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  • il y a 5 mois

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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Rudi Saada.
00:04Ils sont prêts à débattre et à commenter l'actuelle idée du jour.
00:08J'ai le plaisir d'avoir en studio, dans un studio climatisé ce soir,
00:11Régis Lesaumier, grand reporter et directeur de la rédaction d'Omerta,
00:16et Eliott Maman, journaliste. Bonjour, bonsoir à tous les deux.
00:19Bonsoir.
00:20Alors en ce jour de canicule, on va se tourner vers ceux qui doivent répondre au plus près
00:23aux besoins de leurs administrés, les maires.
00:26Bonsoir Jean-Pierre Lecoq.
00:28Bonsoir.
00:29Merci d'être avec nous ce soir sur Europe 1.
00:31Vous êtes le maire LR du sixième arrondissement de Paris,
00:34également conseiller régional d'Île-de-France.
00:36Alors il a fait plus de 40 degrés à Bordeaux, mais aussi 35 degrés à Paris.
00:41Dans votre arrondissement, est-ce que vous avez mis en place certaines mesures
00:45pour faire face à cette situation ?
00:48Alors je vous rappelle qu'à Paris, Lyon et Marseille,
00:51les arrondissements ne sont pas des collines de plein exercice.
00:53Donc c'est un processus, c'est des protocoles qui sont communs
00:57en l'occurrence à Paris, à la mairie de Paris et qui existent depuis maintenant quasiment deux décennies,
01:04depuis tragique canicule de 2003 et qui repose effectivement sur un fichier qui s'appelle le fichier Chalex,
01:14malheureusement déclaratif, c'est-à-dire que les gens doivent s'inscrire,
01:19mais qui prévoit notamment la distribution d'eau,
01:23le fait que des salles climatisées soient installées dans les mairies d'arrondissement,
01:30qu'il y ait également des contacts avec les EHPAD situés sur le territoire.
01:34Bref, il y a tout un dispositif qui existe et qui est activé en fonction de l'importance de la vague de chaleur.
01:42Alors, on va parler avec vous de ce sondage.
01:46Odoxa pour la chaîne publique Sénat, il a été publié hier.
01:50La sécurité apparaît comme la priorité absolue des Français pour une élection qui concerne les maires,
01:56les municipales de 2026.
01:5851% des Français interrogés avancent ce thème de la sécurité comme thème prioritaire.
02:06Il devance largement les préoccupations économiques, à peu près 30%,
02:10et la propreté de la ville, 26%.
02:13J'imagine que le LR que vous êtes n'est pas étonné par cette tendance.
02:18Non, absolument pas.
02:19D'ailleurs, c'est une préoccupation montante.
02:22Au cours des précédents scrutins, la sécurité qui est la première des libertés.
02:26Je vous rappelle cette formule qui est plus que jamais d'actualité.
02:29C'est le désidérata, que l'on soit, quel que soit son âge,
02:34quel que soit sa catégorie socioprofessionnelle, quel que soit son genre.
02:39On a tous droit à la sécurité.
02:42Mais malheureusement, nous le voyons dans notre pays.
02:45Que ce soit dans les grandes métropoles ou dans les plus petites communes,
02:48cette liberté n'est plus toujours assurée.
02:51Et l'été est d'ailleurs une période, malheureusement, propice à des débordements.
02:55C'est évident.
02:57Alors Jean-Pierre Lecoq, l'actualité de ces derniers jours a été marquée
03:00par la violente agression du maire de Villeneuve-de-Marc en Isère.
03:05Des agressions envers des élus qui se multiplient.
03:0870% des plaintes pour agression sur des élus sont déposées par des maires.
03:12On relève 3000 abandons de postes de maires depuis les dernières élections.
03:16Que faire pour mieux protéger les maires ?
03:20Écoutez, c'est un débat difficile.
03:24Vous savez, on n'a pas cette situation-là à Paris,
03:29puisque si vous voulez, le statut est différent.
03:33Je l'ai rappelé tout à l'heure.
