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00:00Bienvenue au Cœur du Crime, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11Savez-vous que plus d'un tiers des crimes et délits commis en France sont traités par la Gendarmerie Nationale ?
00:19Je m'appelle Yann Kermadek, je suis commandant de gendarmerie.
00:25Je dirige une section de recherche dont la mission essentielle est une mission de police judiciaire.
00:41L'histoire que je vais vous raconter est une histoire vraie.
00:46Tous les faits sont réels et se sont déroulés en France.
00:50Seuls les noms des personnes et des lieux ont été changés.
00:55C'est le dimanche 30 septembre, à 10h du matin, que je rencontrais Gaston Lorchet pour la première fois.
01:07Et croyez-moi, je ne suis pas prêt de l'oublier.
01:11Ce personnage, haut en couleur, s'était présenté à la gendarmerie et avait déclaré qu'il désirait voir de toute urgence l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé.
01:21Il avait, prétendait-il, des choses importantes à dire, des choses où il était question de vie ou de mort.
01:29Après bien des hésitations et devant la farouche détermination de Lorchet, l'adjudant Saïa me fit prévenir.
01:38Et c'est ainsi que, remettant à plus tard ma séance d'équitation, je reçus ce dimanche matin le dénommé Gaston Lorchet.
01:46Vous savez, au cours de ma carrière, j'ai rencontré pas mal de personnages étranges.
01:54Mais j'avoue que quand Lorchet est entré dans mon bureau, je suis resté quelques secondes sans voix.
01:59Imaginez un homme dans la soixantaine, le cheveu long et sale, ridé comme une vieille pomme,
02:08vêtu de ce qui fut en des temps lointains une tenue léopard comme emportaient les commandos en Indochine.
02:15Il était chaussé de bottes de seau trouées.
02:17J'ai, pour ce qui me concerne, mon brevet de parachutiste, un certain nombre de seaux et quelques décorations.
02:25Mais je dois dire que je fus très impressionné par le nombre de médailles que notre homme arborait sur sa poitrine.
02:33À peine entré, il se mit au garde-à-vous, claqua des talons et salua.
02:38« Sergent Lorchet, dis goutte-à-goutte à cause que je picole sec, dis traîne-latte à cause que je suis itinérant,
02:46dis trompe-la-mort à cause que j'ai fait l'Indochine et que j'en suis revenu,
02:50dis capitaine Crochet à cause que je me sers d'un tisonnier pour faire les poubelles, à cause que je suis chiffortingue. »
02:57« Pardon, vous êtes quoi ? »
02:59« Chiffortingue, mon commandant, chiffonnier, quoi. »
03:02« Ah oui, chiffon, pot de lapin, ferreuil à vende, c'est moi que vous entendez tous les matins dans les rues
03:07quand je passe avec ma voiture. Enfin, je veux dire, mon landau, quoi. »
03:12« Je suis sergent de réserve, ancien du 10e BPCP, un sacré bataillon de chasseurs à pied parachutistes,
03:18totalement décimé en Indochine. On est à peine 8 de rescapés. »
03:21« Bref, militaire dans l'âme, je mets un point d'honneur à m'adresser à un militaire,
03:26vu que les gendarmes, c'est d'abord et avant tout des militaires, pas vrai ? »
03:30« Oui, bref, au fait, sergent, au fait, j'y arrive, mon commandant. »
03:35« Tout d'abord, il faut que je vous dise que mon pavillon se trouve juste en bordure
03:40de la décharge municipale et publique, à la sortie de la ville, le long du canal, voyez.
03:44En fait, j'habite près de mon lieu de travail, vu que la décharge municipale,
03:49contrairement à ce qu'on prétend, ça rapporte beaucoup plus que les poubelles de la ville,
03:53vu et à cause que les boueaux y sont plutôt... »
03:56« Bref, bref. »
03:58« Hier soir, samedi, je suis rentré chez moi vers les 9h, 9h30.
04:03Vu que j'étais fatigué, je me suis adormi presque aussi sec.
04:08Et c'est ce matin, vers les 8h, qu'une odeur épouvantable m'a réveillé en sursaut,
04:13une odeur que je ne vous dis pas, mon commandant.
04:16Alors, je me suis levé et j'ai regardé dehors.
