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  • il y a 4 mois
Aujourd'hui, avec nos invités Daphné Blt, créatrice de contenu engagée pour l'écologie, et Camille Colbus, co-fondatrice de la plateforme Dero, on discute fast-fashion, consommation, et solutions !
Au programme, l'opinion publique avec vos avis sur la fast-fashion. Des conseils pour mieux consommer avec notre témoin et notre experte et un reportage immersif au sein des Fringues Stores Associatifs avec le président de l'association José Manço.
Quelles sont les alternatives à la Fast-Fashion ? Font-elles vraiment la différence ?
On vous en dit +, c'est tous les jeudis à 18h30 sur 20Minutes TV. 

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Transcription
00:00Entre exploitation humaine et déclin environnemental, la fast fashion est devenue l'un des secteurs les plus polluants de la planète.
00:07De plus en plus de grandes enseilles sont délaissées pour faire place à la seconde main.
00:11Et en même temps, la fast fashion c'est quand même 70% de fibres synthétiques issues du pétrole,
00:1620% de pollution des eaux dans le monde imputable à la teinture et au traitement des textiles,
00:2180% de vêtements jetés pour seulement 20% de recyclés,
00:24et 4 millions de tonnes de textiles gaspillées par an, rien qu'en Europe.
00:28Mais alors n'ayez crainte, la bonne nouvelle c'est que de nos jours la fast fashion n'est plus la seule façon d'être le plus beau et de flamber dans l'open space.
00:36Plateforme de revente, upcycling, brocante, friperie, quelles sont les alternatives ?
00:40Sont-elles vraiment efficaces ? Aujourd'hui on vous en dit plus sur les alternatives à la fast fashion.
00:58Le 10 juin dernier, le Sénat a adopté une proposition de loi visant à freiner le développement de la fast fashion.
01:11Ce modèle de consommation rapide de vêtements incarné notamment par le géant Chine
01:15qui inonde le marché de millions d'articles pas chers expédiés depuis la Chine.
01:20Ce texte prévoit plusieurs mesures pour endiguer ce phénomène.
01:24Pénalité pour les entreprises polluantes, interdiction de la publicité ou encore des sanctions ciblant les influenceurs qui en font la promotion.
01:32Rappelons que l'industrie textile figure parmi les plus polluantes au monde.
01:36Elle génère à elle seule 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit environ 4 milliards de tonnes de CO2 chaque année.
01:44A titre de comparaison, un aller-retour en avion entre Bruxelles et New York équivaut à une tonne de CO2.
01:51Mais alors, quelles sont les alternatives à la fast fashion ?
01:54Réponse à découvrir dans cette émission avec nos invités.
01:58Daphné BLT, elle est créatrice de contenu engagé, ancienne, adapte de la fast fashion.
02:05Bonjour Daphné, merci d'être avec nous.
02:08A tes côtés, Camille Colbus, cofondatrice de la plateforme Dero,
02:13une plateforme qui vous aide à choisir la seconde main pour réduire vos déchets.
02:18Merci d'être avec nous, Camille.
02:21Mais avant ça, on va commencer cette émission par votre regard à vous sur la question.
02:25C'est l'opinion publique avec Cécile.
02:30Salut Noam et bonjour à tous, surtout à ceux qui achètent peu de vêtements ou alors seulement en seconde main.
02:37La planète vous dira merci, comme à ces jeunes qui répondent à Hugo Valentin sur la fast fashion.
02:43Jamais.
02:43C'est-à-dire de l'édition de l'édition, ça dépend ?
02:45Non, jamais, toujours du neuf.
02:47En fait, ça dépend.
02:48Si les habits sont bien, ça dépend de l'état des habits en fait.
02:50Ça dépend aussi de la personne qui les portait, on ne sait pas.
02:54Sur Vinted.
02:55Vinted aussi ?
02:56Oui, Vinted aussi, mais plus en friperie que sur Vinted.
02:58Avec Harrison, hein ?
02:59Oui.
03:00Ça fait du tard temps longtemps, mais les prix ont un peu augmenté.
03:03Ça dépend.
03:03Moi, je vais plutôt dans les grands commerces.
03:06Nike, JD, Footlocker, ça dépend.
03:09Soit en grande surface, en friperie ou alors en ligne.
03:13Bon, en fait, ça dépend de la marque, mais souvent, c'est les grands magasins de Nike.
03:17Sinon, je fais dans un sens commercial et je fais rien.
03:18Alors, en ligne, magasin, friperie.
03:22Perso, en friperie aussi en Vinted.
03:25Que de la friperie ?
03:26Oui.
03:27J'achète tous les deux, trois mois environ.
03:29Tous les un ou deux mois.
03:31Tous les deux, trois mois.
03:32Ça peut aller, oui, deux, trois mois aussi.
03:34Oui, souvent, souvent.
