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00:0011h-13h sur Europe 1, Stéphanie Demuru et vous.
00:04Emmanuel Macron ne veut donc pas de législative anticipée, il apporte un soutien appuyé à son ami, dit-il,
00:11son compagnon de route François Bayrou, il se confie longuement dans une interview à nos confrères de Paris Match,
00:18Alexis de La Fontaine du service politique, vous êtes avec nous, bonjour.
00:22Alors c'est vrai qu'il y a quelques petites phrases qu'on a retenues du président de la République,
00:26parce qu'évidemment on s'interroge sur la couleur de cette rentrée politique,
00:31avec évidemment la présentation du budget à l'automne et l'éventuelle censure du gouvernement.
00:36Oui, alors déjà on peut noter qu'il réaffirme son soutien à son Premier ministre clairement,
00:40il dit François Bayrou, c'est mon ami, c'est mon compagnon de route, j'espère qu'il restera juste en 2027.
00:47Honnêtement on n'a pas de souvenirs qu'Emmanuel Macron ait eu des mots aussi tendres, aussi chaleureux pour ses Premiers ministres.
00:54Peut-être pour Gabriel Attal qu'il avait appelé son petit frère.
00:58Entre temps, c'était un petit peu moins chaleuré aussi.
01:01C'était moins chaleuré évidemment.
01:02Et donc pour cet ami, il appelle les oppositions, les autres forces politiques,
01:07évidemment à ne pas censurer François Bayrou, à ne pas voter la censure lors du budget,
01:12à la rentrée évidemment dans quelques mois.
01:14Il appelle à la stabilité, notamment il dit face à toutes les crises internationales,
01:18on le voit aujourd'hui Emmanuel Macron, il est dans toutes les réunions à l'étranger,
01:22donc il dit en France on a besoin de stabilité.
01:25Et il revient aussi sur cette fameuse dissolution qui était l'année dernière.
01:29Il assume à nouveau son choix, mais il dit pas une deuxième fois quand même.
01:34Pas une deuxième fois, maintenant il souhaite que François Bayrou reste,
01:38et il souhaite surtout qu'il ne soit pas censuré.
01:40Merci Alexis de La Fontaine de toutes ces précisions.
01:43Frédéric Dhabi est avec nous.
01:46Frédéric Dhabi, directeur général de l'Opinion Groupe IFOP.
01:49Bonjour Frédéric Dhabi, vous venez d'écouter Alexis de La Fontaine
01:53et certainement lue en détail cette interview chez nos confrères de Paris Match.
01:58Ça dit quoi ça ?
01:59Déjà, vous avez eu raison de le dire Alexis, c'est rare que Emmanuel Macron déjà cite ses ministres,
02:05cite ses premiers ministres.
02:06Il l'avait fait de manière, avec du recul, avec une certaine forme d'humour.
02:11Quand le 31 décembre 2023, lors de ses voeux, il avait remercié
02:14Elisabeth Borne d'avoir tenu sur les retraites, quelques jours après, il la remerciait
02:19et nommait Gabriel Attal.
02:22Donc ce n'est pas dans ses habitudes.
02:23Alors, pour paraphraser une phrase célèbre de François Hollande sur Emmanuel Macron,
02:27il sait, Emmanuel Macron, ce qu'il doit à François Bayrou.
02:30Si on remonte à leur compagnonnage en 2017,
02:33c'était d'ailleurs dans un rolling, il faut un fiducial avec Europe 1,
02:36on mesurait chaque jour 20% de vote présidentielle,
02:39on testait la candidature de François Bayrou,
02:41et quand François Bayrou s'est retiré et a appelé à une alliance avec Emmanuel Macron,
02:47Emmanuel Macron, systématiquement, a été en situation d'être au second tour.
02:51Donc il y a une très forte proximité,
02:55mais on peut être aussi étonné quand on connaît les conditions de la nomination de François Bayrou.
02:58Ah bah oui, j'allais y venir, mon cher Frédéric Dhabi.
03:00Oui, voilà.
03:01C'était un petit peu forcer la main, tordu.
03:04Il y aurait forcer la main, tordu la main, avec Emmanuel Macron,
03:06vous voulez nommer Sébastien Lecornu, un autre proche,
03:09mais c'est vrai que François Bayrou, ça a été en 2017 le faiseur de roi.
03:15C'est vrai aussi qu'ils ont une communauté de destin,
03:17ils sont à la tête du pays.
03:19Si je prends notre baromètre IFOPJDD,
03:20qui est comme vous le savez le plus ancien de la Vème République,
03:23je peux dire de manière un peu catégorique,
03:25que c'est le couple exécutif le plus impopulaire de la Vème République,
03:29puisque nous pouvons comparer jusqu'à Charles de Gaulle et Michel Debray,
03:34en passant par Giscard d'Estaing et Jacques Chirac.