04:19Et là, qu'est-ce que j'ai vu ? Hein ? Je vous le donne en mille.
04:23Qu'est-ce que j'ai vu ? Un mec qui cramait.
04:28Quoi ?
04:28« Oui, mon commandant, au beau milieu de la décharge, il y avait un mec qui brûlait.
04:32Un mec coupé en deux qui brûlait.
04:34Alors, moi, j'ai fait ni une ni deux, hein.
04:37J'ai écouté que mon courage. J'ai fait mon devoir, quoi.
04:40Je suis venu vous mettre au parfum, si je puis dire.
04:43Des fois, tu aurais une petite prime, hein.
04:45Ben, si vous voulez, mon commandant, je vous conduis à ma résidence. »
04:50Et c'est ainsi que le sergent de réserve Lorchet, du dixième BPCP,
04:56nous mena à ce qui lui tenait lieu de domicile.
05:00En fait, domicile, imaginez, coincé entre le canal et la décharge publique,
05:06une sorte de cabane, comme en construisent les enfants.
05:10Une espèce d'assemblage de cartons, de morceaux de tôles et de branchages,
05:14sans porte ni fenêtre, avec alentour une multitude d'objets hétéroclites.
05:19Réfrigérateurs rouillés, sommiers défoncés, cuisinières délabrées,
05:24et, à une dizaine de mètres de la cabane, le corps d'un homme se consumant.
05:31Immédiatement, je fais éteindre les dernières flammes
05:33et appeler le médecin légiste et l'ambulance.
05:37Et l'enquête commence.
05:40Dans l'obscurité la plus totale, tant les faits paraissent irréels.
05:44Le cadavre, enfin, ce qu'il en reste, repose sur une sorte de housse en matière plastique,
05:52en partie déchirée et à demi-consumée.
05:55Le corps est sectionné en deux parties au niveau du bassin
05:59et la tête est séparée du tronc.
06:02Le thorax est entièrement vidé.
06:05Le cœur, le foie, la rate, tout a disparu.
06:07Les membres inférieurs, également brûlés, sont contenus dans un pantalon de grosse toile.
06:14Il manque la jambe gauche.
06:17À la tête, en partie calcinée, adhèrent encore quelques touffes de cheveux clairs.
06:25Aucun indice ne permet d'identifier l'homme dont le décès semble remonter à quelques jours.
06:30L'ambulance arrive et j'apprends que le médecin légiste ne sera pas là avant demain, lundi.
06:38Alors que mes hommes s'apprêtent à déposer les restes admis-consumés dans l'ambulance,
06:43j'aperçois, collés au dos de la housse qui enveloppait le corps,
06:47deux morceaux de papier.
06:50Ce sont en fait deux photographies.
06:52En les examinant de plus près, je remarque que l'une des deux photos est complètement effacée et inexploitable.
07:01L'autre, en revanche, représente une scène de famille.
07:05Un groupe de personnes est attablée, levant le verre joyeusement,
07:09mais la silhouette de l'un des convives a été découpée proprement à l'aide de ciseaux.
07:16J'ignore, bien sûr, si cette photographie a un lien quelconque avec le cadavre.
07:23Elle pouvait fort bien se trouver là avant que le ou l'est meurtrier dépose le corps.
07:29L'identification des personnages figurant sur cette photo sera difficile,
07:33mais à ce stade de l'enquête, c'est tout ce que j'ai comme élément.
07:39On verra bien.
07:39Dans un premier temps, mes hommes procèdent à une fouille complète de la décharge publique et de ses abords,
07:47inspectant minutieusement les berges du canal dans l'espoir de découvrir d'autres indices,
07:53des traces du passage des meurtriers ou, peut-être, d'autres photographies.
07:59Pendant ce temps, de retour à mon bureau,
08:03j'apprends qu'aucune disparition n'a été signalée ces derniers temps.
08:06Ce cadavre me paraît de plus en plus difficile à identifier.
08:12Je reçois à nouveau Gaston Lorchet.
08:16Sergent Lorchet, vous me dites que vers 21h hier soir,
08:20vous étiez chez vous et que vous n'avez rien remarqué d'anormal.
08:24Affirmatif, mon commandant.
