faire rire les enfants des pays en guerre
00:16:34avec des spectacles de clowns.
00:16:37Pour l'occasion, Mathieu Chédid, parrain de l'association,
00:16:39donnera un concert ce vendredi 28 au Carreau du Temple à Paris.
00:16:42Johnny Hallyday, quel a été votre premier grand succès ?
00:16:47C'était « Laisse les filles », c'est une chanson que j'avais écrite.
00:16:49Ma mère me dit régulièrement, tu ne fais rien, tu perds ton temps,
00:16:54tu ferais mieux de travailler au lieu de t'en aller griner.
00:16:58À l'époque, j'allais au golf de roue, c'est comme ça que j'ai commencé un petit peu à connaître,
00:17:04un peu fréquenter Eddie Mitchell et tout ça, on s'est retrouvés là-bas.
00:17:08Et quand j'étais dans le métro et dans le couloir,
00:17:11j'ai entendu des gens, des mômes de mon âge, chanter « Laisse les filles ».
00:17:16Et je dis, tiens, c'est marrant, ils chantent ma chanson, ça a l'air de commencer à marcher.
00:17:21Et voilà.
00:17:22Et alors, en septembre 1960, vous faites votre première grande salle à Lambra, à Paris,
00:17:26en première partie de l'humoriste Raymond Devaus.
00:17:28C'est un bon souvenir, ça ?
00:17:30Raymond Devaus a été formidable pour moi.
00:17:34Le parterre, ça ne marchait pas trop bien pour moi.
00:17:37Il n'y avait que le balcon de gens de mon âge, ça marchait bien.
00:17:42Mais en bas, c'était un petit peu houleux.
00:17:44Donc, le patron de la salle m'avait dit, bon, le petit Hallyday, on va le mettre dehors.
00:17:49Et Raymond Devaus, il a dit cette chose formidable.
00:17:52Il a dit, si le petit s'en va, moi, j'arrête le spectacle.
00:17:54Et grâce à lui, j'ai pu continuer.
00:17:56Vous avez continué, et très vite, vous êtes devenu ce que dit cette chanson.
00:18:00« On m'appelle l'idole des jeunes, il en est même qui m'envie. »
00:18:08Ça vous fait quoi de réentendre ces chansons, des débuts ?
00:18:10Écoutez, je...
00:18:13C'est la version originale, ça ?
00:18:15Oui, je crois.
00:18:17Parce que quand je réécoute, je me dis, qu'est-ce que je chantais mal, comment ça a pu marcher ?
00:18:21Vous chantiez différemment ?
00:18:23Oui, oui, oui. J'ai appris à chanter depuis.
00:18:26Vous savez, à force de faire des tournées, là, ça doit faire, je pense, ma 181e ou 182e tournée.
00:18:33On finit par apprend à la chanter sur cette année.
00:18:37Alors, le 8 mai 1964, vous incorporez le 43e régiment d'infanterie d'Offenbourg, en Allemagne.
00:18:41Un événement, pour le coup, très médiatisé, qui vous rend plus populaire encore.
00:18:44Et il y a un de nos grands chanteurs français qui se souvient de cette période.
00:18:47Il s'agit du Gaufret.
00:18:48Et il a une question pour vous.
00:18:51Salut, Johnny. Est-ce que tu te souviens du jour où je suis venu te voir à la caserne à Offenbourg ?
00:18:56Moi, je m'en souviens très bien. Je vais envoyer de l'être très gentille après ça.
00:19:00La question que je veux te poser, est-ce que tu te souviens de la chanson que j'ai traduite pour toi,
00:19:04de l'anglais en français, et qui va devenir la chanson, une chanson mythique de ta carrière ?
00:19:10Le titre de la chanson, est-ce que tu t'en souviens ?
00:19:14Bien sûr, je ne peux pas l'oublier, le pénitentiel.
00:19:16Oui, c'est une chanson qui parlait de tout ça et qui tombait bien.