03:36C'est vrai que dans la dernière livraison de la fin juillet,
03:39il y aura une livraison fin août avec nos amis du JDD,
03:42de Geoffroy Lejeune et d'Antonin André,
03:44on avait 19% de satisfaits s'agissant d'Emmanuel Macron,
03:49son score le plus bas depuis 2017,
03:51et 18% seulement pour François Bayrou.
03:53Donc on a un couple très, je dirais,
03:56rejeté par les Français pour toute une série de raisons.
03:59Alexis Lafontaine, vous vouliez intervenir.
04:01Oui, je voulais dire surtout,
04:02c'est là où on voit aussi que François Bayrou est un Premier ministre
04:05qui comble un peu les trous pour Emmanuel Macron,
04:08c'est que c'est lui qui prend toutes les mauvaises flèches pour le Président.
04:10C'est lui le plus impopulaire.
04:12C'est un bon paratonnerre.
04:13Oui, c'est un bon paratonnerre.
04:14C'est lui qui doit présenter le plan budgétaire
04:16avec les 40 milliards d'économies.
04:20C'est lui qui doit annoncer les mauvaises nouvelles.
04:22Et donc c'est lui qui prend aussi l'impopularité pour le Président.
04:25Oui, vous avez raison,
04:26mais quand on est à 19% chez le Président et 18% chez le Premier ministre,
04:29on ne veut pas dire que c'est un paratonnerre qui a des trous,
04:32si je puis dire, des trous dans la raquette.
04:33C'est-à-dire que c'est pour ça que je parlais de communauté de destin.
04:37On n'est pas, si on prend des exemples passés sur la Scam République,
04:40avec un Premier ministre fusible qui protège le Président.
04:42On a un Président paratonnerre.
04:44On a un Premier ministre qui, est vrai,
04:45a fait ce plan d'annonce le 15 juillet,
04:47qui a été jugé courageux par les Français,
04:49mais injuste, avec des efforts mal répartis,
04:51avec ces fameux deux jours fériés supprimés.
04:54Ce qui frappe, c'est que ça a touché par ricochet Emmanuel Macron.
05:04Quand je regarde les verbatims des Français du baromètre
05:06« Il faut obligé d'aider » du mois de juillet,
05:08c'est « notre situation catastrophique sur la dette »,
05:10« le pronostic vital du pays est engagé »,
05:12« les 5 000 euros par seconde »,
05:13toutes les phrases assez fortes qu'a tenues,
05:16et également pendant l'été, François Bayrou,
05:18les Français disent « mais c'est le responsable,
05:20c'est Emmanuel Macron ».
05:21Donc c'est presque une victime collatérale de ces annonces.
05:24Alors il est quand même assez gonflé,
05:25le Président de la République,
05:26parce qu'il renvoie un petit peu le Parlement
05:28à ses responsabilités,
05:29il dit en substance « on a un Parlement
05:32qui reflète les fractures du pays,
05:33c'est au responsable politique de savoir travailler ensemble,
05:36regarder ce qui se passe en Allemagne »,
05:38c'est ainsi que s'organise la coalition du chancelier Merckx,
05:41après avoir évidemment dissous l'Assemblée
05:43avec les complications qu'on connaît.
05:46Alors je ne dirais pas qu'il est gonflé,
05:48mais il prend acte de cette situation inédite,
05:53sur la Vème République.
05:55Moi je vais faire remonter les choses à cette dissolution,
05:58qui est l'acte le plus incompris,
06:00pris par un Président sous la Vème République,
06:02et les conséquences,
06:03c'est-à-dire cette élection qui n'a pas donné
06:06une majorité absolue,
06:07ces trois blocs à peu près équivalents
06:09à quelques dizaines de sièges de députés près,
06:11qui fait que la situation est bloquée.
06:13Qu'est-ce que nous vivons, Stéphanie,
06:15depuis le 7 juillet,
06:17et les Français l'ont complètement intégré ?
06:19On vit ce que j'appelle l'éclipse du politique.
06:21Les Français ont conscience que
06:23le politique, faute de majorité absolue,
06:26et de majorité même relative, forte,
06:28le politique ne peut plus transformer le quotidien des Français,
06:32ne peut plus résoudre les problèmes.
06:34D'ailleurs, quand on regardait l'image
06:36que renvoyaient et Michel Barnier,
06:40et François Bayrou,
06:40l'image, c'était l'inaction.
06:42C'était, ils ne font rien.
06:44Alors, François Bayrou a quand même corrigé ça
06:45avec son plan du 15 juillet,
06:47mais il y a cette grille d'analyse.
06:50Et donc, effectivement,
06:51les Français sont inquiets sur cette situation.
06:54Ils voient que le politique ne joue plus ce rôle.