08:26Et que ce matin, vers les 8h, vous avez été réveillé par une odeur insupportable.
08:32Exact, mon commandant.
08:33Sergent, vous prétendez n'avoir rien vu, rien entendu entre hier soir 21h et ce matin 8h.
08:39Mais enfin, Lorchet, vous ne me ferez jamais croire qu'on a pu déposer un cadavre
08:43et y mettre le feu à 10 mètres de chez vous sans que vous n'ayez rien entendu.
08:48Bah, mon commandant, faut que je vous dise.
08:53Hier, c'était le 29 septembre, pas vrai ?
08:58Eh, le 29 septembre, bah, c'est la Saint-Michel, le patron des parachutistes.
09:03Alors, j'ai fêté ça avec quelques potes.
09:06Et puis, je suis rentré chez moi et j'en ai encore éclusé quelques-unes, n'est-ce pas ?
09:11Ce qui fait que, pendant un certain temps, j'ai pas été très opérationnel, si vous voyez ce que je veux dire, mon commandant.
09:21Oui, je voyais très bien ce qu'il voulait dire.
09:25D'ailleurs, les bouteilles vides retrouvées dans sa cabane étayaient fortement les dires du bonhomme,
09:31qui, au demeurant, n'avait pas mauvaise réputation.
09:33Je le priais néanmoins de ne pas quitter la ville et de se tenir à ma disposition,
09:38ce qui parut l'enchanté, entre militaires, pas vrai ?
09:43Puis, je fis procéder à l'audition de tous les voisins et riverains
09:47par un travail de porte-à-porte effectué par des équipes mixtes,
09:50sections de recherche et brigade territoriale.
09:54La photographie trouvée sous le cadavre a été nettoyée et placée sous un cache transparent.
10:00Elle est systématiquement présentée à tous.
10:03Hélas, sans résultat.
10:08Soudain, à 16h30, les choses se précipitent.
10:12Hubert Ledet, le garde champêtre, croit reconnaître sur la photographie, parmi les convives,
10:17un certain Daniel Vérin, artisan plâtrier, habitant le hameau des Ormes à 4 ou 5 km d'ici.
10:26Cette piste allait-elle enfin nous conduire au meurtrier ?
10:30C'est ce que vous saurez dans quelques instants.
10:33Gaston Lorchet, ancien parachutiste et chiffonnier de son état,
10:48a découvert dans une décharge municipale un cadavre en train de se consumer.
10:52Nous n'avons trouvé aucun indice, sauf, collé à la housse qui contenait le cadavre,
10:59une photo représentant une réunion de famille dont l'un des personnages a été découpé soigneusement au ciseau.
11:06On présente la photo à tous les habitants des environs et c'est le garde champêtre qui reconnaît sur le cliché
11:11un certain Daniel Vérin, artisan plâtrier.
11:18Aussitôt, accompagné des gendarmes Beauvais et Marchelot, je me rends chez ce monsieur Vérin qui me reçoit d'ailleurs fort aimablement.
11:25Il se reconnaît effectivement sur la photo, mais il m'explique que, très récemment,
11:31il a fait du rangement dans sa cave et qu'il a jeté pas mal de vieux papiers inutiles et encombrants.
11:37Monsieur Vérin est souriant, détendu,
11:40et je suis très déçu.
11:43Oui, je suis déçu parce que
11:44je croyais tenir une piste et me voilà face à un artisan paisible d'une trentaine d'années,
11:50honorablement connu et père d'un petit garçon de 4 ou 5 ans qui joue au ballon dans le jardin.
11:56Il ne me reste plus qu'à prendre congé, mais
11:58j'ai l'habitude de ne jamais négliger aucun détail.
12:03Je sais que monsieur Vérin est marié aussi, je demande, à rencontrer sa femme, Monique.
12:08Elle est souffrante et alitée.
12:10J'insiste.
12:12Allez savoir pourquoi.
12:14Monique Vérin me reçoit donc dans sa chambre.
12:17La pièce est vaste et claire, joliment meublée, pourvue d'une magnifique bibliothèque remplie de livres.
12:25Monique Vérin m'apprend que ce sont ses livres.
12:28Apparemment, elle lit beaucoup.
12:31Vous connaissez le vieil adage « Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es ».