03:35Deux fois par mois, minimum.
03:37Moi, je dirais plutôt deux fois par an.
03:39En vrai, pareil, quasiment jamais.
03:41Et toi, Noam, combien de chemises blanches t'achètes par mois ?
03:44Alors, je vais te dire un petit secret, mais tu ne le répètes pas.
03:46C'est la même toutes les semaines.
03:47Je la garde dans le bureau.
03:49Promis, je la lave un petit peu parfois.
03:50C'est mieux.
03:51Mais c'est la même.
03:52Au moins, toi non plus, tu n'es pas un adepte de la fast fashion.
03:56Non.
03:56Donc, c'est cette mode dite ultra-éphémère incarnée par des marques comme Chine ou Tému
04:01qui bradent leurs produits venus de Chine.
04:04Beaucoup d'internautes sont adeptes de ces sites.
04:07Perso, j'achète sur AliExpress les mêmes tenues que je vois chez Decathlon,
04:11mais quatre fois moins chères, nous dit un lecteur du Midi Libre.
04:15Et il ne comprend pas pourquoi les marques assomment les clients avec leur prix.
04:18D'ailleurs, dans le micro-trott, on a entendu des jeunes qui s'habillent
04:22chez des grandes marques qu'ils ont citées.
04:25Ça, ce n'est pas de la fast fashion ?
04:26Alors, c'est vrai que la frontière est un peu floue,
04:28mais le Sénat nous aide à y voir plus clair.
04:30Justement, il a adopté le 10 juin une mesure qui vise à freiner les marques
04:35comme Chine et compagnie.
04:37Le texte fait la différence entre les Tému, etc., et des marques comme H&M, Zara.
04:43La limite, c'est la quantité de nouveaux produits proposés.
04:46Par exemple, le site chinois qui est basé à Singapour
04:49peut proposer en moyenne 7 220 nouvelles références par jour.
04:54C'est des quantités jusqu'à l'écœurement qui polluent plus que de raison.
04:58Mais les marques comme H&M et Zara, ce n'est pas non plus de la mode lente, si ?
05:04Et non, bien vu Noam.
05:05En fait, c'est un peu l'ultra fast fashion contre la fast fashion.
05:08Le mieux, finalement, c'est de se contenter de ce dont on a besoin,
05:12tout en se faisant plaisir de temps en temps, de manière raisonnable.
05:16Car, comme le dit un grand sage de notre enfance...
05:18Oula !
05:20Effectivement.
05:23Il en faut peu pour être heureux.
05:25Et alors, au passage, j'aime beaucoup de la jungle.
05:27Merci, Cécile, pour ce petit clin d'œil.
05:30Merci à toi.
05:31Merci à toi aussi.
05:32À la semaine prochaine.
05:33Et c'est une ancienne adepte de la fast fashion.
05:37Aujourd'hui, elle a complètement changé sa manière de consommer et d'acheter ses vêtements.
05:42Elle s'appelle Daphné et elle va nous expliquer tout ça.
05:47Daphné, je t'ai vu réagir au micro-trottes qu'on a vu tout à l'heure.
05:51Oui.
05:51Pourquoi ?
05:52Qu'est-ce qui t'a fait bizarre dans ce micro-trottes ?
05:54Ben voilà, la première personne qui nous dit
05:56« Ah non, moi, j'achète que des vêtements neufs. »
05:58Et ça dépend de la personne qui les a portées avant.
06:00C'était assez drôle.
06:01C'est très drôle comme si tu allais au restaurant et que tu disais
06:04« La fourchette, ça dépend de qui a mangé avant. »
06:06C'est vrai.
06:07Ce serait quoi, toi, ta définition de la fast fashion ?
06:11Pour moi, c'est vraiment cette consommation un peu excessive
06:15et l'aspect d'avoir envie de tout acheter, mais de façon un peu compulsive.
06:21Et en fait, en s'éloignant au maximum de ses besoins.
06:23Parce que la fast fashion essaye au maximum de nous créer cette envie,
06:28mais en nous détachant de « Est-ce qu'on a vraiment besoin d'un article ? »
06:31C'était ça ton rapport, toi, à l'époque, avant que tu nous changes à la fast fashion ?
06:34C'était carrément ça et j'étais hyper adepte du prix, en fait.
06:38Moi, j'allais énormément chez Zara, H&M, Pull&Bear.
06:42Je faisais les soldes là-bas.
06:44J'attendais les soldes pour faire des grosses radias,
06:46remplir mon panier et dépenser des sommes assez conséquentes là-bas.
06:52Puisque du coup, je dépensais une fois par an.
06:54Mais du coup, j'allais expressément dans ces magasins-là parce que ce n'était pas cher,
06:58que c'était tendance, etc.
07:00Mais du coup, comme tu l'as dit, ça a bien changé.