06:56Ils cherchent des acteurs de substitution,
06:58l'entreprise qui transforme la vie des salariés,
07:01les maires, les élus locaux.
07:01Encore faut-il les laisser travailler, les entreprises.
07:03Exactement.
07:04Et donc, dans ce cadre-là,
07:05quand le président dit,
07:06oui, il faut que sa politique soit responsable,
07:10ce n'est qu'un vœu pieux.
07:11De la même manière, lorsqu'il dit
07:12je souhaite que François Bayrou
07:14soit mon premier ministre jusqu'en 2027,
07:16c'est un drôle d'aveu d'impuissance.
07:19Normalement, un président,
07:20c'est lui qui a droit, entre guillemets,
07:22de vie et de mort politique
07:23sur son premier ministre.
07:24Il sait très bien que si François Bayrou
07:26est renversé à la rentrée
07:29par une motion de censure
07:30comme l'a été Michel Barnier,
07:32il ne pourra pas se maintenir à Matignon.
07:34Ça montre aussi une forme d'impuissance présidentielle.
07:36Alors, ce n'est pas l'inverse qui va se passer,
07:38justement, parce que les députés
07:39sont au courant maintenant
07:40qu'il n'y aura pas de dissolution,
07:41donc ils seront maintenus.
07:43Est-ce qu'Alexis De La Fontaine,
07:44la tentation n'est pas forte, justement,
07:46pour certains, de céder
07:48justement à la tentation
07:49de la motion de censure ?
07:50Alors, oui et non,
07:51parce que certains, de toute façon,
07:52l'ont déjà annoncé,
07:53ils vont censurer.
07:53Oui, on va en parler en détail tout à l'heure.
07:54Ça, c'est sûr, et certains,
07:55que ce soit la France Insoumise
07:57ou les écologistes,
07:57ils l'ont dit, ils vont censurer.
07:58Mais au contraire,
07:59certains sont aujourd'hui
08:01ouverts à la discussion.
08:02Et certains,
08:03qu'on n'attendait pas forcément,
08:04on peut parler du Parti Socialiste,
08:05eux se disent clairement
08:07prêts à négocier,
08:08à discuter avec François Bayrou.
08:09On se souvient qu'il n'y a pas plus longtemps
08:12qu'en février dernier,
08:14ils n'ont pas voté
08:14la motion de censure sur le budget.
08:16C'est ce qui a permis à François Bayrou
08:17de rester en place
08:18par un jeu de négociations politiques
08:22avec certains compromis
08:25sur les questions budgétaires ou autres.
08:27Ils ont obtenu quelques avancées
08:28qui leur ont permis de dire
08:30« c'est suffisant pour nous »
08:31pour ne pas censurer.
08:32et ils espèrent aujourd'hui répéter
08:34la même chose.
08:34Mais là,
08:35on part quand même d'un peu plus loin.
08:36Justement,
08:37on va en parler dans quelques instants.
08:38Restez avec nous.
08:39On écoutera d'ailleurs Pierre Jouvet
08:40qui était l'invité de Thomas Schnell
08:43ce matin dans Europe 1 Matin,
08:44le député européen PS
08:46qui parle de cette censure
08:48des socialistes.
08:49Justement,
08:49restez avec nous.
08:50Et vous êtes les bienvenus
08:51chers auditeurs.
08:52Emmanuel Macron
08:53balaie l'hypothèse
08:53d'une nouvelle dissolution
08:54et renouvelle sa confiance
08:56envers François Bayrou.
08:57Qu'en pensez-vous ?
08:5801-80-20-39-21.
09:01Appelez-nous.
09:0311h-13h
09:04Stéphanie Demuru
09:05sur Europe 1
09:06Carrefour
09:07Quand vous me dites
09:08qui dit rentrer
09:09dit nouvelle basket.
09:10Eh bien,
09:10ça me donne envie de vous dire
09:11que les basket-texte ultra légères
09:13pour enfants et adultes
09:14sont à 4,99€ seulement.
09:17Alors rendez-vous jusqu'au 31 août
09:18chez Carrefour
09:19Carrefour Market Taylor Drive
09:20et sur carrefour.fr
09:22Carrefour,
09:22on a tous droit au meilleur,
09:24au meilleur prix.
09:25Synthétique,
09:25existant 5 coloris
09:26du 26 au 46,
09:27pointure variable selon coloris,
09:29détaillé magasin participant
09:30sur carrefour.fr
09:31Découvrez le JD News,
09:33votre nouveau magazine
09:34d'actualité hebdomadaire.
09:35Avec le JD News,
09:36plongée au cœur
09:37d'une France
09:38fière d'elle-même
09:38et de ses valeurs.