00:19:20Bien sûr. Oui, enfin bon, je ne l'avais pas enregistré parce que je partais à l'armée.
00:19:24C'est un hasard totalement.
00:19:27C'est un camarade, un compagnon de route un peu, Hugo Fray, pour vous ?
00:19:31Oui, ça a toujours été. Hugo Fray, moi quand j'ai commencé à chanter, je chantais au Vieux Colombier de Jean-les-Pains,
00:19:38et je chantais en première partie de toutes les vedettes qui passaient à l'époque, Brassas et tant d'autres, et dont Hugo Fray.
00:19:47Mais je suis devenu très vite ami avec Hugo. C'est un homme en grand cœur, c'est un homme que j'apprécie.
00:19:52C'est mon voisin aussi à Paris, on habite juste à côté, à Marne-la-Coquette, et c'est quelqu'un que j'aime beaucoup.
00:20:01Donc quand j'ai l'occasion de dire ce que je pense de Hugues, je ne peux dire que des belles choses.
00:20:07Alors en 1964, vous sortez une chanson qui n'a alors plus rien à voir avec les yéyés,
00:20:10parce que c'est vrai qu'on vous a associé longtemps à la période des yéyés.
00:20:12« Noir, c'est noir ».
00:20:14Cette chanson, elle dit quoi ? Elle dit vraiment que vous étiez un peu au fond du trou à ce moment-là, précis, de votre carrière ?
00:20:26Oui, c'était une époque de ma carrière où je n'étais pas très bien, ni dans ma peau, ni dans ma carrière, il faut bien le dire.
00:20:34Et « Noir, c'est noir », ça c'était pas voulu, c'était aussi un hasard.
00:20:39Parce qu'il ne faut pas oublier qu'à l'époque, on faisait beaucoup d'adaptations de chansons étrangères,
00:20:46et que « Noir, c'est noir », c'est des « Black is black ».
00:20:49Donc, je veux dire, ce n'est pas une chanson qu'on a fait volontairement comme ça, qu'on a traduit pour ça,
00:20:55pas parce que je n'allais pas bien à cette époque-là,
00:20:58mais disons que c'est le hasard qui a fait les choses, que « Noir, c'est noir », il n'y a plus d'espoir.
00:21:03Ce qui est très bizarre avec moi, c'est que quelles que soient les chansons que je fais,
00:21:07ont dit toujours que ça a un rapport à ma vie.
00:21:12Alors peut-être que ma vie, c'est vrai que peut-être j'ai...
00:21:15Il y a beaucoup de choses dans ma vie qui se passent, qui font que...
00:21:19Mais je ne cherche pas, dans la vérité, je ne cherche pas vraiment à faire des chansons qui se rapportent à ma vie.
00:21:27Alors, en 69, il y a un autre de vos immenses tubes qui sort, « Que je t'aime ».
00:21:30Ça, c'est une chanson, pour le coup, qui existe encore très fortement aujourd'hui.
00:21:40Oui.
00:21:41Vous êtes obligé de chanter, presque.
00:21:43Oui, je la chante toujours parce que les gens me le demandent.
00:21:45Et j'ai essayé de l'enlever deux, trois fois de mes concerts,
00:21:48et puis les gens me disent, « Ah, bon, vous n'avez pas chanté « Que je t'aime », pourquoi ? » etc.
00:21:52Et alors, c'est très drôle parce que la première fois que j'ai lu le texte à Eddy,
00:21:58Eddy Mitchelm, on était à côté de l'Alapia, on était dans un bistrot,
00:22:03et je lui dis, « Tiens, tu vois, je vais enregistrer cette chanson »,
00:22:05puis je lui dis les paroles.
00:22:07Et puis il me dit, « Tu n'as pas chanté ça, quand même ».
00:22:10Je lui dis, « Pourquoi ? »
00:22:11Il me dit, « Tu te rends compte ? »
00:22:13« Quand mon corps sur ton corps, lourd comme un cheval mort », il me dit, « Tu te rends compte ? »
00:22:16Et je lui dis, « Mais si, je vais quand même le faire. »
00:22:18Ça vous a presque encouragé à la chanson ?