07:03Ça veut dire que ce qui t'attirait en premier lieu, c'était le prix ?
07:05Pas forcément de suivre la mode ?
07:07Moi, j'étais très orientée prix.
07:09Parce qu'à l'époque, tu vois, je parle de ça, j'étais collégienne, lycéenne.
07:14Donc du coup, pas beaucoup d'argent.
07:15Et donc, c'était très orientation de prix.
07:18En fait, je savais que de toute façon, en achetant là-bas, j'étais à la mode.
07:21Parce que par définition, c'était à la mode d'acheter dans ces boutiques.
07:24Et tu n'avais pas du tout conscience de l'impact que ça avait, environnemental ou social, de tes achats ?
07:29Je ne me posais même pas la question.
07:31D'accord.
07:32Ça ne t'effleurait pas.
07:32Vraiment, tu allais, tu étais con sur tes achats.
07:35Je regardais mes amis qui avaient ce petit haut que j'aimais bien.
07:38Est-ce que tu l'as acheté chez Zara ?
07:40Ok, cool.
07:40Ok, je veux le même, je vais l'acheter.
07:41Oui, exactement.
07:42Ok. Et alors, quel a été le déclic ?
07:45Pourquoi, à un moment, tu t'es dit, là, il faut que j'arrête, quoi ?
07:48Écoute, ce qui s'est passé pour moi, c'est que je suis partie faire mes études à Nantes quand j'ai eu 17 ans.
07:54Et en fait, j'ai commencé à vider ma poubelle toute seule.
07:58Avant, j'étais chez mes parents.
07:59Donc, ce n'était pas moi qui sortais les salles poubelles.
08:01Et à ce moment-là, je me suis rendu compte de la quantité de déchets que je produisais.
08:04Alors, ce n'était pas nécessairement de la mode.
08:05Pour moi, ça a commencé vraiment avec la quantité de déchets en tout genre.
08:10Et c'était majoritairement des emballages.
08:11Je me suis rendu compte que je jetais énormément de plastique chaque semaine.
08:14C'était l'équivalent de trois sacs de 10 litres par semaine à moi toute seule.
08:18Alors que je vivais dans un studio à l'époque de 17 mètres carrés, tu vois, quand j'étais en prépa.
08:22Et j'ai commencé à me dire, mais ça ne va pas du tout.
08:24Tu t'es dit, là, il y a un problème, il faut que je change.
08:26Absolument.
08:27Et alors, tu as fait quoi pour changer ?
08:28C'était quoi tes premières actions ?
08:30Je me suis attaquée par la salle de bain.
08:32Moi, j'ai commencé avec la salle de bain parce qu'en fait, j'étais très adepte, évidemment, de fast fashion, mais aussi de cosmétiques.
08:38D'accord.
08:38Alors, souvent un peu avec.
08:40Ça va un peu ensemble.
08:41Je traînais pas mal chez Sephora, achetais des choses dont je n'avais pas besoin, on ne va pas se mentir.
08:46Et je me suis rendu compte qu'en fait, je jetais bouteilles de shampoing, fond de teint, crayon, mascara, dentifrice, etc.
08:52Je jetais vraiment des grosses quantités de cosmétiques.
08:55Et j'ai commencé à me dire, mais je ne peux pas continuer à jeter tout ça.
08:58Et donc, je me suis tournée.
09:00Le premier geste que j'ai fait, ça a été d'arrêter d'utiliser des cotons jetables pour passer au coton de lavable.
09:05D'accord.
09:05Ça a commencé par ça.
09:06Après, c'est devenu...
09:08J'ai changé aussi les shampoings pour des shampoings solides.
09:13Voilà.
09:13Puis aujourd'hui, tu vois, toute ma routine est solide.
09:15Et effectivement, ça a attaqué par cet angle de la salle de bain où je suis passée à beaucoup plus de cosmétiques clean, naturels.
09:22Et à côté de ça, j'ai entrepris aussi la cuisine.
09:25Parce que je me suis rendu compte que, en fait, je jetais beaucoup de barquettes en plastique.
09:30D'accord.
09:30Je chachais beaucoup de plats.
09:31À l'époque, je n'avais pas de temps pour me faire à manger comme j'étais en prépa.
09:35Donc, j'achetais beaucoup de plats préparés.
09:37Et donc, pareil, commencer à acheter plus en vrac, à consommer plus de verre pour pouvoir réutiliser les beaux cours.
09:42D'accord.
09:43Voilà.
09:44Donc, les deux grands axes pour moi, c'était la salle de bain et la cuisine.
09:47Et après, ça s'est étendu au fur et à mesure à toute ma vie.
09:50Ça a été progressif, finalement ?
09:51Oui, ça a été hyper progressif.
09:52Et même là encore, je ne considère pas du tout que j'ai une consommation parfaite.
