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  • il y a 6 semaines
L'ancienne députée Renaissance, Sira Sylla, sur le grand décrochage de l'Education nationale : «Dans les années 80, le maître était craint, on l'appréciait mais on le craignait. Sa parole n'était pas remise en cause toutes les cinq minutes»

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Transcription
00:00Tout à fait, l'attractivité n'est plus au rendez-vous.
00:04On a parlé de la rémunération, mais on peut aussi parler de la sécurité.
00:07Je ne vais pas revenir sur Samuel Paty, Dominique Bernard.
00:10Vous aviez parlé de l'autorité.
00:12Avant, à mon époque, dans les années 80, le maître était craint.
00:16On l'appréciait, mais on le craignait, le maître.
00:18Sa parole n'était pas remise en cause toutes les cinq minutes.
00:24Donc, manque d'attractivité, oui, on l'a vu.
00:26On n'arrive même plus à avoir un nombre d'enseignants assez suffisant.
00:31Moi, je reviens à le collège où j'étais.
00:33J'étais en zone d'éducation prioritaire.
00:34J'ai été contactée il y a quelques mois par des enseignants
00:37parce que des élèves de troisième n'avaient plus de cours de français depuis trois mois.
00:41Trois mois.
00:42Donc, on parle des professeurs, mais on peut aussi parler des élèves.
00:45Avant, l'école, c'était l'ascenseur social.
00:47Moi, je n'aurais pas pu faire des études de droit, devenir avocate,
00:51si je n'avais pas eu mes cours de français, mes cours de mathématiques.
00:58Bien que vivant dans un quartier, j'ai eu une bonne éducation
01:02et mes enseignants y ont contribué.
01:04Donc, malheureusement, les élèves aussi vont pas tuer quid de l'ascenseur social ?
01:09Michel Payet.
01:10Vous croyez que les parents qui ont des revenus modestes
01:14pourront payer des cours supplémentaires à leurs enfants, par exemple ?
01:18C'est une jeunesse aussi qui sera sacrifiée.
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