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  • il y a 4 heures
Cette décision difficilement compréhensible de la justice française. Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Un1té, est menacée de mort depuis plusieurs années. Selon Actu17, un homme a été reconnu coupable ce lundi mais dispensé de peine. Pour Axel Ronde, porte-parole du syndicat CFTC Police, «les policiers, on est les punching-balls de la République».

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Transcription
00:00Vous voyez ça comme une provocation ou comme de l'angélisme ?
00:03On vous tape sur la main et on vous dit « c'est pas bien, il ne faut pas recommencer ».
00:06C'est grave quand même de laisser quelqu'un de mort ?
00:08Je ne sais pas si c'est de l'angélisme, mais en tous les cas, on voit bien qu'il y a un grave dysfonctionnement.
00:12En tout cas, on a l'impression qu'on reste finalement des sous-hommes, des sous-citoyens, les policiers.
00:18On peut être des punching balls de la République, on peut nous frapper, nous violenter.
00:22Finalement, il n'y a pas vraiment de réponse pénale à la clé.
00:25Mais c'est inquiétant parce que là, on nous parle d'un individu qui a quand même dit
00:32« il y aura une balle pour toi et une balle pour le collègue Florian qui est accusé dans l'affaire Naël ».
00:39Donc on a réussi à interpeller cet individu et finalement, cet individu a reconnu les faits,
00:43mais il a été dispensé de peine alors qu'on pourrait s'attendre à une réponse au moins à minima
00:49pour marquer un petit peu les esprits parce que mes collègues, je pense à Abdoulaye Kanté par exemple,
00:54qui est souvent aussi menacé dans ses prises de position.
00:59Pourtant, il est plutôt dans une forme de pédagogie vis-à-vis des jeunes pour pouvoir ouvrir la police réellement dans un dialogue.
01:08Et on voit bien que malgré tout cela, on est quand même laissé de côté.
01:15Alors les collègues, ils en ont un petit peu ras-le-bol parce que nous, on tient la République à bout de bras.
01:19On voit bien, c'est quasiment tous les jours qu'il y a des violences urbaines,
01:24tous les jours qu'il y a des interventions de police extrêmement difficiles.
01:29Et pourtant, on n'est toujours pas reconnu comme victime.
01:32On a l'impression que parce qu'on est des agents de l'État, l'État est fort, l'État est puissant,
01:37donc on ne peut pas être des victimes.
01:38Donc on a l'impression presque d'être dans la faute finalement.
01:41C'est un peu notre faute si on se fait attaquer, c'est un peu notre faute si on est violenté.
01:47Tout repose sur nous, mais on a l'impression d'être lâché.
01:50Et ça, c'est plus possible, c'est plus entendable.
01:52Nous aussi, on demande justice, on réclame justice.
01:55Vous savez, il y a souvent des slogans où on dit dans les manifestations
01:59« Police partout, justice nulle part ».
02:02Finalement, la justice, elle n'est pas pour nous.
02:04All right.
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