09:56Je ne pense pas, d'ailleurs, que quelqu'un puisse dire aujourd'hui qu'il a une consommation parfaite.
09:59Et est-ce qu'on peut avoir une consommation parfaite, d'ailleurs ?
10:00Je ne suis pas persuadée.
10:02Je pense que l'importance, peut-être, c'est déjà de faire ce qu'on peut à notre niveau.
10:05Bien sûr.
10:05Et d'en avoir conscience, surtout.
10:07Et surtout de consommer en conscience.
10:08C'est le premier point, oui.
10:10J'imagine que tu as vu un impact aussi sur ton porte-monnaie, parce que tu as consommé différemment.
10:14Oui, j'ai consommé différemment.
10:15Tu as fait des économies, quelque part ?
10:17Oui, j'ai fait des économies.
10:19En fait, je n'en avais pas trop conscience au début.
10:20Donc, tu vois, par exemple, aller acheter typiquement du shampoing, qui était du coup un shampoing solide, sans emballage, et prendre quelque chose de naturel.
10:29Ça coûtait plus cher à l'époque, plutôt que d'aller chercher mon shampoing, tu vois, en supermarché.
10:35Mais en fait, c'était un shampoing que j'allais garder trois fois plus longtemps.
10:38D'accord.
10:38C'était aussi un truc à repenser à l'époque.
10:40Et c'est aussi un des messages, là, que je passe sur les réseaux.
10:43C'est OK, peut-être que quand on achète quelque chose de plus écolo, on va le payer plus sur le moment.
10:48Mais en fait, c'est hyper rentable sur le long terme.
10:51Qu'est-ce qui a été le plus compliqué pour toi, dans toute cette transition ?
10:54La mode, ça a été quand même un gros sujet.
10:57Oui ?
10:58Oui, c'était quand même un gros sujet parce que j'aime beaucoup les fringues.
11:01J'ai une mère aussi qui adore ça.
11:04Et donc, du coup, on s'est changé pas mal de vêtements.
11:06Mais elle m'a aussi appris qu'acheter des belles matières, c'est important pour qu'elles durent dans le temps.
11:11Donc, ça a été aussi, tu vois, un des angles par lesquels j'ai pu arriver à consommer différemment la mode.
11:18Notamment parce qu'on en a beaucoup parlé avec ma mère.
11:21Et que, voilà, elle lavait mes habits à Zara et elle me disait quand même...
11:25T'amuses un peu.
11:26Oui, parce que les matières sont pas géniales.
11:27En plus de ça, donc les prix, effectivement, sont faibles.
11:30Mais les matières, en fait, on le voit pas.
11:32Mais c'est que de la matière synthétique.
11:33Ça n'a rien à voir avec des belles matières qui durent dans le temps.
11:36Et en plus, quand tu les laves à la machine, ce qu'on voit pas, c'est que ça rejette énormément de microplastiques à l'intérieur de nos os.
11:43Voilà, une catastrophe environnementale en plus qu'on voit pas.
11:45Et ça veut dire qu'alors, aujourd'hui, tu choisis comment tes vêtements ?
11:48Moi, j'achète quasiment que de la seconde main.
11:50Aujourd'hui, j'ai plus de 90% de mon dressing, c'est de la seconde main.
11:53Et le reste, c'est des marques engagées.
11:55Parce que j'essaye aussi de soutenir des marques éthiques parce qu'il en existe des marques éthiques qui produisent de façon locale,
12:00qui produisent en France, en Europe, dont on connaît la provenance, avec des belles matières, etc.
12:04Et sinon, beaucoup, beaucoup de seconde main.
12:08Je suis très adepte de la seconde main.
12:09Mais alors, toujours autant ou moins ?
12:11Est-ce que le fait que ce soit de la seconde main, tu te dis, je peux acheter à la même fréquence qu'avant ?
12:15Oui, je pense qu'il y a un peu ce piège.
12:17Parce que quand tu achètes de la seconde main, effectivement, tu peux te dire, ok, c'est moins cher.
12:21Mais du coup, est-ce que tu achètes vraiment ce dont tu as besoin ?
12:24Je pense que parfois, j'achète plus que ce dont j'ai besoin, sous prétexte que c'est de la seconde main ou que c'est pas cher, etc.
12:30Donc, il y a un peu ça. Au début, en tout cas, j'achetais beaucoup plus parce que c'était de la seconde main.
12:35Et donc, je me sentais, j'avais l'impression que ça me dédouanait, tu vois, du problème du fait d'acheter beaucoup.
12:40Oui, mais c'est de la seconde main, donc c'était pas grave.
12:42Mais maintenant, j'ai un petit peu régulé.
12:44Et j'essaye, en fait, de faire en sorte que si je fais rentrer une pièce dans mon dressing, j'en fais sortir une.
12:50Ah ! C'est un plus un, un moins un.
