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  • il y a 4 mois
Le vote de confiance annoncé par François Bayrou vient agiter une fois de plus le risque, aujourd'hui faible mais pas improbable, d'une crise financière et de défiance des marchés. Tout comme les oppositions, plus de la moitié des Français ne souhaitent pas son obtention.

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Transcription
00:00Pierre Jouvet, vous avez entendu les mots du Premier ministre tout à l'heure sur les hauts revenus.
00:03Le Premier ministre qui dit qu'on est aussi ouvert à une réforme des niches fiscales pour les ménages les plus aisés.
00:09Est-ce que vous êtes prêt à discuter avec lui ?
00:13Déjà, vous l'avez posé la question tout à l'heure, je voudrais donner une réponse très précise.
00:18Le Parti Socialiste et l'intégralité de ses députés votent en contre la confiance à François Bayrou le 8 septembre prochain.
00:26– Je disais qu'il y avait un doute parce que les propos d'Olivier Ford n'étaient pas explicites.
00:30Donc merci de lever ce doute, les 66 députés PS voteront contre, il n'y aura pas d'abstention possible.
00:36– Non, parce que, en fait, nous n'avons pas confiance en François Bayrou,
00:40nous n'avons pas confiance dans la politique qui est menée.
00:43Vous savez, c'est un moment de très grande gravité qui est en train de se produire dans notre pays
00:46et nous ne faisons pas ça de gaieté de cœur.
00:49Nous avons un président de la République qui, par ses choix politiques irresponsables,
00:53a dissous l'Assemblée, a amené la situation politique dans laquelle nous sommes aujourd'hui
00:58et a voulu s'entêter à maintenir une politique qui a été sanctionnée par les Français,
01:04qui n'a pas de majorité à l'Assemblée et qui n'a pas de majorité dans le pays.
01:07– Mais justement, Pierre Jouvel, si demain le Premier ministre vous appelle,
01:10ou appelle Olivier Faure et lui dit, bon, on a compris que la situation était grave aujourd'hui,
01:14on est prêt à changer certaines choses sur la taxation des plus hauts revenus,
01:18sur la suppression de certaines niches fiscales,
01:20vous n'irez pas aux discussions, votre décision est prise, maintenant c'est le 8 septembre et rien que le 8 septembre.
01:25– Oui, parce que déjà il avait un mois et demi pour le faire, il ne l'a pas fait,
01:30il n'a amené aucune discussion, aucun débat.
01:33Nous ne partageons pas la trajectoire budgétaire qui est annoncée par le Premier ministre.
01:38Nous allons proposer, dans les jours qui viennent, l'occasion de nos universités d'été à Blois,
01:44le contre-budget du Parti Socialiste, avec les efforts budgétaires qui devront être faits,
01:49parce que la réalité des déficits publics dans notre pays, nous en avons conscience,
01:53mais la réalité aussi des contre-propositions que nous allons amener.
01:56Nous ne partageons pas la trajectoire budgétaire des 44 milliards d'économies.
02:01Nous ne partageons pas les choix de recettes qui sont faits,
02:04qui font peser sur les Français l'intégralité de l'effort,
02:08quand depuis que M. Macron est président de la République,
02:11c'est-à-dire depuis bientôt 10 ans, vous avez les Français les plus riches de ce pays
02:16qui ont gagné en pouvoir d'achat quand la classe moyenne et la classe populaire s'est appauvris.
02:21C'est une réalité de choix politique.
02:24Nous dénonçons ces choix politiques.
02:26Nous avons d'autres orientations budgétaires à proposer,
02:29d'autres orientations pour le pays.
02:30Et aujourd'hui, c'est trop tard pour M. Bayrou.
02:33Il veut se prendre pour Pierre Mendes France,
02:36mais n'est pas Pierre Mendes France qui veut.
02:38Il a décidé de mettre fin lui-même à son mandat de Premier ministre.
02:42C'est son choix.
02:44Mais nous, nous allons amener des contre-propositions
02:46pour amener de la stabilité au pays
02:48parce que nous devons aujourd'hui sortir de cette impasse politique
02:52qu'Emmanuel Macron a créée lui-même.
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