00:22:20Non, on s'est bien marrés avec cette histoire.
00:22:24En 70, il y a un autre 45 tours.
00:22:26Jésus-Christ est un hippie signé du romancier, journaliste et parolier, donc Philippe Labreau.
00:22:30Oui.
00:22:31Et Philippe Labreau a également une question pour vous.
00:22:35Salut Johnny et mon ami de toujours.
00:22:37Une question très importante.
00:22:40As-tu retrouvé cet endroit mythique et magique entre Ars et Marseille
00:22:44où nous prétendions tous les deux, il y a longtemps,
00:22:46qu'on trouvait les blousons américains des années 40 et les plus extraordinaires du monde ?
00:22:52Y es-tu revenu, Johnny ?
00:22:53C'est très important, la sape, Johnny.
00:22:56Non ?
00:22:57C'est vrai que la sape, c'est important.
00:23:01Je sais que c'est vrai, les premières bottes que j'ai achetées, c'était dans le midi.
00:23:06Mais alors, je ne me rappelle plus exactement où.
00:23:08Moi, j'aime bien me saper.
00:23:10Ouais, moi, j'aime bien me saper.
00:23:13Johnny, on a évoqué tout à l'heure votre amour du king.
00:23:16Nous allons revenir ensemble sur le parcours d'Elvis Presley, la plus grande icône du rock'n'roll.
00:23:20Un sujet de Thomas Bougu, qui a toujours la banane.
00:23:22Elvis Presley est décédé hier, à l'âge de 42 ans, à l'hôpital de Memphis,
00:23:30où il avait été transporté de toute urgence, après avoir été trouvé inanimé chez lui par son apprécsario.
00:23:39C'était il y a près de 40 ans, le 16 août 77, le monde stupéfait apprenait la mort du plus célèbre des rois du rock, Elvis Presley.
00:23:45En 25 ans de carrière, Elvis Presley est passé du noir et blanc à la couleur,
00:23:54du jeune homme longiligne au quadragénaire boursouflé,
00:23:56mais est définitivement entré dans la légende.
00:24:05Aujourd'hui encore, Elvis Presley demeure l'un des chanteurs morts les plus lucratifs,
00:24:08une aubaine pour son label, qui exhume chaque année de nombreuses pépites discographiques.
00:24:12Elvis Presley, c'est encore un des plus beaux catalogues,
00:24:17puisqu'on a actuellement 66 références disponibles, en fait.
00:24:23C'est dans les mythiques studios Sun à Memphis qu'Elvis démarre sa carrière.
00:24:27Mais comme nous le rappelle l'écrivain rock Patrick Hudlin,
00:24:29ce n'est pas guitare à la main qu'il a fait ses premiers pas.
00:24:32On sait comment il est rentré au studio Sun, l'anecdote est bien connue,
00:24:38je veux dire, maman était énorme, donc elle prenait des amphétamines pour maigrir,
00:24:42et lui il revendait les amphétamines, c'était le dealer.
00:24:45En fait, je veux dire, Elvis a commencé comme un petit dealer de speed,
00:24:48il ne faut pas oublier quand même ça.
00:24:49Dès ses premiers enregistrements, la musique d'Elvis apparaît
00:24:52comme la conjugaison parfaite entre blues et country.
00:24:59Il utilise vraiment des influences blanches et noires à la fois.
00:25:03Et l'addition de ces deux influences, ça donne le rock'n'roll.
00:25:11Elvis est désormais le king du rock'n'roll, adulé aux quatre coins du monde.
00:25:15Fan de la première heure, Jean-Marie Pouzinc vit Elvis, respire Elvis,
00:25:19et en a même ouvert une boutique à Paris.
00:25:20Quand tu es né dans le sud, le plus profond qui a connu la misère,
00:25:29et qu'en plus, dès 1956, on te voit en photo avec des noirs,
00:25:34à Memphis, la ville où Martin Luther King est assassiné,
00:25:38qui l'a fait ? Mais qui a fait ça ?