09:39Débat et expertise de terrain,
09:41découverte des initiatives
09:42et des héros d'aujourd'hui,
09:44le JD News,
09:45chaque mercredi
09:45en kiosque
09:46et en version numérique.
09:47et tous les dimanches
09:48avec le journal du dimanche.
09:50Vive la liberté d'expression.
09:51Lidl.
09:53Allô patron,
09:53on est sacrément mal.
09:54À cause des prix sacrés Lidl ?
09:55Traoui patron,
09:56Lidl a sacrément et durablement réduit
09:57le prix de produits
09:58qui sont sacrés pour les Français.
09:59Par exemple,
10:00dès demain,
10:00le prix de la baguette,
10:0129 centimes
10:01au lieu de 35 centimes.
10:03Moins 17% ?
10:03C'est sacrément réduit.
10:05Votre supermarché Lidl
10:06est ouvert tous les jours,
10:07même le dimanche.
10:08Horaire sur Lidl.fr.
10:09Valable dans les supermarchés
10:10disposant d'un point chaud
10:11et ayant ce produit
10:12dans leur gamme.
10:13250 grammes,
10:141,16 euros le kilo.
10:15Offre valable
10:16jusqu'à épuisement des stocks.
10:17Plus d'informations
10:18sur Lidl.fr.
10:19Pour votre santé,
10:20évitez de gognoter.
10:22Europe 1,
10:22Stéphanie Demuru et vous.
10:24Emmanuel Macron affiche
10:25son soutien à François Bayrou
10:26et exclut une nouvelle
10:27dissolution avant 2027.
10:29Pour en parler,
10:30Stéphanie,
10:30vous êtes accompagnée
10:31par Frédéric Dhabi,
10:32directeur général opinion
10:33du groupe IFOP.
10:35Absolument,
10:35Frédéric Dhabi.
10:36On parlait à l'instant
10:37de cette rentrée
10:38qui risque d'être,
10:40on va dire quoi,
10:41explosive,
10:42instable,
10:42je ne sais pas,
10:43au choix.
10:45Je vais être toujours prudent
10:46parce que ça fait partie
10:47peut-être des figures de style
10:49d'avant la rentrée
10:50de dire
10:50la rentrée sera chaude,
10:51la rentrée sera compliquée
10:53et parfois elle ne l'est pas.
10:54Maintenant,
10:54c'est vrai,
10:55je le disais
10:56avec notre échange précédent
10:58avec notre ami Alexis,
10:59on est dans un contexte
11:01d'impopularité chronique
11:03du couple exécutif.
11:05On a cette situation
11:06de blocage
11:07liée à la situation
11:10post-élection législative
11:11avec cette éclipse
11:12du politique
11:13et puis effectivement,
11:14les annonces
11:15du 15 juillet
11:16du Premier ministre
11:18pour trouver
11:18ces 43 ou 45 milliards
11:20parce que c'est finalement
11:2145 milliards d'économies
11:22ne passent pas
11:23auprès des Français
11:24avec un point de fixation
11:25très fort,
11:26la suppression
11:26des deux jours fériés.
11:28Et il y a effectivement
11:29cet appel à bloquer le pays,
11:30bloquer tout
11:30que des forces politiques
11:31cherchent à récupérer.
11:33La France Insoumise
11:34l'a fait de manière
11:35très directe.
11:36Il pourrait peut-être
11:37créer une situation
11:38comparable aux Gilets jaunes.
11:40Mais rappelez-vous
11:41que les Gilets jaunes
11:42n'avaient pas été anticipés.
11:44Il n'y a pas eu
11:45un appel pour dire
11:47le 15 novembre,
11:48on bloque le pays.
11:49Là, quand on appelle
11:50comme ça
11:50à bloquer les choses,
11:52peut-être qu'une partie
11:53des Français
11:53vont être une logique
11:54de responsabilité
11:55pour dire
11:55si le pays est bloqué,
11:57c'est encore plus
11:57la catastrophe.
11:58Donc attention
11:58de ne pas anticiper
12:00une rentrée très chaude
12:01qui peut-être
12:01ne sera pas autant que ça.
12:02Vous faites bien de le souligner,
12:04ce groupe LFI
12:05qui souhaite un petit peu,
12:07pardonnez-moi
12:08la familiarité
12:09de ce verbe,
12:10s'incruster
12:10dans ce mouvement
12:12qui était à l'origine
12:13citoyen exclusivement.
12:14Le blocon
12:15le 10 septembre,
12:16c'était totalement citoyen
12:17sur les réseaux sociaux.
12:19LFI
12:19veut s'agréger
12:20à ce mouvement.
12:21Est-ce que ça ne va pas
12:22être contre-productif
12:23justement
12:23pour ces citoyens
12:24qui veulent manifester
12:25de ne pas avoir envie
12:27justement de mêler
12:28des politiques
12:28à leur initiative ?