12:53Comme ça, il y a toujours le même nombre.
12:54Pour ne pas avoir un dressing qui explose de fringues que je ne porte pas.
12:58Quel conseil tu aurais envie de donner aux personnes qui nous regardent
13:01et qui aimeraient peut-être aussi changer leur manière de consommer et arrêter la fast fashion ?
13:06Je pense déjà qu'il faut comprendre un petit peu le style qu'on a.
13:12Parce qu'aujourd'hui, tu vois, quand tu vas dans des friperies, en fait, il y a des friperies de tout et n'importe quoi.
13:17Tu as des friperies de luxe qui vont avoir des prix assez élevés.
13:19Tu as des friperies 100% vintage, tu as des friperies, des ressourceries où là, il y aura vraiment de tout, y compris de la fast fashion.
13:27Donc, vraiment comprendre un petit peu juste quelle est toi, la cible de seconde main que tu cherches.
13:33Et une fois que tu as ça, je pense que lorsque tu vas chercher de la seconde main, notamment en friperie, c'est pareil sur Vinted,
13:39mais aller chercher plutôt quelque chose qui n'a pas une idée précise.
13:44Si tu cherches un blazer Dior de l'édition 1999 qui est noir avec la coupe comme ceci, comme cela, en taille M, je ne suis pas sûre que tu vas le trouver.
13:55Alors que si tu te dis, mon objectif, c'est de trouver un blazer noir qui me va, tu vas forcément trouver ton blazer noir.
14:00Tu vas trouver quelque chose.
14:01Voilà.
14:01Donc, ne pas y aller avec une idée hyper précise parce que sinon, il y a moyen que tu sois déçu.
14:06Et pour autant, si tu y vas avec une idée justement qui n'est pas très précise, tu vas forcément trouver des pépites parce qu'il y a plein de pépites en seconde main.
14:13Avant de regarder le reportage, à côté de toi, on a Camille Colbus qui est donc cofondatrice de la plateforme d'Hero.
14:19Si tu avais une question à lui poser, qui est un peu aussi notre spécialiste en seconde main, ce serait quoi ?
14:25Moi, je voudrais savoir Camille, qu'est-ce que tu me recommandes en tant que créatrice de contenu ?
14:29Quel est le message que tu voudrais que je passe à ma communauté ?
14:33Je pense que le message à faire passer, c'est, tu le disais un petit peu, mais c'est vraiment réfléchir à sa consommation et réfléchir à son besoin.
14:40Notamment, tu vas sur la seconde main, ce n'est pas seulement, comme tu le disais, acheter, acheter de la seconde main, mais est-ce que j'en ai vraiment, vraiment besoin ?
14:49Et typiquement, nous, du coup, sur l'application et la plateforme d'Hero que j'ai cofondée, c'est ce qu'on demande vraiment aussi à nos utilisateurs et à nos consommateurs.
14:58Nous, on va répertorier en fait toutes les marques et tous les produits de seconde main contre-conditionnés que tu peux retrouver sur Internet.
15:05On va surtout dire à notre utilisateur, est-ce que tu en as vraiment besoin ? Et on a une petite icône, la nuit porte-conseil.
15:11C'est vraiment ça ce que je pourrais te recommander.
15:14Ok.
15:15Voilà pour le conseil.
15:17Super, super intéressant.
15:18Place au reportage.
15:20Chaque année, entre 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles sont détruits en France.
15:25C'est l'équivalent, tenez-vaut bien, de deux tours Eiffel.
15:28Et c'est surtout un gâchis énorme de tissus, d'eau et d'électricité.
15:32Alors, récolter des vêtements invendus pour récupérer leurs tissus et leur donner une seconde vie, c'est la mission que s'est donnée José, que vous allez découvrir.
15:40Il a créé l'association Les Fringues Stores Associatifs à Creil, dans l'Oise, un reportage d'Hugo Valentin.
15:46Bonjour, bienvenue aux Fringues Stores Associatifs.
15:52Aujourd'hui, on suit les Fringues Stores Associatifs dans leur collecte de vêtements invendus par les grandes enseignes.
15:58Allez, venez avec nous.
15:58Parfait, bonjour.
16:02Du coup, j'ai mis là-dedans pour me ramener la boîte partout.
16:05Et en plus, ce sera plus pratique pour...
16:07Du coup, je me fais donc là.
16:08Alors, ce qu'il y a aujourd'hui, c'est un ballon de foot qui va permettre à des enfants de jouer au foot.
16:13Là, on a des baskets.
16:14On a des baskets.
16:17Qu'est-ce qu'on va avoir ?
16:18C'est là.
16:19Ah, c'est là.
16:20Ah, c'est là.
16:20Ah, voilà.
16:21Bah, nous, on va le réparer.
16:23Alors, pour faire la réparation, on met un tissu derrière et on recourt.