00:25:41Ben c'est Elvis, point !
00:25:42Je crois qu'il n'a rien inventé,
00:25:46mais je crois que c'était l'homme qu'il fallait au moment qu'il fallait.
00:25:50Voilà, et que c'était un grand chanteur,
00:25:54il plaisait aux petites filles, contrairement à Bill Allais et tout ça.
00:25:57Voilà, c'est non manquant, il était là au bon moment.
00:26:02Mais au début des années 60 en Angleterre,
00:26:05des musiciens fans de rock'n'roll, Beatles et Rolling Stones sans tête,
00:26:08lui volent la vedette, malgré l'admiration qu'il lui porte.
00:26:10Quand les Beatles, ils veulent commencer leur première tournée aux Etats-Unis,
00:26:14la seule chose qu'ils veulent faire, c'est rencontrer Elvis.
00:26:17Il n'y aurait pas eu Elvis,
00:26:19tout ce qui s'est passé en Angleterre ne serait jamais arrivé, point !
00:26:22Elvis n'est plus le seul roi au pays du rock'n'roll,
00:26:28mais il remet les pendules à l'heure en 68,
00:26:30avec un show télé, le 68 Comeback Special.
00:26:40Dans les années 70, Elvis troque son cuir noir pour des costumes de satin blanc.
00:26:52Et s'il continue d'enchaîner les titres immortels comme ce Suspicious Minds,
00:26:56son déclin est d'ores et déjà amorcé.
00:26:58C'est ce dont témoigne le film That's The Way It Is, récemment réédité.
00:27:01L'image d'Elvis en Dead The Way It Is, 70,
00:27:1644 ans plus tard, elle est intemporale.
00:27:21Enfermé dans sa tour d'ivoire, le roi se meurt,
00:27:24même s'il continue à donner des concerts à guichets fermés.
00:27:26Elvis retombait toujours dans des ornières, dans un truc croutinier comme ça.
00:27:31Il faut s'imaginer le type enfermé à Gresseland avec ses défauts,
00:27:35avec ses nourritures improbables, ses pratiques sexuelles douteuses
00:27:40et sa bande de copains crétins.
00:27:42C'est ça Elvis aussi.
00:27:44Malgré tous ses excès, Elvis demeure encore aujourd'hui un roi indétrônable,
00:27:49bien au-delà des frontières du rock'n'roll.
00:27:56Johnny, on vient donc d'évoquer une des légendes du rock'n'roll.
00:28:05Est-ce que vous avez le sentiment, vous, d'être un survivant du rock, justement ?
00:28:09Oui, enfin, en tout cas, un des derniers pionniers du rock'n'roll,
00:28:13en tout cas, je vous le pense, avec quelques-uns encore qui sont encore là, grâce à Dieu.
00:28:19Vous travaillez toujours votre voix à la gitane.
00:28:20J'ai lu ça, je trouvais ça très beau.
00:28:21Moi, ma voix, je la travaille à la gitane.
00:28:23Écoutez, moi, je vais vous dire très honnêtement, la gitane, j'ai oublié,
00:28:27car maintenant, je me suis mis à ça.
00:28:31Donc, vous vapotez maintenant, c'est ça ?
00:28:33Je crapote.
00:28:35Donc, la voix, la voix n'est plus travaillée à la gitane, mais à la cigarette électronique.
00:28:39Oui, oui, mais c'est très bien, je recommande à beaucoup de gens.
00:28:43En janvier 80, on vous donne même pour mort.
00:28:45Vous vous souvenez de ce moment ?
00:28:45C'est ce que vous apprenez alors que vous êtes en vacances en Californie,
00:28:47chez Richard Anthony.
00:28:48Vous vous souvenez de ce moment-là ?
00:28:49Écoutez-moi, on a déjà annoncé ma mort tellement de fois
00:28:52que de toute façon, plus rien ne m'étonne.