03:34Mais moi, j'ai un respect infini pour tous mes collègues maires de plein exercice,
03:40de petites et moyennes communes,
03:42qui ont des pouvoirs de police,
03:43qui ont des pouvoirs de police,
03:44qui ont des pouvoirs de police qui s'étendent d'ailleurs à l'ouverture des boîtes de nuit,
03:48à l'ouverture à un certain nombre de dispositifs,
03:53qui les mettent en contact direct avec des exploitants, avec des responsables.
03:59On l'a vu aussi ces dernières années,
04:01il y avait le problème également de la gestion des décharges municipales.
04:05Bref, vous avez tout un arsenal de responsabilités dont sont munis les maires,
04:10et qui peuvent, dans un contexte où maintenant l'individualisme est fort,
04:16et où les personnes, on le sait, depuis la sortie du Covid,
04:20rencontrent quelquefois de nombreux problèmes,
04:22y compris les problèmes de santé mentale.
04:24Tout ceci peut être source de débats, de conflits, voire d'agressions.
04:30Et nous le voyons à travers cet incident tragique.
04:34Je pose Jean-Pierre Lecoq d'écouter Karl Olive, le député ancien maire de Poissy.
04:39Il était l'invité la semaine dernière de Trina Magdine sur Europe 1
04:42pour commenter l'agression dont vous parliez, de ce maire dans l'Isère.
04:46Selon Karl Olive, on a besoin de restaurer l'autorité de l'État.
04:51Écoutez-le.
04:51Je pense que la réponse judiciaire, elle commence à être mise en place.
04:55Mais encore une fois, je pense qu'on pâtit de 20 ans de laxisme,
04:58mais on a besoin d'une restauration de l'autorité de l'État
05:01dans toutes les strates de notre société.
05:03Vous avez raison de stigmatiser.
05:05À l'endroit des élus, à l'endroit des policiers, à l'endroit des pompiers,
05:08à l'endroit des enseignants, et même entre citoyens,
05:11il n'y a plus du tout de respect de la règle.
05:12Moi, je viens du sport.
05:13Dans le sport, lorsqu'on est dans le jeu, on est dans le jeu.
05:16Quand on est hors du jeu, on est sanctionné.
05:19Il faut que ce soit la même chose au quotidien.
05:21Et vous verrez que si jamais on remet le barycentre à logiciel d'autorité
05:25dans toutes les strates de la société,
05:27alors on aura certainement un peu moins de problèmes qu'on en connaît aujourd'hui,
05:30ou on a l'impression que tout est permis, qu'on oscille entre l'axisme et l'impunité.
05:34Jean-Pierre Lecoq, on est là sur un problème plus large ?
05:38Absolument.
05:39D'ailleurs, si vous voulez, j'étendrai encore ce qu'a dit mon collègue Carvel-Yves.
05:45C'est l'autorité dans toutes les strates de la société,
05:49y compris l'autorité dans les cellules familiales, quand il en existe.
05:53On sait très bien qu'il est souvent absente.
05:56En réalité, depuis fort longtemps,
05:59on a considéré que l'autorité était quelque chose, une valeur qui n'avait plus cours.
06:05Pour certains, je ne veux pas vous rappeler des vieux slogans
06:10qui tournaient en ridicule l'autorité, mais à force effectivement de la décrier,
06:16je dirais que c'est toutes les strates de la société,
06:18c'est toutes les cellules de la société qui sont en panne et qui sont en manque d'autorité.
06:23Après, il faut que ce soit une autorité intelligente,
06:26il faut que ce soit une autorité partagée.
06:27On n'est pas dans la même verticalité que celle qui pouvait exister il y a longtemps, très longtemps.
06:36Il faut la partager, mais la partager, l'expliquer et la faire respecter,
06:42c'est sans doute effectivement un des débats importants que nous aurons lors de ces municipales
06:48et lors des prochaines élections, les élections qui suivront.
06:51Alors, lors de ces municipales, la loi PLM va s'appliquer pour la première fois.
06:55Paris, Lyon, Marseille.
06:56Pour faire simple, les habitants de ces grandes villes votaient pour leurs conseillers municipaux d'arrondissement
07:01et ils pourront désormais voter par un deuxième vote pour élire,
07:07pour vraiment schématiser les maires de Paris, de Lyon et de Marseille.
