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  • il y a 3 mois
Joachim Le Floch-Imad aborde son ouvrage «Main basse sur l’éducation nationale» et constate : «Dans l’éducation nationale, le ministre a démissionné depuis des années».

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Transcription
00:00Il y a beaucoup de choses nouvelles je crois dans ce livre, vous avez raison de faire référence à des personnes comme Jean-Paul Brighelli,
00:05comme Jean-Claude Milner qui ont écrit des ouvrages remarquables il y a très longtemps, bien avant moi je le reconnais.
00:10Néanmoins je crois qu'il y a énormément de dimensions nouvelles que j'aborde dans le livre,
00:13parce qu'il y a 40 ans je ne pense pas que l'immigration par exemple impactait de cette manière la vie de notre système éducatif.
00:20Je ne pense pas que les questions de l'intelligence artificielle se posaient à l'école.
00:22Je ne pense pas qu'on avait atteint un tel niveau de violence et de délitement du niveau il y a 40 ans, pardonnez-moi Pascal,
00:27mais on n'était pas entre le Monténégro et le Kazakhstan en niveau moyen, en mathématiques, au primaire.
00:33Par ailleurs, si vous voulez, ça fait 40 ans en effet qu'on a des livres sur l'école, mais quel type d'ouvrage sur l'école on a ?
00:39Généralement on a soit des catalogues de bonnes intentions de politique,
00:42ou alors on a des sortes de compilations d'anecdotes de terrain qui sont passionnantes.
00:47C'est très intéressant à lire, mais ce n'est pas ce que j'ai voulu faire dans cet ouvrage.
00:50Moi j'ai vraiment voulu, comme vous nous y enjoignez souvent d'ailleurs dans vos émissions,
00:53« Ouvrir le capot » et parler d'un mâle dont on parle sur absolument tous les sujets.
00:58Ouvrir le capot, voilà.
00:59Ouvrir le capot.
01:00Je commence sur ça dans l'introduction, vous noterez le petit clin d'œil à notre émission en favori.
01:03Ouvrir le capot, on va faire un livre, ça s'appellera « Ouvrir le capot ».
01:06J'ai voulu « Ouvrir le capot ».
01:08Mais vous alliez « Ouvrir le capot », c'est une expression très simple.
01:11Oui.
01:11Très simple.
01:12Et parce qu'il faut partir de choses simples dans l'école.
01:13Et pourquoi elle est...
01:14Le problème, c'est qu'on a perdu le discours sur les choses simples, sur les idéaux régulateurs,
01:19sur l'exigence intellectuelle qui doit guider notre école.
01:22Et ce qu'il y a de fondamentalement nouveau, par ailleurs, dans ce livre, je crois,
01:25c'est la manière dont je pose la question de l'impuissance politique.
01:29On en parle à longueur de temps sur la question de l'impuissance en matière judiciaire,
01:32dans l'impuissance en matière migratoire, du rôle de Bercy en économie.
01:35Mais on ne comprend pas que dans l'éducation nationale,
01:38le ministre, depuis des années, a démissionné,
01:41qu'il a été réduit à un rôle de figurant, de communicant, de contre-pouvoir.
01:45Moi, je veux que le ministre reprenne le pouvoir.
01:47Et ça implique une reprise en main de ce que je nomme l'État profond.
01:51Je donne énormément d'exemples qui sont nouveaux,
01:53qui n'existaient pas encore il y a 40 ans, sur le rôle des associations,
01:57ce qui se passe dans les INSP, où on forme le professeur,
02:00sur ces bureaucrates de centre-gauche qui défilent.
02:02Je parle de ce recteur, par exemple,
02:04qui a défilé contre l'islamophobie en 2019.
02:07Ça n'existait pas, je crois, il y a 40 ans.
02:09Il y a 40 ans, on n'avait pas une classe politique parfaite il y a 40 ans,
02:13mais on avait encore une élite, je crois.
02:14Aujourd'hui, on a une caste qui se prend pour une élite
02:17qui en porte le nom, qui revendique le nom d'élite,
02:21qui revendique les privilèges, mais qui n'assume pas les responsabilités.
02:23Alors, je vais lire quelques passages qui sont intéressants.
02:25Sous-titrage Société Radio-Canada
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