16:26C'est simplement, voilà.
16:28Accro sur le tissu, tâche ou même défaillance d'étiquetage, tous ces petits défauts rendent les vêtements invendables.
16:34Les enseignes les donnent donc à des associations comme celle-ci qui les transformeront.
16:37C'est ça, on va faire une trousse, une petite trousse, une petite trousse.
16:41On met la fermeture ici.
16:43On met la fermeture ici et là, puis on fait une petite trousse.
16:45C'est quand on fait de la mode, quand on fait de la couture, on récupère.
16:48L'objectif, c'est de récupérer les choses.
16:50Vous allez voir, là, dans l'atelier, tout ce qu'on fait.
16:52L'atelier de José se trouve juste à côté, dans la zone commerciale de Creil.
16:55C'est ici que les textiles sont revalorisés.
16:58Les vêtements seront donnés à des familles monoparentales en précarité.
17:01L'association en aide plus de 200 depuis sa création en 2022.
17:05Les retouches sont assurées par des bénévoles, dont fait partie Karine.
17:09Nous fabriquons des sacs.
17:11Tout est fait à partir de matières recyclées, comme vous pouvez voir.
17:14Avec des jeans, on fait des sacs, on peut faire des coussins, des trousses, etc.
17:19On utilise ce qui est récupérable, en fait.
17:23Là, pour le cours de couture, par exemple, pour le tote bag.
17:26On a récupéré un vieux drap qui était abîmé, on ne pouvait plus rien en faire.
17:29Donc on la transforme en tote bag.
17:31Souvent, les textiles ne sont pas de bonne qualité, ou du moins ne sont pas utilisables sans être transformés.
17:38Cela demande de l'inventivité et surtout de la main d'oeuvre.
17:41Ils reçoivent en moyenne une tonne de vêtements par mois.
17:43Mais d'après José, cela en vaut la peine.
17:45Aujourd'hui, le fait de réutiliser les matières, ça permet aussi de leur donner une seconde vie.
17:50Un jean, c'est 7000 litres d'eau.
17:52C'est 7000 litres d'eau pour un jean.
17:53C'est 7000 litres d'eau pour faire un seul jean.
17:55Donc pourquoi ne pas refaire d'autres jeans à partir de jeans déjà utilisés ?
18:00Donc oui, l'industrie textile est en train de changer de paradigme.
18:04Donc on évolue avec ces méthodes de recyclage et d'upcycling.
18:09L'upcycling des invendus non alimentaires est rendu possible notamment grâce à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
18:17Elle interdit la destruction des invendus et permet aussi le financement d'associations comme les fringues stores associatifs.
18:23Celles-ci peuvent ensuite donner leurs vêtements à ceux qui en ont le plus besoin.
18:28Alors la question c'est peut-on se passer concrètement de la fast fashion ?
18:32Quelles sont les alternatives ?
18:35On en parle avec notre experte en plateau.
18:39Alors Camille, on peut s'en passer ou pas de la fast fashion ?
18:44Aujourd'hui on peut s'en passer.
18:45Aujourd'hui il y a quand même pas mal d'alternatives qui permettent effectivement de s'éloigner de la fast fashion.
18:51Daphné l'a pas mal dit.
18:52Il y a effectivement la seconde main mais il y a aussi des marques éthiques qui aujourd'hui proposent l'inverse de ce qu'est la fast fashion.
18:59Et avec des matières qui sont durables.
19:03On a des entreprises qui réparent maintenant les vêtements, qui font attention à allonger la vie des produits.
19:07Donc oui on peut très bien vivre dans un nouveau monde de anti-fast fashion ou sans la fast fashion.
19:14Alors qu'on rappelle bien les définitions de la fast fashion, c'est le fait de consommer du vêtement comme ça à tout va.
19:20Plusieurs nouvelles collections par an.
19:23Oui en fait c'est exactement ça.
19:25Ce qui s'est passé c'est qu'à peu près au début des années 90 en fait on a vu l'émergence de ces grandes enseignes dont Zara, HM, pour n'en citer que quelques-unes.
19:34qui en fait ont commencé à développer plein de collections à prix assez bas pour en fait inciter les gens à acheter.
19:43Et donc en fait au lieu de se retrouver avec une collection par saison, donc une d'été, une d'hiver, ce dont vous avez vraiment besoin, voire une automne, une printemps, une été, une hiver.
19:53En fait on se retrouve avec 15 à 25 collections par an.
19:56Et donc en fait ça n'a plus du tout de sens et on se retrouve vraiment dans une mode qui est une mode de surconsommation, de surproduction.
20:02Et le problème aujourd'hui c'est qu'en fait il y a une accélération de cette fast fashion.
20:06Et en fait aujourd'hui on a même des ultra fast fashion.