12:30Ça fait partie
12:31de l'ADN
12:32de LFI
12:33et c'est,
12:34je veux dire,
12:34tout à l'honneur
12:35d'un parti politique
12:36de chercher
12:36à créer
12:37des situations,
12:39de récupérer
12:39des choses.
12:40On se souvient
12:40la rentrée
12:42sur le pouvoir d'achat,
12:43la rentrée
12:43après les émeutes
12:44de juin 2023
12:45sur les violences policières,
12:47ça n'avait pas pris
12:48auprès des Français.
12:49LFI avait cherché
12:49aussi à récupérer
12:50le mouvement social,
12:51syndical
12:52contre la réforme
12:53des retraites.
12:53Il y avait eu des tensions
12:54d'ailleurs entre la CGT
12:55et la France Insoumise.
12:57Là,
12:57effectivement,
12:58LFI est dans son rôle
12:59mais c'est un parti
13:00qui est repoussoir
13:02pour une très forte
13:02majorité des Français.
13:03Est-ce que ça ne va pas,
13:04je dirais,
13:05annihiler ou limiter
13:07la force d'attraction
13:08de ce mouvement ?
13:09Est-ce que les Français
13:10veulent que le pays
13:10soit bloqué ?
13:11Je ne le dirai pas.
13:12Ils ne le disent pas
13:13comme ça,
13:13non pas dans des sondages
13:14mais dans leurs propos,
13:16dans leur verbatim
13:17qualitatif spontané.
13:19Alors,
13:19qu'est-ce qu'ils souhaitent
13:20justement les Français ?
13:21Parce qu'on le voit,
13:22ils sont majoritairement
13:23assez contre
13:24ce plan Bayrou,
13:25d'économie.
13:26Dans le même temps,
13:27j'imagine qu'ils souhaitent
13:28tous une forme de stabilité
13:30puisque l'instabilité
13:31nuit aux entreprises
13:32et donc à l'économie.
13:34Donc,
13:34que veulent précisément
13:35les Français,
13:36selon vous,
13:38par rapport à vos études ?
13:39Je pense qu'ils veulent sortir
13:40de cette situation
13:42un peu gazeuse
13:42qu'on connaît
13:43depuis le 7 juillet
13:44où clairement,
13:45le politique ne joue
13:46plus son rôle,
13:47il n'y a plus de réformes,
13:48il n'y a plus de choses
13:48qui ont été annoncées
13:49en dehors de ce qui s'est passé
13:50le 15 juillet.
13:51Ils cherchent cette forme
13:52de stabilité
13:53dans un contexte aussi
13:54parce que là,
13:55depuis le début
13:55de notre échange,
13:56Stéphanie,
13:57on parle de questions
13:58intérieures
13:58mais toutes les choses
13:59sont mêlées.
14:00Les Français s'intéressent
14:01énormément aux questions
14:02internationales,
14:03sont très inquiets
14:04de ce qui se passe
14:04dans toute une série
14:05de pays.
14:06D'ailleurs,
14:06Emmanuel Macron
14:07peut retrouver
14:08une forme de popularité
14:09un peu moins,
14:10un peu plus forte
14:11sur les questions
14:13internationales
14:13puisque les Français
14:14ont le sentiment
14:14qu'il y a...
14:15Je pensais plus
14:17à l'Ukraine
14:18qu'à cette question
14:19plus compliquée
14:19d'antisémitisme
14:20et d'Israël
14:21mais effectivement,
14:23ils souhaitent
14:23plus de stabilité,
14:24ils souhaitent
14:25que le politique
14:25joue son rôle,
14:26que le gouvernement
14:27agisse
14:28mais effectivement,
14:30ils sont dans une...
14:31Aujourd'hui,
14:31ici et maintenant,
14:32sur un rejet
14:33très fort,
14:34non pas du constat,
14:35le constat que la dette
14:36est une catastrophe
14:37et que le pronostic
14:38vitale de la France
14:39est engagé
14:40et partagé
14:41par une partie
14:41très importante
14:42des Français,
14:43peut-être même majoritaire,
14:44mais ce sont
14:45les solutions
14:45qui pêchent.
14:46Oui, mais pourtant,
14:46François Bayrou propose
14:47quand même à chaque Français
14:48de faire un effort
14:49et ça ne passe pas non plus.
14:51On parlait de cette éventualité
14:54d'une motion de censure
14:55du gouvernement.
14:55Je voudrais vous faire écouter
14:56Pierre Jouvet,
14:57député européen PS1.
14:59Il était l'invité
14:59de Thomas Schnell
15:00ce matin d'Europe 1 matin.
15:01Il parle justement
15:02de cette éventualité
15:04de vote de censure
15:05contre le gouvernement.