07:12C'est une mesure qu'a portée Sylvain Maillard, que vous avez salué aussi.
07:16Il salue la fin d'une anomalie démocratique.
07:19Cette décision a été validée par les sages du Conseil constitutionnel.
07:24Est-ce que vous vous félicitez de cette démocratie, on va dire, plus directe,
07:31alors qu'à gauche, on grince des dents ?
07:34Oui, alors à gauche, on grince des dents.
07:36Parce que, si vous voulez, vous savez, en réalité, toute loi électorale, quelle qu'elle soit,
07:40vous avez ceux qui y sont favorables, ceux, en général, les auteurs et les autrices,
07:46et puis ceux qui sont dans l'opposition et qui trouvent toutes les raisons de la critiquer.
07:51Ça, c'est... Depuis la nuit des temps, ça existe.
07:55Après, il faut... Oui, vous l'avez expliqué, vous avez donné une explication,
07:59mais si vous voulez, fondamentalement, on va, à Paris, élire les conseillers de Paris,
08:04comme dans toute la France, c'est-à-dire que vous aurez des listes qui vont se présenter,
08:08et ces listes, en fonction de leur poids, le poids que leur donneront les électeurs,
08:15auront un certain nombre de conseillers.
08:16Ensuite, dans la semaine qui suit, l'ensemble des conseillers de Paris se réuniront à l'hôtel de ville
08:21et éliront le maire directement.
08:22Alors qu'actuellement, si vous voulez, le régime était différent.
08:25On votait, comme vous l'avez dit, dans 17 secteurs.
08:28Historiquement, 20 arrondissements, maintenant, il n'y a plus que 17 secteurs.
08:31Le 1, 2, 3, 4 ayant été réunis.
08:33Et c'était les premiers élus dans le secteur qui siégeaient au conseil de Paris
08:38et qui ensuite élisaient le maire.
08:40Donc, il y avait, si vous voulez, un effet de bord qui était très important
08:43et les voix n'étaient pas toutes comptabilisées au niveau global.
08:47Là, si vous voulez, que vous votiez dans le 6e, dans le 15e ou dans le 20e arrondissement,
08:54votre voix sera prise en compte.
08:56Et c'est beaucoup plus normal et c'est comme ça que ça se passe dans toutes les communes de France.
09:01Donc, il y a effectivement un alignement à Paris, Lyon et Marseille sur les autres communes.
09:07Après, il y aura une deuxième urne pour les conseils d'arrondissement
09:09qui éliront effectivement des conseillers d'arrondissement.
09:12Mais là, ce qui est très important, c'est qu'il y avait un vote indirect du maire de Paris.
09:19Et je rappelle d'ailleurs que, la gauche l'a oubliée,
09:21mais que c'était une majorité de gauche qui l'avait imposée le 31 décembre 1982,
09:27moins de trois mois avant l'élection de mars 1983.
09:30Donc, tout ce que vous avez entendu comme argument apporté par les uns et par les autres,
09:35d'ailleurs des gens de gauche comme des gens de droite,
09:38puisqu'il y avait un certain nombre de mes collègues qui étaient opposés à cette modification,
09:43ont été balayés, tous ces arguments, le fait que ça intervienne moins d'un an,
09:48tout ça a été balayé par le Conseil constitutionnel.
09:50Une question de Régis Lezogne.
09:51Non, moi j'ai une question à propos de cette loi.
09:53Je voulais savoir si cette loi allait mettre un terme.
09:56On a ouvert ce sujet en expliquant que la préoccupation prioritaire,
10:04la première préoccupation des citoyens et des habitants des villes,
10:08c'était la sécurité.
10:10Mais on remarque quand même que sur les deux dernières élections,
10:14vous avez des gens comme Éric Piolle à Grenoble qui ont été réélus,
10:18Johanna Roland à Nantes,
10:20c'est-à-dire des gens qui ont quelque part participé de la dégradation sécuritaire
10:25de leur administration, en fait,
10:30des villes qu'ils avaient à administrer.
10:33Anne Hidalgo a été réélue à Paris,
10:36vous avez aussi Grégory Doucet à Lyon,
10:39des gens qui pensent qu'il ne faut pas mettre des caméras de surveillance,
10:42des gens qui en ont fait retirer aussi.