00:28:56Alors, en 85, vous l'évoquiez tout à l'heure,
00:28:59une autre grande période musicale pour vous,
00:29:01c'est la rencontre avec Michel Berger,
00:29:03avec des titres comme Le Chanteur Abandonné
00:29:05et Quelque chose de Tennessee.
00:29:06Michel Berger, c'est une rencontre fondamentale pour vous.
00:29:18Oui, j'étais...
00:29:19Je voulais absolument changer de genre musical, en tout cas.
00:29:24Et c'est vrai que j'ai beaucoup travaillé avec Michel,
00:29:27qui m'avait beaucoup inspiré à l'époque.
00:29:30Et on a beaucoup parlé ensemble avant de commencer à faire cet album.
00:29:33C'est comme ça qu'il m'a posé des tas de questions sur ce que j'aimais.
00:29:37C'est là qu'on a parlé de Tennessee Williams,
00:29:39que j'ai une grande passion pour Tennessee Williams.
00:29:43Donc, si vous voulez, tout l'album est venu un petit peu comme ça,
00:29:47des questions qu'il me posait,
00:29:49et ensuite, les chansons se sont faites comme ça, naturellement.
00:29:52Vous avez le sentiment d'être allé ailleurs à un moment donné, justement ?
00:29:54Là, on a l'impression d'avoir un Johnny qui était inattendu,
00:29:57enfin, qu'on ne connaissait pas encore.
00:30:00Vous savez, c'est ça.
00:30:01Vous savez, dans ce métier, il faut toujours se renouveler.
00:30:03Alors, pour moi, c'était primordial.
00:30:06C'est comme quand j'ai travaillé avec Jean-Jacques Goldman également.
00:30:10Ça m'a beaucoup apporté de faire d'autres choses
00:30:14et de sortir des sentiers battus,
00:30:16toujours des choses que je faisais à mes débuts, surtout.
00:30:18Jean-Jacques Goldman, oui, qui va vous signer les chansons
00:30:21« J'oublierai ton nom » et « Laura »,
00:30:23et pour le coup, voilà, il vous fait aborder des terrains intimes, là, en l'occurrence.
00:30:27Non, puis surtout, il ne faut pas oublier « Donnez-moi l'envie d'avoir envie », tiens.
00:30:30Vous donnez l'envie, l'envie d'avoir envie.
00:30:36J'ai une chanson qui est tellement vraie, ça.
00:30:38C'est vrai que le public vous donne envie.
00:30:41Donc, « Donnez-moi l'envie d'avoir envie »,
00:30:43c'est vrai que c'est...
00:30:44Voilà, c'est...
00:30:46C'est quelque chose que je pourrais dire à beaucoup de gens, quoi.
00:30:51C'est des chansons que vous appropriez.
00:30:52Quand on vous amène un texte,
00:30:54on a le sentiment qu'elle devient tout de suite la vôtre, cette chanson,
00:30:56quels qu'en soient les mots, presque.
00:30:58Attarpreter une chanson, c'est être un petit peu acteur.
00:31:00Donc, c'est...
00:31:01Il faut...
00:31:02Il y a des sentiments, des émotions à faire passer aux gens.
00:31:05Et pour ça, bon, il faut jouer la...
00:31:07Il faut jouer la comédie, quoi.
00:31:09Il faut les vivre, les chansons.
00:31:11Alors, on vous a vu au cinéma, d'ailleurs, chez Jean-Luc Gonard
00:31:13et chez bien d'autres.
00:31:14Vous aimez ça ?
00:31:15Vous avez aimé ça, faire la comédie ?
00:31:16Et le comédien ?
00:31:18Moi, j'adore la comédie, oui, bien sûr.
00:31:21Ça fait partie de mon métier.
00:31:24Chanteur, acteur, c'est...
00:31:26À part quand on est acteur, on ne chante pas.
00:31:29Mais je veux dire, c'est la même chose.
00:31:30On est acteur, quoi.
00:31:31Mais c'est vrai que vous avez été nourri autant de la musique américaine
00:31:34qu'aussi, à un moment donné, du cinéma américain ?