15:07Avec le budget
15:07tel qu'il a été proposé
15:09par François Bayrou
15:10au mois de juillet,
15:11je vais être très clair
15:12avec vous,
15:13c'est censure directe
15:15et immédiate.
15:16Rien n'est bon
15:17dans cette proposition
15:18de budget
15:18et rien n'est à retenir.
15:20Nous avons en face de nous
15:22un gouvernement
15:23qui est illégitime
15:25parce qu'il n'a pas eu
15:26les suffrages populaires,
15:28qui n'a pas de majorité claire
15:29à l'Assemblée nationale,
15:30qui n'a pas de majorité
15:31dans le pays
15:32et qui veut imposer
15:34par coût de rabot
15:36et d'austérité
15:37absolument terrible
15:38pour les Français,
15:39pour les classes populaires,
15:41pour les Français
15:41qui travaillent,
15:42un budget
15:43qui va faire
15:44énormément de mal
15:45pour notre pays.
15:46Alors, c'est très important
15:47cette parole
15:48du socialiste
15:49Pierre Jouvet
15:50parce que,
15:51évidemment,
15:51on l'a dit tout à l'heure,
15:53les socialistes
15:53vont beaucoup peser
15:54et vont être un petit peu
15:56entre guillemets
15:57arbitres
15:58dans cette affaire.
15:59Oui, vous avez tout à fait raison,
16:00c'est des paroles fortes.
16:01Vous avez rappelé tout à l'heure
16:02que le socialiste
16:03avait entre guillemets
16:03sauvé François Bayrou
16:05en ne votant pas la censure
16:06sur le budget,
16:06ce qui a permis
16:07au pays
16:08de respirer
16:09et de sortir
16:10de cette situation
16:11d'instabilité
16:12de non-budget.
16:13les paroles de Pierre Jouvet
16:14qui ne fait pas partie
16:15des principaux leaders
16:17du PS
16:17sont extrêmement claires.
16:19Qu'est-ce que ça veut dire ?
16:20Ça veut dire
16:20que le PS
16:21va entrer peut-être
16:23ou va faire des propositions
16:24je crois
16:24le 10 septembre
16:26par Olivier Faure
16:27sur des mesures
16:28budgétaires
16:29le 10 septembre
16:30le jour du blocage.
16:31Oui, pardon,
16:32ce n'est pas le 10 septembre.
16:33Je me confie,
16:33c'est tout début septembre
16:34plutôt à la sortie
16:35des universités
16:36du campus de Blois
16:38à la fin du mois d'août
16:39pardon pour cette erreur
16:40d'une dizaine de jours
16:41mais voilà,
16:42le 10 septembre
16:42c'est autre chose.
16:43Mais effectivement,
16:44alors,
16:45est-ce que c'est
16:46une censure directe ?
16:49Est-ce qu'il va y avoir
16:50un round de négociations
16:51entre des propositions du PS
16:53qui seraient reprises
16:54par François Bayrou
16:55notamment une taxation
16:56plus ou moins forte
16:57plus ou moins symbolique
16:58des ultra-riches
16:59des revenus les plus élevés ?
16:59Oui, mais là vous voyez
17:00on retourne dans les travers.
17:02Mais vous avez raison
17:03et surtout avec ce type
17:04de négociations
17:05est-ce que les politiques
17:06parlent aux Français ?
17:07Non,
17:07ils se parlent eux-mêmes
17:08pour arriver à un accord.
17:09Quand je parle d'éclipse
17:10du politique
17:11c'est deux choses.
17:12c'est une crise du résultat.
17:14Les Français ont le sentiment
17:15qu'aucun problème
17:16n'est réglé.
17:17Sécurité,
17:18dette,
17:18immigration,
17:19c'est un décide.
17:19Non, et puis ça passe toujours
17:19par la taxation
17:20et c'est ce que va vouloir
17:21forcément le parti socialiste.
17:22donc il y a vraiment
17:24une partie d'équilibré
17:26ce qui se joue
17:26pour François Bayrou
17:27parce que contenter le PS
17:29c'est souvent taxer
17:30les Français quand même.
17:32Pas toujours.
17:32Sur le budget
17:33ce n'est pas ce qui s'est passé
17:34mais en tout cas
17:35il y a deux forces
17:37qui peuvent entre guillemets
17:38sauver François Bayrou.
17:40Le Rassemblement National
17:41si le RN ne vote pas
17:42la censure.
17:43Quand on interroge
17:44les Français,
17:44c'était une 4-6 fois
17:45fiduciale pour Sud Radio
17:46à la fin du mois de juillet.
17:47On avait 57% des Français
17:49favorables à une motion
17:50de censure,
17:51donc 57%,
17:52c'est beaucoup plus
17:53qu'à l'époque de Michel Barnier
17:54et c'était très majoritaire
17:56chez les sympathisants
17:57et les filles
17:57et surtout chez les électeurs
17:58et reines.