20:09Donc on invente des nouveaux mots mais on voit bien que en fait c'est supérieur encore à la fast fashion.
20:14Où là tu l'as dit au tout début mais c'est les entreprises type Shein qui en fait eux ils font effectivement 7000 produits par jour.
20:21Et donc là on n'est plus du tout dans une mode saisonnière quoi.
20:25Et ils arrivent à séduire parce que pas cher, parce qu'accessible et parce que potentiellement on peut suivre la mode comme ça.
20:33Et c'est une mode qui est rendue accessible mais qui a un vrai danger autant pour la planète que pour la dimension sociale également.
20:40Exactement, c'est accessible, c'est rapide et en fait aujourd'hui on est dans une société de surconsommation où tout va vite et on veut tout tout de suite.
20:46En fait quand vous avez vu un vêtement sur internet, vous ne voulez pas attendre d'aller en magasin, de trouver la bonne marque, la marque éthique etc.
20:54En fait avec ces marques là d'ultra fashion, vous l'avez le lendemain voire le surlendemain.
20:59J'en sais rien, j'ai jamais commandé de ce que je comprends chez vous en fait, à votre porte.
21:04Donc c'est hyper hyper rapide et vous pouvez renvoyer gratuitement vos vêtements.
21:07Donc en fait il y a des personnes qui achètent en masse pour ensuite les renvoyer derrière.
21:11Et c'est un vrai problème, alors le problème c'est que ce n'est pas qu'un seul problème, c'est plein de problèmes qui sont accumulés, notamment du coup dû à ces volumes.
21:20En fait on produit des dizaines de milliards de produits par an qui sont très peu portés, voire pas du tout portés.
21:26C'est un coût environnemental, on l'a vu dans le reportage en fait, un jean c'est 7000 litres d'eau, donc un seul, imaginez, voilà, tous les tonnes de vêtements.
21:34Ça, la mode en fait c'est un des secteurs qui est le plus consommateur en termes d'émissions de gaz à effet de serre.
21:40Le transport, bah forcément ça a un impact, donc ça c'est que le problème environnemental.
21:45Vous avez un problème social où en fait, bah c'est derrière ces bas coûts, c'est des gens qui travaillent dans des situations hyper précaires,
21:53qui sont des situations pas du tout sécurisées face à des polluants, donc chimiques, donc vraiment problème de santé, et avec des salaires hyper bas.
22:02Et le dernier problème qui en ce moment est en train d'émerger et qu'on voit apparaître, c'est un problème de santé publique,
22:08parce qu'en fait dans ces marques d'ultra fast fashion, en fait dans ces produits-là, dans ces vêtements-là,
22:14on retrouve des produits chimiques qui dépassent des seuils autorisés en Europe,
22:18notamment des perturbateurs endocriniens, dont on a prouvé qu'il y avait un danger sur la santé.
22:24Donc en fait, au-delà de la planète et d'autres personnes, en fait ça nous touche directement.
22:30Mais alors par quoi je commence ? Si je veux ne pas consommer de cette manière, je fais quoi ?
22:35Ouais, bah déjà c'est bien de se poser la question. En fait il y a beaucoup de gens qui aujourd'hui se posent pas forcément la question,
22:40donc déjà commencer à se sensibiliser, à comprendre quel est mon impact, quel est l'impact de mes achats.
22:46Et ensuite, essayer de réduire sa consommation, de vraiment revenir à son besoin, de se dire,
22:53est-ce que j'ai vraiment besoin ? Est-ce que je ne l'ai pas déjà ?
22:56La méthode de Daphné, moi j'ai beaucoup aimé de dire, j'achète un métaire de seconde main,
23:00mais en fait j'en sors un de mon placard, parce qu'en fait là on parle de surconsommation.
23:04Et ensuite il y a plein d'alternatives qui existent pour aller dans les friperies, les ressourceries,
23:09sur des rôles, sur la plateforme, vous pouvez retrouver n'importe quel produit, n'importe quelle alternative finalement.
23:16Pas que vestimentaire d'ailleurs ?
23:17Pas que vestimentaire, exactement. Nous l'idée c'est d'avoir une plateforme qui va permettre aux consommateurs,
23:22à l'utilisateur, de consommer 100% seconde main au reconditionné,
23:26et montrer qu'en fait on peut simplement s'équiper à un prix qui est du coup plus bas,
23:31donc en fait en termes de portefeuille aussi ça a un vrai impact,
23:34et donc retrouver toutes les alternatives à des produits neufs sur la plateforme.
23:40L'allocation, le troc, on en pense quoi ?
23:44Oui, l'allocation, le troc, même la réparation, en fait c'est des initiatives qui sont de plus en plus mises en place,
23:50il y a notamment le bonus réparation qui a été mis en place par l'État,
23:53en fait si vous avez besoin de réparer, si vous avez une petite chaussure, enfin une chaussure qui est un peu cassée,
23:58vous pouvez aller chez un cordonnier qui est référencé par le site du gouvernement pour le réparer,
24:03et vous avez un bonus, donc on vous paye.