10:45Je peux citer aussi Pierre Humic à Bordeaux.
10:47Est-ce que, finalement, ce constat que la sécurité,
10:52finalement, c'est la préoccupation principale,
10:54n'est pas démentie dans les urnes ?
10:56Et est-ce que cette loi, qui, soi-disant, est plus démocratique,
11:00va permettre de refléter véritablement les préoccupations des administrés ?
11:04Alors, cher monsieur, vous avez parfaitement raison.
11:06Encore faut-il que les Parisiens et les Parisiennes,
11:09comme les autres habitants des autres métropoles que vous avez citées
11:12et qui sont dirigées par ce que j'appellerais des écolos dingos,
11:15soient, effectivement, votent.
11:18À partir du moment où on ne vote pas,
11:20on ne peut pas ensuite prétendre s'opposer à des politiques
11:23qui ont été menées.
11:25Et je vous rappelle que toutes ces personnes que vous avez citées
11:28ont été réélus en 2020,
11:31lors d'un scrutin qui était malheureusement très marqué par la crise sanitaire.
11:35Je regrette d'ailleurs que le Premier ministre de l'époque
11:37ait fermé la France, mais envoyé les Français voter le 20 mars.
11:41Il a fallu ensuite attendre trois mois pour que le second tour ait lieu.
11:46Donc, il y a eu un scrutin qui était entaché d'une très faible participation.
11:51Et notre souhait, notre idée avec Rachida Dati,
11:55et ceux et celles qui la soutiennent,
11:57c'est qu'effectivement, nous pensons que ce nouveau scrutin
12:00va inciter les Parisiens, quel que soit leur arrondissement,
12:04à voter pour le changement,
12:05et que la participation sera plus élevée que les 55, 56 ou 57%
12:12que nous comptons depuis 20 ans.
12:15Jean-Pierre Lecoy, qui nous reste quelques secondes,
12:17je voulais juste aborder évidemment ces annonces de François Bayrou,
12:21qui tente de faire de la pédagogie pour expliquer le chemin,
12:24pour aller chercher ces 40 milliards d'économies.
12:27Alors, assurances chômage, santé, hôpital,
12:29tout le monde doit contribuer.
12:30Il y a évidemment cette mesure phare visant à supprimer
12:33les deux jours fériés, le 8 mai et le lundi de Pâques.
12:37Est-ce que ce genre de sacrifices sont nécessaires pour vous ?
12:42Écoutez, chacun connaît l'importance de l'endettement de la France.
12:46On peut toujours tout contester, tout refuser,
12:49mais on n'imprime pas les billets la nuit
12:51pour les distribuer le jour, malheureusement.
12:53Donc, on sait très bien que depuis 30 ans dans ce pays,
12:56depuis les lois ouvrées, on ne travaille pas assez.
12:58Il faut absolument que l'on se remette au travail
13:02et la suppression de deux jours fériés
13:05dans un pays qui en compte beaucoup
13:06ne me semble pas une mesure stupide.
13:10Bon, après, vous connaissez l'état de l'Assemblée nationale
13:13depuis la dissolution l'année dernière.
13:15Il faut arriver à faire partager ça à un maximum de députés.
13:18Ça sera forcément, à combien ?
13:2115 mois de la présidentielle,
13:23ça sera forcément une affaire assez difficile.
13:25Merci Jean-Pierre Lecoq, maire Les Républicains
13:28du 6e arrondissement de Paris.
13:30Merci d'avoir pris le temps de répondre aux questions d'Europe 1.
13:33Ce soir, dans quelques secondes, le journal permanent
13:35avec Adrien Spiteri.
13:37Puis, nous évoquerons avec nos chroniqueurs
13:39les dernières déclarations de Donald Trump
13:41à trois jours de sa rencontre avec Vladimir Poutine.
13:43Il annonce la couleur.
13:44Il y aura bien des échanges de territoires
13:46entre l'Ukraine et la Russie.
13:48Et ce, malgré le refus de Zelensky.
13:50Merci.
13:51Merci.
13:52Merci.
13:53Merci.
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