17:59Donc il reste peut-être
18:00pour François Bayrou
18:01que le parti socialiste
18:02pour se sauver
18:03mais vous avez raison
18:03on entre dans des négociations
18:05qui ne font que les Français
18:07se sentent exclus
18:07et la crise du politique
18:09c'est la crise du résultat
18:10et la crise de l'écoute
18:12une classe politique
18:13qui fonctionne
18:14j'irais en vaste lot
18:15et qui n'est pas dans cette logique
18:16de discussion
18:16et d'échange
18:17avec les Français.
18:18Alors on va prendre
18:18un premier auditeur
18:19puisque ça réagit
18:20au standard
18:21toujours prompt
18:22à commenter
18:22effectivement
18:23nos chers auditeurs
18:24l'action du gouvernement.
18:26Bonjour Philippe.
18:27Bonjour Nathalie Deneau
18:28bonjour monsieur.
18:29Bonjour Philippe.
18:30Vous nous appelez de Nantes
18:31Philippe je crois ?
18:32Oui absolument.
18:33Alors vous la sentez
18:36comment cette rentrée
18:36et puis qu'est-ce que vous pensez
18:38justement
18:38de ces bons mots
18:39d'Emmanuel Macron
18:40à l'encontre
18:41de son ami
18:42de son compagnon de route
18:44François Bayrou
18:44vous partagez ?
18:46Franchement oui
18:47je ne suis pas macroniste
18:48je le dis tout de suite
18:49je suis plutôt
18:49moi je suis un
18:50fillonniste déçu
18:51que monsieur Fillon
18:52ne soit pas à la place
18:53de monsieur Macron
18:54parce qu'à mon livre
18:54on ne sera pas
18:54dans cet état-là
18:56mais je rejoins
18:57oui ce qu'a dit
18:58monsieur Macron
18:59on faire censurer
19:01le gouvernement
19:02faire partie
19:03de monsieur Bayrou
19:03oui pourquoi pas
19:05mais après on met qui
19:06on recommence
19:06on attend combien de temps
19:07pour avoir un nouveau
19:08premier ministre
19:08un nouveau gouvernement
19:09on n'a plus de temps
19:10à perdre
19:10enfin ce que dit
19:12monsieur Bayrou
19:12alors c'est pas agréable
19:14à entendre
19:14quand il dit
19:15je vais supprimer
19:15toujours ferrier
19:16je vais supprimer
19:17les frais pro
19:18pour les retraités
19:19les médicaments
19:20c'est pas agréable
19:22à entendre
19:22enfin moi je ne suis pas
19:23pour ça
19:23je ne vais pas dire
19:24ouais c'est super
19:24ce qu'il fait
19:25mais après je réfléchis
19:27je me dis
19:27on va où
19:28sinon on va dans le mur
19:28monsieur Bayrou
19:29on peut lui rapprocher
19:30plein de choses
19:30mais par contre
19:31il a été le leitmotiv
19:32depuis très longtemps
19:33c'est la dette
19:33la dette
19:34la dette
19:34il faut faire quelque chose
19:36sur la dette
19:36et il est
19:37comme disait
19:38Alain Juppé
19:38il est droit dans ses bottes
19:39et il y va
19:40et moi je me dis
19:41pourquoi pas faire un effort
19:42ou alors on attend
19:43et puis on se rend
19:43sous tutelle de l'Europe
19:44comme l'était la Grèce
19:45Philippe qu'est-ce que vous
19:46qu'est-ce que vous faites
19:47dans la vie ?