24:05Tout ça c'est des initiatives qui commencent à prendre place,
24:07et moi ce qui me fait vraiment plaisir c'est qu'en fait on n'en parlait pas en fait il y a 3-4 ans,
24:13on ne parlait pas effectivement de ces impacts de l'ultra fashion,
24:17mais on ne parlait pas aussi de toutes ces nouvelles alternatives.
24:19Et je sens qu'il y a vraiment une envie en tout cas de la part du consommateur
24:23de changer, de ne plus être forcément dans cette économie linéaire
24:28qui est de on extrait, on produit, on jette,
24:30mais de revenir au fait à l'essentiel quoi.
24:33On peut réparer des chaussettes, on peut réparer ses t-shirts,
24:36c'est ce que nos grands-mères faisaient.
24:38Bien sûr.
24:39Et si je vais en magasin, à quoi je dois faire attention
24:43pour être sûr d'acheter responsable ?
24:46Parce que vient la question du greenwashing,
24:48ces entreprises qui se disent être éco-responsables,
24:51mais c'est juste de la com', comment je fais ?
24:53Je fais attention à quoi ?
24:55Alors effectivement, il faut faire attention à ces entreprises-là,
24:57parce que vous avez des entreprises qui vont faire,
24:59qui vont développer des offres de seconde main,
25:01mais qui d'ailleurs vont continuer à faire 50 collections par an.
25:04Là, on parle de greenwashing.
25:06Et en fait, on a des entreprises qui font attention à
25:08quels sont les produits qu'ils vont utiliser,
25:13et ce qu'ils vont faire attention à l'éco-conception,
25:15donc essayer de concevoir des vêtements
25:17qui vont être potentiellement recyclables ou réparables,
25:20qui vont faciliter la réparation.
25:21On parle de Patagonia.
25:22Patagonia, vous pouvez aller ramener un vêtement.
25:25Le slogan de Patagonia, c'est que les vêtements sont là pour durer.
25:28Donc, vous ramenez votre vêtement et vous le répare.
25:30Donc, en fait, il faut vraiment regarder,
25:32plus que la com' et du marketing,
25:34malheureusement, c'est un peu la face des réseaux sociaux,
25:37mais il faut aller regarder les actes
25:39et les engagements de chacune des marques.
25:41Ça sera ma dernière question.
25:43Quel conseil vous donneriez à une personne,
25:46une personne qui nous regarde là,
25:48et qui pourrait se sentir un petit peu dépassée,
25:49et qui se dirait « changer, ça ne sert à rien à mon échelle ».
25:53Oui. Alors, effectivement, j'entends et je comprends
25:57parce qu'en fait, le problème paraît tellement grand.
25:59Mais je pense qu'il faut déjà revenir à l'humain
26:02et encore une fois, en fait,
26:04essayer de comprendre quel est son propre besoin.
26:06Donc, potentiellement, ça ne change rien.
26:09On a l'impression que ça ne change rien.
26:11Mais finalement, c'est vraiment chaque petite goutte d'eau
26:13qui va faire un océan
26:14et qui va permettre de soulever les montagnes.
26:17La loi du Sénat n'est pas arrivée toute seule, en fait.
26:19Elle est arrivée parce qu'il y a des activistes derrière,
26:21parce qu'il y a des gens qui ont envie que ça change,
26:24parce qu'il y a des gens qui se battent contre Chine.
26:26Et c'est comme ça, en fait, que ça arrive au Sénat.
26:28Donc, je sais que ça paraît un peu gros.
26:31Je pense qu'il faut aussi se dire qu'on n'est pas en train de dire
26:33qu'il faut arrêter de s'habiller,
26:35que la mode, c'est mal.
26:36Il faut juste dire, revenez à ce que vous voulez.
26:38Se poser la bonne question.
26:39Se poser la bonne question.
26:40Est-ce que j'en ai besoin ?
26:41Exactement.
26:41Voilà. Ce sera le mot de la fin.
26:42Merci à vous deux d'être venus sur le plateau.
26:45C'est la fin de cette émission.
26:46Merci à vous de l'avoir suivi.
26:48Vous pouvez retrouver l'intégralité de nos contenus
26:51sur 20minutes.fr et sur nos réseaux sociaux.
26:54La semaine prochaine, on parlera d'un tout autre sujet.
26:57Il s'agira des dangers du chemsex.
27:00Si vous avez envie que l'on traite un sujet en particulier,
27:03n'hésitez pas à nous écrire sur 20minutes.fr.
27:0620 minutes, c'est votre compagnon du quotidien.
27:08Portez-vous bien.
27:09À la semaine prochaine.
27:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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