12:37Alors, tout en écoutant les aimables propos de madame Vérin,
12:40je jette un coup d'œil sur les titres des livres.
12:44Et là, je reste interloqué.
12:48La cabale, les formulaires magiques de la Chaldée, magie de l'Égypte, les grands maîtres de la magie, Albert le Grand, les talismans, la magie noire chez les cathares, Luther et le diable, histoire de Lucifer, etc.
13:03Madame Vérin est passionnée par la lecture d'ouvrages ésotériques.
13:10Passionnée, c'est le moins qu'on puisse dire.
13:14Alors, tout à coup, il me vient une idée, une sorte d'intuition.
13:19Je lui demande si elle pratique des rites d'envoûtement et d'exorcisme et je lui montre la photo que j'ai trouvée au dos de la housse qui enveloppait le cadavre.
13:31Je lui demande si elle connaît le personnage découpé sur la photo.
13:35Monique Vérin se trouble, balbutie et s'effondre en larmes.
13:44Puis, entre deux sanglots, elle me raconte que, dans la nuit de samedi à dimanche,
13:51Daniel, son mari, et une femme du hameau voisin se sont livrés à des rites de désenvoûtement dans la cave du pavillon.
13:59Elle me jure, c'est grand Dieu, qu'elle ignore ce qu'ils ont fait, mais elle accepte néanmoins de nous conduire au sous-sol.
14:09Au passage, je prie M. Vérin de nous accompagner.
14:15D'une main tremblante, Daniel Vérin, blanc comme un linge, ouvre la porte de la cave.
14:23Une odeur épouvantable, épaisse, âcre, nous prend à la gorge.
14:32Il est évident qu'un cadavre a séjourné dans cette pièce.
14:37La scène qui s'offre à nos yeux est littéralement fantastique, irréelle.
14:44Tout au fond de la cave, deux énormes roues de charrettes sont couvertes d'une cinquantaine de cierges à demi-consumées.
14:50Sur une table basse sont alignées des statuettes dont les corps sont percés par de longues aiguilles.
14:58Un mouton égorgé est vidé, pente au plafond.
15:03Dans un recoin de la pièce, quatre petites boîtes en bois blanc de cinquante centimètres environ en forme de cercueil,
15:09chacune contient des morceaux de viscères, cœur, foi, du sang et des fragments humains,
15:17ainsi que la photographie découpée d'une personne.
15:20C'est ainsi, vraisemblablement, qu'accidentellement, l'autre partie de la photo a dû rester collée à la housse enveloppant le cadavre
15:29pour devenir le principal indice de cette affaire.
15:32Je prie madame et monsieur Vérin de nous accompagner à la gendarmerie.
15:40Arrivé dans mon bureau, le couple s'effondre.
15:45Monique Vérin pleure en silence et son mari, prostré, semble tout à coup réaliser l'horreur de ce qu'il a accompli cette nuit.
15:55Il ne cesse de répéter que pour en arriver là, il fallait qu'il soit vraiment envoûté, ensorcelé.
16:05Et puis, soudain, comme pour se délivrer, il raconte.
16:14Il raconte l'incroyable cérémonie d'exorcisme destinée à chasser le démon qui s'était emparé de son fils Frédéric et de lui-même.
16:24Depuis le début de l'année, le petit Frédéric est malade.
16:30Il ne cesse de tomber, de se blesser, d'avoir de la fièvre.
16:35Il n'a plus d'appétit et les médecins ont beau lui prescrire des vitamines, des fortifiants, rien n'y fait.
16:42Frédéric dépérit de jour en jour.
16:46Pour ce qui le concerne, monsieur Vérin est, lui, en parfaite santé, mais ce sont ses affaires qui vont mal.
16:51Depuis le mois de janvier, il perd ses clients l'un après l'autre.
16:56La banque lui fait des misères. On lui en veut.
17:01Monique, sa femme, est persuadée que seule la magie peut les aider.
17:08Elle lit beaucoup de livres à ce sujet. On l'a vu.
17:13Elle sait.
17:15Elle sait et elle persuade son mari d'avoir recours à un exorciste afin de les désenvoûter.
17:20Le coupable est certainement un de leurs proches parents, un jaloux.
17:27Et elle sait lequel ?
17:30Elle sait tout, Monique.