19:48je suis chef d'entreprise
19:49voilà
19:50c'est une petite entreprise
19:51c'est ça
19:51et vous savez certainement
19:54mieux que personne
19:55que l'instabilité
19:56nuit souvent à l'économie
19:58et aux entreprises
19:59qu'elles soient
19:59petites ou grandes
20:00c'est peut-être
20:02le sens
20:03de
20:04de
20:04de votre phrase
20:06il faut faire des efforts
20:07et puis soutenir le pays
20:09et soutenir la stabilité
20:10surtout
20:10absolument
20:11surtout
20:12moi je pense
20:13que M. Vérouf
20:13a l'effort
20:14d'expliquer
20:15d'essayer de faire comprendre
20:16aux gens la situation
20:17enfin
20:17il ne s'est pas levé
20:19un bon matin
20:19en disant
20:20tiens je vais embêter
20:20tous les français
20:21je vais supprimer
20:22toujours férié
20:22enfin
20:22tout ça
20:23il faut arrêter
20:24alors quand j'entendais
20:25dire tout le temps
20:26M. Dhabi
20:26c'est ça
20:27dire que le rôle
20:28de l'ELEFI
20:28c'était de s'agréger
20:29aux manifs
20:30moi je dis non
20:31enfin eux oui
20:31c'est le rôle de l'ELEFI
20:32parce que eux
20:33ce qu'ils veulent
20:33c'est une révolution
20:34ils veulent tout casser
20:35mais ça serait le rôle
20:36ça serait d'entendre
20:37des propositions cohérentes
20:38il n'y en a pas
20:39qu'est-ce qu'il y a en face
20:39je vous dis
20:40si
20:40c'est pour ça
20:42encore une fois
20:42que je répète
20:42que je soutiens
20:43les propos de M. Macron
20:44si M. Vérouf partait
20:46qu'est-ce qu'on fait
20:47et qu'est-ce qu'on fait
20:48qu'est-ce qu'il se passe
20:48on recommence
20:49enfin le délai qu'il faut
20:50pour avoir un gouvernement
20:51là il y a une coalition
20:53il y a des ministres
20:53quand même
20:54qui ont reproché
20:55souvent à des compositions
20:57à des ministres
20:59pardon
20:59d'être un peu
21:00effacés entre guillemets
21:01on a quand même
21:02des ministres
21:02qui tiennent la route
21:03M. Montaillot
21:04moi je le mettrai en tête de liste
21:05parce qu'il fait quand même
21:05une politique
21:06et il a bien expliqué
21:07qu'il n'était pas forcément
21:08macroniste
21:09mais que dans la situation
21:10il fallait avancer
21:11pour la France
21:12et surtout faire barrage
21:13à LFI
21:13parce que c'est ça
21:14et quand j'entends dire
21:15M. Jouillet
21:16c'est ça le représentant
21:17du parti socialiste
21:18que c'est un gouvernement
21:18il estime
21:19mais non
21:20quand ils nous disent
21:21que la gauche a gagné
21:22les dernières municipales
21:22c'est faux
21:23ils ont fait une coalition
21:25de broc
21:26avec LFI
21:27mais les français
21:28n'ont pas dit
21:29oui on veut la gauche
21:30c'est ça aussi
21:31qu'il faut prendre en compte
21:31on peut tous les français
21:33se regarder
21:34et c'est pas un reproche
21:35mais il y a effectivement
21:36trois parties
21:37et on ne sait pas trop
21:38il y a les extrêmes
21:39gauche, droite
21:39et puis il y a un centre droit
21:41gauche
21:41ce que j'appelle
21:43un parti gouvernemental
21:44au milieu de tout ça
21:45pour vous il faut faire
21:46preuve de pragmatisme
21:47pour avancer
21:48absolument
21:48il faut
21:49je vous dis M. Macron
21:51je ne suis pas d'accord
21:52avec tout ce qu'il a fait
21:53mais je vous dis
21:53en tant que chef d'entreprise
21:54j'ai vécu la période Covid
21:55et je le dis
21:57à chaque fois que je peux
21:58je dis merci M. Macron
21:59de ce que vous avez fait
22:00et ça coûtait
22:01ça coûtait beaucoup d'argent
22:02mais par contre
22:03je vous garantis
22:04pour les chefs d'entreprise
22:05et tout
22:05même si moi
22:06je n'ai pas eu besoin
22:07de tout ce qu'il avait mis en place
22:09mais j'étais content
22:11de savoir que ça existait
22:12moralement
22:12c'était franchement
22:13hyper important
22:14il y a plein d'entreprises
22:15qui n'ont pas profité
22:17mais bénéficié
22:18parce que c'était
22:19effectivement utile
22:20pour la France
22:21et ça on a l'impression
22:22d'oublier
22:22cette période-là
22:23je ne sais pas
22:23si les gens se rappellent
22:25ce qu'on a vécu
22:25et je dis
22:27merci M. Macron
22:28et je dis
22:29bah oui
22:29ok vous nous avez aidé
22:30maintenant aux Français
22:32de faire quelques efforts
22:33c'est vrai qu'au prix de la dette
22:35et au prix des impôts
22:37et au prix maintenant
22:38de devoir faire aussi
22:38plus d'économies
22:39c'est pas Emmanuel Macron
22:40qui a sorti de sa poche
22:42quand j'entends la gauche
22:43qui dit
22:43les économies
22:44il faut réduire
22:44le salaire
22:45des députés
22:46pourquoi pas
22:48pour l'image
22:49mais c'est anecdotique
22:50c'est pas là
22:51qu'il faut
22:51je dis je suis pas
22:52d'accord
22:53il y a des choses
22:53qui vont
22:54merci Philippe
22:55on arrive au bout d'oeil
22:56on va retrouver
22:57Pierre Vest
22:57pour le journal
22:58merci en tout cas
22:59de nous avoir
22:59exprimé votre opinion
23:00sur l'antenne
23:01d'Europe 1
23:02restez avec nous

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