00:31:36Absolument, absolument, oui.
00:31:37Surtout par Kazan et tous les films des années 50, 60, oui.
00:31:43Des épopées sauvages.
00:31:44Oui.
00:31:45Est-ce que votre vie est un peu une épopée sauvage,
00:31:46de ce sentiment-là, parfois ?
00:31:48Oh, elle a peut-être été quand j'étais plus jeune.
00:31:50Maintenant, non.
00:31:51Plus tellement maintenant, non.
00:31:52Vous êtes un rocker assagi ?
00:31:53Pas complètement, quand même.
00:31:54Je ne sais pas si on peut dire assagi,
00:31:57mais, disons, les envies, quand on prend de l'âge,
00:32:02les envies ne sont plus les mêmes, de toute façon.
00:32:04Ça, c'est sûr.
00:32:05Johnny dans Alcaline, on décrypte des termes musicaux.
00:32:08Cette semaine, on s'est intéressé au mot grunge.
00:32:13Le grunge est un courant musical né au début des années 90 à Seattle,
00:32:17au nord-ouest des Etats-Unis,
00:32:18et incarné presque à lui seul par le groupe Nirvana
00:32:20et son charismatique leader Kurt Cobain.
00:32:24Le mot lui-même aurait été prononcé pour la première fois
00:32:30par un autre groupe de Seattle, Madonie.
00:32:35On pourrait traduire le mot grunge par saleté ou crasse,
00:32:38voire plus précisément,
00:32:39si l'on se réfère au très sérieux dictionnaire du rock de Mishka Asayas,
00:32:42aux croûtes et autres dépôts qui s'accumulent entre les orteils
00:32:44et sous les doigts de pieds mal lavés.
00:32:46Sympa, non ?
00:32:47Bon, toujours selon ce même dictionnaire,
00:32:49ce style musical ne serait pas étranger non plus
00:32:51au climat très pluvieux de cette ville côtière.
00:32:53Au final, le grunge est donc un rock sale,
00:32:55plombé, voire un peu dépressif,
00:32:57qui malgré ses peu attirants atours,
00:32:59va gagner la planète entière pour devenir une mode,
00:33:01y compris vestimentaire,
00:33:03à base de chemises à carreaux,
00:33:04de pantalons déchirés
00:33:05et de bonnets en laine pour cacher les cheveux gras.
00:33:08Le mouvement ne survivra pas à la mort de Kurt Cobain en 94,
00:33:12et donc à l'arrêt de son groupe.
00:33:13Mais pas de doute, Nirvana reste à ce jour
00:33:15l'un des derniers grands noms du rock du XXe siècle.
00:33:17On parlait en début d'émission de 100%,
00:33:30l'album écrit pour vous par votre fils David
00:33:32et de son immense succès populaire.
00:33:34Au-delà de nos différences
00:33:39Des coups de gueule, des coups de sang
00:33:44À force d'échanger nos silences
00:33:51Maintenant qu'on est face à face
00:33:56On se ressemble sans nous
00:33:59Ça vous a rapproché de votre fils David
00:34:04à ce moment-là de faire un album comme ça
00:34:06qui marche autant ?
00:34:09Oui, certainement, oui.
00:34:10Parce que, bon, David s'était énormément impliqué
00:34:13dans cet album.
00:34:15Et moi, j'étais très heureux de faire cet album
00:34:17avec lui, avec mon fils.
00:34:19Et c'est une période qui nous a rapprochés
00:34:28pas parce qu'on était loin à l'un de l'autre
00:34:30mais parce que, comme lui, à l'époque,
00:34:32il vivait à Los Angeles
00:34:33Moi, je vivais à Paris
00:34:34On se voyait moins, on ne se voyait pas très souvent.
00:34:37Donc, le travail a fait qu'on s'est rapprochés.
00:34:40Alors, c'est très drôle, d'ailleurs,
00:34:41parce que maintenant, c'est le contraire.
