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  • il y a 3 mois
Porte-parole de CFTC Police, Axel Ronde s'est exprimé concernant l'interpellation du suspect impliqué dans le vandalisme de deux églises à Pantin et La Courneuve déclarant dans 180 Minutes Info Été : «La rupture de traitement et la drogue laissent des individus extrêmement dangereux sur la voie publique». 

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Transcription
00:00Il faut bien distinguer les deux cas. Là, c'est un individu qui a été placé d'office parce qu'au final, il n'a pas été dans une démarche criminelle, comme on peut le définir avec un meurtre.
00:11Là, on est affaire à un individu qui a fait des dégradations dans une église et qui présente un profil psychiatrique inquiétant.
00:17Donc, il est placé en hôpital psychiatrique classique. Il n'est pas dans un endroit fermé parce que vous avez des unités particulières.
00:25Quand vous êtes jugé, votre discernement aboli, quand vous avez fait un crime, par exemple, de sang, là, vous êtes dans une unité particulière qui, elle, est fermée.
00:37Là, on est vraiment dans un hôpital classique.
00:40Même s'il a un profil de toxicomanes ?
00:42Vous savez, dans les établissements psychiatriques, en général, vous avez beaucoup de profils très inquiétants.
00:47Ils sont pris en charge, certes, par l'hôpital. Mais quand vous avez ces individus qui sont en rupture de traitement, qui vont dans les hôpitaux psychiatriques, ils sont pris en charge.
00:59Mais le problème, c'est que quand ils partent de ces hôpitaux, parce que souvent, ils sont remis au bout de quelques heures ou quelques jours, si vous voulez, ils ne les gardent pas.
01:06Vous savez, on n'enferme pas les gens pendant des années et des années parce qu'ils ont un profil psychiatrique inquiétant.
01:12Ça veut dire que les policiers remettent l'individu à la porte de l'établissement ?
01:16Voilà.
01:16Et le personnel de l'établissement prend en charge, à partir de là, l'individu ?
01:20Voilà. Ils vont lui donner des traitements, le garder le temps nécessaire.
01:24Et souvent, au bout de quelques mois, il les remis en libertaire avec un traitement.
01:29Et la problématique que nous, nous alertons, nous soulignons, c'est que c'est quand ils ont une rupture de traitement, qu'ils ne prennent plus de traitement.
01:36Parce qu'on ne les surveille pas, les personnes, on ne sait pas s'ils prennent ou pas leur traitement.
01:39Et le problème, ce sont des personnes qui consomment des produits stupéfiants.
01:42Qui décuplent finalement leurs problèmes.
01:44Là, une petite pique à craque a été retrouvée sur l'individu.
01:46Voilà. C'est un classique.
01:47Les craqueux, en général, ils ont des problèmes psychiatriques assez lourds.
01:51D'ailleurs, il y a des fonctionnaires de police qui ont été attaqués ce week-end dans le 9e arrondissement,
01:57autour du commissariat, qui avaient sur lui deux couteaux et un pic à glace.
02:02Et qui voulaient certainement les attaquer.
02:05Donc, c'est grâce à la vigilance des policiers qui l'ont contrôlé et qui ont pu l'interpeller difficilement, puisqu'il s'est débattu.
02:12Et il avait une pipe à craque aussi dans ses affaires.
02:15Donc, on sait bien que ces individus qui consomment énormément de produits stupéfiants ont des graves problèmes psychiatriques derrière.
02:23Maintenant, c'est très bien.
02:24Mais Célia le disait, vos collègues parlent d'un établissement passoire.
02:28Ça veut dire quoi exactement ?
02:30Ça veut dire que c'est un manque de moyens, un manque de surveillance ?
02:33Oui, bien sûr.
02:34C'est un manque de moyens, c'est un manque de surveillance.
02:37Parce qu'encore une fois, c'est léger, encore une fois.
02:40Ce n'est pas des individus qui sont dans des établissements extrêmement fermés.
02:45Où vous avez à peu près, pour un individu, 4 à 5 personnes qui s'occupent de la surveillance.
02:51Donc ça, c'est pour des cas de crimes de sang.
02:53Non, là, on est un individu qui a des troupes psychiatriques, qui est pris en charge par l'hôpital.
03:00Vous savez, l'hôpital est déjà sinistré dans notre pays.
03:03Les hôpitaux sont sinistrés.
03:04Alors, imaginez tout ce qui est psychiatrique.
03:09C'est vraiment...
03:10En fait, c'était une des priorités de l'ancien gouvernement.
03:15Mais bon, il n'a pas...
03:16C'était le cheval de bataille, la psychiatrie de notre ancien Premier ministre.
03:20Il n'est pas resté assez longtemps, en tous les cas, pour changer la donne.
03:23Donc, nous, nous alertons parce qu'on voit énormément de ces profils sur la voie publique qui sont extrêmement dangereux.
03:29Souvent, l'été...
03:30D'ailleurs, on en parle souvent parce que...
03:33Il suffit d'aller autour de certaines gares parisiennes, notamment.
03:35Oui, mais parce que l'été, si vous voulez, les hôpitaux psychiatriques prenant aussi certains, les personnels, ils sont réduits.
03:41Donc, ils ont tendance à ouvrir un petit peu, à les sortir au niveau de l'été.
03:46On les retrouve énormément sur la voie publique parce qu'ils sont en rupture de traitement.
03:50C'est la grosse difficulté, savoir si oui ou non, ils prennent leur traitement.
03:53Parce qu'une fois qu'ils ont pris leur traitement, en général, ça se passe bien.
03:57C'est quand ils n'ont plus de traitement et qu'ils, en plus, basculent dans la drogue.
04:00Alors là, vous avez affaire à des individus complètement ravagés du ciboulot sur la voie publique, mais qui sont extrêmement dangereux.
04:07Et cet individu disait qu'il avait un objectif à faire en 2025.
04:11C'est un classique, si vous voulez.
04:13Il aurait pu s'attaquer, effectivement.
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