17:32Alors, Daniel Vérin se met en quête de trouver celui ou celle qui va les délivrer.
17:42Et il finit par trouver une vieille paysanne du bourgeoisin qui paraît compétente et qui accepte de les aider.
17:48Et surtout, surtout, elle ne demande pas trop d'argent.
17:52Daniel Vérin supplie la sorcière, Jeanne Martron, d'agir au plus vite.
18:00Ce qu'elle fait.
18:01Pour accomplir le cérémonial de désenvoûtement, il faudra se procurer le cadavre d'un homme mort depuis peu de temps.
18:10Sur ce point, le livre du grand Albert est formel.
18:13Après être parti en reconnaissance dans les cimetières de la région,
18:20le choix se porte sur la tombe d'un ouvrier agricole décédé quelques jours auparavant.
18:26On achète une centaine de cierges dans les églises des environs
18:30et on se donne rendez-vous le 29 septembre au soir.
18:35Vers 21h, Daniel Vérin vient chercher la sorcière,
18:42puis ils se rendent tous deux au petit cimetière du Bas-Bréau.
18:47La voiture est garée près de l'entrée.
18:50Il décèle la pierre tombale et ouvre le cercueil.
18:56Puis, dès que les traces de la profanation sont effacées,
19:01il charge le corps dans l'auto
19:02et, arrivé à la maison, le transporte dans la cave.
19:07Mais l'émule de la Brinvilliers se souvient tout à coup que,
19:12pour que le rituel soit efficace,
19:14il faut recueillir le sang d'un mammifère égorgé.
19:18Qu'as-ce-la ne tienne ?
19:20Daniel et la vieille iront voler un mouton,
19:23tâche moins aisée qu'il n'y paraît.
19:27Tous les ingrédients étant réunis,
19:30la cérémonie peut commencer.
19:33La prêtresse égorge le mouton,
19:36découpe le cadavre de l'homme auquel elle enlève le cœur,
19:39le foie, la rate,
19:40et dispose le tout dans les quatre petits cercueils qu'elle a apportés.
19:46Elle allume les cierges et débite pendant deux ou trois heures
19:48des formules cabalistiques.
19:51Puis, vers six heures du matin,
19:56Daniel et la sorcière vont déposer le cadavre,
19:59ou ce qu'il en reste,
20:01dans la décharge publique.
20:04Ils l'arrosent d'essence et y mettent le feu.
20:06La vieille a assuré qu'il brûlerait vite et bien.
20:12Voilà.
20:16Il est fort probable que, sans le capitaine Crochet,
20:19non, je veux dire, le sergent Lorchet,
20:22le corps aurait brûlé,
20:24ainsi que la housse qu'il enveloppait,
20:27et la photographie.
20:28Les époux Vérins et la femme Martron
20:32furent condamnés à des peines de prison avec sursis,
20:35en plus des amendes et réparations des préjudices.
20:40Mais voyez-vous,
20:42le plus étrange dans cette histoire,
20:45c'est ce que j'ai appris le mardi matin.
20:48On venait de retrouver Georges Ballon,
20:51mort à son domicile,
20:53terrassé par un infarctus,
20:56d'après le médecin.
20:58Or, Georges Ballon était ce proche-parent,
21:02soupçonné d'avoir jeté un mauvais sort
21:04sur la famille Vérins
21:05et contre lequel la sorcière Jeanne Martron
21:08avait, dans la nuit du 29 au 30 septembre,
21:12déployé force magie noire.
21:16Coïncidence ?
21:18Hasard ?
21:20Mystère ?
21:22Allons, comme disait mon père,
21:25le patron pêcheur Kermadec,
21:26il ne faut pas être superstitieux.
21:30Ça porte malheur.
21:31Vous venez d'écouter
21:38Au cœur du crime,
21:40un podcast issu des archives d'Europe 1.
21:42Réalisation,
21:43Julien Tarot.
21:45Production,
21:45Estelle Laffont.
21:47Patrimoine sonore,
21:48Sylvaine Denis,
21:49Laetitia Casanova,
21:50et Antoine Reclus.
21:52Promotion,
21:53Marie Corpé.
21:54Au cœur du crime,
21:55est disponible sur le site
21:56et l'appli Europe 1.
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