00:34:42C'est lui qui vit à Paris
00:34:43et c'est moi qui vis à Los Angeles.
00:34:45Mais bon, mais, oui, c'est vrai que ça...
00:34:48Je crois que le travail de...
00:34:50Quand on fait le même métier,
00:34:52le travail avec son puits, c'est formidable.
00:34:54Johnny, on vous retrouve pour un deuxième titre live,
00:34:56extrait de votre nouvel album,
00:34:58seul, mais accompagné quand même.
00:34:59Regardez tomber la pluie
00:35:19Écoutez le souffle du vent
00:35:25Accepter de ne pas comprendre
00:35:31Le pourquoi des choses
00:35:34Devoir continuer à vivre comme avant
00:35:39Seul, sans dormir seul
00:35:46En gardant une place auprès de soi
00:35:53Seul, respire et seul
00:36:00Sentir les battements de son cœur
00:36:07Ne rien demander de plus
00:36:14Seul, laisser porter par le temps
00:36:21Oser regarder devant soi
00:36:27Malgré tout
00:36:29Trouver le courage
00:36:33Qui vous manque
00:36:34Qui vous manque
00:36:34Et seul
00:36:38Priez tout seul
00:36:41Et cherchez la flamme
00:36:44Qui brûle en soi
00:36:48Seul
00:36:52Avancez seul
00:36:55Vous avez l'impression
00:36:57Qu'on ne connaît pas
00:37:02On ne connaît pas
00:53:06Voilà, ce cadeau est pour vous.
00:53:08C'est un vrai cadeau, vous allez pouvoir repartir avec.
00:53:10Ouvrez-le, s'il vous plaît, devant nous.
00:53:16Ah, peau d'âne.
00:53:18Il était une fois peau d'âne, écrit par Emmanuel Piera et Rosalie Varda-Demy,
00:53:22donc la fille de Jacques Demy.
00:53:23C'est une promenade dans le film, il crie que peau d'âne.
00:53:25Je crois savoir que vous avez même croisé la route de l'auteur de ce livre, Rosalie,
00:53:38qui est la fille de Jacques Demy, donc,
00:53:39et qui a réalisé pour vous des costumes de scène au début des années 80 ?
00:53:42Oui, oui, oui, c'est vrai, absolument, oui.
00:53:44Un côté un peu Mad Max, c'est ça ? Il y avait ça un peu dans le costume de scène ?
00:53:47Oui, absolument, oui.
00:53:48Ben, je vous remercie, écoutez, ça va faire plaisir à mes filles.
00:53:51C'était le but aussi.
00:53:52Johnny Hallyday, on vous retrouve maintenant pour un troisième titre live,
00:53:55« Te manquez », le chanteur Yodelis nous fait même l'honneur
00:53:57de vous accompagner à la guitare sur ce morceau.
00:54:05Je partirai un soir
00:54:07Quand il m'aimera encore
00:54:11Je partirai d'ici
00:54:16Pour raviver le feu
00:54:20Pour tracer de mémoire
00:54:25Les contours de ton corps
00:54:29Je partirai aussi
00:54:33Pour le plaisir du jeu
00:54:37Et te manquer
00:54:40Te manquer
00:54:42Je voudrais
00:54:44Te manquer
00:54:46Je garderai pour toi
00:54:51Le plus doux des silences
00:54:55Je resterai du jour
00:55:00Intraçable et muet
00:55:04Je ferai de ma voix
00:55:07Je ferai de ma voix
00:55:09L'écho de ton absence
00:55:13Et de tout cet amour
00:55:16Et de tout cet amour
00:55:18Un sentiment parfait
00:55:21Et de tout cet amour
00:55:22Et de tout cet amour
00:55:24Et de tout cet amour
00:55:26Je vais te manquer
00:55:29Je vais te manquer
00:55:29Et de tout cet amour
00:55:31J'avorterai loin de toi
00:55:39Un exil volontaire
00:55:43Reprise en ma solitude
00:55:48Avec des choses de rien
00:55:51Quelques verres
00:55:57Le bois d'un arbre centenaire
00:56:01Que la chaleur du sud
00:56:05Aura mis sous mes mains
00:56:09Oui, te manquer
00:56:11Oui, te manquer
00:56:13Je voudrais te manquer
00:56:17Que serait l'étranger
00:56:21Passant sous ta fenêtre
00:56:25Que serait l'inconnu
00:56:30Au détour d'un sentier
00:56:34Que serait l'inconnu
00:56:38Que tu pourras peut-être
00:56:42Le soleil devenu
00:56:46Devenir ton désir tout entier
00:56:50Oui, te manquer
00:56:54Je voudrais te manquer
00:56:58Je voudrais te manquer
00:57:02Alors je rentrerai
00:57:06Lorsque je serai sûr
00:57:08De t'avoir tant manqué
00:57:13Que tu n'en pourras plus
00:57:17Tu ouvriras
00:57:20Et en moi je te jure
00:57:25Que tu retrouveras
00:57:28Que tu retrouveras
00:57:29Tout ce qui t'avait plu
00:57:32Je redirai
00:57:40Je redirai les mots
00:57:42Qui te faisaient sourire
00:57:45Je te regarderai
00:57:50Comme pour la première fois
00:57:54Je danserai les mots
00:57:57Je danserai de nouveau dans
00:57:59Les claques de ton rire
00:58:03Je redirai
00:58:06Je redirai
00:58:07Un mystère quelquefois
00:58:10Je vous dé awarded
00:58:14Je redirai
00:58:14Je redirai
00:58:15!
00:58:16Je redirai
00:58:17Je redirai
00:58:17Je redirai
00:58:21Je redirai
00:58:21ya
00:58:23Je redirai
00:58:25Je redirai
00:58:27Merdirai
00:58:28Je redirai
00:58:30Ce kilogram
00:58:34des animaux
00:58:36Alors, « Te manquer », c'est un morceau écrit par une femme.
00:58:42Il y en a eu peu, mais il y en a eu quand même.
00:58:44Il s'agit de Jeanne Chérald.
00:58:45Jeanne a une question pour vous.
00:58:46Bonjour, Johnny.
00:58:48Dans votre répertoire, il y a assez peu de chansons écrites par des femmes.
00:58:51Je voulais savoir si, quand il vous est arrivé de chanter des textes d'auteurs femmes,
00:58:55vous avez trouvé qu'elles abordaient les choses avec un angle particulier.
00:59:00Oui, oui.
00:59:03Je crois qu'une femme est beaucoup plus, comment dire,
00:59:06délicate dans les sentiments.
00:59:10Même si Zazie a pu écrire une chanson comme « Allumer le feu »,
00:59:13qui était une chanson, pour le coup, direct taillée pour la scène.
00:59:15Oui, mais Zazie, c'est une roqueuse.
00:59:19Et c'est toujours avec le même plaisir que vous allez repartir en tournée.
00:59:21Moi, je suis très content.
00:59:24Là, c'est signé pour un paquet de dates.
00:59:27Vous n'êtes jamais lassé de ça ?
00:59:29Non, non.
00:59:30Merci en tout cas, Johnny, d'être venu nous voir dans la famille.
00:59:32Merci à vous.
00:59:33Et merci pour mes filles aussi.
00:59:35À très bientôt.
00:59:36Au revoir.
00:59:37Vous pouvez revoir cette émission, plus des bonus,
00:59:39ainsi que la playlist Spotify sur culturebox.fr slash Alkaline.
00:59:43Jeudi prochain, c'est Alkaline, le concert avec Grand Corps Malade.
00:59:47Sous-titrage Société Radio-Canada
00:59:56Je suis un flu d'ambule
00:59:58J'avance loin des certitudes
01:00:00J'étais sur terre l'air dans ma bulle
01:00:01L'équilibre est une attitude
01:00:02Je suis un flu d'ambule
01:00:26Sous-titres par Jérémy Diaz
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